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du Dauphiné se pousser à Paris, et obtient sa première abbaye, celle de Vezelay, (1) et où sa soeur, Augustine de Tencin, qui a quitté son cloître de Montfleury, trouvant encore trop sévère une règle assez douce cependant pour admettre les visiteurs. étrangers, vient le rejoindre et travailler à leur commune for

tune.

Si la présidente de Ferriol voit les financiers, comme le célèbre Prondre, qui sera, lui aussi, taxé à 190,000 livres, (2) Girardin de Vauvré, intendant de Toulon, et frère du prédécesseur du baron de Ferriol à Constantinople, dont l'hôtel du faubourg Saint-Victor reçoit la meilleure compagnie, elle fréquente aussi chez le maréchal de Villeroy, chez Torcy, le secrétaire d'état des affaires étrangères, chez le contrôleur général Desmarets, chez le maréchal d'Huxelles. Elle est fort grande amie de Vauban, qui correspond avec elle (3). En 1710, la marquise d'Huxelles nous la montre invitée à une fête que Prondre donne, à Guermande, au maréchal de Villeroy :

« Il y a eu une grande partie de plaisir à Guermande, chez Prondre, qui dure depuis cinq jours, les acteurs étant M. l'évêque de Strasbourg, (4) la maison de Croissy, Mlle de Choin, M. Bignon (5) l'intendant, madame sa femme, Mme de Fériol, etc., car M. le maréchal de Villeroy a Prondre à sa dévotion. » (6)

(1) Il y fut nommé le 15 avril 1702, succédant à Louis Fouquet, évêque d'Agde, mort le 4 février précédent.

(2) 3 Rôle, du 21 nov. 1716. Vie privée de Louis XV, I, 150. Ce Paulin de Prondre devint président en la Chambre des comptes, et fit souche de comtes de Fleurange, seigneurs de Guermande. Une de ses filles épousa, en 1724, Barthelemy de Roye, marquis de La Rochefoucauld; l'autre M. de Malide. Voir Saint-Simon, XII, 353, et le comte de Chastellux, Notes prises aux archives de l'État civil de Paris, p. 499.

(3) Notamment pendant le siège de Brisach (15 Août — 6 Septembre 1703). Voir Catalogue des autogr. de M. Monmerqué, 1884, no 152, et Saint-Simon, Mém, XI, 218, note.

(4) Armand-Maximilien-Gaston de Rohan (1674-1749), coadjuteur de Strasbourg en 1701, titulaire en 1704. Il devint cardinal en 1712, et grand aumônier en 1715.

(5) Roland-Armand Bignon, seigneur de Blanzi (1666-1724), quatrième fils de Jérôme II, avocat général, grand-maître de la bibliothèque du Roi, et de Suzanne Phélippeaux de Pontchartrain. Il était intendant de la Généralité de Pau depuis 1702; il avait épousé, en janv. 1697, Agnès-Françoise Hébert du Buc.

(6) Lettre de la Mse d'Huxelles, 23 juill. 1710, citée dans Dangeau, Journal, XIII, 218.

Par la présence de Mlle Choin, de Bignon, l'un de ses conseillers, de plus fort lié avec le maréchal d'Huxelles qu'il avait contribué à pousser dans l'esprit du grand Dauphin, on peut croire que Mme de Ferriol et sa société appartenaient au parti qui se groupait alors autour de l'héritier présomptif de la couronne, à ce parvulo de Meudon dont Saint-Simon a tant parlé( 1 ), et dont les espérances allaient sitôt être renversées par la mort de ce prince, le 14 avril 1711.

Mme de Ferriol était liée trop étroitement avec le marquis d'Huxelles, pour ne pas avoir un allié dans M. Bignon. Nous ne voyons pas cependant que par lui elle soit parvenue à vaincre le mauvais vouloir que l'oncle de celui-ci, le chancelier de Pontchartrain, portait à M. de Ferriol l'ambassadeur, qui venait précisément à cette époque d'être rappelé de Constantinople. (A suivre). EUGÈNE ASSE.

UN NOUVEAU DOCUMENT SUR LOUIS XVII

La Bibliothèque de la Ville de Paris vient d'acquérir la pièce suivante, dont l'importance est considérable, car elle apporte un document nouveau au dossier si volumineux déjà, de l'inhumation et de l'exhumation du vrai ou faux Louis XVII :

« A monsieur Bellanger, secrétaire des Menus-Plaisirs de S. M. à son hôtel, rue du Faubourg Poissonnière, no 13, à Paris.

<< Etienne Voisin qui a été chargé de la sépulture de la section du Temple et de Popincourt, le 24 prairial de l'an 3 (12 juin 1795), à 8 heures du soir, a été commandé pour aller chercher le corps de Louis 17, l'a descendu de la chambre où il était décédé, et l'a déposé dans une bierre de bois blanc, au pied de l'escalier où il a resté une heure en dépôt; après avoir fermé cette bierre en présence de M. Ducerf, commissaire de police de ladite section, et de différentes personnes que ledit Voisin peut produire en témoignage, et à 9 heures, le cortège est parti au cimetière de Sainte-Marguerite où étant arrivé avec mes porteurs, j'ai déposé le corps dans une fosse particulière située à 8 pieds environ de distance du mur qui borde la rue Saint

(1) Saint-Simon, M , VI, 459; VII, 428.

Bernard et à vingt pieds de distance du bâtiment de l'école, qui est construit à l'encoignure de ce cimetière, après avoir recouvert cette fosse avec précaution. Je peux attester que, pendant plus de six mois, la fosse ne m'a pas parue avoir été dérangée.

Voisin se résume en demandant à être confronté avec la femme Bettancourt et ceux qui avancent qu'il a été mis d'abord dans la fosse générale ou dans une fosse particuliérre du coté de l'église. Alors on pourra connaître de quel côté la déposition donnera plus de croyance probable à la vérité. VOISIN »

(En marge): « Note remise à M. Bellanger, secrétaire des MenusPlaisirs de S. M., le 30 juin an 1816. - Rue du Petit Carreau, no 34 ».

FLORANGES ET FLEURANGES

Parmi les nombreux Mémoires du xvIe siècle existent ceux de Robert III de la Marck, seigneur de Sedan, plus connu sous le nom de maréchal de Fleuranges. Cette dernière orthographe est défectueuse et doit être réformée.

Tous les documents contemporains que nous avons consultés, lettres, quittances, mémoires, etc., écrivent Floranges. C'est là l'orthographe régulière, puisque ce seigneur empruntait son titre à la petite ville de Florange qui existe encore et est située près de Thionville.

L'orthographe courante a été cause de l'erreur commise par des Dictionnaires comme ceux de Bouillet et de Dézobry, qui portent que le village de Fleurance ou Fleurange a donné son nom à un membre de la maison de la Marck.

QUESTIONS

R. G.

88. Les collections de l'intendant Foucault.

- Pourrait

on dire où se trouve le Catalogue des médaillons et des médailles principales du Cabinet de M. Foucault, in-4° de 130 pp. ? Le

manuscrit du XVIII° siècle a été mis en vente en avril 1856 par Laverdet; il était accompagné de vingt-cinq lettres adressées à Foucault par F. Dron. A-t-on des renseignements sur ce dernier personnage? V. C.

89. Jacques Matarel, opérateur du Roi. J'ai trouvé en dépouillant les registres paroissiaux de Sainte-Martine de Pont-du-Château, en Auvergne, quelques actes concernant la famille de Jacques Matarel (ou Matharel), qualifié d'opérateur du roi. En 1696, le 20 janvier, son fils, François, eut pour par rain haut et puissant seigneur François d'Albon et pour marraine Geneviève de Gédoyn, consorte à Guillaume de Canillac, seigneur du Pont-du-Chateau. Il avait épousé je ne sais où ni quand, Catherine Bécard (?) ou Becca, qui mourut veuve le 10 Janvier 1739, à l'âge de 66 ans, et fút enterrée dans la chapelle Saint-Joseph de l'Eglise de Paulhat. Quelqu'un pourrait-il me dire ce que l'on entendait par opérateur du roi, et connaît-on ce Jacques Matarel ?

90. Assassinat du sieur de Vieillevigne, en Bourbonnais. F. Ravaisson a publié dans ses Archives de la Bastille, (111, 438-41), les interrogatoires des sieurs Berton, Loth, Gilbert Legrouin, sieur de Villebouche, Garat, impliqués dans une affaire d'assassinat qui aurait eu lieu en Bourbonnais. La victime, M. de Vieillevigne, cousin de M. de Chalus, aurait èté tué « d'une arquebusade qu'on lui a donnée au travers d'une fenêtre », à l'instigation d'un sieur de Maussat. Ceci a dû se passer à la fin de 1663, ou au commencement de l'année suivante, l'ordre d'entrée à la Bastille étant du mois de janvier 1664. Les interrogatoires portent la date du mois de juin 1665. Connaît-on de plus amples renseignements sur cette affaire ? F. Ch.

91. Louise de Prie, gouvernante des enfants de Louis XIV. - La vie de Louise de Prie, demoiselle de Toucy (ou Toussy), veuve du maréchal de la Mothe-Houdancourt, gouvernante des enfants de Louis XIV, a-t-elle fait l'objet d'une étude ou d'une monographie?

M. D.

RÉPONSES

Famille de Catin de Ravarines (75). La famille Catin ou Cathin, de Bourgogne, a possédé des seigneuries aux environs de Melun, — où le nom de Ravarines est inconnu. En 1539, Jean Catin et Catherine de Neuville étaient seigneurs du Vau et de Chartrettes en partie.

Audebert Catin (ou Cathin), conseiller du Roi, correcteur en la chambre des comptes, fils du précédent, était, en 1573, seigneur haut justicier du Vau-Chartrettes, Sermaize, Massouris, du fief Saint-Germain, du fief Plancy (à Fontaine-le-Port), du fief de Boissy (à Héricy); il acquit vers 1600, de Charles Riotte (de Melun), le fief des Vallées à Chartrettes. De 1595 à 1605, Audebert Catin fit dresser un terrier de sa seigneurie. En 1613, est mentionnée sa veuve, Marie de Varades, dont les possessions passèrent à Pierre Clapisson, conseiller du Roi au Châtelet de Paris, marié à Marie Catin. (Archives de Seine-et-Marne, E. 330, 569, 572, 581, 582, H.141). Nulle part il n'est question de Catin de Ravarines. Th. L.

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Le Sauvage du Roi (77). - Il paraît douteux que la p.218.

maison du Sauvage, près la porte Saint-Victor, à Paris, ait dû son enseigne à Pedro Gonzalès, sauvage du roi, qui vivait au XVIe siècle.

Dès le xve siècle, semblable enseigne existait dans un certain nombre de localités de la Brie; elle a persisté dans quelquesunes, et l'on retrouve des auberges du Sauvage à Rozoy, à Coulommiers, à La Ferté-Gaucher, etc. Th. L.

Nous avons reçu de M. Babinet, conseiller à la Cour de Cassation, la très intéressante lettre que voici :

« La Correspondance historique et archéologique des 25 mars et 25 avril 1895, a posé et résolu en partie le problème du Sauvage du Roy, dont a parlé Liberge dans son Histoire du « Siège de Poitiers (1569). Je m'en étais préoccupé moi-même depuis longtemps car, dès le 17 octobre 1890, M. Campardon m'avait fourni le texte du contrat de mariage du 9 juillet 1570, reçu par les notaires Martin Maheu et Anthoine Desnos, insinué au

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