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à la paix. Il passa après la session au conseil des anciens, où il fut réélu en 1797; mais comme il y avait eu scission parmi les électeurs, et que celle à laquelle il appartenait contrariait les vues du directoire, son élection fut annulée après le 18 fructidor. Il a cessé depuis ce moment d'être en évidence.

SALENGROS (Antoine-BaptisTE-FRANÇOIS), ex-législateur, était avocat à Maubeuge, département du Nord, lorsque la révolution éclata. Il en adopta les principes, fut nommé, au mois de septembre 1791, membre de l'assemblée législative, où il se fit peu remarquer, et fut réélu, au mois de septembre de l'année suivante, à lá convention nationale. Dans le pro

Depuis ce moment il ne se fit plus entendre à la tribune rentré dans ses foyers après la session, il n'a point été rappelé aux asseinblées suivantes. Il échappa au régime de la terreur, devint, en 1800, président du tribunal d'appel du Cher, et passa, en 1811, à la cour impériale de Bourges, eu qualité de premier président. Il fut nommé, en 1812, président de la députation envoyée par le collége électoral du Cher, à l'empereur Napoléon, pour le complimenter. Le baron Sallé adhéra, en 1814, à la déchéance de l'empereur, et continua d'exercer les fonctions de premier président de la cour royale. Il obtint aussi en juillet 1815, la présidence du collège électoral de l'ar-cès du roi, il vota avec la majorirondissement de Bourges, et est té. Après la session de cette asencore aujourd'hui (1825) pre- semblée, M. Salengros devint mier président de la cour royale messager-d'état, et, sous le goude cette ville. vernement impérial, hérault-d'armes: il exerçait encore cet emploi à l'époque de la première restauration en 1814. Depuis ce temps il a été perdu de vue.

SALLE-DE-CHOUX (N.), fils du précédent, juge auditeur en la cour d'appel du Cher, sous le gouvernement impérial, avant la recomposition des tribunaux, fut nommé, le 14 avril 1811, conseiller à la cour impériale de Bourges; appelé aux mêmes fonctions près la cour royale de la même ville, après la première restauration, en 1814, il les remplit encore aujourd'hui (1825).

SALLELES (N.), était homme de loi à Cahors, à l'époque de la révolution; il exerça d'abord des fonctions judiciaires, et fut nommé, au mois de septembre 1792, par les électeurs du Lot, député à la convention nationale; il y vota la reclusion de Louis XVI pendant la guerre, et son banuissement

SALLES (J. B.), médécin à Vézelize, fut député du tiers-état de Nanci aux états-généraux, en 1789; il prit rarement la parole pendant les premières séances, et eut néanmoins quelque influence sur les résolutions qui y furent prises; il s'opposa, en août 1789, à ce qu'on accordât au roi le veto absolu, et proposa en septeinbre de déterminer par une loi le cas et le mode par lesquels l'assemblée nationale pourrait être dissoute. Il fit un rapport en mai 1790, sur les troubles d'Alsace, et accusa MM. Dietrich, l'abbé d'Eymar, etc., d'en être les princi

M. la Princesse de Salm.

Fremy del et Sculp

paux auteurs. Le 13 novembre, il parla en faveur de la société populaire de Dax, inculpée par la municipalité; fut élu secrétaire, le 26 février 1791, fit rejeter en mai, le projet de diviser le corps législatif en deux sections, défendit l'inviolabilité que l'on voulait enlever au roi, et prononça cette phrase remarquable: «On me poignarderait plutôt que de me faire souffrir que le gouvernement passât entre les mains de plusieurs: il Je souffrit néanmoins. Le 22 juillet, il représenta dans un long rapport les pétitionnaires du Champde-Mars comme des ennemis de la patrie, donna des éloges à la conduite de la municipalité et du général La Fayette qui les avait dispersés, et proposa qu'il fût créé des tribunaux extraordinaires pour les poursuivre et les juger. Elu, au mois de septembre 1792, par le département de la Meurthe, député à la convention nationale, il demanda que l'assemblée rapportât le décret par lequel elle se constituait juge de Louis XVI, ou du moins qu'elle renvoyât la ratification du jugement aux assemblées primaires; il vota ensuite pour la reclusion et le bannissement à la paix. Le 8 février suivant, il s'opposa à ce que l'on suspendît les poursuites contre les assassins des 2 et 3 septembre, et le 26 il dénonça Marat, comme excitant le peuple au meurtre et au pillage; Salles, décrété d'arrestation le 2 juin, échappa aux poursuites faites contre lui, et fut mis hors la loi comme Girondin, le 28 juillet. Réfugié d'abord à Évreux, avec Guadet et quelques autres, mais bientôt forcé d'abandonner cette vil

le, il s'enfuit en Bretagne, s'embarqua à Quimper et gagna Bordeaux. Ne trouvant d'asile nulle part, il erra long-temps de caverne en caverne, et fut enfin arrêté, le 19 juin 1794, chez le père de Guadet. Traduit au tribunal de Bordeaux, il fut exécuté le lendemain, à l'âge de 34 ans.

SALM-DYCK (CONSTANCE THÉIS, PRINCESSE DE), née à Nantes, le 7 novembre 1767, s'est livrée, dès sa jeunesse, à l'étude des lettres et des arts, et plus particulièrement de la poésie. Une de ses premières productions connues, est la jolie chanson de Bouton de Rose, qu'elle fit imprimer, en 1788, dans l'Almanach des Graces, et dont long-temps après M. Pradère, fils, a composé la inusique. Elle épousa, en 1789, M. Pipelet, chirurgien-accoucheur, homme estimé dans sa profession, et vint à Paris, où elle avait déjà publié différentes poésies qui annonçaient ce que devait être son talent, quand elle donna, en 1794, au théâtre de la rue de Louvois, Sapho, tragédie lyrique, en 3 actes et en vers, dont Martini (auteur de l'Amoureux de quinze ans, du Droit du seigneur, etc.) avait fait la musique. Cette pièce obtint le plus brillant succès, et fut représentée plus de 100 fois. Mae Pipelet fit paraître peu après une Epitre aux femmes, pour les engager à se livrer à l'étude. Cette épître, qu'elle lut elle-même dans plusieurs lycées, fut accueillie avec une sorte d'enthousiasme, et est peut-être un des meilleurs ouvrages de l'auteur, qui en publia successivement plusieurs autres de même genre, ainsi qu'un grand nombre de poésies fugitives, qui

parurent dans tous les recueils du temps. En 1799, Me Pipelet fit jouer, au Théâtre-Français, un drame en 5 actes et en vers, tiré du roman de Camille, que le sujet trop délicat pour la scène fit recevoir avec défaveur, et qu'elle retira après la première représentation. C'est en 1802 qu'elle épousa le comte de Salm-Dyck, qui a pris le titre de prince en 1817. (Voy. l'article qui suit.) Elle fit paraître, sous son nouveau nom, plusieurs épîtres et discours en vers, entre autres : un Discours sur le bonheur que procure l'étude (sujet proposé par l'académie-francaise, et qui fut mentionné honorablement). Son Epitre à un honnête homme, qui veut devenir intrigant, est un de ses ouvrages les plus remarquables. La princesse de Salm a publié aussi, à différentes époques, des éloges et discours académiques qu'elle a lus ou fait lire dans les athénées dont elle est membre. L'Eloge de Lalande est un des plus importans. Il avait été demandé à l'auteur, par Lalande lui-même, qui, une année avant sa mort, lui avait remis des notes à ce sujet. Ses ouvrages sont : Sapho, tragédie lyrique en 3 actes et en vers, représentée au théâtre de Louvois en 1794, musique de Martini; Camille, ou Amitié et imprudence, drame en 5 actes et en vers, représenté sur le Théâtre-Français, en 1799, et retiré par l'auteur, qui annonça cette résolution par une lettre insérée dans le Journal de Paris; Epître aux femmes; Épître sur la campagne; 3 Epitres à Sophie; Epitre à un vieil auteur, mécontent de se voir oublié; Épitre sur l'indépendance des gens de let

tres; Épître sur la philosophie; Épître à un honnête homme qui veut devenir intrigant (en 1820); Discours en vers sur les dissentions des gens de lettres; Discours sur les petits vers; Discours sur la rime; Discours sur les voyages; Discours sur le bonheur de l'étude; Cantate sur le mariage de l'empereur Napoléon avec Marie-Louise; enfin, une foule de poésies fugitives, qui ont paru dans différens recueils. La princesse de Salm, qui est aussi musicienne et qui compose, a mis en musique plusieurs de ces petites pièces (gravées chez Naderman). Ses ouvrages en prose sont : Eloge de Sédaine; Éloge de Gavignés; Eloge de Lalande; Rapport sur la condition des femines; Rapport sur les fleurs artificielles; Rapports académiques sur différens sujets. Vingtquatre heures d'une femme sensible, roman en lettres, Paris, 1824, 1 vol. in-8°; une seconde édition, in-12, a paru quelques mois après. La princesse de Salm a publié un choix de ses poésies dans un volume imprimé, en 1811, sous le titre de Poésies de Mme la comtesse de Salm, où se trouve aussi l'opéra de Sapho. Elle en a fait, en 1817, une nouvelle édition, sous le titre de Poésies de la princesse Constance de Salm; elle se propose de faire une édition complète de ses œuvres; elle est membre de plusieurs sociétés lit téraires et des académies de Marseilles, de Vaucluse, de l'Ain, de Livourne, de l'athénée des arts, où elle a lu et fait lire plusieurs ouvrages. Cette dame a constamment habité Paris, et dans les temps les plus orageux de la révolution: mais, entièrement oc

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