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APPENDICE I.

SUR LE PASSAGE DE CLÉMENT D'ALEXANDRIE RELATIF AUX DIVERSES ÉCRITURES DE L'ÉGYPTE.

LE passage de Clément se trouve dans les Stromata V, 4, p. 555, Sylb. Nous le donnons ici d'après le texte original :

Αὐτίκα οἱ παρ' Αἰγυπτίοις παιδευόμενοι, πρῶτον μὲν πάντων τὴν Αἰγυπτίων γραμμάτων μέθοδον ἐκμανθά νουσι, τὴν ἐπιστολογραφικὴν καλουμένην· δευτέραν δὲ τὴν ἱερατικὴν, ᾗ χρῶνται οἱ ἱερογραμματεῖς· ὑστάτην δὲ καὶ τελευταίαν, τὴν ἱερογλυφικήν· ἧς ἡ μέν ἐστι διὰ τῶν πρώτων στοιχείων, κυριολογική, ἡ δὲ συμβολική. Τῆς δὲ συμβολικῆς ἡ μὲν κυριολογεῖται κατὰ μίμησιν· ἡ δὲ ὥσπερ τροπικῶς γράφεται· ἡ δὲ ἄντικρυς ἀλληγορεῖται κατά τινας αἰνιγμούς. ἥλιον γοῦν γράψαι βουλόμενοι κύκλον ποιοῦσι· σελήνην δὲ σχῆμα μηνοιδὲς, κατὰ τὸ κυριολογούμενον εἶδος· τροπικῶς δὲ, κατ' οἰκειότητα μετάγοντες καὶ μετατιθέντες, τὰ δ ̓ ἐξαλλάττοντες, τὰ δὲ πολλαχῶς μετασχηματίζοντες, χαράττουσι. Τοὺς γοῦν τῶν

βασιλέων ἐπαίνους θεολογουμένοις μύθοις παραδιδόντες, ἀναγράφουσι διὰ τῶν ἀναγλύφων. Τοῦ δὲ κατὰ τοὺς αἰνιγμούς, τρίτου εἴδους, δεῖγμα ἔστω τοδέ· τὰ μὲν γὰρ τῶν ἄλλων ἄστρων διὰ τὴν πορείαν τὴν λοξὴν ὀφέων σώμασιν ἀπείκαζον, τὸν δὲ ἥλιον τῷ τοῦ καν θάρου, κ. τ. λ.

Jam vero qui docentur ab Egyptiis, primum quidem discunt Egyptiarum litterarum viam ac rationem, quæ vocatur epistolographica; secundo autem hieraticam, qua utuntur hierogrammates; ultimam autem hieroglyphicam ; cujus quidem species est per primas litteras, cyriologica dicta; altera vero symbolica. Symbolica autem una quidem proprie loquitur per imitationem; alia vere scribitur velut tropice;

alia

porro fere significat per quædam ænigmata. Qui solem itaque volunt scribere, faciunt circulum; lunam autem, figuram lunæ cornuum formam præ se ferentem, convenienter ei formæ quæ proprie loquitur; tropice autem per convenientiam traducentes et transferentes, et alia quidem immutantes, alia vero multis modis transfigurantes, imprimunt. Regum itaque laudes fabulis de diis immiscentes, anaglyphicis describunt. Tertii autem generis, quod fit per ænigmata, hoc sit indicium alia quidem astra propter obliquam conversionem assimilabant corporibus serpentum, solem autem scarabao, etc.

:

L'intelligence du passage de Clément dépend surtout de l'interprétation exacte des mots κυριολογική et κυριολογεῖσθαι. Mais ce qui sert à les expliquer, c'est qu'ils sont opposés aux tropes. Or, la yıxǹ marque l'expression propre, soit par l'écriture des lettres, soit par la copie réelle de l'objet. En partant de ce principe, tout s'éclaircit. Clément distingue d'abord les trois genres d'écriture des Égyptiens: l'écriture épistolographique, dite autrement démotique, comme nous la trouvons sur la pierre de Rosette; la hiératique ou sacerdotale, dont se servent les écrivains sacrés, et qui, par cette raison, était sans doute aussi affectée aux écrits sacrés en général; enfin l'hieroglyphique, dont la destination première d'être gravée, est caractérisée ensuite par le mot xapáτtouci. Une espèce de celle-ci est l'écriture alphabétique par les lettres initiales. Elle s'appelle kyriologique, parce qu'elle exprime les objets dans leur sens propre, et non par tropes. Une autre espèce des hiéroglyphes est l'écriture symbolique, qui ne fait pas usage de caractères, mais d'images. Celle-ci a, ou une méthode propre, xupioλoyɛîtαι, au moyen de l'imitation, c'est-à-dire la véritable copie sans allégorie; ou elle se sert des tropes, images fondées sur une certaine ressemblance avec les objets qu'elle veut désigner, et auxquels nous donnons

communément le nom d'hieroglyphes; ou bien elle offre une allégorie énigmatique qui ne présente plus cette ressemblance, ou qui du moins n'est pas assez sensible pour être remarquée.

Ceci est ensuite interprété par des exemples, ce qui confirme en même temps la justesse de nos explications. Un échantillon de la méthode propre pour l'imitation est l'image du soleil et de la lune. Des échantillons des tropes sont les traditions sacrées à la louange des rois; nous en lisons plusieurs chez Hérodote, et qui ne doivent pas être prises dans le sens propre. Un échantillon de l'écriture énigmatique est l'indication du cours des astres par un serpent; celle du soleil par un escarbot, etc. Toute obscurité me semble disparaître de cette manière, et la découverte des hiéroglyphes phonétiques nous a fourni une clef pour expliquer le passage de

Clément d'Alexandrie.

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