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ICONOGRAPHIE

M. Augier ayant soumis à la Société archéologique de Bordeaux «<le moulage d'un fer à hosties qu'il croit être du commencement du xviie siècle », un des membres « fait observer que la tête du Christ en croix n'est jamais ornée de rayons et que M. Augier a dû les confondre avec les pointes de la couronne d'épines. » (Soc. arch. de Bordeaux p. x11). M. Augier, qui s'est fait une spécialité des fers à hosties, ne pouvait se tromper aussi grossièrement sur la forme du nimbe, qu'en archéologue il jugeait comme il était en réalité. En effet, les deux derniers siècles ont généralement substitué au nimbe crucifère du moyen âge un rayonnement, une irradiation de la tête, qu'il est absolument impossible de confondre avec les pointes de la couronne d'épines qui n'ont jamais ce développement et cette abondance. X. B. DE M.

UN TABLEAU DE PARROCEL

On lit dans l'Ancien Forez, n° d'août 1894, page 274: « Étienne Parrocel, né le 8 janvier 1696, à Avignon, le seul qui se distingua comme peintre d'histoire et se fixa en Italie vers 1717; il est connu sous le nom de Parrocel le Romain. Le grand tableau du maître-autel de Saint-Louis de France, à Rome, est de lui. »

Cette attribution n'est pas exacte. Je pourrais renvoyer à mon Guide du Pèlerin aux églises de Rome. Je préfère donner un renseignement plus récent, que j'emprunte à l'ouvrage de Mgr d'Armailhacq, L'Église nationale de Saint-Louis-desFrançais, à Rome, Rome, 1894, page 250: « Au fond de l'abside et au-dessus de l'autel (le maître-autel) se détache le grand tableau de Bassano, représentant l'Assomption de la Sainte Vierge».

X. B. DE M.

MONOGRAMMES DES NOMS DE JESUS

ET DU CHRIST

La petite brochure de Mgr Duc, évêque d'Aoste : Les peintures de la Madeleine, à Gressan, décrivant la messe de Saint-Grégoire, dit : « Un pape, au visage radieux et avec l'auréole, élève des deux mains la sainte hostie... Il semble qu'on y voit empreint le saint nom de Jésus P H S, en trois lettres » (p. 7).

Auréole est mis ici pour nimbe: les deux termes ne sont pas synonymes.

Le monogramme régulier du nom de Jésus comporte les trois lettres IHS; P ne peut avoir sa signification normale que dans le monogramme du nom du Christ X P S; peut-être le peintre a-t-il voulu les exprimer tous les deux, car on les rencontre fréquemment ensemble sur les fers à hosties du moyen âge.

X. B. DE M.

QUESTIONS

36.

Carreaux incrustés. - Le Musée de Lyon possède des carreaux de terre cuite, provenant de Saint-Maurice de Vienne, dont on a trouvé à Genève des spécimens analogues. Ils appartiennent à deux rosaces différentes : l'une, portant les figures de saint Pierre, de saint Paul et d'un évêque, plus un écu de... à deux chevrons de..., au chef de.., coupé de....., le tout circonscrit par la légende : SANCTE PETRE, SANCTE PAULE ET OMNES SANCTI, ORATE PRO NOBIS, en lettres gothiques minuscules. L'autre a les clefs de saint Pierre passées en sautoir et surmontées de la tiare pontificale, et la légende HIC IN PACE SEPULTA MULTA SANCTORUM CORPORA SUNT.

:

Pourrait-on 1° déterminer l'armoirie ci-dessus décrite, armoirie qui se rapporte à l'évêque placé près d'elle; 2o signaler

d'autres exemplaires des mêmes carreaux (il me serait possible de compléter l'une des rosaces contre réciprocité); 3° indiquer le lieu de fabrication première de ces carreaux dont les moules faisaient probablement partie de l'outillage d'artistes ambulants. J. M.

87. L'L couronné de Louis XIII. L'L couronné de Louis XIII a-t-il été en usage dans les premières années du règne suivant? A quelle date précise a-t-il été remplacé par les deux L enlacés ?

E. C.

58. La généalogie des seigneurs de Beaujeu-surSaône. Dans quel ouvrage pourrait-on trouver la généalogie des seigneurs de Beaujeu-sur-Saône, dont le château en ruines se voit encore sur la rive gauche de cette rivière, non loin de Gray? Quelles sont les armoiries de cette famille? Comment se traduisait en latin le nom de Beaujeu-sur-Saône? Il existe un petit volume intitulé: Chronique de Beaujeu, traduite du latin, par le P. Eutcher (s. d., Paris, imprimerie de Fain); pet. in-8, de 136 pages.

On y voit la relation de la mort. tragique (14 août 1409) de Marie de Beaujeu, la dernière de sa race. Cet ouvrage ne semble pas être une traduction littérale d'un ancien document; c'est plutôt une histoire romanesque, dont le fond est peut-être vrai. A la fin, se trouvent des notes sur plusieurs seigneurs de Beaujeu et sur la fondation d'un prieuré qui portait leur nom. Ces notes sont sans indications de sources; peut-on leur accorder quelque crédit? Je suppose que « le P. Eutcher >> est un pseudonyme; ce petit livre a-t-il une valeur historique quelconque ?

L. G. LVGD.

59. Boisseau et Bushel. On serait heureux de savoir si le contenu de l'ancienne mesure française appelée boisseau était le même que celui du bushel anglais, qui est de 63 livres.

W.-H. L.

60. Le duel des Horaces et des Curiaces. Le Discours sur les duels de Brantôme, imprimé pour la première fois en 1722 en Hollande, et réimprimé dans les collections de ses œuvres, a été donné à part par M. Jouaust en 1887, avec une

préface de M. Henry de Pène, petit in-8° xv et 157 pages. Brantôme y dit, après avoir parlé du duel des Horaces et des Curiaces, d'après Tite-Live, ce qui ne nous assure point de la vérité du fait, qui peut très bien n'être qu'une légende (le meilleur c'est qu'elle nous a valu la pièce de Corneille et les imprécations de Camille) :

J'ay veu ce combat mieux représenté que je vis jamais chose << en la Maison de Ville de Lucques, là où vous verrez une furye << de combattants, peincte dans le visage, qu'il n'y reste (c'est« à-dire qu'il n'y manque) rien que la parolle, et, en tous six, << toutes sortes de postures et de gardes, si bien qu'il n'y reste << que le seul mouvement, et croy que nos tireurs d'armes nou<< veaux d'Italie en ont tiré patron en plusieurs de leurs jeux « d'armes qu'ils nous ont appris. »

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De quel peintre était cet ouvrage? Vasari n'en dit rien, ce qui est tout naturel, la chose n'étant ni à Florence ni à Rome. La « Guida del forestiere per la Città e Contado di Lucca >> Lucca, presso Jacopo Balatresi, 1829, petit in-18 de 223 pages — n'en dit pas davantage. Les Italiens ont eu trop souvent l'habitude déplorable de blanchir, et à plusieurs couches, leurs vieilleries, que l'on retrouve, quelquefois, encore fraîches, sous les épaisseurs répétées de lait de chaux.

Y at-il ailleurs une autre mention plus explicite de cette peinture murale, qui pouvait aussi bien être peinte sur le mur extérieur de la façade?

A. DE M.

RÉPONSES

Carreaux histories (49). - Je ne puis malheureusement donner aucun renseignement sur les carreaux reproduits par de Caumont et M. Havard; mais il existe un petit ouvrage qui fournira à M. Momméja un certain nombre de figures avec indications de provenance. Peut-être le connaît-il; en voici cependant le titre Adolphe Guillon et Henri Monceaux, Les carrelages

historiés du Moyen-Age et de la Renaissance, Paris, Rouam, 1887, 2 vol. in-16, de 64 et 84 pages, de la Bibliothèque populaire des écoles de dessin, publiée sous la direction de M. R. Ménard. Quoique d'aspect fort modeste, cet opuscule est intéressant et il possède une bibliographie utile à consulter. Voir sur le même sujet ma question, no 56.

J. M.

En réponse à cette question, nous pouvons citer de nombreuses communications faites à la Société des Antiquaires de France sur les carreaux vernissés du moyen âge, ainsi qu'on peut le voir par la table des publications de cette Société, rédigée par M. Prou. Mentionnons, en outre, deux travaux de M. A. de Barthélemy, l'un sur les Carreaux historiés et vernissés du XIIIe siècle, dans le Bulletin Monumental (1890), et l'autre sur les Carreaux historiés et vernissés avec noms de tuiliers (Caen, 1887). - Des articles de M. le baron de Baye sur les Carreaux émaillés de la Champagne (Congrès de Châlons-sur-Marne, 1875); et sur les Carreaux vernissés de Sézanne (Marne) dans la Revue de Champagne et de Brie de 1892. D'autres articles encore, celui de M. le Clert: Carrelages vernissés, incrustés, historiés et faïences du Musée de Troyes (1892, in-8) et celui de M. l'abbé Chevallier: Carrelage du x1° siècle trouvé en 1888 à Reims (Caen, 1888, in-8).

Le mariage de Louis XIV avec Mme de Maintenon (85). — Sur la question d'un mariage morganatique et légitime entre Louis XIV et Mme de Maintenon, quoiqu'on n'ait pas encore produit, ce qui équivaut à dire qu'on ne produira jamais un acte officiel et authentique, je puis évoquer un souvenir. J'ai vu quatre fois, chez mon ami Benjamin Fillon, un très gros contrat de mariage entre Claudius, comte de Choiseul et Françoise-Anne de Barrillon-Morangis, filleule de Mme de Maintenon (Catalogue Fillon, Charavay, p. 37). Ce dont je me souviens, comme si j'avais encore la pièce sous les yeux, c'est ceci. Le texte du contrat se terminait par deux lignes en haut du dernier verso, et, au-dessous de ces deux lignes, deux signatures: Louis et Louis, c'est-à-dire celles du Roi et du GrandDauphin. La signature des deux jeunes mariés et celles, très nombreuses, des témoins, des parents et des amis, n'étaient que sur le recto qui faisait face, La page où étaient les signatures

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