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CONTRIBUTION

A

L'ÉTUDE DES ÉCHINIDES FOSSILES

DE LA SYRIE

par R. FOURTAU

INTRODUCTION

La faune échinitique de la Syrie est encore imparfaitement connue malgré les savants travaux de mon regretté confrère et ami M. P. de Loriol que la mort a surpris au moment où il mettait la dernière main à un travail sur les Échinides de cette région. Depuis, de nouvelles explorations ont amené la découverte de formes très intéressantes et je dois à l'obligeance du R.P. ZUMOFFEN, professeur à l'Université Saint-Joseph de Beyrouth, la communication de plusieurs échinides nouveaux. En outre, un zélé naturaliste, le frère J. LOUIS de l'Ordre des Maristes, professeur au collège N.-D. de Lourdes de Gébail, m'a envoyé le produit des récoltes faites par lui durant ses vacances d'été depuis 1908 et j'y ai trouvé, comme on le verra dans la partie de ce travail consacrée à la description des fossiles, des documents du plus haut intérêt. Qu'il me soit permis de leur exprimer ici ma très vive gratitude pour ces communications qui me permettent aujourd'hui d'apporter ma modeste contribution à la connaissance de la paléontologie de la Syrie.

Le Caire, le 6 Novembre 1911.

MÉMOIRES DE L'INSTITUT ÉGYPTIEN, Vol. VII, fasc. II.

6.

DESCRIPTION DES FOSSILES

Leiocidaris Ludovici R. FOURTAU 1912

Pl. XII [I], Fig. 1.

Je n'ai à ma disposition pour décrire cette forme qu'un fragment de test représentant la moitié adorale d'un interambulacre et la moitié de l'ambulacre adjacent. D'aucuns objecteront, sans doute, que c'est peut-être insuffisant pour établir une forme nouvelle, mais les Leiocidaris sont tellement rares dans la craie moyenne que ce fragment admirablement conservé mérite, à mon humble avis, d'être cité et décrit sous un nom spécial.

Fragment d'une forme haute, comprenant deux rangées de quatre plaques coronales adorales allant du péristome à l'ambitus. Ces plaques sont pourvues chacune d'un tubercule principal perforé, incrénelé, faiblement mamelonné et profondément scrobiculé. La suture des plaques paraît déprimée. Zone miliaire centrale assez large, garnie de granules assez gros, nettement sériés transversalement, zones adambulacraires étroites ne se développant un peu qu'entre les cercles scrobiculaires en haut et en bas des plaques. A en juger par ce fragment, il devait y avoir de huit à neuf tubercules principaux par série.

Aires ambulacraires onduleuses à zones porifères composées de paires de pores ovales, assez petits, réunis par un sillon, et séparées par une côte granuleuse. Espace interzonaire garni à l'ambitus de huit séries de petits granules; les granules des deux séries externes sont à peine un peu plus gros que les autres; les quatre séries internes ne partent pas du péristome et n'atteignaient certainement pas l'apex.

Rapports et Différences. - Le L. Bonolai GAUTHIER du Cénomanien d'Egypte a des plaques coronales bien plus hautes et moins larges, les zones porifères de ses ambulacres sont plus étroites et l'espace interzonaire est autrement orné de granules. L. Pouyannei COTTEAU du Turonien d'Algérie a des zones miliaires plus larges, des tubercules principaux bien plus élevés et la vestiture de la zone interporifère de ses ambulacres est différente. L. Sancto Crucis COTTEAU et L. subvenulosa PERON ET GAUTHIER ne sont pas à comparer.

Niveau: Cénomanien.

Localité: Hakel (Fr. LOUIS).

Pseudocidaris Dieneri DE LORIOL 1887

Un tout jeune exemplaire de cette forme rarissime m'a été communiqué par le Fr. Louis. Malgré sa petite taille, 6 mill. de diamètre, il est très facilement déterminable, car il présente déjà tous les caractères signalés par de Loriol dans le type adulte.

Niveau: Cénomanien.

Localité: Hakel (Fr. LOUIS).

Diplopodia variolaris BRONGNIART sp. 1822

Cette espèce paraît être très abondante en certaines localités de la Syrie. J'en ai reçu de nombreux exemplaires.

Niveau: Cénomanien.

Localité: Hakel (Fr. LOUIS).

Diplopodia variolaris var. Roissyi DESOR 1846

Un exemplaire assez bien conservé.

Niveau: Cénomanien.

Localité: Lahfed (Fr. LOUIS).

Diplopodia hermonensis DE LORIOL 1887.

PI. XII [I], Fig. 2.

J'ai entre les mains cinq exemplaires d'un Diplopodia dont les caractères principaux sont bien ceux du D. hermonensis DE LORIOL. Il n'en diffèrent en général que par leur hauteur qui est, proportionnellement, une fois et demie celle du type décrit par mon regretté confrère et ami et par leur forme ovale un peu allongée. En outre, les pores se multiplient un peu aux approches du péristome; mais, comme je viens de le dire tout le reste concorde très exactement avec la diagnose originelle. Je ne puis donc y voir qu'une variété ovalis qui se distingue du type par sa forme et par sa plus grande hauteur proportionnelle 0,40 au lieu de 0,25.

Niveau: Albien.

Localités: Cimetière de Deir-el-Kamar, Zemkanieh (Fr. LOUIS).

Orthopsis miliaris COTTEAU, var. granularis COTTEAU 1859.

Deux exemplaires dont l'un de forme un peu conique représentent cette espèce dans la craie moyenne de la Syrie.

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sous.

Forme de petite taille, à pourtour circulaire, déprimée en dessus, plate en des

Appareil apical caduc, ayant laissé une empreinte pentagonale, presque aussi large que longue et de dimensions très médiocres pour ce genre.

Aires ambulacraires assez étroites, très légèrement renflées. Zones porifères composées de majeures polypores à cinq éléments; les paires de pores sont fortement bisériées à la face supérieure presque jusqu'à l'ambitus où elles forment alors des arcs de cinq paires autour du tubercule ambulacraire; elles se multiplient un peu aux approches du péristome. Espace interzonaire garni de deux rangées de tubercules principaux - 11 à 12 par rangée imperforés, finement crénelés, entourés de cercles scrobiculaires incomplets et tangents entre eux sur trois côtés. Zone miliaire pratiquement nulle.

Aires interambulacraires, larges, à l'ambitus, leur largeur égale un peu plus de deux fois celle des aires ambulacraires, - ornées de deux rangées de tubercules principaux - 9 à 10 par rangée un peu plus gros que ceux des aires ambulacraires et entourés de grands cercles scrobiculaires complets. Tubercules secondaires bien développés à l'ambitus où ils sont presque aussi développés que les tubercules principaux des aires ambulacraires, scrobiculés et formant deux rangées externes allant du péristome à l'apex ("). Sur le plus grand exemplaire, on

(1) Cela n'est peut être pas très rigoureusement exact pour un spécialiste. En fait, le tubercule secondaire manque sur la première plaque aborale et, sur la seconde, il est presque microscopique.

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