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THE NEW YORK PUBLIC LIBRARY

ASTOR, LENOX TILDEN FOUNDATIONS.

EPITAPHE DE LA MARECHALE D'EFFIAT.

Sous cette tombe repose le corps de très haute et très puissante dame, Marie de Foursy qui demeura veuve, en l'année 1632, à l'âge de 43 ans, de Monsieur le Maréchal d'Effiat, de qui elle eut six enfants, Mie Martin Ruzé, marquis d'Effiat, lieutenant général des Camps et armées du Roy, et en sa province d'Auvergne ; Mre Henry Ruzé comte de Dampmartin, marquis de Cinq-Mars et grand escuyer de France, Mre Jean Ruzé abbé des abbayes de S'-Sernin et de Notre Dame des Trois Fontaines, Madame Marie Ruzé épouse de Mre Charles de la Porte, chevalier des ordres du Roy, duc de la Mailleraye, grand maître de l'artillerie, pair et maréchal de France; Charlotte Ruzé abbesse des chanoinesses régulières de St-Sernin; demoiselle Jeanne Ruzé décédée en bas âge. Le mérite et la vertu de cette illustre veuve, encore plus que ses biens, la firent rechercher par les plus grands du royaume, mais elle négligea tous ces avantages pour se consacrer toute entière aux deux principaux devoirs d'une veuve chrétienne : l'éducation de ses enfants où elle n'oublia rien de tout ce qui était le plus capable de leur inspirer les vertus morales et chrétiennes, et le soulagement des pauvres, particulièrement de ceux de ses terres qu'elle faisait habiller, nourir et secourir dans leurs maladies comme ses propres domestiques, et non contente de les avoir assistés pendant sa vie, elle a voulu qu'ils se ressentissent encore de ses libéralités après sa mort qui arriva le 17 janvier 1670, la 81eme année de son âge, laissant par testament aux pauvres de sa paroisse de Chilly, Massy et Longjumeau la somme de 20.000 livres et couronnant la longue suite de ses bonnes œuvres par ce dernier effet de sa charité qui mérite que non seulement ceux qui les ont reçues, mais que tous les fidèles qui liront cette inscription offrent, pour le repos de son âme, leurs prières à celui qui a promis de traiter avec miséricorde ceux qui auront fait miséricorde.

Requiescat in pace.

LE PRIEURÉ

DE SAINT-MARTIN D'ETAMPES

(1773-1774)

Il y a dans les anciens registres de la municipalité d'Etampes une délibération prise au sujet d'une contestation survenue, en 1774 entre la Ville et Michel Laglau, marchand de la paroisse Saint-Gilles, fermier général des biens et revenus du prieuré de Saint-Martin, relativement au tarif, c'est-à-dire à la perception de la taille sous forme d'imposition, qui nous donne les détails les plus complets sur ce que possédait le prieuré à la fin du xvIIe siècle.

C'était tout récemment l'année précédente que le titre de prieur de Saint-Martin avait été aboli, et l'établissement incorporé à perpétuité au Chapitre de Ste-Croix, par décret de l'Archevêque de Sens du 4 mai 1773, confirmé par lettres patentes du Roi, homologuées en Parlement quelques mois après. Les maire, échevins et assemblée de ville avaient consenti à cette transaction le 29 juillet de la même année : « Vu que les prébendes du chapitre de SainteCroix ne produisaient chacune que 300 livres environ par an, ce qui n'était pas suffisant pour qu'un chanoine pût vivre et remplir dignement les fonctions de son ministère >>.

Il fallut encore plusieurs années pour que la prise de possession fût réelle. Le 23 décembre 1786 seulement, une sentence du Grand Conseil confirma définitivement l'arrêt d'homologation contre l'é

vêque de Meaux qui se disait indultaire (1). Le chapitre de SainteCroix ne put donc jouir longtemps de ces revenus.

On sait que le prieuré, bien moins connu que celui de SaintPierre, était un membre de l'abbaye de Morigny, à laquelle le roi Philippe Ier avait donné l'église de Saint-Martin d'Etampes-lesvieilles et les prébendes des chanoines qui l'avaient desservie jusque là, au fur et à mesure qu'elles vaqueraient par la mort de chacun d'eux. C'est à cette occasion que la chapelle de Saint-Gilles, succursale de Saint-Martin, avait été érigée en paroisse.

Malgré les efforts et les revendications des chanoines dépossédés, appuyés par le chef du diocèse, qui s'était rangé de leur côté, Louis VI confirma la donation faite par son père; cependant toutes les difficultés ne furent aplanies que plus tard.

Un règlement de l'Archevêque de Sens, daté de juin 1213, avait établi les rapports entre le prieur de Saint-Martin et le curé de cette paroisse pour les messes et cérémonies religieuses et déterminé la part qui revenait à chacun d'eux dans les offrandes et revenus de l'église pour faire cesser des différends qui s'étaient élevés.

On en peut lire les détails assez curieux dans l'« Histoire de l'Abbaye de Morigny-lez-Estampes », qui fait suite aux « Antiquités de la Ville et du Duché », de Dom Basile Fleureau.

A l'exception de Cantien Gabiliau, époux d'Andrée Desforges, qui était receveur du Prieuré en 1697, nous ne connaissons pas les noms des prédécesseurs de Michel Laglau. Nous savons seulement, par l'inventaire du chapitre de Sainte-Croix fait en 1790, que le premier bail général date du 2 juin 1605.

Au moment de la suppression du Prieuré, en 1774, il y avait déjà plus de vingt ans que Michel Laglau en était fermier sans avoir jamais payé ni taille, ni tarif. Il n'en avait fait de déclaration que le 5 février 1773, à la suite d'un nouveau bail à lui consenti moyennant 2000 livres par an, par messire Pierre Louis Guesnon, dernier prieur et successeur de M. Nicolas Courtin qui était, en même temps, chapelain de la Congrégation de Notre-Dame et chanoine de l'église royale et collégiale de Notre-Dame.

Les registres paroissiaux citent, en qualité de prieurs de Saint-Martin Cantien Legendre, en 1637 et 1639; Pierre Assadé, en 1649;

:

(1) L'Eglise collégiale de Sainte-Croix d'Etampes, par M. Max-Legrand (Annales du Gâtinais, 1901, p. 278). Voir aussi Etampes pittoresque.

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