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une population très-considérable, puisqu'au moins le tiers de l'ile est couvert de laves et de montagnes arides.

vomitif. On trouve près de Teslaccio des sources chaudes et martiales en abondance: la chaleur de celles de Pitrella s'élève jusqu'à quatre-vingts degrés : les bains de San-Lorenzo sont réputés les plus salutaires; il est impossible de citer un seul cas où leur usage ait eu des suites fâcheuses. Quant au climat de l'île, la chaleur d'un soleil brùlant étant rafraîchie par les vents de mer, fait un contraste si tranchant, que les baigneurs doivent bien se garder de s'exposer à l'air du soir qui est tourées de lave dn Vésuve qu'on taille à jours froid et humide.

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Toutes les maisons d'Ischia ont des toits plats à l'italienne et des balcons en caillie, la plupart sont entourées de vignes, et cachent ainsi, sous un extérieur romantique, la pauvreté qui loge souvent dans l'intérieur; ces guirlandes vertes leur donnent à toutes un air de fête: les villes, les bourgs, les villages sont délicieusement situés; tout annonce l'état autrefois florissant de cette île: la ville capitale qui porte le même nom que l'ile est la résidence de l'évêque, du commandant militaire et de l'administration suprême du pays. Dans le temps où la population n'avait pas encore atteint son état actuel, un governatore (gouverneur ) dirigeait tout; maintenant l'autorité est partagée entre trois magistratures supérieures; le gouvernement est toujours à la tête de la première ; ses deux collègues sont choisis, l'un par le peuple, et l'autre par le gouvernement de Naples; ils administrent la ville et ses environs autour du lac d'Ischia : le reste de l'île est partagé en quatre districts dont chacun est gouverné par un syndic et deux députés choisis annuellement et alternativement par chaque ville ou village du district. Toutes ces administrations sont surveillées par un inspecteur-général qui est membre de la chambre royale des finances et qui reçoit aussi les impositions. Le total des habitans monte à vingt-quatre mille âmes : c'est vraiment

Près de la capitale Ischia, est le lac du même nom, qui est très-poissonneux; c'est pourquoi le roi l'a déclaré sa propriété. Il en a une autre dans le voisinage c'est une petite maison de campagne. Les environs d'Ischia sont charmans; la ville est agréablement bâtie et très-bien pavée en pierres car

Naples. Il y a dans les rues un mouvement extrême: on y compte quatre mille âmes: nulle part madame de Recke n'a vu une telle quantité d'enfans jouant, sautant avec la gaîté de leur âge. Elle fut frappée du grand nombre de pretres séculiers sans emploi. Elle n'a pas aperçu de marques d'une grande aisance; mais elle a trouvé la gaîté au milieu d'une pauvreté remarquable. A présent, le siége épiscopal et la résidence du gou vernement ont été transférés de la citadelle dans la ville: il y existe un séminaire. Foria, la seconde ville de l'île, surpasse de beaucoup la capitale en grandeur, en population, et paraît annoncer une plus grande aisance chez ses habitans. Là, plus encore qu'à Ischia, madame de Recke fut frappée du grand nombre d'enfans et de prêtres : il est vrai que, suivant l'usage de l'Italie, la peuple vit dans les rues. On compte près de huit mille habitans dans ce petit espace. (*) Les familles les plus riches et les plus considérables préfèrent le séjour de cette seconde ville, probablement parce qu'étant éloignée du siége

(*) Huit mille habitans à Foria, quatre mille à Ischia, donnent ensemble une population de douze mille âmes, qui est la moitié de la population totale de l'ile (vingt-quatre mille âmes). Cela annonce une bien faible population daņs les campagnes.

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du gouvernement, elles peuvent mieux faire valoir leurs prétentions à la grandeur. Il n'y a d'ailleurs aucune noblesse dans l'île, le seul duc d'Atry excepté, qui mène une vie ført retirée. Sa villa, par le concours de la nature et de l'art, forme le point de vue le plus délicieux de l'île, et cet établissement couronne une éminence de laves; des bosquets touffus de châtaigniers, d'amandiers et d'autres arbres fruitiers alternent avec des pampres et des grouppes de fleurs de parterre.

Les principales ressources des habitans de l'île sont les vignes et la pêche. Il y a un district où il se fait un commerce avantageux de poterie qu'on envoie à Naples, on rapporte en retour de Ja viande, de l'huile et d'autres denrées. Madame de Recke avait peine à comprendre pourquoi l'olivier ne prospère pas dans ce beau climat: il faut, dit elie, que ce soit par le manque des avances que cette culture exigeait et qu'on ne peut attendre du gouvernement dans la situation où il se trouvait alors. Une grande partie des habitans sont occupés du commerce de transit entre la Sardaigne et Naples: ils transportent d'ailleurs annuellement cinquante mille tonneaux de vin à Gênes et à Rome. La classe des pauvres habitans, et surtout des femmes, occupe à préparer et à filer les fibres des feuilles d'aloès qui croit partout sans culture dans l'île; op en fait un tissu qui a une certaine fer meté, qui ne sert qu'au costume des femmes et qui est assez singulier; c'est une espèce de voile ou plutôt de bonnet. Le commerce de ce tissu ne se fait que dans l'intérieur de l'île. On n'y cultive au reste ni le lin ni le chanvre, en sorte que la filature n'est pas une ressource. Au premier aspect du sol, on voit tout de suite qu'il est impossible d'y exercer une grande agriculture; tout au plus peut-ony semer de petites graines de jardin de là vient qu'on n'y trouve ni voitures, ni chevaux et vaches qui soient indigènes.

On fait venir des vaches de Naples pour leur lait et même des ânes qui servent seuls aux transports. On ne voit dans l'île aucune espèce de volaille; la moitié au moins de son rapport en sort pour l'achat des vivres les plus nécessaires à la vie. Avant l'invasion desFrançais, les revenus de l'île montaient à cent mille ducats; depuis la reprise du royaume, par le cardinal Ruffo, ces revenus, qui consistent principalement dans les droits sur la pêche du thon et les droits de péage ont été augmentés de cinquante mille ducats par une capitation qui était regardée par les habitans, lors du séjour de madame de Recke à Ischia, comme un impôt très-oppressif.

Le silence qui règne dans l'île d'Ischia n'est interrompu que par le chant aigu des cigales qui est quelquefois si fort, à raison de leur grande multiplication, qu'on s'entend à peine parler. On n'entend dans l'ile ni le rossignol, ni l'alouette, ni même le passereau qui, partout indigène, paraît fuir Ischia. On apprit à madame de Recke que certe le volcanique, ainsi que tous les environs de Naples, sont, comme le lac d'Averne, nuisibles à toutes les espèces d'oiseaux, que ceux de passage même n'y séjournent que pour s'y reposer, et que ce repos même leur est funeste. Les habitans s'empressent de leur faire la chasse. La chasse aux cailles, dans l'ile de Caprée, est assignée à l'évêqué : c'est un de ses meilleurs revenus, Les lézards de la petite espèce sont très-multipliés à Ischia, et réjouissent davantage l'œil par leur agilité et leurs belles couleurs qu'ils ne causent de dommages. Il se trouve dans l'île une espèce de petits scorpions dont les piqûres sont doulou reuses et difficiles à guérir; on rencontre encore en se promenant, des serpens qui se cachent sous les rochers, le long des murs, dans des buissons; et qui guettent traitreusement les passans. Sans ce dérangement, dit madame de Recke qui a résidé long-temps à Ischia

pour y prendre les bains, cette ile serait édition. 1 vol. in-8. Béchet ainé. un vrai paradis.

ÉCONOMIE POLITIQUE.

Examen critique de l'équilibre social européen, ou abrégé statistique, politique et militaire, accompagné de tableaux statistiques et d'une planche gravée. Par le baron de R***, ancien colonel d'état-major, et ancien colonel au corps du génie de France, membre de plusieurs académies, auteur du Mécanisme de la guerre, de l'Essai sur le perfectionnement des beaux-arts par les sciences, etc. 1 vol. in-8. Magimel, rue Montholon, n. 26, faubourg Montmartre. 4 fr.-5 fr.

Cet ouvrage ne traite que des questions générales et absolument étrangères à tour esprit de parti: il offre une application ingénieuse des premiers principes de la statistique aux principales questions politiques, militaires et même de finances. Les tableaux statistiques qu'on y trouve pour les arts, les placemens de fonds et pour la comparaison et la réduction des forces militaires, nous ont paru mériter l'attention des publicistes et des hommes d'état. C'est un nouvel essai, en politique, des démonstrations exactes dont l'auteur avait déjà fait un heureux emploi dans les deux ouvrages ci dessus énoncés. Les tableaux statistiques et les tableaux des forces militaires des états de l'Europe sont de nature à inspirer un vif intérêt en Allemagne, en Angleterre, ainsi qu'en France.

Petit Cathéchisme à l'usage des Français, sur les affaires de leur pays. Par M. de Pradt, ancien archevêque de Malines. Deuxième

3 fr. 50 c.

Manuel des Français sous le régime de la Charte. Par Alexandre Goude toutes les lois promulguées jon. Deuxième édition, augmentée dans le cours de la session de 1819. (*) 1 vol. in-8. Mongie aîné. 3 fr.

Cathéchisme politique de la Constitution espagnole, applicable à toute constitution fondée sur des principes. Deuxième édition, augmentée de plusieurs pièces. Broch. in-8. Bobée.

De l'incompatibilité de la noblesse et de la pairie héréditaire, pour servir à apprécier les changemens proposées à la loi actuelle des élections. Par un ancien député. Broch. in-8. Corréard.

Législation constitutionnelle, ou recueil des constitutions françaises, précédé de la a déclaration des droits de l'homme et du citoyen, publiée en Amérique et en France. 1 vol. in-8. Corréard. 6 fr.

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DE LA

LITTÉRATURE DE FRANCE.

CINQUIÈME CAHIER, 1820.

Prix pour douze cahiers 15 francs.

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Les doubles prix, séparés par un tiret cottés aux articles annoncés dans ce journal, désignent le prix pour Paris, et celui frane de port par la poste, jusqu'aux frontières de la France, Ces prix doivent nécessairement augmenter dans l'étranger, vu les frais ultérieurs, en raison de la distance des lieux.

PREMIÈRE CLASSE.

HISTOIRE NATURELLE. Histoire naturelle des mammifères, avec des figures enluminées et dessinées d'après des animaux vivans, par MM. Geoffroy - Saint-Hilaire et Cuvier. Par C. de Lasteyrie, 15e livraison. A l'imprimerie de Lasteyrie, rue du Bac, n. 58. Prix de chaque livraison, 18 fr. Histoire naturelle des lépidoptères, ou papillons diurnes des environs de Paris, décrits par M. E. R. Génonville, docteur en médecine. Journal général, 1820, No. 5.

Deuxième livraison, avec des planches. in-8. Crevot.

BOTANIQUE.

Herbier général de l'amateur, par feu M. Mordant de Launay, continué par M. Loyseleur de Longchamp, avec fig. peintes d'après nature. 43e., 44e., 45e., 46ẹ. livraisons. (Voyez, pour l'adresse et le prix, le troisième cahier de ce Journal.

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