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La littérature concernant la conchyliologie marine de l'Egypte est très restreinte et se borne à de modestes citations dans des ouvrages plus généraux. Les seules publications qui se rapportent d'une façon plus directe à ce sujet sont:

1865. P. FISCHER.

Note sur les faunes conchyliologiques des deux rivages de

l'Isthme de Suez, in J. C. (juillet), p. 241.

1890. E. VASSEL. Sur les faunes de l'Isthme de Suez, in Bull. Soc. Hist. Nat..

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Autun, p. 21.

1905. A. BAVAY et L. TILLIER.

Les mollusques testacés du Canal de Suez, in
Bull. Soc. Zool. France, pp. 170-181.

Sollicité depuis longtemps, de dresser un catalogue de cette faune, comme je l'ai fait pour le Maroc, l'Oranie, le Golfe de Gabès et Tripoli, j'ai dû, tout d'abord réunir des matériaux, ce qui certainement a été la partie la plus ingrate de ma tâche. J'ai trouvé en Egypte des correspondants dévoués dans les Pères Teilhard de Chardin, de Bélinay et M. Fourtau. Mais, à part le Père de Bélinay, ces précieux collaborateurs étaient fixés au Caire et n'ont pu que fort peu me seconder pour des récoltes sur le littoral. Par contre, j'ai trouvé beaucoup d'apathie dans mes correspondants d'Alexandrie et, malgré toutes mes démarches, j'ai dû renonc r à des concours qui ne se sont jamais traduits que par de belles promesses.

Une circonstance fortuite m'a permis heureusement de me procurer une collection étendue de coquilles de la région Alexandrine.

MÉMOIRES DE L'INSTITUT ÉGYPTIEN, vol. VII, fasc. III.

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OF THE

UNIVERSITY

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CALIFOSBIA

M. Juba de Lhotellerie, qui est bien connu des malacologues par ses recherches en Algérie et en Egypte, avait fait de 1871 à 1876 et de 1878 à 1879 deux fructueux séjous, à Alexandrie, et, grâce à ses recherches, à celles du D' Gaillardot, du capitaine Horsfall, du conseiller Letourneux et surtout à celles de Henry H. Calvert, vice-consul britannique, il avait amassé une belle série régionale et avait même ébauché un catalogue de cette faune. Mais, par suite de circonstances que j'ignore, une bonne partie de cette série a disparu... et, lorsqu'au décès de M. de Lhotellerie je fis l'acquisition de ces collections, je pus constater que je possédais à peine la moitié des espèces portées sur ses listes. Quant à la collection Calvert, elle devait être fort importante, car le zélé amateur avait pratiqué bon nombre de sondages sur le littoral. Malheureusement, lors du pillage d'Alexandrie ces collections furent saccagées, tandis que leur possesseur succombait de la fièvre typhoïde (1).

Ce sont donc les épaves de la collection de Lhotellerie que j'ai pu sauver à mon tour. Et en utilisant cette série, puis les récoltes de M. Pachundaki, des PP. de Bélinay et Teilhard de Chardin, et en compilant dans Carus, Bucquoy, Dautzenberg et Dollfus, Monterosato, Sturany, Jeffreys, toutes les indications relatives à l'Égypte, j'ai pu dresser le présent catalogue qui termine la série des faunules locales du Nord de l'Afrique dont je poursuis l'établissement depuis 1900.

La côte égyptienne offre peu de stations coquillières; on n'y trouve pas de ces belles plages où les coquilles arrivent nombreuses et intactes. «Il y a près d'un an, m'écrivait le P. de Bélinay en 1905, que je fouille la côte entre Aboukir et le fort du Marabout, sur 30 kilomètres environ. Côte effrondée, rocheuse, faite de dunes siliceuses liées par un ciment calcaire. Les grandes coquilles arrivent brisées et l'on ne trouve guère que les petites espèces en assez bon état..... »

J'avais prié M. Pachundaki, de l'Institut Egyptien, de m'envoyer des échantillons du sable d'Alexandrie; c'est du sable à gros grains et à éléments granitiques, fort peu propre au développement des coquilles mais excellent en revanche pour leur usure.

Dans le port vieux, les petites espèces ne sont pas rares, mais elles sont fortement roulées les Bittium et Rissoa, dominent dans le sable de cette provenance. Au Mex, près le phare, les coquilles quoique roulées sont en meilleur état. On y trouve beaucoup de Bittium, Rissoa, Phasianella, petits Trochidés, Pleurotomes et Caecum.

Enfin à Ramleh et Ibrahimieh, les Rissoidés sont communs et en bon état.
Dans la correspondance de feu J. de Lhotellerie, je n'ai trouvé que quelques

(1) Une notice nécrologique a été publiée à cette époque dans l'Illustrated London News, avec le portrait de Calvet.

rares indications sur les gîtes coquilliers. Il signale du petit gravier, dans les creux de rochers à sec, à Mandara où il y a de bonnes espèces dans les genres Epidromus, Rissoa, Pleurotoma et submarines (Alexia, Assiminca) sur les varechs. Il mentionne aussi un Cyclonassa dans le canal d'eau saumâtre du Mex. Sur les bords du lac Mareotis, il a trouvé des variétés de Nassa reticulata et des amas considérables de Cardium edule.

On sait que le Mareotis fut d'abord un lac d'eau douce alimenté par le Nil lors des crues. Depuis longtemps, des digues avaient été construites de manière à empêcher l'eau du canal de se répandre dans le lac et celui-ci s'était peu à peu desséché, lorsque Dioclétien, voulant réduire Alexandrie, rompit les berges du canal et fit pénétrer l'eau salée du lac Madié dans le bassin du lac Mariout.

Le 13 avril 1801, les Anglais voulant priver d'eau Alexandrie qu'ils assiégeaient, rompirent les digues une deuxième fois; une immense étendue de terrain. et cent cinquante villages furent submergés par cette inondation. La digue fut de nouveau rétablie et rompue une troisième fois, en 1807, par Elfi bey.

Ces données historiques permettent donc d'expliquer l'évolution de la faune du lac qui, après avoir nourri des mollusques d'eau douce du Nil, a fini par avoir une faune d'eau saumâtre.

En résumé, les recherches effectuées jusqu'à ce jour ont été limitées aux environs d'Alexandrie et n'ont pas atteint une bien grande profondeur; le seul dragage important qui ait été effectué au large, l'a été par la «Pola» au cours de la croisière de 1891 et a atteint 2420 mètres. La liste des espèces ramenées de ce fond a été publié par Sturany.

Je ne possède aucune récolte faite dans la région de Rosette. De Damiette, j'ai une petite série de Nassa fort curieuses qui m'a été envoyée par le P. de Bélinay et n'ai à peu près rien de Port-Saïd. Toutefois, nous avons sur ce point les précieuses observations de Vaillant, Fischer, Vassel et Tillier.

J'espère que ce Catalogue encouragera quelques membres de la jeune Société d'Histoire Naturelle d'Alexandrie à compléter les recherches de Juba de Lhotellerie et de Calvert. Il serait très désirable de surveiller la dispersion des espèces de la Mer Rouge sur les rives méditerranéennes et d'en noter les circonstances; mais ce travail ne peut être effectué que par des habitants de la région. Il y a là de véritables « prises de date » pour suivre ensuite ces espèces dans leurs pérégrinations. Mais je crains, hélas, que l'intérêt qui s'attache à ces recherches ne puisse vaincre l'indifférence dont je suis témoin depuis tant d'années en pays orientaux!

Pour les références iconographiques, nous nous sommes borné à indiquer seulement les figures se rapportant aux formes que nous avions sous les yeux; nous

n'avons pas cru utile de citer les figures d'espèces ou de variétés qu'on ne trouve pas en Égypte. Nous avons estimé qu'une ou deux bonnes figures valaient mieux. qu'une douzaine de citations contestables.

En règle générale, nous n'avons figuré que les espèces non représentées par Philippi (Enum. Moll, Sicil.) et par MM. Bucquoy, Dautzenberg et Dollfus (Mollus-ques du Roussillon). De sorte qu'en possession de ces deux ouvrages et de nos planches, on aura, à peu de choses près, une iconographie des Mollusques marins. du littoral méditerranéen de l'Égypte.

Nous ons indiqué, toutes les fois que cela a été possible, les figures de Savigny que nous avons pu identifier d'une façon certaine avec les espèces méditerranéennes.

Enfin, nous avons incorporé dans ce Catalogue les espèces de la Mer Rouge qui ont traversé le canal et qui habitent maintenant la Méditerranée. Ce nombre ne fera qu'augmenter encore.

Nous avons laissé de côté les petites formes d'eau saumâtre: Peringia et Paludestrina qui sont fort mal connues et dont l'étude ne pourra être entreprise quepar un spécialiste.

Il ne nous reste plus qu'à remercier chaleureusement les personnes qui, à un titre quelconque, nous ont aidé dans notre tâche. En plus des PP. Teilhard du Chardin et de Bélinay et de M. Pachundaki déjà cité, nous devons spécialement mentionner MM. Dautzenberg, Bavay, et enfin notre zélé collaborateur M. A. Koch..

Eckmuhl.-Oran, 1er Octobre 1911.

P. PALLARY.

BIBLIOGRAPHIE

Nous avons limité la bibliographie à un petit nombre d'ouvrages. Pour ceux qui désireraient des renseignements plus détaillés, nous renvoyons au Manuel de WEINKAUFF. (Die Conchylien des Mittelmeeres), aux Mollusques du Roussillon de MM. BUCQUOY, DAUTZEMBERG et DOLLFUS où l'on trouvera une biblic~raphie très étendue pour chaque espèce, à l'Iconographie marine de KOBELT (Iconographie des Schalenhagen der Europaïschen Meereconchylien) et aux grands manuels de REEVE, SOWERBY, KIENER et FISCHER, TRYON et PILSBRY.

Liste des Ouvrages cités:

1791-1827. POLI (avec additions de DELLE CHIAJE).— Testacea utriusque Sici

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1826.

1826.

4o partie.

Encyclopédie méthodique, vol. I.

Description de l'Égypte; Histoire naturelle, tome I:

PAYRAUDEAU.- Catalogue descriptif des Annélides et des Mollusques de l'Ile de Corse.

RISSO. Histoire naturelle de l'Europe méridionale.

1826-1830. de BLAINVILLE. - Faune française (ouvrage inachevé).

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1839-1879. KIENER. Species général et iconographie des Coquilles vivantes

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1844-1848. DESHAYES. 1853.

Exploration scientifique de l'Algérie. (Mollusques). FORBES and HANLEY.- History of british Mollusca and their shells.

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