BUREAU DU JOURNAL DES SAVANTS. M. Martin (du Nord), garde des sceaux, président. ASSISTANTS.. M. LEBRUN, de l'Institut, Académie française, secrétaire du bureau. et belles - lettres, et secrétaire perpétuel honoraire de l'Académie des beaux-arts. M. QUATREMÈRE, de l'Institut, Académie des inscriptions et belles lettres. M. Naudet, de l'Institut, Académie des inscriptions et belles - lettres et Académie des sciences morales et politiques. AUTEURS... M. Bior, de l'lnstitut, Académie des sciences, et membre libre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres. M. RAOUL-ROCHETTE, de l'Institut, Académie des inscriptions et belles lettres, et secrétaire perpétuel de l'Académie des beaux-arts. morales et politiques. lettres. tuel de l'Académie des sciences. çaise, et membre de l'Académie des inscriptions et belles lettres . de l'Académie des sciences morales et politiques. Hierseranh 10-28:26 13153 JOURNAL DES SAVANTS. JANVIER 184 4. PoeseoS POPULARIS ante seculum duodecimum Latine decantate re liquias sedulo collegit, e manuscriptis exaravit, et in corpus primum digessit Édélestand du Méril. Parisiis, typis Guiraudet et Jouaust. (Poésies populaires latines antérieures au XIIe siècle. Paris, 1843, chez Brockhaus et Avenarius.) 1 vol. in-8° de 434 pages. PREMIER ARTICLE. . Parmi les mots à la mode dont on abuse le plus de nos jours, il faut placer celui de poésie populaire. C'est surtout depuis la publication des Chants de la Grèce moderne, faite avec tant de goût et d'à-propos, il y a vingt ans, par M. Fauriel, qu'on a cru voir partout la poésie populaire, et qu'on nous a souvent donné pour telle des morceaux qui ne présentent pas toujours l'intérêt ni même le genre de mérite spécial qu'on croyait devoir s'y trouver. La faute, au reste, n'en est point au savant et ingénieux éditeur que nous venons de nommer: il n'était pas possible de faire un choix plus judicieux que le sien, ni de déterminer, avec plus d'exactitude et de sagacité qu'il ne l'a fait dans son discours préliminaire, les caractères essentiels de cette littérature instinctive des peuples enfants, qui forme, à côté de la littérature érudite des nations adultes, une branche et comme une fleur de poésie à part, d'une fraîcheur, d'un éclat et d'un parfum sans égal. Voici, d'après M. Fauriel, les principaux signes auxquels la poésie populaire se fait reconnaître. D'abord les ouvrages de ce genre sont |