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approfondi sur un sujet aussi important. Nous devons à l'amitié de l'auteur l'avantage d'en posséder toutes les feuilles déjà tirées; et, au moment où nous écrivons, il doit être prêt à paroître.

Nous en donnerons une analyse dans ce Bulletin.

Voyage en Norwège, par
Norwège, par M. Chaumette-des-Fossés.

La Norwège, plus étendue que la Suisse, est plus riche que ce dernier pays en grandes beautés et en horreurs sublimes. C'est une immense carrière ouverte au zèle des voyageurs. MM. de Buch et Clarke sont loin de l'avoir épuisée; mais ils ont le mérite d'être les premiers étrangers qui aient rendu justice au grand caractère physique de la Norwège et au beau caractère moral du peuple qui l'habite. Voici un voyageur françois, aussi habile que modeste, qui revient de la Scandinavie, où les devoirs de sa place l'ont retenu pendant de longues années: consul de France à Gothenbourg, il a employé quelques momens de loisir à des voyages en Norwège; il en a rapporté une superbe collection de dessins et de nombreuses observations sur les mœurs des habitans, sur les productions et le commerce; il a vu les plus imposantes cataractes de l'Europe; une, entre autres, a 1,600 pieds de haut, et est formée par un volume d'eau quatre fois plus grand que la Seine.

Nous engageons M. Chaumette-des-Fossés à publier promptement une relation de ses voyages. Son écrit sur la Bosnie, chef-d'oeuvre de précision et de clarté, est le meilleur modèle qu'il puisse suivre.

Inscriptions grecques de la grande Oasis, publiées par M. Letronne, de l'Institut.

M. Cailliaud a copié sur le pylone d'un temple égyptien, situé à El-Khargeh, dans la grande Oasis, deux inscrip

tions grecques contenant des décrets rendus par le préfet de l'Egypte sous les règnes de Claude et de Galba. M. Letronne, dont le nom seul rappelle la saine critique et la véritable érudition, a restitué le texte de ces inscriptions, remplies de détails singulièrement curieux sous le rapport de l'histoire de la civilisation. On y voit que les Romains avoient à cette époque une administration financière trèscompliquée: on est étonné de voir un préfet de l'Egypte raisonner comme le feroit un de nos bons administrateurs sur l'utilité de la concurrence libre en matière d'entreprises publiques. Il perce pourtant, comme dans toute la politique administrative des Romains, quelques traits de ressemblance avec le système des pachas turcs; c'est toujours la volonté du préfet qui est la loi.

Nous regrettons de ne pouvoir copier la traduction de ces inscriptions; elle est insérée dans le Journal des Savans, et cet estimable recueil est dans les mains de plusieurs de nos lecteurs. Nous pourrions la reproduire peutêtre, si quelqu'un de nos collaborateurs a le loisir de l'accompagner d'un commentaire historique.

Fort de Saint-Ferdinand d'Omoa.

Depuis quelque temps, les Anglois semblent vouloir occuper tout le golfe de Honduras; leur établissement national à Balise fleurit; un individu entreprenant, sir Grégor Mac Grégor, s'est fait prince d'une tribu nommée les Poyais, à l'est de la petite ville de Truxillo.

Cependant le fond même du golfe est encore dans les mains des Espagnols, et dépend aujourd'hui de la république de Guatimala. Le fort d'Omoa est un point très-important, dont nous trouvons dans un jourual anglois la notice suivante :

Ce fort est situé à la côte méridionale de la baie de Honduras par les 15° 50′ de latitude nord et 89° 50' de longitude occidentale de Londres. Les plus grands bâtimens peuvent mouiller en sûreté dans le port. La ville fut fondée, en 1751, par les Espagnols. Ce fort fut, dans l'ori

gine, construit avec de grandes caisses remplies de sable, et revêtues de briques à demi-cuites. Son mauvais état, dix ans après, décida les Espagnols à le remplacer par un autre en pierre.

Le port d'Omoa sert d'entrepôt au commerce de la province de Guatimala. Plusieurs villes situées dans l'intérieur, telles que Saneyar, Alantia, Yowra, Cumiaga, Catamawra, San Pedro, etc., en sont voisines : chacune est peuplée d'environ 2 à 300 habitans. Ces villes font un trafic en piastres, pistoles, chevaux, mulets, cuirs, suif et indigo, regardé comme le meilleur qu'il y ait; ces objets s'échangent avec des marchandises de manufacture angloise que fournissent les coupeurs de bois de la baie de Honduras.

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Il vient de paroitre un très bon ouvrage intitulé: Géographie physique et politique de l'Espagne et du Portugal; suivie d'un Itinéraire détaillé de ces deux royaumes; par don Isidore Antillon; traduite de l'espagnol sur la dernière édition. - Paris, 1823; un vol. in-8o. Prix, 6 fr. Chez Piquet, quai de Conti, et chez Kilian, rue Vivienne, no 17.

N. B. La Carte géographique de la France, par MM. Omalius-d'Halloy et Coquebert-de-Montbret, ainsi que le Discours sur les Volcans lu à l'académie de Berlin, seront l'objet de deux articles dans le cahier prochain. L'excellente Grammaire arménienne de M. Chahan-deCirbied sera analysée dans le cahier d'avril au plus tard.

VOYAGE

DE TRIPOLI DE BARBARIE

AUX FRONTIÈRES OCCIDENTALES DE L'ÉGYPTE;

FAIT EN 1817

PAR le docteur P. DELLA-CELLA,

Et rédigé en forme de lettres adressées à M. D. VIVIANI, professeur de botanique et d'histoire naturelle à Gênes;

Traduit de l'italien par M. E. A. D............

(SUITE.)

DE MARATÉ A LABIAR.

LES caravanes et les voyageurs qui traversent les déserts brûlans de la Syrte, soupirent avec impatience après la station de Maraté, parce que c'est là qu'ils trouvent pour la première fois à étancher leur soif avec de bonne eau. Elle est recueillie dans huit à neuf puits peu éloignés les TOME XVII.

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uns des autres, et profondément creusés dans la pierre calcaire qui se montre en vastes bancs à la surface du sol.

Deux routes partent de Maraté ; l'une côtoie la mer et conduit à Bengasi; l'autre pénètre dans l'intérieur du pays au sud-est, traverse la Pentapole, et s'abaisse jusqu'au niveau de la mer à Derna. Cette région montueuse, riche en sources et abondante en pâturages, est le séjour ordinaire de plusieurs tribus arabes qui y mènent une vie patriarcale. Suivant un usage ancien, toutes les fois que le bey traverse la contrée occupée par ces tribus, elles envoient leurs chefs pour lui rendre hommage et lui présenter ce que l'on appelle le tribut du barnuss ou manteau rouge. La rapacité des pachas a converti cet hommage en un impôt, qui, sous la modeste dénomination de tribut du barnuss, comprend la dixième partie de la valeur de tout ce que les tribus possèdent, soit en bestiaux, qui forment leur principale richesse, soit en autres objets. Les tribus qui, par hasard, n'auroient point cette dîme préparée au passage du bey, sont obligées de le suivre en corps d'armée. Ils transportent leurs tentes, leurs femmes, leurs enfans, leurs bestiaux à la suite du bey, jusqu'à ce qu'ils aient trouvé moyen de le satisfaire.

Comme on ne nous attendoit pas, nous jouîmes de ce singulier cortége du moment où

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