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ENCYCLOPÉDIE

MODERNE,

ου

DICTIONNAIRE ABRÉGÉ

DES HOMMES ET DES CHOSES.

TOME XVII.

IMPRIMERIE DE P.-M. DE VROOM, RUE DE LOUVAIN, PRÈS DU BOULEVARD.

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OÙ LES DIVERS SUJETS SONT développÉS ET APPROFONDIS;

Dear H. Courtin,

ANCIEN MAGISTRAT,

ET PAR UNE SOCIÉTÉ DE GENS DE LETTRES.

DEUXIÈME ÉDITION,

REVUE, CORRIGÉE, ET AUGMENTÉE

DE LA BIOGRAPHIE Universelle DE TOUS LES HOMMES CÉLÈBRES (Nationaux et étrangers),
DEPUIS LES TEMPS LES PLUS RECULÉS JUSQU'A NOS JOURS.

TOME DIX-SEPTIÈME.

Bruxelles,

CHEZ TH. LEJEUNE, LIBRAIRE ÉDITEUR,
RUE DES ÉPERONNIERS, So 8, No 397.

AU COIN DE LA RUE DE LA MADELEINE.

1830.

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(Les Articles biographiques indiqués par un * ne se trouvent dans aucune autre Édition.)

NATU

NATURE. (Philosophie.) Je tiens pour étranger à mon sujet de rappeler et d'expliquer les diverses acceptions de ce terme : cela est fait et bien exprimé dans le vocabulaire de l'Académie Française.

La NATURE, dans son acception la plus étendue, comprend l'essence et les relations de toutes choses. C'est ce qui est et se fait dans les mondes, et généralement ce qui, embrassé dans son ensemble en même temps que considéré dans l'unité, forme toutes les manifestations de l'univers.

S'il n'est, pour composer le domaine de la nature, que l'essence et les propriétés de la matière, il suit que l'essence divine en -i distincte; et en effet, dans une autre sphère, intangible pour nos sens, incompréhensible dans ses conditions d'éternité, est DIEU, qui s'est manifesté aux hommes, alors que, par la culture de leur intelligence et les lumières de la science, ils eurent apprécié et vinrent à connaitre l'infinie grandeur et l'ordre admirable de la créa tion; est Dieu, qui plus tard, par le bienfait d'une révélation plus spéciale, est devenu le premier chainon de la religion chrétienne. Ainsi un sens instinctif chez l'homme et les doctrines de la révélation nous rendent certains que DIEU est le suprême arbitre de toutes choses, qu'il gou verne comme les ayant créées. Son pouvoir est sans bornes, il commande aux éléments, pouvant interrompre et changer le cours naturel des choses; ordre émané de sa saTome 17.

NATU

gesse. Voilà Dieu, comme l'ont raconté les cieux (1) aux premiers enfants de la terre, et comme, depuis, les livres saints nous ont appris à le connaitre.

Chrétien fixé à cette croyance, je ne puis manquer de rapporter les œuvres des six jours au pouvoir qui les domine; puis, phy sicien, je subis les conséquences de cette autre position ; je descends de la région des mystères pour ne plus voir parmi les matériaux répandus dans l'univers que le côté accessible à mes sens, pour en constater et comparer les faits évidents, et pour en suivre comme observateur les diverses transfor.. mations.

Ayant ainsi distingué ces deux manières. d'être affecté par le spectacle de la nature, je puis accepter le devoir dont on m'a chargé et rédiger le présent article. Je reviens sur ma précédente définition du mot nature, désirant prévenir que je ne réunis point dans la même idée les notions de cause et d'effet, et qu'ainsi je n'entends point spécifier par cette expression, LA NATURE, un être intelligent, qui ne fait rien en vain, qui agit par les plus courts moyens, qui ne les excède jamais et fait tout pour le mieux. Admettre cette pure entité, ce serait s'exposer à mêler et confondre le pouvoir de faire et les choses faites; ce serait placer les données de l'esprit religieux, qui gît dans la foi, parmi les découvertes du physicien, lequel est

(1) Cæli enarrant gloriam Dei.

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