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79. Les gouverneurs de la Bastille Launay ou Launey. René Jourdan de Launey ou Launay, ci-devant lieutenant de roi à Vincennes, fut nommé lieutenant de roi à la Bastille le 10 août 1710 et gouverneur le 9 décembre 1718; il mourut en cette charge le 5 août 1749. Son fils, Bernard-René, fut nommé gouverneur de la Bastille le 21 septembre 1776; on sait les circonstances dramatiques dans lesquelles il fut massacré le 14 juillet 1789. Jusqu'à ces derniers temps, les érudits orthographiaient le nom de la famille « Launay ». Fr. Ravaisson donne encore cette dernière forme; récemment MM. Fern. Bournon, Vict. Fournel, Fr. Funck-Brentano ont adopté la forme Launey ». Pour quelles raisons? Laquelle des deux orthographes est la bonne? C'est une vétille, mais l'importance historique de cette famille est si grande que la question mérite d'être éclaircie. G. D.

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80. La naturalisation de Pierre Myron. Louis XII a accordé en décembre 1501, au roussillonnais Pierre Myron « contrerolleur de la maison de notre très chère et très amée fille » des lettres de naturalité dont la teneur est conservée dans le registre JJ 235, pièce no 146, des Archives nationales, et qu'il n'est pas inutile de reproduire :

Loys,etc. Savoir faisons etc. Nous avoir receu humble supplication de nostre cher et bien amé Pierre Myron, contrerolleur de la maison de nostre très chère et très amée fille et de Ysabeau Benoiste, sa femme, natifz de la ville de Parpeignan, contenant que despieça ilz s'en vindrent de ladicte ville en cestuy nostre royaume où ilz se sont habituez et font leur continuelle residance, y ont acquis aucuns biens et ont intencion y en acquerir d'autres et y finir le reste de leurs jours; mais, obstant qu'ilz sont estrangiers, non natifz de nostre royaume, ilz doubtent que noz officiers ou autres, après qu'ilz auront faictes lesdictes acquisitions, leur vueillent empescher qu'ilz ne puissent disposer, comme après leurs trespas pretendre iceulx biens nous competer et appartenir par droit d'aubayne ou autrement et par ce moyen en frustrer leurs enfans et heritiers qu'ilz ont à present et pourront avoir cy-après, s'ilz n'estoient par nous sur ce habilitez, en nous humblement requerant noz grâce et liberalité leur estre sur ce impartie. Pourquoy nous, etc., inclinans liberalement à la supplication et requeste desdicts supplians, en faveur des bons et continuels services que ledict Pierre Myron a par cy-devant faiz à nostre dicte fille, fait par chacun jour et espérons qu'il fera, que iceulx pour les causes et autres à ce nous mouvans, que nous octroye et octroyons, voulons et nous plaist de grâce especial, pleine puissance et auctorité royal, par

ces presentes, qu'ilz puissent et leur loise acquerir en nostre dict royaume tous et chascuns les biens, meubles et immeubles, qu'ilz y pourront bonnement et licitement acquerir et d'iceulx et aussi de ceulx qu'ilz y ont jà acquis, disposer et ordonner par testament et ordonnance de derrenière voulenté, donation faicte entre vifz et autrement en faire et disposer à leur plaisir et voulenté et que leurs enfants et heritiers presens et advenir leur puissent succeder, tout ainsi que s'ilz estoient originellement natifz de nostre royaume. Et quant à ce, les avons habillitez et habillictons de nostre plus ample grâce, par cesdictes presentes, sans ce que à la cause dessus dicte, noz officiers ou autres leur puissent ou à leurs ditz enfans heritiers ou ayans cause, en se mectent ores ne pour le temps advenir aucun destourbier ou empeschement au contraire, ne qu'ilz soient tenuz paiez à nous, ne aux nostres aucune finance ou indempnité; et laquelle finance, à quelque valleur et extimacion qu'ilz soient et puissent estre et monter, nous avons ausdits supplians, en faveur et consideracion que dessus, donnée et octroyée, donnons et octroyons par ces presentes signées de nostre main, par lesquelles donnons en mandement à noz amez et feaulx les gens.

Donné à Blois ou mois de decembre, l'an mil Ve et ung et de nostre regne le quatrjesme. Ainsi signé : Par le roy, De Cosse et autres, presens. GÉDOYN.

1° Cette faveur était-elle motivée par des services extraordinaires? Ce contrerolleur avait-il joué un rôle politique soit dans les guerres du début du règne, soit aux États de Blois ?

2o Pourrait-on trouver à Perpignan quelques documents relatifs aux origines de ce personnage et à ses fonctions, emplois ou charges avant son arrivée à la cour de France?

3° Était-il l'ancêtre du fameux Miron, qui fut prevôt des marchands de Paris et figura à ce titre aux états généraux de 1614? 4o L'usage des lettres de naturalité était-il fréquent en France au commencement du xvi siècle?

P.

81. Philibert Delamare et Bruni d'Arezzo. · La lettre suivante du célèbre parlementaire dijonnais Philibert Delamare à Cassiano del Pozzo, qui fut un ami et un correspondant de Peiresc et d'Holstenius contient la mention d'une édition des œuvres de Léonard Bruni d'Arezzo qu'il préparait vers 1654:

«

Illmo viro Cassiano Puteano, equite ordinis D. Stephani
Philibertus Delamare, senator Divionensis.

Qui tot virtutis tuæ præconos nactus es quot litteratos orbis fovet, non miraberis si vir clarissimus Theophilus Raynaudus

noster de te præclara multa referens, salivam movit ut ceteris admirator accedens, tibi innotescere non solum ambiam, sed et in partem amicitiæ qua illum beasti venire sperem; si enixe petenti annueris, non tam mihi ipsi hoc tributum velim quam de Raynaudo nostro et singulari tuæ humanitati quam nemo non laudavit et expertus est hujus vero beneficii gratiam, si non meis in te meritis, gratissima saltem observantia erga te meæ significacione conabor rependere. Ceterum non ignotum erit tibi, ut opinor, adornare me editionem operum Leonardi Bruni philosophi Aretini seu editorum, seu nondum editorum, quæ quam multa sunt; dolui certe viri sæculo suo maximi lucubrationes diutius cum blattis et soricibus luctatas fuisse neque fas esse putavi eum cujus non ultima laus est Græcarum litterarum decus immani Barbarorum tyrannidi proculcatum erexisse et restituisse jacere ut ita dicam insepultum. Dabo itaque operam ne quid huic editioni dessse videatur seu auctoris vita ex illius operibus excerpta, seu scriptas vel solemniter recitatas in illius funere orationes, quibus omnibus accedent clarorum virorum testimonia. Habes instituti a me operis rationem. Interim vale et me tui studiosissimum ama. Divione, iii Non. Septembris MDCLIIII. »><

Cette lettre est conservée à Montpellier, Bibliothèque de l'École de médecine, Cod. H. 268. L'édition de Bruni d'Arezzo ici annoncée a-t-elle été publiée, soit par l'auteur (qui a laissé nombre de travaux inachevés) soit après sa mort? Et si elle est restée interrompue, pourrait-on dire où sont les matériaux et les copies que Delamare avait dû nécessairement se procurer pour l'entreprendre?

L. G. P.

82. Départements provinciaux. Un grand mouvement s'est produit, depuis quelque temps, parmi les hommes politiques et les économistes, en faveur de la décentralisation administrative. On paraît se préoccuper de réduire le nombre des départements, en augmentant le territoire de chacun d'eux, c'est-à-dire de reconstituer, pour ainsi dire, la France provinciale de 1789 avec ses Généralités. La Correspondance ne traite ni de politique, ni d'administration, mais ne pourrait-elle fournir une contribution historique au travail qui se prépare ? Il s'agirait de signaler toutes les anomalies, tous les contresens de géographie et de philologie que présente la division départementale de 1789-1790 et de mettre le résultat de ces

constatations à la disposition du futur comité de division. On montrerait, par exemple, la mauvaise constitution géographique du département de Loir-et-Cher, formé de deux parties bien. distinctes, la Beauce et la Sologne, qui n'ont rien de commun entre elles, et la situation de plusieurs de ses cantons du sud de la Loire, séparés brutalement alors de leurs véritables centres, Orléans d'un côté, Tours de l'autre. N'y a-t-il pas bon nombre de faits analogues, dignes d'être mis maintenant en lumière?

83.

B.

L'abbé Dinouart. On serait désireux de connaître le plus grand nombre possible de renseignements sur l'abbé Dinouart, qui eut quelque succès comme prédicateur au siècle dernier, mais qui fut surtout connu par la publication de beaucoup d'ouvrages, dont il n'avait pas eu la première pensée. Méritait-il complètement ce surnom d'« Alexandre des plagiaires >> qui lui fut donné? On sait déjà qu'il se fixa à Paris en 1749 ou 1750, et fut chanoine de Saint-Benoît après avoir été attaché à la paroisse Saint-Eustache. Il mourut le 23 avril 1786. R. G. 84. Fer ou ex-libris d'Huault de Montmagny. — L'Armorial du Bibliophile, de Guigard, donne, sans références, les armoiries de Huault de Montmagny. (1r édit. II, page 9). On désire savoir s'il s'agit d'un fer ou d'un ex-libris, et dans quelle bibliothèque publique ou particulière il s'en trouve quelque exemplaire. A. P.

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83. Pierre Louvet, de Beauvais. Je serai très reconnaissant à ceux de mes confrères qui voudraient bien m'indiquer dans quels dépôts publics je pourrais trouver des documents. manuscrits, mémoires ou correspondances, sur Pierre Louvet de Beauvais, docteur en médecine, historiographe de S. A. S. Mademoiselle, princesse de Dombes, 1617-1680. Je désirerais aussi savoir quels sont les ouvrages, autres que le P. Lelong, Moréri, la Biographie Universelle, qui contiennent quelques indications sur ce personnage. L. G. LVGD.

86. Images de la Vierge aux portes des villes.- Dans la plupart des testaments du XIVe siècle et des deux premiers tiers du xv, retenus par des notaires de Cordes (Tarn), il est fait mention de legs en deniers ou en huile aux lampes brûlant sous les images de la Vierge de telle ou telle porte de la ville. Il est probable que ces «< images » étaient peintes et non sculptées, car on ne retrouve sur les murs encore debout ni les

traces d'œuvres en relief ni aucune niche à statuette; à moins qu'il ne faille croire que le luminaire consacré à la Vierge protectrice des entrées de la place était entretenu dans l'intérieur de l'église paroissiale. L'usage dont il s'agit est-il commun à d'autres régions de la France, et comment y était-il appliqué?

C. P.

Existe

87. Les châtelains du Cateau-en-Cambrésis. t-il des documents sur les châtelains du Cateau-en-Cambrésis et leurs familles, et en particulier sur Corneille le Grand, châtelain du Cateau, et sur son frère Gilles le Grand, qui épousa Gilette Le Bouck (vers 1450-1500)?

RÉPONSES

Le mariage de Louis XIV avec Mme de Maintenon (8). - Le contrat de mariage de Clériadus, comte de Choiseul, et de Françoise-Anne de Barillon de Morangis (28 juin 1695), dont a parlé dans un des numéros précédents¡M. A. de M. (Cf. 2o ann., p. 18), a été donné à la Bibliothèque Nationale par M. Fillon. Il porte aujourd'hui la cote : Nouv. acq. franç., 1227.

La disposition curieuse des signatures de cette pièce se retrouve identique au bas d'un ou de plusieurs des actes contenus dans les Registres de l'état-civil de Versailles.

L. DE G.

Les cardinaux Bichi (61). In meo opere de vitis Cardinalium quod manuscriptum asservatur in Bibliotheca illustrissimæ quondam Corsinianæ gentis, nunc Lyncæorum, quæ est in Urbe, hæc pauca de Bichio avunculo scripsi:

<«< Metellus Bichus, sive Bichius, nobilis Senensis, vix dum per paucos annos Romanam curiam secutus, præficitur ecclesiæ Soanensi. Postmodum, Camillo cardinale Burghesio ad Pontificatum assumpto, cui collactaneus erat ab eodem Senarum patrio archiepiscopatu et deinde rubeo pileo honestatur. Erat vir doctus, ecclesiasticus et supremum probus, ac moribus adeo suavibus ut omnes in sui amorem alliceret, nemini unquam injurius, sed in omnes officiosus; insuper aspectu venerandus et staturâ pro

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