1 fur les livres faints, comme nous l'avons déja dit en annonçant les quatre premiers volumes dans le tome premier de nos Annales pour l'année 1758, p. 101. On s'apperçoit en lifant l'ouvrage que l'auteur fait encore plus qu'il n'a promis, & qu'il n'a pas borné fes recherches aux écrivains d'Angleterre, il profite de tout ce qu'il trouve ou du moins il l'examine & le difcute. Le volume que nous annonçons préfentement ne contient que le premier livre de Samuel, & il eft étonnant combien de leçons diverses, combien de critiques plus ou moins lumineufes, que d'interprétations fubftituées, que d'interprétations variées ce feul livre à fait naître, nous n'en citerons qu'un exemple: il eft dit au chapitre treize que les Philiftins affembierent trente mille chariots contre les Ifraëlites, tandis qu'il eft prouvé que le prince le plus puiffant d'alors n'en avoit que quatorze cens, après avoir expofé toutes les interprétations qu'on a voulu donner de ce paffage, l'auteur démontre que les chariots dans les combats, étant chargés ordinairement de dix hommes, on a pû exprimer par le nombre de chariots le nombre d'hommes qui devoient les monter. NO VII. Catena facra quaternæ feripturæ fanctorum evangeliftarum, additis notis ad litteralem intelliTome I, de 1759. B gentiam locorum obfcuriorum magis neceffariis, Venetiis, 1759, in-4°. Chaine facrée des quatre textes des evangéliftes, avec des notes très-néceffaires pour l'intelligence littérale des endroits obfcurs. A Venise, 1759, in-4°. Ce n'eft pas la premier e fois qu'on s'eft mis en devoir de préfenter la concordance des quatre évangéliftes, & de faire évanouir les contrariétés, que croient y obfer ver des gens intéreffés à ne les pas trouver d'accord. N° VIII. Die menschliche fterblichkbert unter dem titel, todten-Danz, in LXI original- kupfern von Rudolph und Conrad Meyern, berüchtsen kunfmahlern in Zurich, andermal heraufgegeben; nebft neuen, dazu die neuen, moralischen verfen und leberschriften. Hambourg und Leipfig, 1759, in-4°. La mortalité humaine, fous le titre de Danse de la mort, représentée en LXI planches originales; par Rudolph & Conrad Meyer, deux célebres peintres à Zurich, publiée de nouveau; avec des vers & de nouvelles infcriptions morales, relatives au fujet. Hambourg & Leipfick, 1759, iu-4°. Cet ouvrage qui avoit été donné au public il y a plus de cent ans, étoit devenu extrêmement rare, quoique les cuivres des planches originales exiftaffent encore;la préface contient, outre la vie des deux peintres qui en font les auteurs une hiftoire critique des danfes de la mort dont celles de Bâle & de Lubeck font les mieux exécutées; enfuite elle rend compte de l'arrangement de cet ouvrage. La mort eft ici perfonnifiée; elle apoftrophe tous les états, elle n'épargne ni le fceptre ni la houlette. Les vers nouveaux font infiniment meilleurs que les anciens qu'on a néanmoins ajoutés à la fin. Les gravures font parfaitement bien exécutées. N° IX. Sammlung einiger paffions predigten von Johann AndreasCramer, konigl. hof prediger. Kopenhagen, bey Mummeus witwe, 1759, in grofs 8°. Recueil de quelques fermons fur la paffion, par Jean-André Cramer, prédicateur du roi de Dannemarck. A Copenhague, chez la veuve Mumme, 1759, grand in-8°. M. Cramer un des plus grands orateurs de l'allemagne a été attiré en Dannemarck par les bienfaits du roi. Ces fermons-ci qui font au nombre de quatorze, repondent parfaitement à ce qu'on devoit attendre de l'auteur; ils font pleins de force & d'onction. 9 Il rend compte de fon ouvrage dans une préface qu'il a mis à la tête; il trouve que toute la vie de Jesus-Christ a été des fouffrances continuelles, ainfi il ne se borne point à ce qu'on nomme ordinairement sa paffion. Il divife toute fa vie en trois periodes; c'eft-à-dire, depuis le tems de fa naif fance, jusqu'au tems qu'il a commencé à prê cher; le tems qu'il a enfeigné la vérité, & enfin celui de la grande paffion. Il repaffe toutes les fouffrances qu'il a enduré depuis fon enfance jufques fur la croix; & il dit que rien ne doit infpirer plus d'averfion pour le péché que cette vérité, que toutes les fouffrances du Sauveur n'étoient que les effets & la fuite des péchés des hommes. No X. D. Johann Dieterich Winklers, paft. zu St. Ni colas in Hamburg, Betrachtungen über das Seelenleiden-Chrifti, Sowohl im verflande als im willen, nach veranlaffung Zwyer wichtigen zeugniff des A. T. Pf. 40, 13 und pf. 69, 15-18, nebft einer vorbereitungsbetrachtung von der feelenangft Jofeph, als einem vorbilde des Seelenleiden-Chrifti, über 1 Mof. 42, 21. Hamburg, bey N. C. Wormer, 1759, in grofs 8°. Meditations fur les fouffrances de l'ame de JefusChrift, tant dans l'efprit que dans la volonté ; faites d'après deux importants témoignages de l'ancien teftament, Pfeaumé 40, v. 13, & P. 69, v. 15-18, avec des refléxions préliminaires de l'angoiffe de l'ame de Jofeph, comme une image de Jefus-Chrift fur Moyfe, 42, 21, par M. le D. Jean Dieterich Winkler, Pafteur de S Nicolas. A Hambourg, chez N. C. Wormer, 1759, grand in-8°. Ces méditations avoient d'abord été prêchées comme des fermons de la paffion, à Hildesheim; dans les années 1757 & 1758; l'auteur a changé leur premiere forme pour éviter la prolixité, & n'a gardé que le fond des chofes; ces méditations font au nombre de onze. No XI. The vifitations of the almighty. à poem, infcribed te her grace the duchefs of Queensberry, and Dover. part the first, London printed for Robinfon, 1759, in-4°. Les vifites du tout-puiffant, poëme, dédié à Madame la ducheffe de Queensberry & de Dover, premiere partie, à Londres, chez Robinson 1759, in-4°. Ce poëme dont l'auteur promet quatre parties, contient une description fublime mais terrible de la pefte & de la famine. Les fujets des trois parties fuivantes feront les révoltes, la guerre, les ouragans, les tempêtes, les innondations, les éruptions des volcans, les tremblemens de terre & les incendies. Il paroît qu'il s'eft propofé de détacher l'homme d'un monde fait pour périr, & de fixer fes regards fur les maux phyfiques & les horreurs paffageres dont le tout-puiffant couvre fa furface. On a trouvé que fes defcriptions étoient heureuses, fes figures. & fes attitudes juftes & frappantes; fon coloris brillant. On lui reproche cependant de n'avoir pas toujours affez confulté l'exactitude grammaticale dans fes expreffions. N° XII. Human nature furveyed by philofophy and revelation, in two effays. I. philofophical reflec |