A LA CORRESPONDANCE LITTÉRAIRE DE MM. GRIMM ET DIDEROT; CONTENANT, 1°. les Opuscules de Grimm; ་་་ A PARIS, (POTEY, Libraire, rue du Bac, no. 46 ; 1814. AVERTISSEMENT. LA A Correspondance de MM. Grimm et Diderot, a été accueillie par toutes les classes de lecteurs. Elle nous fait connaître dans le plus grand détail presque tout ce qui a paru de remarquable en France pendant la dernière moitié du dix-huitième siècle. Religion, philosophie, économie politique, beauxarts, théâtre, histoire, telles sont les matières qu'ont voulu traiter les habiles critiques, et sur lesquelles ils ont écrit avec le talent le plus distingué ; leurs jugemens se font remarquer en général par une grande justesse et par une rare impartialité. On peut attribuer à Grimm plutôt qu'à Diderot ceux qui sont faux ou injustes ; il existe encore dans cette volumineuse Correspondance, plusieurs défauts que la critique ordinaire n'a point cherché et ne cherchera point à rele ver, plusieurs vides qu'elle dédaigne de remplir. Ces défauts et ces vides déparent néanmoins un ouvrage qui a déjà sa place dans toutes les bibliothèques, et que l'on devrait toujours consulter nonseulement avec sûreté, mais avec fruit. La célérité que Grimm a dû mettre dans la rédaction de ses lettres, l'a exposé souvent à transmettre à ses correspondans de fausses indications sur les auteurs de plusieurs ouvrages; et fréquemment, malgré le zèle qu'il a mis à découvrir la vérité, il hésite dans les renseignemens qu'il fournit. De courtes notes devaient relever les fautes qui lui sont échappées et fixer ses incertitudes. Il eût été à désirer que des notes du même genre indiquâssent les auteurs des ouvrages que Grimm n'avait pu connaître. Ces éclaircissemens, joints à ceux dont on lui est redevable, eussent donné plus de prix à sa Correspondance. Il était difficile aussi que Grimm ne commît pas plusieurs erreurs de faits, par la difficulté |