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CLASSE III. Jurisprudence. Administration, etc. 15

pour servir à l'intelligence du Code civil, par M. Boulage, avocat à la Cour royale de Paris et professeur du Code civil de la Faculté de droit de Paris. Tome 1°. in-8.

Faculté de droit de Paris. Broch. in-8. Baudouin frères. 2 fr. 60 c.

Nous reviendrons sur cet intéressant travail.

chancelier de France. 6 forts vol. in-8. Ledoux. 36 fr.-48 fr.

Des personnes et des choses. Chez Euvres choisies de d'Aguesseau, Delettre-Boulage; rue des Mathurins-Saint-Jacques, No. 1, et Fournier. 4 fr. L'ouvrage aura six volumes.

Des Caractères auxquels on doit reconnaitre les substitutions prohibées par le Code civil, par M. Roland de Villergues, juge au tri

bunal civil de Melun. 1 vol. in-8. Warrée oncle et Eymery. Traité des Contrats et Obligations en général, suivant le Code civil, par M. Duranton. Tomes II, III et IV. in-8. Nepveu et Garnery.

Nous avons annoncé le premier volume dans le deuxième cahier de ce journal 1818.

Esprit, Origine et Progrès des institutions judiciaires des principaux pays de l'Europe, par J. D. Mayer. 3 vol. in-8. Foulon. 13 fr. 50 c.

Introduction à l'étude philosophique du droit; précédée d'un Discours sur les causes de l'état de stagnation de l'étude du droit en France, par M. A. J. Herbette, docteur en droit. I vol in-8.Warrée oncle.

Programme de cours de droit public positif et administratif à la Faculté de droit de Paris, pour l'année 1819-1820, par M. le baron de Gérando, conseiller d'état, membre de l'Institut, professeur de la

Nous reviendrons sur cet ouvrage.

Essai sur le Notariat, par A. Du-
puis, notaire. 1 vol. in-8. Compère.

De la Procédure parjurés en matiere
criminelle,
, par Ch. de Remusat.
1 vol. in-8. Belin. 3 fr.

Du Pouvoir municipal, de sa nature,
de ses attributions et de ses rap-
ports avec l'ordre judiciaire. Broch.
in-8. Théophile Barrois père. 1 fr.
50.c.

VOYAGE S.

Voyage dans l'intérieur de l'Afrique aux sources du Sénégal et de la Gambie, fait en 1818 par ordre du gouvernement français, par G. Mollien aîné, avec carte et vues dessinées et gravées par Ambroise Tardieu. 2 vol. in-8. Ambroise Tardieu, géographe-graveur, rue du Jardinet Saint-André-des-Arts. Madame Courcier et Delaunay. 12 fr.

Nous reviendrons sur cet ouvrage. Description du royaume de Camboge, par un Voyageur chinois qui a visité cette contrée à la fin du treizième siècle, (1295, précisément la même année que MarcPol revint en Europe, précédée

Voyage en Allemagne, dans le Tyrol et en Italie, pendant les années 1804, 1805 et 1806, par madame de Recke, traduit et imité de l'allemand, par madame la baronne de Montolieu. 4 vol. in-8. Arthus Bertrand. 20 fr.

Article septième (premier extrait.)

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d'une Notice chronologique sur guir deux ou trois ans, puis de quitter le même pays, extraite des Anna- leur emploi et de respirer un air pur les de la Chine, traduit du Chi- avec l'argent qu'ils ont gagné. Dans les anciens nois, par M. Abel-Remusat. 1 vol. temps, cette contrée était trèsin-8. avec une carte du peuplée c'est de la ville de Suessa pays de Pometia que les marais ont pris la déCamboge, tracée d'après d'Ayot nomination sinistrement célèbre de maet les recherches de M. Abel-Remu- rais pontins. Les Romains des temps sat, par Ambroise Tardieu. Smith. reculés, après avoir subjugué les Volsques, tirerent long-temps leurs provisions de blé de ce pays-là: lorsque la Sicile fut forcée de verser dans Rome fut négligée; les eaux descendant des le superflu de ses grains, cette contrée montagues voisines ne pouvant plus être contenues dans leurs canaux comblés par des amas de limon, se répandirent de tous côtés dans la plaine et formerent des lacs et des places marécageuses qui s'étendirent toujours davantage. César conçut un plan pour les dessécher : Auguste, après lui, le fit exécuter, et le désert pontin devint un des plus agréables pays de l'Italie des hameaux bien bâtis, de charmantes maisons de campagne, des jardins délicieux l'embellis saient, la belle voie Appenne le traver sait, ainsi que le grand et navigable canal principal sur lequel Horace fit son voyage bien connu de Brundusiam. Dans la suite, l'invasion des barbares dévasta de nouveau cette contrée qui redevint un désert marécageux dont les exhalaisons portèrent leurs miasmes jusqu'à Rome : plusieurs papes essayerent de les dessécher, mais ils y échouérent, faute d'une énergique persévérance. L'avant-dernier pape Pie VI réussit à rétablir le canal d'Auguste. L'état romain lui doit aussi l'excellente roûte construite le long de ce canal. Il est sans doute à craindre, observe judicieusement madame de Reck, que ce chmin ne tombe aussi en décadence, et que la pénurie de l'état de l'église, causée par les déprédations récentes qu'il a éprouvées, ne rende impossible au gouverne ment actuel d'entretenir au moins ce qui est commencé. Le dés: r et l'état de né gligence se prolongent jusqu'au de já de

Dans les deux précédens articles nous avons indiqué les observations aussi intéressantes que neuves qu'à faites madame de Recke pendant son séjour à Rome, avec le regret d'avoir été forcé, par les bornes de notre journal, de n'en recueillir que quelques traits; nous allons maintenant la suivre, mais très-rapidement, dans son excursion par le royaume de Naples et dans la visite qu'elle a faite de sa capitale.

Toute la traite depuis Rome jusqu'à Terracine ne contient d'autres bâtimens que quelques auberges qui sont en même temps des maisons de poste: dans us ces maisons, on entrevoit des figures humaines qui paraissent être sorties du tombeau pour y retourner. Bientôt une pâleur mortelle et l'enflure de tout le corps, sont des suites inévitables d'un séjour prolongé dans cette dangereuse contrée : peu d'habitans y traînent leur vie au-delà de cinquante ans. On doit s'étonner qu'il se trouve encore des hommes qui se chargent des places de maîtres de poste, mais la perspective d'un quadruple bénéfice qu'on leur permet de faire sur les chevaux de poste, est attrayante la plupart prennent cet emploi avec l'intention positive d'y lan

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Le Monde maritime, ou Tableau géographique et historique de l'Archipel d'Orient, de la Polynésie et de l'Austrasie, etc. par M. W~r. Tomes II et III in 18. ornés de gravures. Nepveu. 8 fr.

Article septième et dernier.

Terracine; mais en s'avançant vers vrons madame de Recke dans la ville de Mola, le pays prend une face riante Naples. près de Foudi, le séjour favori de Cicéron: l'on voit pour la première fois des plantations de citroniers et d'orangers en plein vent, et la plus belle nature étale ses productions les plus abondantes. Les habitans de Fondi sont en opposition complète avec leur beau pays; jamais madame de Reck n'a rencontré des hommes aussi hideux, aussi abrutis, aussi plongés dans une profonde ab. jection physique et morale: la ville par son apparence effrayante, semble annoncer que c'est leur patrie: une foule de mendians y remplit les rues : il en est de même à Itri: cependant depuis cette petite ville jusqu'à Mola, ce n'est qu'un beau verger sans interruption; et a droite, vers la mer, s'étend une plaine bien cultivée. Mola située sur les ruines de l'ancienne ville de Formia, est délicieusement bâtie sur le golfe de Gaëte. Le chemin depuis cette ville jusqu'à Santa-Agata est une belle contination d'une superbe route. On est étonné de la richesse du sol qui produit une si grande variété de fruits, de plan tes et d'arbustes: le chemin longe la mer entre des champs de blé alternant avec de hautes forêts de châtaigniers et des plantations d'oliviers: là, madame de Recke vit pour la première fois un champ entier de plants de coton. Le contraste humiliant de la richesse du sol et de la culture poussée an plus haut point avec l'abrutissement extrême de la race humaine, suit le voyageur jusqu'à Naples. (*)

Dans un second extrait, nous sui

(*) Il faut bien que parmi ces êires abrutis, tels que les peint madame de Recke, il se trouve des hommes vraiment éclairés qui dirigent la culture si parfaite qu'elle a observée, et que ces êtres abrutis aient de la docilité et assez d'intelligence pour exécuter ce qu'on leur prescrit.

Journal général, 1820, No. 1.

Les Javanais ont trois sortes de langages qui diffèrent entre eux. Le langage vulgaire, le langage de cour et la langue savante. Toutes ces langues ont une grande affinité avec le malais, avec le sanscrit de l'Indoustan et avec le bali de Siam et de l'empire des Birmans; mais le langage vulgaire se divise luimême en quatre dialectes, qui diffèrent tellement entre eux qu'on peut les con sidérer comme des langues distinctes. Le langage de cour est celui qu'on emploie toutes les fois qu'on parle à son supérieur, et rien n'est plus digne de remarque que l'existence, chez un peuple quelconque, d'une langue spéciale pour parler aux grands et dont l'usage est obligé. Ce langage contient beau. coup de sanscrit, une portion de malais, un quart des mots seulement dérivent du langage vulgaire; mais même ceux• là en different par la prononciation ou par l'orthographe. La langue savante paraît principalement dériver du sanscrit. C'est dans cette langue que sont écrits tous les poëmes un peu considérables, toutes les inscriptions anciennes sur pierre ou sur cuivre qn'on trouve dans différentes parties de l'ile: une légère connaissance de cette langue est regar dée comme une partie essentielle de l'éducation de tout homme distingué. Les anciens poëmes bistoriques et mythologiques javanais se sont conservés d'une manière plus pure et plus correcte dans l'ile de Bali que dans l'île de Java Dans l'usage ordinaire, les Javanais se seB

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vent, pour exprimer les nombres, de dix lettres de leur alphabet légèrement modifiées; mais dans les occasions solen -nelies, ils emploient certains signes ou symboles qui leur tiennent lieu de chiffres; il arrive souvent aux Javanais de se former, pour leurs correspondances secrètes et importantes, un langage mystérieux qui n'est connu que de ceux qui l'emploient.

La littérature arabe a fait peu de progrès chez les Javanais; et tous les écrits arabes qui circulent parmi eux (au nombre d'environ deux dens) sont relatifs à la religion; mais la littérature japo naise est riche en poèmes et en compositions de diverses sortes qui presque toutes sont relatives à leur histoire et à leur religión primitive. Ici l'auteur du monde maritime passe en revue les plus célèbres qui ont tous un caractère d'antiquité, et il donne même la traduction de plusieurs fragmens de ces compositions poétiques qu'on lira avec quelque intérêt.

V

Il y a aussi, en ancien javanais, plusieurs codes de lois: il existe cependant un grand nombre de compositions en lang ge moderne: la plus considérable et la plus importante est un ouvrage historique qui commence avec le règne du grand père de Pandji, et qui se termine à la mort de ce dernier prince qu'on qualifie de la sublime épithète de Héros: l'ouvrage est divisé en sept parties séparées, dont les titres commencent par le nom de Pandji, et qui ne se distinguent que par les adjectifs qu'on ajoute à ce nom. L'auteur de cet ouvrage n'est pas connu, mais il y a tout lieu de croire qu'il a écrit lors des temps florissans de l'empire. La jovar mɑnikam est une composition encore plus récente qui peut donner une idée des romans modernes des Javanais; ils ressemblent, sous beaucoup de rapports, å nos contes des fées.

Les Javanais n'ont aucun système qui leur soit particulier dans leur calcul arith

métique; ils comptent ordinairement de mémoire; ce peuple emploie souvent pour faire ses calculs, des grains de pasi ou de petites pierres : Les Javanais actuels n'ont aucune connaissance en astronomie, et le partage des saisons a lieu d'après un système dont ils ne connaissent pas le principe, et dont il font souvent des applications erronnées : tout démontre seulement qu'ils ont eu autrefois un système astronomique et qu'ils l'avoient reçu des Indous. Les Javanais ont une semaine de cinq jours et une semaine de sept jours: il est remarquable foires et marchés, les Mexicains se sercivils usages pour régler les vaient aussi de semaines de cinq jours. A chaque jour de la semaine, à chaque semaine de l'année et à chaque mois on fait correspondre le nom de quelques divinités.

que par

les

Après avoir fait connaître les mœurs et les habitudes des Javanais, ainsi que les progrès qu'ils ont faits dans l'agriculture et dans les arts qui tiennent à la civilisation, l'auteur du monde maritime donne des détails sur les Chinois établis à Java, qui depuis très long-temps ont formé des colonies dans cette ile et composent une partie notable de la population: rette partie est sans contredit, après les Européens, la plus industrieuse et la plus avide. Les Chinois de Java ont conservé leurs lois, leurs usages; ils ont chacun dans chaque ville ou dans chaque village un capitaine ou chef de leur nation; et ils s'entendent entr'eux pour usurper le monopole de toutes les branches de commerce, au détriment des naturels qu'ils appauvrissent et qu'ils oppriment; ils sont a Java les jardiniers, les peintres, les tailleurs, les cordonniers, les potiers, les distillateurs; il fout toutes les fournitures pour les établissemens civils et militaires ; ils perçoivent les taxes, les impôts fonciers et des droits d'entrée et de sortie; enfin ils partagent avec les Malais le commerce du cabotage. Cependant, inalgré leur

avarice ils sont en général bons pères, bons fils, bons époux; ils sont aussi très hospitaliers entre eux, et même envers les Européens; mais ils sont trompeurs et efféminés. Plusieurs se marient avec des femmes du pays, et forment une classe séparée qui a ses propres chefs et qui ne se distingue des Javanais que par un teint clair. Nous bornons ici notre extrait à ce qui concerne les Chinois à Java, sans l'étendre à leur usages qui sont les mêmes qu'en Chine.

Lettres sur la Perse et la Turquie d'Asie, par J. M. Tancoigne, attaché à la dernière ambassade de France en Perse, et depuis interprète et chancelier de la Cannée ét de Candie, ornées de gravures coloriées d'après des peintures persannes. 2 vol. in-8. Nepveu. 12 fr. (*).

Les contrées que M. Tancoigne a visitées ont été exploitées par une foule de voyageurs français et anglais : quel que satisfaisans que soient plusieurs de ces voyages, tels que ceux de Belt d'Antermony, de milady Craven, de Tournefort, et de Chardin surtout, M. de Tancoigne a réussi dans ses excursions àglaner d'une manière aussi intéressante qu'utile après de si abondantes moissons. Dans un premier article nous allons le suivre très rapidement dans les différentes contrées qu'il a parcourues. Dans un second article nous recueillerons les plus remarquables de ses observations.

Article premier.

En partant de Constantinople, le

(*) Nous avions annoncé ce voyage dans le premier cahier de ce journal 1819, en ajoutant que nous y reviendrions: nous allons remplir cet engagement qui n'a pas pu l'être plutôt.

voyageur visite Nicomédie aujourd'hui Ismits, et Nicée, maintenant Isnig; il s'avance de Tocat à Erzerum, dont il donne la description, traverse le pays des Curdes dont il peint les mœurs et la vie errante et vagabonde. Il arrive à Tauris, ville importante de la Perse et la résidence de l'héritier présomptif de ce rovaume: il donne des lumières sur son climat et sur son commerce. Il s'arrête un peu au village de Sultanné, bâti sur les ruines d'une grande ville, autrefois la capitale de la Perse, qui renferme encore de grandes mosquées, et où le roi de Perse vient tous les ans passer l'été. La ville de Kasbino, dont il fait connaître le commerce et les manufactures, fui offre le spectacle singulier d'une illumination en lanternes de papios de couleur, accompagné d'un feu d'artifice et d'un spectacle de marionettes : il arrive à Theeran, capitale de la Perse dont il donne la position, et où l'ambassade française, ayant pour chef le général Gardanne, fit son entrée solennelle : il ass sista à l'audience que le roi de Perse, dont il trace le portrait, lui donna; et sa visite de la ville lui donne occasion de faire connaître la distribution intérieure d'une maison persanne Tout ce que nous venons d'indiquer est la matière de quatorze lettres.

Les quinzième, seizième et dixseptième renferment un précis historique des diverses dynasties qui ont régnés en Perse depuis l'an 2409 avant l'ère vulgaire jusqu'à nos jours. La dix-huitième roule sur l'étendue de la Perse moderne, ses bornes, et ses provinces, sur son climat, ses productions, son commerce, son agriculture remarquable la culture des fleurs, sur sa population, les tribus guerrières qui en dépendent, ses armoiries, les juifs qui y sont répandus, sur le petit nombre de ses anciens habitans qui subsistent encore, les Guèbres; La même lettre donne aussi des lumières sur le gouvernement de la Perse, sur les titres qui y sont en hon

par

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