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assure M. Wilkinson : « Les tombeaux dans les montagnes, au-dessus de Lycopolis, contiennent des momies de loups, dont j'ai examiné un grand nombre, et je me suis convaincu que l'animal vénéré à Lycopolis était bien le loup, non le chacal. >>

Le lion est à présent inconnu en Égypte; on ne le trouve plus que dans l'Éthiopie supérieure. Anciennement, il s'avançait beaucoup plus vers le nord. On le trouvait dans le Liban, et, au temps d'Hérodote, dans les montagnes de la Thrace. On explique par là le rôle important que joue cet animal dans le système graphique et dans la religion des Égyptiens.

(La fin au prochain cahier.)

LETRONNE.

NOUVELLES LITTÉRAIRES.

INSTITUT ROYAL DE FRANCE.

ACADÉMIE FRANÇAISE.

La séance publique annuelle de l'Académie française, du 29 août dernier, a été ouverte par un rapport de M. Villemain, secrétaire perpétuel, sur le prix d'éloquence, sur les prix d'histoire de France, fondés par M. le baron Gobert, et sur le concours des ouvrages les plus utiles aux mœurs. Un des membres de l'Académie a lu ensuite l'ouvrage qui a obtenu le prix d'éloquence, et la séance a été terminée par un discours de M. Scribe, président, sur les traits de vertu qui ont mérité les prix fondés par M. de Montyon.

PRIX DÉCERNÉS.

Prix d'éloquence. Le prix d'éloquence, dont le sujet était un Discours sur Voltaire, a été décerné à M. Harel. Une mention honorable a été accordée à M. Baudrillart.

Prix Montyon destinés aux actes de vertu.-L'Académie a décerné un prix de 3,000 fr. à Julie-Jeanne Mazade, demeurant à Bourg-lez-Valence (Drôme); - un prix de 3,000 francs à David Lacroix, demeurant à Dieppe (Seine-Inférieure); un prix de 2,000 francs au sieur Thiane dit Cayanne (Pierre), demeurant à Moissac (Tarnet-Garonne); un prix de 2,000 francs à Élisabeth-Germaine Paris, demeurant à Arcis-sur-Aube (Aube);-six médailles de 1,000 francs chacune aux personnes ciaprès nommées, savoir à Marie Desbuissons, demeurant à Bayeux (Calvados); à Marie Prevost, demeurant à Rouen (Seine-Inférieure); - à Marguerite Jeanniot, demeurant à Montmort, arrondissement d'Épernay (Marne);-à François Vallet,

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:

ci

demeurant à Thoissey, arrondissement de Trévoux (Ain); - à Jean Carcuac, demeurant à Concourès, canton de Bozouls (Aveyron); — à Jean Duteil, demeurant à Saint-Flour (Cantal); — neuf médailles de 500 francs chacune aux personnes après nommées, savoir à Radegonde Leton, demeurant à Metz (Moselle); — à Jeanne-Eulalie Petricq, demeurant à Paris, rue des Martyrs, n° 4; à Marie-Anne Paul, demeurant à Compiègne (Oise); — à Thérèse Picard, demeurant à Châlonsur-Saône (Saône-et-Loire); à Thérèse Lavé, veuve Lefèvre, demeurant à Lamarche (Vosges); à Mathurine Méha, demeurant au Croisic, arrondissement de Savenay (Loire-Inférieure); - à Élisabeth Marcilly, femme Potenot, demeurant à Auxerre (Yonne); à Catherine Lolagnier, veuve Chasseraie, demeurant à Versailles (Seine-et-Õise); à Françoise Rochelimagne, veuve Terle, demeurant au Puy (Haute-Loire); — une médaille de 300 francs à Hortense Boyer, demeurant à Montfaucon (Seine).

une médaille de

Prix Montyon destinés aux ouvrages les plus utiles aux mœurs. - L'Académie a décerné un prix de 6,000 francs à M. Grégoire Girard, auteur d'un ouvrage intitulé: De l'enseignement régulier de la langue maternelle; — un prix de 3,000 francs à M. Égron, auteur d'un ouvrage intitulé: Le livre de l'ouvrier; une médaille de 2,000 francs à M. Léon Halévy, pour son Recueil de fables; 2,000 francs à l'ouvrage de M. Vanderburch, intitulé: La carriole d'osier, faisant partie d'une série de romans intitulée: Les enfants de Paris. Prix d'histoire de France fondés par M. le baron Gobert. conservant, d'après la volonté du testateur, les prix annuels jusqu'à déclaration de meilleurs ouvrages, et aucun n'ayant, au jugement de l'Académie, paru dans l'année, qui puisse disputer le prix à ceux qui l'ont précédemment obtenu, le premier prix demeure décerné à M. Augustin Thierry, auteur de l'ouvrage intitulé: Récits des temps mérovingiens; - le second à M. Bazin, auteur d'un ouvrage intitulé: Histoire de France sous Louis XIII.

Les

ouvrages couronnés

Prix extraordinaire fondé par M. le comte de Maillé Latour-Landry. - Ce prix, fondé en faveur d'un écrivain ou artiste pauvre dont le talent méritera d'être encouragé, a été décerné, cette année, par l'Académie française, à M. Pierre Dupont, auteur d'un poëme intitulé: Les deux anges, et de diverses poésies; Un encouragement a été accordé à M. Lachambaudie, auteur de Fables populaires.

PRIX PROPOSÉS.

Concours de 1845.-L'Académie propose, pour sujet du prix de poésie qui sera décerné en 1845, la découverte de la vapeur. Le prix sera une médaille d'or de la valeur de 2,000 francs. Le terme de ce concours est fixé au 1 mars 1845.

L'Académie avait proposé, en 1831, un prix de 10,000 francs, pour la meilleure tragédie, ou pour la meilleure comédie, en cinq actes et en vers, composée par un Français, représentée, imprimée et publiée en France, qui serait morale et applaudie. Ce concours a été fermé le 18 janvier 1844. Le prix sera décerné dans la séance du mois de mai 1845.

L'Académie propose, pour 1845, un prix de 4,000 francs, prélevé sur les fonds disponibles de la fondation de M. de Montyon, pour être appliqué à une ou plusieurs traductions d'ouvrages moraux de l'antiquité, ou des littératures modernes étrangères, qui auront paru dans le cours des deux années précédentes. Le concours sera fermé le 1" janvier 1845.

er

A partir du 1 janvier 1845, l'Académie s'occupera de l'examen relatif aux prix

fondés par feu M. le baron Gobert, pour le morceau le plus éloquent d'histoire de France et pour celui dont le mérite en approchera le plus. L'Académie comprendra dans cet examen les ouvrages nouveaux sur l'histoire de France qui auront paru depuis le 1 janvier 1844.

Dans sa séance publique du mois de mai 1845, l'Académie française décernera les prix et les médailles provenant des libéralités de feu M. de Montyon et destinés par le fondateur à récompenser les actes de vertu et les ouvrages les plus utiles aux mœurs qui auront paru dans le cours des deux années précédentes.

Concours de 1846.-Le sujet du prix d'éloquence qui sera décerné en 1846 est Eloge de Turgot. Le prix sera une médaille de la valeur de 2,000 francs. Le terme du concours est fixé au 1 mars 1846.

L'Académie propose pour sujet d'un prix extraordinaire de littérature, à décerner aussi en 1846, un Vocabulaire des principales locutions de Molière, persuadée que le moment est arrivé de traiter les grands écrivains français comme des anciens, et d'approfondir les secrets de la langue nationale, en formant des dictionnaires particuliers sur chacun de nos bons auteurs, tels qu'on en possède des grands maîtres de l'antiquité grecque et latine. L'Académie a choisi Molière, et parce qu'il n'y a pas d'écrivain plus accompli, et parce que le génie de son style le désigne à une étude toute spéciale. Molière représente cette heureuse époque où la langue est formée sans être fixée ni arrêtée, où elle est en quelque sorte dans sa fleur, à une égale distance et de l'enfance et de la vieillesse, polie sans raffinement, retenant la naïveté et la grâce du xvI° siècle, et possédant déjà la solidité, la force réglée du xvir. Le style de Molière exprime dans son éclat immortel ce moment rapide de la langue et de la littérature française. Ce style est, en effet, d'une richesse et d'une flexibilité infinie, et, quoi qu'on en ait dit, d'une grande correction. Il participe de la langue parlée et de la langue écrite. Il abonde en locutions familières et populaires, il est en même temps sobre et choisi. Il atteste une réflexion profonde, et il est toujours plein de mouvement et de vie. A ce titre, Molière est un sujet d'étude presque unique et certainement incomparable. L'Académie désire qu'il soit composé un dictionnaire de la langue de ce grand écrivain, une sorte d'index verborum, comme il y en a pour Homère et pour Aristophane, pour Virgile et pour Térence. Elle recommande aux concurrents les points suivants: 1° Etudier non-seulement les mots, mais les tours, où se marque particulièrement le mouvement du sentiment et de la pensée. Il est bien entendu que, sous le titre de Locutions principales, on ne se bornera point à recueillir les mots et les tours de création absolument nouvelle, toujours rares chez les bons écrivains, mais qu'on tiendra compte de toute expression qui, empruntée à l'usage général, aura reçu heureusement un caractère particulier.-2° Suivre toujours dans les citations l'ordre chronologique des différentes pièces, qui représente le progrès du génie et de la langue de Molière.-3° Employer les dernières éditions de chaque pièce données par lui-même, et qui sont en quelque sorte son dernier mot.-Les concurrents ne doivent point se méprendre sur les intentions de l'Académie : le travail qu'elle demande est un travail philologique. Il s'agit de reconnaître quelle est réellement la langue de Molière, et pour cela il suffit de citations exactes, classées et rangées dans un ordre vrai. Si les concurrents croient pouvoir tirer eux-mêmes les inductions légitimes de cette utile expérience littéraire, ils feront bien de recueillir ces inductions, de présenter leur théorie dans un travail à part, soit à la suite, soit en tête de l'ouvrage spécial et technique demandé par l'Académie. Le prix sera une médaille d'or de la valeur de 3,000 francs. ouvrages devront être envoyés avant le 1 janvier 1846.

Les

M. le comte de Maillé Latour-Landry a légué à l'Académie Française et à l'Académie royale des beaux-arts une somme de 30,000 francs à employer en rentes sur l'État, pour la fondation d'un secours à accorder, chaque année, au choix de chacune des deux académies alternativement, « à un jeune écrivain ou artiste pauvre, dont le talent, déjà remarquable, paraîtra mériter d'être encouragé à poursuivre sa carrière dans les lettres ou les beaux-arts. » L'Académie décernera ce prix en 1846.

ACADÉMIE DES BEAUX-ARTS.

Dans sa séance du 14 septembre, l'Académie des beaux-arts a élu M. Forster à Ja place vacante, dans la section de gravure, par le décès de M. Tardieu.

SOCIÉTÉS SAVANTES.

L'Académie des sciences de Toulouse rappelle que le sujet du prix proposé par elle, pour être décerné en 1845, est la question suivante: «Présenter le résumé des expériences qui ont été entreprises jusqu'à ce jour pour déterminer le maximum d'effets de la vis d'Archimède, et y joindre, s'il y a lieu, des expériences nouvelles; donner une théorie mathématique de la machine, et indiquer la construction la plus avantageuse. » Le prix sera une médaille d'or de la valeur de 500 francs.

La même Académie propose, pour sujet de prix de l'année 1846, la question suivante: «Donner la description géologique d'une partie quelconque du bassin sous-pyrénéen, considéré sous le rapport de la géognosie proprement dite ou sous celui de la paléontologie. Sans vouloir restreindre le choix des concurrents à un seul des aspects de la question, l'Académie verrait avec intérêt leur attention se porter sur l'étude des mollusques terrestres et fluviatiles qui caractérisent certaines parties de la formation calcaire du bassin. » Le prix sera une médaille d'or de la

valeur de 500 francs.

L'Académie de Besançon décernera, dans sa séance du 24 août 1845, une médaille de la valeur de 300 francs à l'auteur du meilleur mémoire historique sur une maison illustre, une abbaye, une église ou une localité quelconque de l'ancienne province du comté de Bourgogne, à l'exception toutefois des maisons de Joux et de Neufchâtel, des abbayes de Château-Châlon, de Favernay et de Luxeuil, de la ville et de l'abbaye de Beaume-les-Dames, du prieuré de Bellefontaine, des villes de Besançon, Dôle, Gray, Poligny, Pontarlier et Salins, qui ont déjà fait l'objet d'utiles recherches, les unes mises en lumière, les autres déposées aux archives de l'Académie.

La même Académie met au concours, pour le prix de poésie, la description de quelques-uns des sites pittoresques de la Franche-Comté. Le prix sera une médaille

de 200 francs.

Elle remet au concours, pour la même époque, «l'Éloge de Charles Nodier. » Le prix est une médaille de 300 francs. Cet éloge avait été proposé pour cette année; mais, aucun ouvrage n'étant parvenu à l'Académie, elle a supposé que le temps accordé pour le concours n'avait point paru suffisant.

Elle décernera aussi une médaille de 300 francs à l'auteur du meilleur travail

sur cette question: «Donner la statistique des biens communaux, des terrains incultes et des marais de l'un des trois départements de la Franche-Comté, et indiquer les moyens d'utiliser ces terrains dans l'intérêt général, particulièrement dans celui des classes pauvres. »

Le terme de ces divers concours est fixé au 1 juin 1845.

LIVRES NOUVEAUX.

FRANCE.

Theatre de Plaute, traduit par M. A. François, accompagné d'une notice sur la vie et les ouvrages de Plaute, de l'analyse de chaque comédie et des imitations de notre théâtre. Paris, 1844. Cette traduction, qui remplit, avec le texte, 545 pages grand in-8°, fait partie d'un volume de la Collection des auteurs latins, publiée par J. J. Dubochet et C, dans lequel l'éditeur, M. Nisard, maître de conférences à l'école normale et professeur au collège de France, a réuni tout ce que nous a laissé de monuments entiers le théâtre tragique et comique de Rome, représenté aujourd'hui par les seuls ouvrages de Séneque, de Plaute et de Térence. Traduire et commenter Plaute était une tâche que le succès récent du beau travail de M. Naudet sur ce grand poëte comique rendait bien difficile : M. A. François l'a remarqué lui-même, désespérant de faire mieux et même aussi bien, mais pensant qu'il pouvait y avoir quelque honneur encore à faire autrement. Il ne se sera pas trompé dans son calcul; sa version facile et élégante, ses remarques judicieuses, ont droit à une estime qui ne leur sera point refusée. Sur les vingt comédies de Plaute, il y en a quatre, l'Amphitryon, l'Asinaire, les Captifs, le Câble, dont M. A. François ne s'est point occupé. M. Andrieux en avait fait, dans sa jeunesse, pour se préparer à la carrière dramatique, des traductions, qu'a curieusement recueillies M. Nisard. Il est juste de dire que les traductions de M. A. François soutiennent sans désavantage ce voisinage dangereux.

Mémoires présentés par divers savants à l'Académie royale des inscriptions et belleslettres de l'Institut de France. Première série. Sujets divers d'érudition. Tome I. Paris, imprimé par autorisation du Roi à l'Imprimerie royale, 1844, in-4° de 461 pages avec 36 planches.-Le recueil des Mémoires de divers savants, entrepris par l'Académie des inscriptions et belles-lettres en 1838, se divise en deux séries, comprenant, la première, des mémoires présentés à la compagnie sur divers sujets d'érudition; la seconde, des mémoires uniquement consacrés à l'histoire ou aux antiquités de la France. Le premier volume de la seconde série a paru l'année dernière. (Voyez le Journal des savants, 1843, octobre, p. 638.) La publication de la première série, retardée par divers motifs que M. le secrétaire perpétuel a exposés dans son rapport semestriel lu à l'Académie le 5 juillet dernier, est aujourd'hui commencée. C'est à cette partie du recueil qu'appartient le volume que nous annonçons. On y trouve d'abord un mémoire de M. L. A. M. Sédillot, sur les instruments astronomiques des Arabes. Dans ses précédents travaux sur l'histoire de l'astronomie chez les Arabes, M. Sédillot a démontré, entre autres faits précieux pour la science, que c'est un savant de Bagdad, Aboul-Wéfa, qui, vers la fin du x° siècle de notre ère, c'est-à-dire plus de 600 ans

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