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Descartes dit quelque part sur ce sujet, avec une grande justesse : « Les actions de la vie ne souffrant <<< souvent aucun délai, c'est une vérité très certaine « que, lorsqu'il n'est pas en notre pouvoir de discerner les plus vraies opinions, nous devons suivre les plus « probables. » Et ailleurs : « On n'a pas sujet de se «< repentir lorsqu'on a fait ce qu'on a jugé être le meil<«<leur, au temps qu'on a dû se résoudre à l'exécution, « encore que, par après, y repensant avec plus de « loisir, on juge avoir failli; mais on devrait plutôt « se repentir si on avait fait quelque chose contre <«< sa conscience, encore qu'on reconnut, par après, << avoir mieux fait qu'on n'avait pensé3. »

1 Discours sur la méthode, III* partie.

2 Descartes, édition Garnier (tome III, lettre VI à la princesse Palatine). Ces idées expliquent toutes les qualifications que Pestel (Fundamenta justitiæ naturalis, partie II, scction 3, no 294) donne à la conscience: conscience bonne, conscience mauvaise, conscience droite, erronée, douteuse conscience antécédente, concomitante, conséquente conscience tendre, scrupuleuse, gangrenée.

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348. Nous avons à tirer la conclusion qui va relier notre premier volume au second. Pour la faire apparaître, cet épilogue contiendra les paragraphes sui

vants :

I. Conséquence du système qui voit dans la conscience la détermination absolue des objets du devoir: inexistence de toute science du devoir.

II. Conséquence du système qui voit dans la conscience la détermination tantôt absolue, tantôt relative des objets du devoir : existence prétendue d'une science partielle impossible du devoir.

III. Conséquence du système qui voit dans la conscience la détermination absolue du premier principe

du devoir, et la détermination relative des objets du devoir existence d'une science absolue du devoir. IV. Explication de la persistance des opinions qui nient l'existence de la science du devoir.

V. Bases de la science dans la conscience.

VI. Transition à la science du devoir,

I.

CONSÉQUENCE DU SYSTÈME QUI VOIT DANS LA CONSCIENCE LA DÉTERMI NATION ABSOLUE DES OBJETS DU DEVOIR. DU DEVOIR.

INEXISTENCE DE TOUTE SCIENCE

Si le sens moral suffit, on peut se passer de livres, de professeurs, de prédicateurs, et surtout des écrivains qui font des systèmes de morale. »

349. Contradiction où tombent les auteurs qui croient à l'infaillibilité absolue de la conscience, et qui admettent cependant l'existence d'une

(COMTE, Traité de législation, liv. I, ch. IV.)

science du devoir.

350. Incompatibilité du système de l'infaillibilité absolue de la conscience et de l'existence d'une science du devoir.

349. Si l'inspiration révèle les détails de la distinction du bien et du mal, il ne reste rien à chercher : << un homme qui avancerait qu'il a quelque chose à ap« prendre à cet égard, devrait être considéré comme <«< un menteur; il serait au moral ce que serait au physique un individu qui naîtrait privé des organes de << la vue1. >>

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L'évidence de cette vérité devrait frapper tous les esprits. Cependant M. Jules Simon, en accordant tout à l'inspiration, veut constituer une science du devoir. Tentative impossible! C'est élever autel contre autel. Eloquent défenseur du libre arbitre dans la pre

1 Comte, Traité de législation, liv. I. chap. v.

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348. Nous avons à tirer la conclusion qui va relier notre premier volume au second. Pour la faire apparaître, cet épilogue contiendra les paragraphes suivants :

I. Conséquence du système qui voit dans la conscience la détermination absolue des objets du devoir : inexistence de toute science du devoir.

II. Conséquence du système qui voit dans la conscience la détermination tantôt absolue, tantôt relative des objets du devoir : existence prétendue d'une science partielle impossible du devoir.

III. Conséquence du système qui voit dans la conscience la détermination absolue du premier principe

du devoir, et la détermination relative des objets du devoir existence d'une science absolue du devoir. IV. Explication de la persistance des opinions qui nient l'existence de la science du devoir.

V. Bases de la science dans la conscience.

VI. Transition à la science du devoir.

I.

CONSÉQUENCE DU SYSTÈME QUI VOIT DANS LA CONSCIENCE LA DÉTERMINATION ABSOLUE DES OBJETS DU DEVOIR.

DU DEVOIR.

INEXISTENCE DE TOUTE SCIENCE

Si le sens moral suffit, on pent se passer de livres, de professeurs, de prédicateurs, et surtout des écrivains qui font des systèmes de morale. »

(COMTE, Traité de législation, liv. I, ch. Iv.)

349. Contradiction où tombent les auteurs qui croient à l'infaillibilité absolue de la conscience, et qui admettent cependant l'existence d'une

science du devoir. 350. Incompatibilité du système de l'infaillibilité absolue de la conscience et de l'existence d'une science du devoir.

349. Si l'inspiration révèle les détails de la distinction du bien et du mal, il ne reste rien à chercher: << un homme qui avancerait qu'il a quelque chose à ap

prendre à cet égard, devrait être considéré comme << un menteur; il serait au moral ce que serait au phy«sique un individu qui naîtrait privé des organes de <<< la vue1.

L'évidence de cette vérité devrait frapper tous les esprits. Cependant M. Jules Simon, en accordant tout à l'inspiration, veut constituer une science du devoir. Tentative impossible! C'est élever autel contre autel. Éloquent défenseur du libre arbitre dans la pre

1 Comte, Traité de législation, liv. I. chap. v.

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