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CHAPITRE XVIII

Fondation de la ville d'Halifax. Jalousie des colons français. Sentiments d'inimitié professés à leur égard par les colons anglais. Prétentions des deux partis. Les Indiens sont refoulės hors de leurs territoires. Déclaration de la guerre. George Washington est envoyé auprès des Français; il échoue dans sa mission. Incidents de son voyage. Première expédition organisée par les Anglais. Ils sont vaincus et Washington est fait prisonnier. Congrès d'Albany. Alliance des Anglais avec les Indiens des « Cinq Nations. » Le docteur Benjamin Franklin. Premières années de sa vie. Proposition de l'Albany-plan. Son rejet. Premier drapeau des colonies. Expédition contre le fort Duquesne. Déroute de l'armée anglaise. Acte de cruauté commis par les Anglais dans la Nouvelle-Ecosse. Bataille entre les Français et les Anglais devant le fort Frédéric (CrownPoint). Mort du général Dieskau. Défaite de son armée. Cessation des hostilités.

Après la conclusion de la paix, l'Angleterre se trouva embarrassée pour donner de l'ouvrage aux nombreux soldats et marins qu'elle avait employés pendant la dernière guerre, et dont elle venait d'ordonner le licenciement. Ces hommes avaient contracté, dans les camps ou à bord des vaisseaux, des habitudes de paresse telles, que, lorsqu'ils furent sans emploi et sans moyens d'existence, ils se rendirent dangereux en se laissant aller au vol et au pillage. En face de cette situation, le gouvernement chercha à les attirer vers les colonies américaines, et, dans ce but, il annonça qu'il accorderait à tous les anciens officiers et soldats

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transports se perdirent, causant la mort d'un millier de soldats. L'amiral donna aussitôt l'ordre de rebrousser chemin jusqu'à la baie de Chaleur. Là un grand conseil de guerre fut réuni: on y décida que, comme la flotte et l'armée avaient emporté des vivres pour dix semaines seulement, et qu'il n'était pas prudent de compter sur d'autres provisions fournies par la Nouvelle-Angleterre, l'on retournerait en Angleterre sans pousser plus loin cette expédition guerrière.

Après quelques autres attaques d'une importance secondaire, la signature du traité d'Utrecht termina, en 1713, cette guerre qui avait duré onze ans. Par ce traité, l'Acadie, jusque-là française, devint la possession de l'Angleterre qui, en outre, obtint l'île de TerreNeuve et plusieurs autres colonies de moindre conséquence.

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En 1741, l'Angleterre et la France se déclarèrent de nouveau la guerre à propos de la succession d'Autriche. Les colonies de ces deux puissances, fatiguées par les luttes précédentes, ne prirent pas immédiatement fait et cause pour leurs patries respectives; mais, trois ans après, le sentiment national l'emporta et les hostilités recommencèrent de plus belle.

En 1745, une troupe, forte de quatre mille hommes levés dans les colonies de Massachusetts, New-Hamp

shire et Connecticut, fut placée sous le commandement du général William Pepperrell. Elle avait été organisée aux frais de la province de Massachusetts, qui se trouvait plus directement intéressée à la répression des attaques des Français contre ses établissements. Cette expédition fut dirigée contre Louisbourg, dans l'île du cap Breton. C'était la place forte la mieux construite de toute l'Amérique; ses fortifications, qui n'avaient pas coûté moins de 25 millions de francs, l'avaient fait surnommer le « Gibraltar de l'Amérique. » Le siége, conduit de la manière la plus savante par le général Pepperrell, provoquait les rires et les moqueries de ses soldats, dont l'indiscipline était très-grande et qui n'avaient aucune idée de la science militaire. Au bout de cinquante jours de siége et de bombardement, la garnison, désespérant de recevoir des secours, capitula, et, le 17 juin, elle remettait la ville à moitié détruite par les boulets, ainsi que l'île du cap Breton, au commandant en chef de l'expédition anglaise. La garnison et les habitants durent s'engager à ne pas porter les armes contre la Grande-Bretagne pendant une année, et, embarqués sur quatorze vaisseaux parlementaires, ils furent ramenés à Rochefort, en France.

Quelques jours après, deux navires marchands venant des Indes, et un autre du Pérou, chargés de matières précieuses, entrèrent dans le port de Louisbourg, croyant qu'il appartenait toujours à la France et furent pris par l'escadre anglaise.

Enfin, en 1748, le traité d'Aix-la-Chapelle rétablit

la paix entre la France et l'Angleterre. Cette dernière rendit Louisbourg à la France, mais les frontières de leurs colonies respectives en Amérique restèrent sans être fixées, et les contestations qui résultaient continuellement de cet état de choses furent la cause d'une nouvelle guerre.

CHAPITRE XVIII

Fondation de la ville d'Halifax. Jalousie des colons français. Sentiments d'inimitié professés à leur égard par les colons anglais. Prétentions des deux partis. Les Indiens sont refoulés hors de leurs territoires. Déclaration de la guerre. George Washington est envoyé auprès des Français; il échoue dans sa mission. Incidents de son voyage. Première expédition organisée par les Anglais. Ils sont vaincus et Washington est fait prisonnier. Congrès d'Albany. Alliance des Anglais avec les Indiens des « Cinq Nations. » Le docteur Benjamin Franklin. Premières années de sa vie. Proposition de l'Albany-plan. Son rejet. Premier drapeau des colonies. Expédition contre le fort Duquesne. Déroute de l'armée anglaise. Acte de cruauté commis par les Anglais dans la Nouvelle-Ecosse. Bataille entre les Français et les Anglais devant le fort Frédéric (CrownPoint). Mort du général Dieskau. Défaite de son armée. Cessation des hostilités.

Après la conclusion de la paix, l'Angleterre se trouva embarrassée pour donner de l'ouvrage aux nombreux soldats et marins qu'elle avait employés pendant la dernière guerre, et dont elle venait d'ordonner le licenciement. Ces hommes avaient contracté, dans les camps ou à bord des vaisseaux, des habitudes de paresse telles, que, lorsqu'ils furent sans emploi et sans moyens d'existence, ils se rendirent dangereux en se laissant aller au vol et au pillage. En face de cette situation, le gouvernement chercha à les attirer vers les colonies américaines, et, dans ce but, il annonça qu'il accorderait à tous les anciens officiers et soldats

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