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DES SAVANS.

JANVIER 1823.

A PARIS,

DE L'IMPRIMERIE ROYALE.

1823.

MONSEIGNEUR LE GARDE DES SCEAUX, Président.

M. DACIER, de l'Institut royal de France, secr. perp. de l'acad. des inscriptions et belles-lettres, et membre de l'académie française. M. le Baron SILVESTRE DE SACY, de l'Institut royal de France, académie des inscriptions et belles-lettres.

Assistans.. M. GoSSELLIN, de l'Institut royal de France, académie des inscriptions et belles-lettres.

Auteurs..

M. le Baron CuUVIER, conseiller d'état, de l'Institut royal de France, secrétaire perpétuel de l'académie des sciences, et membre de l'académie française.

M. DAUNOU, de l'Institut royal de France, académie des inscriptions et belles-lettres, éditeur du Journal et secrétaire du bureau. M. TESSIER, de l'Institut royal de France, académie des sciences. M. QUATREMÈRE DE QUINCY, de l'Institut royal de France, secrétaire perpétuel de l'académie des beaux-arts, et membre de celle des inscriptions et belles-lettres.

M. BIOT, de l'Institut royal de France, académie des sciences. M. VANDERBOURG, de l'Institut royal de France, académie des inscriptions et belles-lettres.

M. RAYNOUARD, de l'Institut royal de France, secrétaire perpétuel de l'académie française, et membre de l'académie des inscriptions et belles-lettres.

M. RAOUL-ROCHETTE, de l'Institut royal de France, académie des inscriptions et belles-lettres.

M. CHÉZY, de l'Institut royal de France, académie des inscriptions et belles-lettres.

M. V. COUSIN, ancien maître de conférences à l'École normale.

M. LETRONNE, de l'Institut royal de France, académie des inscriptions et belles-lettres.

M. ABEL-RÉMUSAT, de l'Institut royal de France, académie des inscriptions et belles-lettres.

M. CHEVREUL, professeur de physique et de chimie au Collége royal de Charlemagne.

Le prix de l'abonnement au Journal des Savans est de 36 francs par an, et de 40 fr. par la poste, hors de Paris. On s'abonne chez MM. Treuttel et Würtz, à Paris, rue de Bourbon, n.o 17; à Strasbourg, rue des Serruriers, et à Londres, n. 30oho-Square. Il faut affranchir les lettres et l'argent.

Tout ce qui peut concerner les annonces à insérer dans ce journal, lettres, avis, mémoires, livres nouveaux, &c. doit être adressé, FRANC DE PORT, au bureau du Journal des Savans, à Paris, rue de Ménil-montant, n.o 22.

Comp. Selo

Hierseman 10-28-26

13153

JOURNAL

DES SAVANS.

JANVIER 1823.

HISTORICAL ACCOUNT OF DISCOVERIES AND TRAVELS IN ASIA, from the earliest ages to the present time; by Hugh Murray, F. R. S. E. author of the Historical account of discoveries in Africa. Edinburg, 3 vol. in-8.o, avec quatre cartes.

Le succès qu'a obtenu la Notice historique sur les découvertes en

Afrique, ouvrage qui a eu deux éditions et qui a été traduit en français, a engagé M. Hugh Murray à étendre son plan à l'Asie. L'exécution de cette nouvelle tâche, plus considérable et plus importante que la première, a exigé trois volumes: encore doit-on bien penser que, pour le renfermer dans cet espace, l'auteur n'a pu entreprendre l'énumération

complète de tous les voyages faits en Asie: il auroit été contra int de remplir son livre d'une série de notices arides, qui eussent, dit-il, fourni peu d'instruction, et excité peu d'intérêt chez le commun des lecteurs. II a donc cru devoir se borner à présenter une analyse un peu étendue des relations les plus importantes; et par rapport aux régions qui ont été le plus fréquemment visitées, il a jugé suffisant d'en réunir seulement un nombre tel, qu'il pût donner une idée exacte de la nature du pays, et des aventures auxquelles on doit s'attendre en le parcourant. On a lieu d'espérer, d'après cette annonce, qu'on trouvera dans le livre de M. Murray une description géographique de l'Asie d'après les voyages, plutôt qu'une histoire des découvertes: ce n'est pas là pourtant l'idée que l'auteur voudroit qu'on s'en formât. Son but, dit-il, a été plutôt de faire voir en Asie la grande machine de la société en mouvement et en action. L'extrait que nous allons donner de cette notice historique, éclaircira ce qu'il peut y avoir d'indéterminé dans l'exposition de l'objet de l'auteur, et de contradictoire entre l'énoncé de son titre et le plan de son ouvrage.

Il convient d'avertir d'abord que divers motifs l'ont conduit à écarter de son sujet quelques parties qui auroient pu y être naturellement comprises. Par exemple, il ne s'occupe pas des îles de l'Archipel indien, parce qu'étant liées, sous plusieurs rapports, au continent que quelquesuns nomment Australasie, et aux archipels de la mer du Sud, ces îles ser ront, dit-il, plus convenablement décrites dans un ouvrage qui aura pour objet les découvertes faites dans ces régions. Il se dispense également d'examiner les relations qui s'appliquent aux rivages septentrionaux de l'Asie. Il renvoie, pour cette dernière partie, aux ouvrages de MM. Barrow et Burney, et, pour ce qui concerne l'Archipel indien, à celui de M. Craufurd. A cette dernière indication, il nous sera permis d'ajouter les deux premiers volumes du Monde maritime de M. Walkenaer (1), où l'on trouve, sur les grandes îles orientales, tous les détails que M. Murray a passés sous silence.

L'ouvrage de celui-ci est partagé en six livres subdivisés chacun en un certain nombre de chapitres, et précédé d'une introduction qui en contient deux. L'un de ces chapitres a pour objet les découvertes des anciens en Asie, et l'autre les découvertes des Arabes. Le premier embrasse un grand nombre de questions difficiles, qui depuis long-temps exercent la sagacité des savans, et qu'on ne peut s'attendre à voir approfondies ou résolues d'une manière nouvelle dans un ouvrage du

(1) Journal des Savans d'avril et de juillet 1820,

genre de celui qui nous occupe. La plus grande partie de ce chapitre est consacrée à l'examen des connoissances que l'expédition d'Alexandre procura aux Grecs sur la géographie de l'Inde. Mais, dans cette partie de son travail, M. Murray ne nous paroît avoir rien ajouté d'essentiel aux considérations présentées par le docteur Vincent, et sur-tout par M. Gossellin. C'est un simple résumé des opinions reçues à ce sujet, sans discussion, sans indication de sources, que l'auteur a placé à la tête de son ouvrage, parce qu'il ne pouvoit s'en dispenser, mais auquel il ne paroît pas lui-même attacher beaucoup d'importance.

Quant au second chapitre, qui traite des découvertes des Arabes, on ne voit pas bien en quoi il pouvoit être nécessaire de l'insérer dans un ouvrage intitulé Notice historique sur les voyages en Asie, et qui, par son titre même, indique assez qu'il s'agit des découvertes des Européens. Tout au plus eût-il été nécessaire d'examiner quelles étoient les connoissances géographiques dont les occidentaux pouvoient être redevables aux Arabes; car si l'on veut tracer l'histoire des découvertes des Arabes, il n'y a pas de raison pour qu'on ne s'occupe pas aussi de celles des Syriens, qui ont pénétré jusqu'au fond de l'Asie avant les Arabes, de celles des Hindous, des Chinois, &c. Ce seroit sans contredit un sujet de recherches intéressantes, et dont il pourroit résulter des vues nouvelles, même relativement aux questions de géographie ancienne que l'on seroit tenté de croire décidées : car, pour n'en citer qu'un exemple, si l'on veut examiner jusqu'à quel point les anciens ont connu la Chine, il ne sauroit être indifférent de savoir jusqu'à quel point les Chinois ont connu les anciens. Ce seroit un moyen d'agrandir et de rajeunir certains sujets de discussions sur les communications des peuples, leurs rapports mutuels et le progrès de leurs connoissances, que de soumettre ainsi à un critérium inverse ou réciproque ce qui n'a le plus souvent été envisagé jusqu'ici que d'un seul côté: mais ce moyen n'est pas encore à la portée de tout le monde, parce qu'il exige la connoissance des langues de l'orient, et un accès facile à des originaux dont la plupart sont encore à traduire. On ne pouvoit exiger rien de semblable de M. Murray, pour un point qui se rattachoit à peine à son sujet. Ce qu'il dit relativement aux decouvertes des Arabes, se réduit à des considérations sur les effets de la diffusion de l'islamisme en Asie, à l'analyse de ce qu'Ibn-Haukal et Abulféda disent de la Transoxiane, de l'Inde et de la Chine, ainsi que des relations tant vantées, et pourtant si insignifiantes, des deux voyageurs de Renaudot, et de celle de Benjamin de Tudèle, laquelle n'a pas un grand rapport aux découvertes des Arabes en Asie, puisqu'elle est d'un auteur

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