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seul passage où Syncellus (1) en où Syncellus (1) en parle, une langue sacrée, tout-à-fait différente de la langue populaire, voilà ce qui me semble encore bien sujet à controverse, puisqu'il n'y oppose nullement le iɛpà diáλextos à la langue copte ou populaire, mais à celle des Grecs. Quoi qu'il en soit, cette différence ne peut influer en rien sur l'explication des noms des Pharaons, et peu seulement sur celle de leurs titres.

(1) Georg. Syncellus in Chronographia, p. 40, ed. Paris. Μανεθώ χρηματίσας ἐκ τῶν ἐν τῇ Σηριαδικῇ γῇ κειμένων στηλῶν, ἱερᾷ φησι διαλέκτῳ καὶ ἱερογραφικοῖς γράμμασι κεχαρακτηρισμένων ὑπὸ Θῶθ, καὶ ἑρμηνευθεισῶν ἐκ τῆς ἱερᾶς διαλέκτου εἰς τὴν Ἑλληνίδα φωνήν. Ces derniers mots n'établissent-ils pas la distinction que nous avons indiquée dans le texte ? Qu'est-ce qui voudrait en déduire que le iɛpà diáλextos est opposé à la langue populaire? Si l'on veut cependant appuyer cette opinion sur le passage de Syncellus, il faut commencer par admettre la variante proposée par ZOEGA, de Obeliscis, p. 36, 401., et lire εἰς τὴν κοινὴν διάλεκτον au lieu de Ἑλληνίδα φωνήν. Mais la question n'en reste pas moins douteuse.

APPENDICE III.

COMPARAISON DES LISTES DES ROIS ÉGYPTIENS
D'HÉRODOTE, DE DIODORE ET DE MANÉTHON.

DANS Ce travail, je ne me propose aucunement de faire accorder les listes des rois d'Égypte dans les points où elles diffèrent, mais de montrer comment elles se rapportent entre elles selon ces auteurs. Cette comparaison, je l'espère, ne laissera pas de nous conduire à d'assez importants résultats.

Je pars d'un principe que je crois avoir suffisamment établi dans le corps de l'ouvrage même, c'est-à-dire que ces trois auteurs puisèrent tous aux traditions sacerdotales d'Égypte, avec la différence cependant qu'Hérodote se fonde sur la tradition sacerdotale de Memphis, Diodore sur celle de Thèbes, et enfin Manéthon sur celle d'Héliopolis. Il est naturel qu'en consultant des

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sources différentes, ces auteurs durent aussi ditférer dans leurs relations.

Le tableau suivant donne, en regard l'une de l'autre, les listes d'Hérodote et de Diodore:

Diodore

HÉRODOTE (II, 99-182). | DIODORE (I, p. 54-82).

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HÉRODOTE.

Protée, du temps de la

guerre de Troie.

Rhampsinit.

Cheops, fondateur de la grande pyramide.

Chephrès, fondateur d'une pyramide, frère du dernier roi.

Mycerinus, fils de Cheops, fondateur d'une pyramide.

Asychis, législateur.

Anysis, aveugle.

Sabacon l'Éthiopien.

Anysis, pour la seconde

fois.

Sethos, prêtre de Vulcain.
Dodécarchie.

Psammétique de Saïs, monarque; son fils Nécon, conquérant en Syrie.

Psammis.

Apriès, avec lequel la famille de Psammétique s'é

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Sept générations pendant lesquelles il y eut une époque où régna Nilleus, qui donna son nom au Nil.

Chemmis ou Chembès, de Memphis, fondateur de la grande pyramide.

Cephren, fondateur d'une pyramide, frère du dernier roi.

Mycerinus, fils de Chemmis, fondateur d'une pyramide.

Bochoris, législateur.
Lacune de plusieurs géné-

rations.

Sabacon l'Éthiopien.

Dodécarchie.

Psammétique de Saïs, mo

narque.

Quatre générations.

Apriès.

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Pour apprécier les relations de ces deux auteurs, il est nécessaire de considérer chacune d'elles sous son vrai jour.

Quant à celle de Diodore, il résulte déja de la lecture seule de cet écrivain qu'il n'eut pas l'idée de présenter une liste complète et suivie des rois d'Égypte. Il ne fit ressortir que ceux qui jetèrent le plus d'éclat, soit que les narrations des prêtres de Thèbes ne renfermassent pas davantage, soit qu'il ne se proposât d'autre but que d'en donner des extraits. Il observa néanmoins l'ordre chronologique, et chercha à remplir en quelque sorte les lacunes en indiquant les générations écoulées entre les rois dont il parle. Mais il est impossible d'en déduire une chronologie exacte, puisque, dans deux de ses lacunes, le nombre des générations ne se trouve pas indiquée.

La tradition sacerdotale de Memphis, que suivit Hérodote, fut la plus incomplète. Elle ne se composait que de deux éléments. Avant Sésostris ou son successeur Möris, elle n'offrait qu'une

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