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579. Histoire généalogique et héraldique des pairs de France, par le chevalier de Courcelles. Paris, 1822-23; 12 vol. in-4, demi-rel. veau ant. 340 fr.

602. Hystoire agrégative des annales et chroniques d'Anjou, par Jehan de Bourdigné. A Paris, par Antoine Cousteau, l'an mil cinq cent vingt et neuf; in-fol. goth., mar. rouge, fil. à comp. tr. dor. (Lortic.) — 405 fr.

705. Dictionnaire de la noblesse, par de la Chenaye des Bois. Paris, 1770-1778; 12 vol. in-4, demi-rel. veau gr.- 360 fr.

711. Trésor de numismatique et de glyptique, gravés par Achille Collas, sous la direction de Paul Delaroche, Henriquel Dupont et Charles Lenormand; 20 vol. gr. in-fol. planches, demi-rel. toile. - 531 fr.

NOUVELLES ET VARIÉTÉS.

BIBLIOTHÈQUE DE SAINTES. M. L. Audiat, bibliothécaire-archiviste de la ville de Saintes, a publié un Rapport sur la reconstitution de la bibliothèque de la ville de Saintes, consumée par un incendie dans la nuit du 11 au 12 novembre 1871. Ce rapport contient l'histoire de la Bibliothèque détruite, et un exposé des démarches faites pour reconstituer ce précieux dépôt que la ville de Saintes avait eu le bonheur de voir brûler, comme l'a dit un jour M. Jean Macé, directeur de la Ligue de l'Enseignement, dans une conférence faite le 8 février 1872. Les richesses historiques et bibliographiques de la bibliothèque de Saintes sont à jamais perdues; mais, à force de persévérance, on est parvenu à diminuer l'étendue de la perte et à reconstituer un fonds d'ouvrages imprimés. La ville de Saintes, qui avait plus de 22 000 volumes, en possède aujourd'hui 14 900; seulement, hélas! la valeur en est bien différente.

LE BRITISH MUSEUM, DÉPARTEMENT DES LIVRES IMPRIMÉS. L'Edinburgh Review contient à cet égard, dans son cahier de janvier 1874, des détails qui nous semblent offrir de l'intérêt pour les bibliophiles. Nous en placerons ici une analyse rapide.

En 1838, le dépôt dont il s'agit contenait 235 000 volumes comptés un à un. Il n'y avait aucune proportion dans l'effectif des diverses classes. Quelques-unes étaient riches, d'autres fort pauvres ou même nulles. Durant les dix années 1828-1838, la somme annuelle consacrée à l'acquisition d'ouvrages imprimés avait été en moyenne de 1502 livres sterling, et le dépôt légal avait donné également par an 3654 ouvrages. En 1873, on a constaté la présence de 1 100 000 volumes; 10 000 livres sterling sont, chaque année, consacrées aux achats, et le dépôt qui fournit 25 000 à 28 000 volumes s'est une fois élevé à 31 863.

En 1846 et en 1847, le Parlement vota 10 000 livres sterling pour les acquisitions; mais en 1848, la situation financière du pays et le manque de place, par suite des constructions nouvelles qui avaient été entreprises, firent que le crédit fut réduit à 5000 livres sterling; il descendit même à 3700 livres, terme moyen, pendant les neuf années qui suivirent. En 1856, M. Panizzi fut nommé bibliothécaire en chef; les travaux furent poussés avec activité; on obtint un emplacement suffisant pour loger 1 500 000 volumes; l'allocation de 10 000 livres sterling fut rétablie, et depuis elle a constamment été maintenue.

Le nombre des articles ajoutés à la bibliothèque depuis 1850 n'est pas moindre de 529 803.

La somme consacrée aux acquisitions nouvelles est divisée en divers chapitres achat de bons ouvrages nouveaux publiés à l'étranger; acquisition de livres rares et précieux qui sont mis en vente; compléter les diverses classes par l'adjonction des ouvrages anciens ou modernes qui leur manquent et qu'il est difficile de rencontrer. Dans ce but, un examen attentif est dirigé vers les catalogues des

ventes importantes qui se produisent en Angleterre et à l'étranger. Les ventes Bright, Utterson, Solar, Yemeniz, plus récemment celles de Daniel, de Corser, de Perkins, de Jos. Techener, de Potier, de Weigel, ont offert de précieuses occasions qui ont été saisies avec empressement; c'est à cette dernière qu'a été acquis un exemplaire de l'édition originale de l'Ars moriendi, payé 7150 thalers (27 300 fr.), la somme la plus forte que le Museum ait jamais consacrée à un seul volume; inutile de rappeler d'ailleurs que le Décaméron, édition de Valdarfer 1472, fut payé bien plus cher.

Parfois le Museum a acquis en bloc des collections spéciales qui ont singulièrement renforcé ses richesses dans certaines branches; c'est ainsi qu'il est devenu propriétaire des collections Maskell (livres de liturgie anglicane), Kupitsch (ancienne littérature allemande), Michael et Almanzi (ouvrages hébreux), Siebold (ouvrages japonais), Andrade et Vischer (livres sur le Mexique), Nagy (livres hongrois), Grabowski (Pologne), etc., sans parler des bibliothèques shakespeariennes de Halliwell et de Tieck.

Quand le Museum fut ouvert, il n'y avait qu'un seul volume hébreu; aujourd'hui on en compte 10000; nulle autre collection n'est en ce genre aussi considérable, aussi riche en ouvrages rares et précieux. La collection orientale offre également une importance remarquable: on y compté, indépendamment des bibles et des livres de liturgie, 7850 ouvrages, dont 1270 en sanscrit, 1730 en arabe, 610 en persan, 500 en turc. La bibliothèque chinoise ne renferme pas moins de 6000 ouvrages séparés; elle est regardée comme la plus considérable qu'on rencontre en Europe, et elle atteint la moitié de ce qui composait la fameuse bibliothèque formée par l'empereur Kien-lung (1).

(1) Ce prince, mort en 1795, est l'un des souverains les plus actifs, les plus intelligents qui aient gouverné la Chine. Bibliophile zélé, il avait entrepris de faire imprimer un choix de ce qu'il y a de mieux

La collection japonaise consiste en 4840 volumes; c'est la seconde qu'ait formée à Nagasaki l'intelligent Siebold, qui résida longtemps sur la frontière de cet empire alors hermétiquement fermé aux Européens; elle est au moins le double de la première qui est conservée à Leyde. Le département de la musique, qui en 1845 était des plus pauvres, possède aujourd'hui 11 500 volumes des œuvres des compositeurs éminents de tous les pays.

A tous ces trésors joignez de belles collections de livres rares léguées au Museum (celle de Banks, si riche pour l'histoire naturelle, celles de Georges III, du docteur Cracherode, de sir Thomas Grenville, etc.), et on verra qu'il n'y a sans doute que la Bibliothèque nationale de Paris qui, à certains égards, soit en mesure de lutter avec le British Museum.

Chaque année le Museum dépense 7000 livres sterling en frais de reliure; la somme peut paraître bien élevée, et cependant elle est insuffisante.

:

La plus grande merveille de l'établissement c'est son catalogue 1 100 000 volumes sont enregistrés, et tout ce qui entre est promptement inscrit; chaque nouveau titre est placé dans un inventaire qui, tout en conservant un ordre alphabétique rigoureux, est capable d'une extension indéfinie.

Cet inventaire remplit maintenant 1522 volumes, avec 22 volumes de tables. Placé au centre de la salle de lecture, il occupe une étendue de rayons de 312 pieds anglais (plus de 100 mètres).

On peut juger de son étendue en apprenant que le chapitre Bibles occupe seul 27 volumes, et n'offre pas moins

dans la littérature chinoise, et ce choix devait contenir 180 000 volumes. Il était poëte, et le plus illustre des poëtes français du siècle dernier lui adressa une spirituelle épître :

Reçois mes compliments, charmant roi de la Chine,
Ton trône est donc assis sur la double colline....

de 18 974 articles; Shakespeare remplit 2 volumes avec 1949 articles; Liturgie, 14 volumes; Angleterre, 16 volumes; Grande-Bretagne, 33. On trouve, pour Milton, 2 volumes (685 articles). Aristote et Cicéron, 2 volumes chacun; et Luther ne revendique pas moins de 6 volumes. Le catalogue de la partie musicale contient 126 volumes, dont 101 pour les compositeurs et éditeurs, et 11 pour les auteurs de paroles mises en musique.

Bibliographie DE LA LANGUE BASQUE. M. Julien Vinson, garde général des forêts, établi à Bayonne, et déjà connu par de sérieux travaux relatifs à la linguistique, prépare une bibliographie complète des écrits concernant la langue et l'histoire des Basques.

Nous constaterons, à cette occasion, que les ouvrages anciens, publiés en langue basque et devenus fort rares, ont atteint des prix extrêmement élevés. La vente de la bibliothèque patoise de M. Burgaud des Marets a donné lieu à des adjudications remarquables. Ainsi, une Liturgie protestante, intitulée Kalendera Bazia noiz daten, la Rochelle, P. Hautin, 1571, a été vendue 900 fr. Cet exemplaire était regardé comme unique. Le troisième livre de l'Imitation, traduit en basque par d'Arambilague, Bayonne, 1684; 230 fr. Un des deux exemplaires connus de l'édition originale d'un ouvrage de piété, composé par Pierre d'Axular, curé à Sarre Guero co guero ecto, Bordeaux, Millanges, 1643; 420 fr.

par

Vol

M. Julien Vinson vient de rééditer à Bayonne, 1873, les Anciens proverbes basques et gascons, recueillis toire (maître de langues du temps de Henri IV). Ce petit ouvrage avait été publié il y a plus de vingt ans par M. Gust. Brunet. La nouvelle édition est revue, augmentée et suivie de notes et de renseignements inédits. Un appendice renferme des observations sur le passage basque qu'on trouve dans Rabelais (Pantagruel, liv. II, ch. IX).

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