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tenu jusqu'au commencement de 1813, et fut alors obligé de quitter la France. Depuis le retour des Bour bons, en 1814, il revint à Paris, et obtint le grade de maréchal-decamp le 10 mai 1816. M. de Rivarol a publié deux petits poemes, intitulés, le premier: De la Nature et de l'Honneur, 1782, in-8°, et le deuxième : Les Chartreux, 1784, in-8°. Il est encore auteur de quelques poésies fugitives, et du roman d'Isman, ou le Fatalisme, 1799.

RIVAUD (N.), exerçait des fonctions administratives dans le département de la Haute-Vienne, lorsqu'il fut nommé, par ce département, député à la convention nationale au mois de septembre 1792. Dans le procès de Louis XVI, il vota la réclusion et le bannissement à la paix. Arrêté comme un des 73 signataires des protestations contre les événemens du 31 mai 1793, il fut mis en liberté, et réintégré dans ses fonctions après le 9 thermidor, au 2 (1794). En 1795, envoyé en mission à l'armée du Rhin-et-Moselle, il rendit compte à la convention nationale des succès de nos armes. Quoique compromis dans la correspondance de Lemaître, il passa au conseil des cinq-cents après la session conventionnelle. Réélu, en 1798, au conseil des auciens, il partit pour l'armée d'Italie, comme commissaire du directoire-exécutif; détruisit tout ce qu'avait fait Milon, son prédécesseur, et souleva par sa conduite tous ses collègues, qui l'accusèrent, après le 30 prairial an 7, d'avoir appuyé de tout son pouvoir les entreprises des Autrichiens

contre la France. Ces accusations n'eurent aucune suite, et M. Rivaud se retira tranquillement des affaires publiques après la révolution du 18 brumaire an 8 (9 novembre 1799). Depuis cette époque, il est rentré dans l'obscurité de la vie privée, dont ne l'ont point tiré les gouvernemens impérial ou royal.

RIVAUD DE LA RAFFINIÈRE (LE COMTE OLIVIER MARON), lieutenant-général, grand-officier de la légion-d'honneur et commandeur de l'ordre de Saint-Louis, né à Civray, dans la ci-devant province du Poitou, le 11 février 166, embrassa très-jeune la carrière des armes, et se distingua par sa valeur ainsi que par ses talens militaires, dès les premières campagnes de la révolution. En 1791, il était parvenu au grade de chef du 4° bataillon de la Charente; il se signala, l'année suivante, à l'armée du Nord, aux batailles de Hondscoote, de Warwick, de Wattignies, et en 1793, au blocus de Maubeuge. Employé ensuite en Italie,,il prit une part active au siége de Mantoue en 1797, et fut élevé au grade de général de brigade à la fin de la campagne. Nommé quelque temps après chef de l'état-major de l'armée dite d'Angleterre, il se ren-> dit sur les côtes de France, mais il en fut rappelé, en 1800, pour prendre, à l'armée d'Italie, le commandement d'une brigade, avec laquelle il contribua à la victoire de Montebello. Le général Rivaud se couvrit de gloire à la célèbre bataille de Marengo, où il défendit le village de ce nom pendant la journée entière, et contre

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des forces six fois plus nombreuses que les troupes qu'il avait sous ses ordres. L'année suivante, il fut envoyé à l'armée de Portugal, s'y distingua de nouveau, et fut nommé général de, division le 16 mai 1802. Il passa en Allemagne l'année suivante, fit partie de l'armée qui fit la conquête du Hanesous les ordres du maréchal Mortier, et combattit avec la plus haute distinction à la bataille d'Austerlitz. Le 17 octobre 1806, il contribua à la prise de la ville de Hall, et battit quelque temps après la réserve prussienne. Le nouveau roi de Westphalie, Jérôme Bonaparte, engagea alors le général Rivaud à entrer à son service, et lui donna le commandement de la 2 division militaire à Brunswick. Pendant la campagne de 1809, il commanda une division de l'armée de réserve sous les ordres du maréchal Kellermann. Le général Rivaud avait quitté le service de Westphalie, et l'empereur lui avait donné le commandement de la 13° division militaire à La Rochelle. Il occupait son poste dans cette ville lors des événemens de 1814, et à la première abdication de ce prince, il fit afficher, le 11 avril, sur les murs de La Rochelle, une proclamation annonçant le retour du roi, et fit prendre la cocarde blanche à la garnison. Nommé chevalier de Saint-Louis le 27 juin 1814, grand-officier de la légion-d'honneur le 23 août, comte le 31 décembre, et enfin commandant de la Loire-Inférieure, dans la 12o division militaire, il se trouvait encore à La Rochelle lors du retour de Napoléon de l'ile d'Elbe. Le

général Rivaud fit de vains efforts pour conserver cette place au roi. Une insurrection violente éclata parmi les soldats de la garnison, qui reprirent la cocarde aux trois couleurs. Il donna alors sa démission, et ne remplit aucune fonction publique pendant les cent jours, en 1815. Après le second retour du roi, il reprit son grade de lieutenant-général, fut appelé par ce prince à la présidence du collége électoral du département de la Charente - Inférieure, et fut élu membre de cette chambre des députés qui fut dissoute par l'ordonnance royale du 5 septembre 1816. Le général Rivaud de la Raffinière a repris depuis son commandement de la 12° division militaire à La Rochelle.

RIVE (L'ABBÉ JEAN-JOSEPH), savant historien et célèbre bibliographe, naquit à Apt, département de Vaucluse, le 19 mai 1730. Son père, qui exerçait la profession d'orfèvre, le destina à la carrière ecclésiastique, et lui fit faire des études analogues à cette destination. Successivement professeur de philosophie au séminaire de Saint-Charles à Avignon, et curé de Molléges au diocèse d'Arles, il préféra se rendre en 1767 à Paris, où son savoir lui mérita la place de bibliothécaire du duc de La Vallière. De retour dans sa province au commencement de la révolution, il s'y fit bientôt remarquer comme un des partisans des nouvelles doctrines politiques auxquelles il chercha à attacher de nombreux partisans. Il mourut à Marseille en 1792; ses ouvrages tant manuscrits qu'imprimés, sont en très-grand nombre; parmi les

derniers nous citerons les principaux, d'après des documens bibliographiques: 1° Lettres philosophiques contre le système de la nature, 1771, in-8°, dans le portefeuille hebdomadaire; 2° Eloge à l'Allemande, de la 2o édition de la préface de l'abbé Maury, sur les sermons de Bossuet, donnée par d'Alembert, à Paris, en 1773, in-8°; 3° Notices sur la Guirlande de Julie et les Fleurs de Daniel Rabel, en 1779', in-4°, Paris; 4° Notice sur la Vie et les Poésies de Guillaume de Machau, qui florissait après le milieu du 14 siècle. L'abbé Rive prétend qu'il eut la plus grande part à un livre intitulé: Recueil d'Estampes représentant les grades, les rangs et les dignités suivant le costume de toutes les nations existantes, avec des explications historiques et la vie abrégée des grands hommes qui ont illustré les dignités dont ils étaient décorés, Paris, 1779, in-folio; 5° Lettre sur l'ancienne formule des Souverains appelés par la grâce de Dieu, 1779, in-4°; 6° Eclaircissemens sur les Cours d'amour. L'auteur démontre dans cet ouvrage, contre l'opinion de D. Vaissète, Papon et autres, que les cours d'amours remontent jusqu'en l'an 1160. 7° Notices sur le Roman du petit Artus, roi de la petite Bretagne, et sur celui de Perthenay ou de Lusignhem, 1779, à Paris, in-4o; 8 Eclaircissemens sur l'invention des Cartes à jouer, Paris, 1780, in-8°. L'auteur produit un appendix pour cet ouvrage « contre, dit-il, celui du Monde primitif, qui dans ses rêves littéraires fait venir les cartes à jouer

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des anciens Egyptiens, contre la critique de Dupuis, de l'académie des inscriptions, et contre l'insolent et très-insensé auteur de l'almanach de Gotha, en 1782. 9° Ode sur la naissance du Messie, dans le journal de Paris, décembre 1780; 10° Ode sur l'abolition de la servitude en France, avec des notes critiques, imprimées à Bruxelles, en 1781, et réimprimées à Nîmes, en 1789; les notes contiennent des éclaircissemens qui ne sont pas à rejeter. 11o Prospectus sur l'essai de vérifier l'âge des miniatures, peintes dans des manuscrits depuis le 14° jusqu'au 17° siècle inclusivement, Paris, 1782, in-12. Ce prospectus, composé de trois feuilles, n'a été tiré qu'à 250 ou 300 exemplaires; 12° Explication des six figures du Sépulcre de Cestius, avec des notes critiques, in-folio, 1783; 15° Notice sur le traité manuscrit de Galeoto Martio, intitulé: Excellentibus, Paris, 1785; 14° les 26 Planches de l'art de vérifier l'âge des miniatures de livres, grand in-folio, sont gravées au simple trait, imprimées au bistre, et peintes en or, en argent et couleurs, avec une parfaite ressemblance à leurs originaux, ainsi que cela est certifié dans le journal de Paris, du 22 juillet 1783, par des témoins oculaires de ce journal. La souscription n'était que de So exemplaires en tout, dont chacun se vendait 25 fouis; l'auteur n'avait que 40 souscriptions, dont 3 sont sur vélin au prix de 1600 livres. 15° La Chasse aux Bibliographes et aux Antiquaires mal avisés, 1789, 2 vol. in-8°. L'auteur relève dans

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cet ouvrage plusieurs fautes du père Le Long, dans sa Bibliothèque sacrée, de Debure, de Mercier, de l'abbé Désaulnais et ses collégues; 16° Accomplissement de la Prophétie faite en 1772, sur la destruction légale des Parlemens, ou Vrais principes du gouvernement politique, contre les erreurs et la bassesse des Nomoclastes ou briseurs des Lois; 17° Lettre vraiment philosophique à l'évêque de Clermont, dans laquelle on trouve la discussion critique de plusieurs motions de divers membres de l'assemblée, et le cura ut valeas du sacerdotisme présent; 18° Lettre au célèbre Camille Desmoulins, au sujet d'un passage de Pline; 19° Dictionnaire de critique littéraire contre divers auteurs

français et étrangers, tels que l'Almanach de Gotha de 1782; sur les inventeurs dans les arts et dans les sciences, les annales poétiques, Agrelati Bailli, Baudini, Bastoloci, Bayle, Lacaille, Histoire de l'imprimerie et de la librairie, Chaudon, Chevillier, Erevenna, Debure, l'auteur de la Bibliographie, etc.; 20° Histoire critique des lettres; Mémoire pour servir à l'histoire de l'imprimerie, renfèrmant l'origine de l'imprimerie en bois et typographique, etc., etc.; 21° Essai chalcographique de près de trois cents éditions du 15° siècle, tout prêt à être gravé. Environ six mille Notices calligraphiques et typographiques de manuscrits de tous les siècles, et d'éditions du 15° siècle, semblables par leur longueur et leurs recherches à celles du manuscrit de excellentibus, par Galeotto Martio. Environ 12 ou 15 mille Descriptions

de livres en toute sorte de langues, excepté en français et en italien, depuis le 16 siècle jusqu'à présent, enrichies de notes critiques : 22° Bibliothèque de livres français en prose et en vers, manuscrits où imprimés, depuis le 12° siècle jusqu'à présent, pour servir de supplément et de correction aux Bibliothèques de La Croix du Maine et de Duverdier, ainsi qu'aux notes de La Monnoie, du médecin Falconet et de Juvigni, sur les bibliothèques, pour servir de supplément au Trésor de la langue française par Borel, à Goujet, à la nouvelle édition du P. Le Long, à celle de la Méthode pour étudier l'histoire de l'abbé Lenglet, et aux Annales poétiques; 23° Bibliographie de livres tachygraphiques, ou concernant l'écriture en abrévation; 24° enfin Bibliographie de livres steganographiques, ou sur l'écriture occulte.

RIVE (PIERRE-LOUIS DE LA), peintre de paysages, naquit le 21 octobre 1753, à Genève, et reçut par les soins de son père, pasteur d'une église de campagne, une éducation distinguée. Le jeune de la Rive était destiné au ministère évangélique; mais dès l'âge de 16 ans, il obtint non sans peine, de sa famille, la liberté de suivre son penchant pour la carrière des beaux arts. Il étudia la peinture sous le chevalier Fassin, peintre de paysages, de Liége, qui s'était momentanément fixé à Genève, et y avait ouvert une académie; adoptant le genre de son maître, inspiré d'ailleurs par les sites pittoresques de la Suisse, il devint habile paysagiste, et pour se

Perfectionner, it se détermina à Voyager. A Dresde, Casanova, directeur de la galerie de l'électeur, donna des conseils au jeune de la Rive, et l'engagea à étudier mieux la nature. Il se rendit à Rome, en 1784, et après environ deux ans de séjour dans cette contrée classique, il revint dans sa patrie. Son talent s'était amélioré, son goût était devenu plus pur, et sa touche plus large, plus historique; l'on vit qu'il avait presqu'entièrement abandonné la manière flamande, qui l'avait d'abord séduit. Pendant les troubles qui éclatèrent à Genève, il parcourut la Suisse et la Savoie, reproduisant les sites les plus remarquables de ces contrées, et méritant par la perfection de ses dessins au lavis, que les Allemands y missent le prix le plus haut vogue qui s'étendit bientôt parmi les amateurs de l'Angleterre et de la Russie, pour lesquels il composa un grand nombre de tableaux. « On se bornera à en citer deux, dit l'auteur d'une notice sur de la Rive. Le premier est une Vue du Mont-Blanc, tel qu'on le voit de Salanches; ce tableau présentait d'autant plus de difficultés, qu'il semble renverser toutes les règles, en ce que l'objet le plus éloigné est le plus grand et le plus apparent, et que tous les plans et les devans sont dans l'ombre: il n'y a de lumière que sur la montagne qui occupe le fond. La vue du Mont-Blanc, etc., eut le plus grand succès; elle se trouve aujourd'hui à Saint-Pétersbourg, dans le cabinet du prince Gallitzin, Le second tableau est une grande et riche composition d'un

ton chaud et vigoureux, que l'auteur a donné à la société pour l'encouragement des arts de Genève, et qui orne le lieu de ses séances. » De la Rive mourut le ༡ Octobre 1815, dans sa ville natale, où il était généralement estimé. ›

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RIVERY (LOUIS), était cultivateuret négociant à Saint-Valery, & l'époque où éclatèrent les premiers troubles politiques. Il fut d'abord nommé administrateur du département de la Somme, et en 1791 député à l'assemblée législative, par le même département. Réélu, en 1792, à la convention tionale, il vota pour la détention dans le procès du roi, fut un des signataires des protestations contre les événemens du 31 mai 1793, et échappa cependant à la proscription. Désigné par le sort pour examiner la conduite de Carrier, il se déclara contre ce farouche proconsul; passa au conseil des cinq-cents en 1795, en sortit en 1797, et fut réélu en 1798. M. Rivery siégea dans cette assemblée jusqu'à la révolution du 18 brumaire. Depuis cette époque il a été perdu de vue.

RIVIÈRE (MERCIER DE LA), célèbre économiste, l'un des rédacteurs du Journal d'agriculture, ancien intendant de la Martinique, etc., naquit vers 1720. Ilappartenait à une famille considé rée dans la finance, et fut successivement conseiller au parlement de Paris et intendant de la Martinique. De La Rivière, de retour dans sa patrie, se lia avec Quesnay, et devint un de ses disciples les plus marquans. L'ouvrage qu'il publia en 1767, sous le titre De l'Ordre naturel et essentiel des

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