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des deux positions les effets des réfractions qu'il a trou-
vées d'un 25o moindres qu'à Paris. Il a calculé l'aberra-
tion pour chaque étoile qui n'excède pas 80 degrés de
déclinaison, d'après les Tables de M. Delambre et la
nutation par celles de Lambert; mais comme ses calculs
ont précédé la nouvelle détermination de l'aberration
faite par
le premier de ces deux astronomes, au moyen
des éclipses du premier satellite de Jupiter, il a fait la
remarque importante, que chaque aberration calculée
devoit être augmentée de ; le temps employé pour
la transmission successive de la lumière du soleil à la
terre, n'étant pas seulement, comme on l'a cru long-
temps, de 8' 7", mais de 8' 13".

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Il a fait encore observer relativement à la nutation,' qu'en adoptant la valeur de 10",083 résultante des savantes recherches de M. Laplace, il suffisoit de multiplier par 1,12 l'effet de la nutation calculé pour chaque étoile; mais depuis la publication du catalogue de M. Cagnoli, M. Laplace a reconnu lui-même que cette nutation étoit trop forte (1) et l'a fixée à 9",63.

58,6

(1) La nutation de 10",083 supposoit la masse de la lune de celle de la terre; mais M. Laplace a reconnu que cette masse est moindre, 1° suivant M. Maskelyne qui, d'après la discussion de la totalité des observations de Bradley, fixe la nutation à 9",6, ce qui suppose la masse de la lune de celle de la terre. 2o Par deux inégalités lunaires tirées des tables de M. Burg, qui porte cette masse à 2. 3° Par la constante de la parallaxe lunaire tirée des mêmes tables, qui réduit la masse de la lune à de celle de la terre; d'où M. Laplace a conclu que sa masse la plus problable est ; ce qui lui a donné pour la nutation de l'obliquité de l'écliptique 9′′,63. Cette nutation a été adoptée par le Bureau des longitudes.

69,2

, 2

Voyez la Mécanique céleste, tome 3, page 159 et suivantes, et les Tables astronomiques, feuille D.

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D'après les connoissances très-étendues de l'auteur; prouvées par des ouvrages très-estimés et les soins qu'il a pris de tenir compte des plus petites quantités, son catalogue doit être mis au rang de ceux qui doivent inspirer le plus de confiance.

La même justice est due au catalogue de sept mille étoiles, de M. Piazzi, utile aux astronomes en proportion de son étendue, et d'autant plus remarquable aux yeux des savans, qu'il a donné lieu à la découverte d'une nouvelle planète. L'auteur commença les observations qui devoient servir à le former, en 1791, avec un instrument d'une construction nouvelle, chef-d'œuvre du célèbre Ramsden, composé de deux cercles entiers, dont l'un, horizontal et de trois pieds de rayon, est destiné aux observations azimutales; l'autre, vertical, supporté par quatre petites colonnes et de cinq pieds de rayon, sert à mesurer les distances des astres au zénith.

M. Piazzi, dans la confection de son ouvrage, prit pour guide Wolaston, ou plutôt il choisit, pour les observer, toutes les étoiles de son recueil, visibles sur l'horizon de Palerme. Lorsque dans ses excursions célestes, il rencontroit sur sa route quelques-uns des 36 points fixes de M. Maskelyne, il ne manquoit pas de les faire entrer dans son catalogue. Il ambitionnoit la précision de cet astronome célèbre, et tels étoient ses soins pour l'obtenir, qu'il observoit les principales étoiles jusqu'à soixante et même quatre-vingts fois. C'est à cette continuité d'observations des mêmes astres, répétées pendant plusieurs nuits consécutives, qu'il a dû la découverte de Cérès.

Lorsqu'il eut achevé ses observations, il porta son attention sur le calcul des ascensions droites et des décli

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naisons. Les tables de M. Delambre devoient lui servir pour l'aberration et la nutation. Il en avoit construit luimême pour le calcul des réfractions moyennes qu'il avoit corrigées d'après l'état de l'atmosphère en Sicile. Il avoit déterminé avec soin la latitude de Palerme, qu'il a trouvée de 38° 6'45". Il avoit adopté pour la précession annuelle des équinoxes, qu'il avoit déduite de ses propres observations comparées avec celles de Flamsteed, Lacaille et Mayer 50",11, précession un peu différente de celle de Lalande (1) et de Cagnoli, mais à peu près la même que celle de M. Delambre.

En possession de ces élémens nécessaires aux calculs des déclinaisons, il ne restoit plus à M. Piazzi qu'à les effectuer. Quant aux ascensions droites, qui se déterminent ordinairement en comparant avec le soleil celles de quelques étoiles choisies, auxquelles sont rapportées ensuite les positions de toutes les autres, il ne crut pas pouvoir mieux faire que de se servir d'abord, à l'exemple des autres astronomes, de celles qu'avoit déterminées en petit nombre,et corrigées avec une attention particulière, M. Maskelyne, et de déduire de celles-ci les ascensions droites de plusieurs autres observées dans une heure quelconque du temps sidéral. C'est ainsi qu'il se prépara dans le ciel un grand nombre de points fixes à l'aide desquels il pouvoit calculer les ascensions droites de toutes les étoiles de son catalogue, en tenant compte toutefois des effets de la précession, de l'aberration et de la nutation.

(1) Précession des équinoxes déterminée par les longitudes des étoiles prises dans le catalogue de Flamsteed, comparées avec celles du catalogue de Lacaille

Astronomie de Lalande, 3o édition, no 918.

50", 25.

L'époque de ce catalogue est fixée à l'année 1800, et regardée par l'auteur, d'après le titre (1) même de son ouvrage, comme le commencement du dix-neuvième siècle. L'année 1800 ne nous paroît pas devoir faire davantage partie du dix-neuvième siècle, que la centième année de l'ère vulgaire n'a dû faire partie du second. Un nouveau siècle ne commence que lorsque le précédent est terminé. Au reste nous devons attacher ici peu d'importance à cette remarque : quelle que soit l'année qui doive commencer un siècle ou le finir, le catalogue de M. Piazzi ne doit pas être moins recommandable aux yeux des astronomes.

(1) Le titre du catalogue de M. Piazzi est, præcipuarum stellarum inerran tium positiones media ineunte seculo XIX.

TROISIÈME

TROISIÈME SECTION.

TABLES ASTRONOMIQUES

RENOUVELÉES DEPUIS 1781.

Nous devons terminer la série des travaux astronomiques dont nous avons jusqu'ici présenté le tableau, par ceux que l'on peut regarder comme les derniers efforts de la Théorie et de l'observation, et comme les témoignages les plus éclatans de leur puissance, lorsqu'elles concourent ensemble au même but.

Chez les anciens, et même chez les modernes, avant Newton, l'empirisme tenoit lieu de Théorie; l'observation présidoit presque seule à la construction des tables astronomiques, je veux dire, de celles qui représentent les mouvemens célestes; leur accord avec l'état du ciel étoit de courte durée; elles s'en éloignoient par des degrés très-marqués peu de temps après leur formation; elles avoient sans cesse besoin d'être renouvelées; les astres les moins rebelles, les moins inégaux dans leur marche, se dégageoient des lois que l'astronome vouloit leur imposer; c'est par le secours de la Géométrie qu'il est enfin parvenu à les assujettir plus long-temps au frein du calcul.

Vers le commencement du dix-huitième siècle, plusieurs astronomes célèbres construisirent des tables de la lune, fondées sur la Théorie de Newton; elles commencèrent alors à devenir plus exactes; mais on n'avoit pas encore tiré de la découverte féconde du prin

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