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noms de Psamut. À gauche nous retrouvons les mêmes noms, et en même temps le nom-Horus du roi devant la figure du dieu Ra assis. Nul bas-relief du temple n'est conservé aujourd'hui, on n'en voit que les fondaments manquants presque en entier d'inscriptions. C'est pourquoi nous ne pouvons expliquer avec sureté le fait curieux que nous trouvons parmi les ruines de ce temple le fragment d'un

autre architrave, qui nous donne la cartouche (5)

dessous les paroles

et au

Est-ce qu'un roi Psammetich

de la 26o dynastie a commencé le temple, qui n'a été achevé que des siècles plus tard; c'est une question que nous ne pouvons pas encore résoudre.

Plusieurs blocs de ce temple ont été portés loin de leur premier emplacement et jétés parmi d'autres ruines. Ainsi nous trouvons à l'est du temple un bloc pareil à celui que M. Lepsius a publié. Nous y voyons l'épervier "qui te donne la vie et le pouvoir" devant la cartouche de Psamut. Après suit une ligne qui nous nomme le dieu Chunsu-em-us-t-nefer-hetep; une autre qui nomme Hathor dans Thèbes; et enfin une dernière contenant la fin ordinaire de telles inscriptions, "aimé" (sc. par Chunsu et Hathor est le roi) "donnant la vie toujours." Un autre bloc très-brisé donne dans la première ligne la fin du prénom et le nom complet de Psamut accompagné du titre "fils du soleil, seigneur des couronnes," et dans la seconde ligne les signes

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De l'autre côté du temple, un peu plus au sud-ouest du lac, nous trouvons un fragment, la partie supérieure d'une colonne, donnant le nom de Psamut.

Tous ces fragments nous démontrent que ce roi a fait bâtir près du lac sacré de Karnak un temple qui doit avoir eu un assez grand nombre d'inscriptions, et dont les bas-reliefs, autant qu'on puisse juger des fragments conservés, offraient un travail bien exécuté. Ce sont des remarques tout-à-fait analogues à celles que M. Maspero a pu faire dans le temple découvert en 1884.

M. Maspero a trouvé à côté du nom de Psamut celui du roi Achoris. Dans le temple R je ne l'ai pas remarqué, mais ce n'est On aperçoit pas impossible qu'il s'y trouvait dans les partis brisés.

dans plusieurs places à Thèbes des fragments avec son nom qui peuvent très-bien provenir d'ici, Ainsi M. Lepsius a publié (L. Denkm. III, 28 ƒ, 4 g) deux fragments donnant son nom, et

trouvés dans le village Nega el Fokani dans l'est du grand temple de Karnak. Et, ce qui est de plus intéressant, deux montants d'une porte provenant d'un temple d'Achoris ont été pris pour en bâtir la porte de l'hôtel de Louqsor. Ils nous montrent tous les deux le dieu Chunsuem-us-t-nefer-hetep debout, tenant le sceptre us et le signe de la vie, et donnant d'après l'inscription la santé ou la vie et la puissance. Devant le dieu se voit chaque fois une colonne verticale. L'une d'elles dit :

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Ces inscriptions nous montrent, malgré leur état mutilé, que porte dont elles proviennent fut érigée par le roi Achoris. Le emple auquel elles appartenaient paraît avoir eu le nom Per-t-aa-āb. Il fut dédié probablement à Chunsu dans la même forme, a laquelle Ramses III fit élever le grand temple de Chunsu à Karnak. Les mêmes faits sont demontrés par les textes cités pour le temple R bâti par Psamut, ainsi que l'hypothèse que ces deux montants de portes appartenaient au même bâtiment paraît être bien vraisemblable.

En combinant brièvement nos déductions, nous arrivons au résultat suivant: Le temple R près du lac sacré à Karnak fut commencé probablement par un Psammetich de la 26o dynastie. Il fut orné de bas-reliefs d'abord par Psamut, et puis par son successeur Achoris. On ne peut plus constater s'il fut jamais achevé à cause de l'état de déstruction complête des ruines. Nous trouvons donc dans le temple R une sorte de pendant au temple découvert par M. Maspero. Ils proviennent tous les deux du même temps, montrent les mêmes textes banals et stéréotypes, et prouvent tous les deux le fait remarqué déjà par M. Révillout en 1876, et réproduit dans ma "Geschichte Ægyptens," S. 268 et 274, que le roi Psamut appartient à la 29° dynastie, et non, comme on l'avait cru jusqu'alors, à la 23°. Espérons que les fouilles ultérieures de M. Maspero dans les environs de Karnak procurent à la science encore d'autres textes sur ce roi intéressant et si peu connu, quoiqu'il soit mentionné même par les Grecs (Diod. XIV, 19), qui le decrivent comme perfide et traître.

Non loin du temple dont nous venons de parler, se trouve à Karnak un autre, qui a été décoré par un roi de la même dynastie. C'est le temple V de Lepsius, au dehors de l'enceinte du grand temple. et un peu plus loin vers le sud-est que le temple R. Ce temple, qui est

presque entièrement en ruine, paraît avoir été fondé par Tutmes III, dont on trouve le nom répété plusieurs fois dans les ruines, et qui y est représenté en adoration devant Amon-Ra, etc. Dans ce temple furent trouvés des fragments portant les noms du roi Nephrites (une pièrre qui gise parmi les ruines de ce temple a été couverte d'une couleur noir. Sur ce fond a été écrit en charactères d'à peu près la 21 dynastie un graffito dont on peut lire encore les signes

I=WNED) de la 29o dynastie.

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Deux

morceaux, dont l'un ne donne que la fin du nom et montre le roi en adoration, tandis que l'autre le montre devant les divinités Mout et Anit, ont été transportés à Berlin (L. Denkm. III, 284 b-c). Ainsi que la plupart des fragments du temple ces deux morceaux sont en grès. En place, je n'ai pu trouver des pièces analogues, mais elles se trouvent en assez grand nombre non loin de là un peu plus vers l'est. Les fellahs ont construit ici un mur en pierre environant un jardin, et ont fait usage à ce but des pierres de notre temple V. Malheureusement les pierres ont été brisées afin d'être plus maniables, ainsi les inscriptions sont presque entièrement détruites. Malgré ça nous y trouvons encore un fragment montrant le commencement de la cartouche

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c'est à dire du nom de Nepherites, et plusieurs

fragments d'un travail identique contenant des passages d'une liste des nomes. Entre autres le nom de

de Memphis est très-bien con

servé. Quelques pièces d'un travail Ptolémaïque démontrent qu'aussi les Ptolémées se sont occupés à embellir ce temple-ci. Une autre période de la décoration du temple est representée par plusieurs autres blocs. L'un d'eux porte plusieurs fois le nom de la reine Schep-en-ȧpt du commencement de la 26o dynastie, tandis que sur un autre se lisent les signes qui formaient sans doute le

commencement du nom du roi Pianchi, qui fut le mari de la reine Ameneritis, le père de Schepenȧpt, et le beau-père du roi Psammetich I. Hormis ces noms les inscriptions n'offrent point d'interêt. Ce qui est de valeur pour nous c'est le fait que le roi Nepherites, un autre roi presque inconnu de la 29° dynastie, s'est occupé à élever ou à embellir un temple à Thèbes, un signe de plus que sa puissance ne fut pas aussi petite qu'on a cru pouvoir supposser.

D'une date un peu plus récente que ces deux monuments est un

[1885. petit temple dans les environs (W chez Lepsius, un peu à l'est du temple de Mut), qui a été bâti par le roi Nectanebus I, ainsi que l'a déjà remarqué Champollion (Not. II. 264). Ce temple est maintenant presque tout-à-fait détruit. La seule inscription que j'y aie pue trouver se voyait au bas d'un montant de porte, et donnait la fin du nom du roi Nectanebus I. Un fragment en grès portant les deux cartouches du même roi et conservé actuellement près de l'hôtel de Louqsor provient probablement du même temple.

Malgré le peu d'importance que de telles notices pourraient paraître avoir, il ne me semble pas superflu de les publier. Les temples environnant le grand temple de Karnak disparaissent avec une vitesse effrayante sous la main des touristes et des fellahs, où sous l'influence des crues du Nil, et il sera impossible de sauver pour la postérité toutes ces petites ruines qui couvrent la plaine de Thèbes. C'est pour ça qu'il est nécessaire dans l'interêt de la science d'enregistrer tous ces monuments comme preuves des travaux réligieux des derniers rois d'Égypte, avant que toutes leurs inscriptions et toutes leurs pierres soient dépecées, ou cuites dans des fours à chaux.

BONN, 5 Fevrier, 1885.

The following communication has been received from Mr. F. Cope Whitehouse in continuation of his researches in the Moris Basin :

MAR-MERIS, WEST OF OXYRHYNCUS-BEHNESA.

In discussing at Cairo with Rousseau Pasha (then DirectorGeneral of Public Works), on the 1st of March, 1883, the possible restoration of what may be termed the Reian-Moris, or southern basin, it was urged by him as a serious objection that the passage of a large body of water with rapid current round the upper plateau of the Fayoum would be a continual menace to its inhabitants (150,000). These apprehensions, it seemed to me, did not constitute an insuperable obstacle, or even involve any very great risk or outlay. The danger is always present. A catastrophe seemed so imminent in the hazards of war (1882), when the dyke of El-Lahun might have been destroyed, by accident or design, by the retreating army of Arabi Pasha and the Bedouins of Sirdawi, that I thought myself justified in calling the attention of the Duke of Sutherland and others

to the possibility of such an occurrence.

In history and tradition. there are recorded instances which show what might happen at any time. It has even seemed to me possible to trace in Western tales the actual fate of towns which, like those in the Jordan Valley, lie far below the level of water, excluded in the case of the Fayoum by a frail barrier of brick, pierced with openings through which a stream of considerable size continually flows. On January 11th, 1871, there was a difference of seven feet between the water above and below it. The value of an impounding reservoir in the Libyan Desert would however be very greatly enhanced if the Nile entered at the southern extremity of the basin. The difference in level gained in forty miles by the lake over the Nile would obviously be a factor of great importance in many ways. It would be a permanent head for mechanical as well as irrigation purposes. I therefore very gladly acceded to his suggestion to examine the desert near Oxyrhyncus-Behnesâ with a view to a possible cutting or tunnel at that point. There were many suggestive hints to encourage it, but ancient evidence seemed conspicuously wanting. The general principle that Egypt cannot hope to surpass her Ramesside and Ptolemaic record was here coupled with the explicit statements of the Greek and Roman historians that Moeris was fed by the canal at El-Lahun. In January (1884), while preparing a Coptic-hieroglyphic map of the parts of Egypt directly connected with Moris, I found the following passage :—

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which Dr. Brugsch translates: "il (le roi) conduit vers toi (le dieu Horus) le canal Temi amenant ses larges eaux, le torrent étant de quarante coudées. Toi tu as chargé d'un tribut le dieu Typhon pour qu'il apporte les productions de son père. La ville de Utu travaille amenant ses tributs." (Dict. Geog., p. 1188.) Dr. Brugsch explains (p. 1191) the 40 cubits as the depth of the canal, and refers it to the "grand canal de Yusuf, Joseph, sur la rive gauche duquel est située la ville Behnasâ et que les géographes Arabes du moyen âge ne

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