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L

POEME,

PAR MONSIEUR RACINE;
De l'Académie Royale des Inscriptions
& Belles - Lettres.

SEPTIEME ÉDITION.
revue, corrigée, & augmentée
par l'Auteur.

Chez

A PARIS,

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DESAINT & SAILLANT rue S. Jean
de Beauvais.

DURAND, rue du Foin.

LE PRIEUR, rue S. Jacques.

M. DCC.

LVI.

Avec Approbation & Privilége du Roi

EPISTOLA

DOMINI RASSINII, BENEDICTO XIV.

BEATISSIME PATER,

CHriftianus vates ad pedes Sanctitatis Vef

tra provolutus, munus offerre audeo, fi ex illo quem obtines dignitatis apice fpectetur, perexiguum, fi ex argumento, magnum. Verfus mei laudes Religionis fonant, quos ut Principi Ecclefia Paftori voveam, monet materia majeftas, fuadet permagna illius doctrine celebritas, invitat spectata benignitas quam à fummis Pontificibus multi jam experti funt Poëta Religiofi. Nemo nefcit à Leone X. nec non à Clemente VII. Sannazarium ob eximium Poëma, Litteris Apoftolicis fuisse remuneratum. Cui vati fi carminum magnificentiâ, faltem Religionis ftudio nequaquam cedo. In hanc enim propugnandam totus incubui adverfus illos homines, qui fuperbiâ inflati & inani defipientes Philofophiâ, quidquid Sacra Fidei nota fignatur, faftidiofe reji

ciunt.

Huic operi fubjungitur aliud, quod fi non multis ante annis in lucem fuiffet editum

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TRADUCTION DE LA LETTRE

DE MONSIEUR RACINE,

A BENOIST XIV.

U

TRES-SAINT PERE,

N Poëte Chrétien profterné aux pieds de Votre Sainteté, ofe lui offrir un préfent, que le haut degré de dignité dans lequel elle eft élevée, fait paroître très-médiocre, mais qui par le Sujet deviendra grand à fes yeux. C'eft la gloire de la Religion que chantent mes vers. La majefté des chofes dont je parle, m'infpire le deffein de les préfenter au premier Pafteur de l'Eglife: la grande réputation qu'il s'eft acquife par fes lumiéres m'y encourage & j'y fuis invité par cette bonté que les Souverains Pontifes ont déja témoignée aux Poëtes qui ont confacré leur plume à des Sujets faints. Perfonne n'ignore que Léon X. & Clément VII. voulurent bien par des Lettres Apoftoliques récompenfer le fameux Poëme de Sannazar. Je n'approche pas de Sanhazar par la nobleffe des vers: mais je fuis certain de l'égaler par mon zéle pour la Religion. Je me fuis livré tout entier à l'ardeur de la défendre contre ces hommes enflés d'orgueil, & aveuglés par une vaine Philofophie, qui rejettent avec mépris tout ce qui eft marqué au fceau divin de la Foi.

Cet Ouvrage eft fuivi d'un autre, 'que l'a que j'au rois la même ambition de préfenter à Votre

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