Pagina-afbeeldingen
PDF
ePub

Cet usage s'était répandu surtout au temps des troubles religieux et des processions blanches.

Il est bon de noter que la seigneurie de Rozoy appartenait au chapitre de N.-D. de Paris.

Dans le hameau de Pont-aux-Dames, à Couilly (Seine-etMarne), une semblable statuette de la Vierge se voyait encore, il y a une trentaine d'années, dans une niche pratiquée au-dessus de la porte d'entrée d'une habitation particulière. Là aussi, la seigneurie appartenait à une communauté religieuse, le couvent des Bénédictines du Pont-aux-Dames, qui avaient la Vierge pour patronne.

Mais rien ne fait connaître qu'on ait entretenu une lampe au temps passé au-dessous de ces représentations de Notre-Dame. Th. L.

CHRONIQUE

[ocr errors]

M. Paul Meyer, directeur de l'École des Chartes, vient d'être promu au grade d'officier de la Légion d'Honneur. A cette occasion, M. de Manteyer lui a remis, au nom de ses camarades les élèves de l'École, une croix d'officier, enrichie de brillants, le priant de l'accepter en témoignage de leur respectueuse reconnaissance pour le dévouement qu'il apporte à l'enseignement de ses élèves et à la défense de l'autonomie de l'Ecole.

~ Par arrêté préfectoral en date du 21 mars 1895, M. J. Chavanon, archiviste-paléographe, chargé par intérim des fonctions d'archiviste de la Sarthe, a été définitivement nommé titulaire de cet emploi en remplacement de M. Jacques Dunoyer de Segonzac.

Nous apprenons avec un vif regret la mort de M. Pierre Bonnassieux, archiviste aux Archives nationales, survenue le 3 mai dernier. M. Bonnassieux ne comptait que des amis dans le monde de l'érudition; il s'occupait spécialement des questions intéressant l'histoire du commerce français et avait, en outre, publié sur le château de Clagny un fort curieux ouvrage. M. Bonnassieux avait à peine quarante-cinq ans.

[ocr errors]

Nous avons le regret d'apprendre la mort de M. J. Andrieu, secrétaire de la Revue de l'Agenais, décédé le 15 avril dernier. On doit

à M. J. Andrieu une Bibliographie de l'Agenais (1886-1891), 3 vol. gr. in-8o, et une Histoire de l'imprimerie en Agenais (1885), ainsi que de nombreux articles sur l'histoire de cette province.

~ On annonce la mort de M. J. Bailliard, conservateur de la Bibliothèque de la ville du Havre.

~ M. Tancrède-Abraham, conservateur du Musée de ChâteauGontier, est mort à Paris le 23 avril, à l'âge de cinquante-huit ans.

~ L'Académie française a décerné les prix suivants : Le grand prix Gobert, d'une valeur de 10,000 francs, a été décerné à l'ouvrage de M. Fagniez, intitulé Le Père Joseph. Le deuxième prix Gobert est accordé à M. le vicomte de La Ferrière pour les ouvrages intitulés : Les deux cours de France et d'Angleterre, Deux drames d'amour et Correspondance de Catherine de Médicis.

Le prix Thérouanne a été ainsi réparti : 1500 francs au comte de Ludres; 1000 francs à M. Degert, auteur d'un ouvrage sur le cardinal d'Ossat; 1000 francs à M. Lafleur de Kermaingant, pour son livre l'Ambassade de France en Angleterre sous Henri IV (mission de Christophe de Harlay, 1602-1605); 500 francs à M. H. Chabeuf.

Le prix Thiers, d'une valeur de 3,000 francs, est partagé également entre M. Germain Bapst, pour son ouvrage intitulé: Essai sur l'histoire du théâtre, et le prince Georges Bibesco, pour ses deux volumes sur le Règne de Bibesco.

On a annoncé dans plusieurs journaux le projet de création d'un musée au Ministère des Affaires étrangères. D'après nos informations, il ne serait nullement question de créer un musée, mais de réunir, dans les salons du corps diplomatique, des objets d'art, tapisseries, tableaux, gravures, documents, médailles, etc., rappelant les traités de paix, les congrès, etc., ainsi que les portraits des diplomates français.

~ Les communications suivantes ont été faites à la réunion du 6 mai dernier de la Société d'Archéologie de Bruxelles :

-- –

A. Bequet, La villa belgo-romaine de Ronchinne, commune de Maillen (Namur). — Baron A. de Loë, L'exploration des tumulus de Grimde. P. Hankar, Le donjon d'Humelghem. Em. de Munck, L'origine du château de Beaufort-lez-Huy, avec exposition d'objets. Lhoest, Note sur deux statuettes en faïence de Bruxelles. Joly, Quelques mots sur saint Vincent-Madelgair (Soignies).

Le 10 mai dernier, jour du centième anniversaire de la naissance, à Blois, d'Augustin Thierry, une importante réunion a eu lieu à la Bibliothèque de Blois, afin d'aviser aux moyens d'honorer dignement la mémoire du grand historien. Plus de cinquante personnes, appartenant tant à l'Université qu'aux diverses sociétés savantes de la ville, avaient répondu à l'appel du maire.

Après une intéressante conférence sur Augustin Thierry, faite par M. Bar, professeur au Collège, un comité a été formé qui doit élaborer le programme de la cérémonie commémorative, dont la date est en principe fixée à la première quinzaine de novembre.

Pierre DUFAY,

Bibliothécaire de la ville de Blois.

L'Intermédiaire des chercheurs et des curieux a été vendu, mercredi dernier, 22 mai, dans l'étude de Me Demanche, notaire à Paris, sur une mise à prix de 10,000 francs.

Le second fascicule du tome I, de l'Album des Monuments et de l'art ancien du Midi de la France, vient de paraître (Toulouse, Privat, p. 49 à 72 et pl. XIV à XVI et grav.). Ce fascicule contient les articles suivants : M. le chanoine F. Pottier, Abbaye de SaintPierre à Moissac. Ém. Jolibois, La mise au tombeau de SaintJacques de Monestiés, près Carmaux (Tarn). J. de Malafosse, La sculpture sur bois dans le Toulousain.— J.-A. Brutails, Église NotreDame, Arles-sur-Tech.

--

Cette intéressante publication est faite par la Société archéologique du Midi de la France. L'Album est tiré à cinq cents exemplaires, dont quatre-vingts seulement restent à souscrire; il paraît par livraisons. Nous ne saurions trop louer l'illustration fort soignée de cet album, dont le texte est dû à une collaboration très érudite.

mm M. F. Mazerolle a commencé dans le no de mars-avril du Bulletin du Bibliophile, la publication de documents relatifs aux relieurs des ordres royaux de Saint-Michel et du Saint-Esprit. Ces documents mentionnent les dépenses faites pour les reliures des statuts, livres de prières et catalogues des chevaliers de ces ordres. Les fers des reliures du xvI° siècle ont été gravés par Philippe I Danfrie, tailleur général des Monnaies de France.

~ Les travaux exécutés depuis quelques mois par la compagnie P.-L.-M. pour la construction de la ligne de Nyons à Pierrelatte, ont mis au jour, à Saint-Paul-Trois-Châteaux, des restes considérables de substructions romaines. On a dégagé une série de bases et fûts de colonnes encore en place, une mosaïque à décor géométrique fort bien conservée, des pans de murs, etc. Les objets mis au jour sont, outre de nombreux fragments de poterie, des tuiles, morceaux de sculpture, un lampadaire de bronze à cinq branches du poids de 35 kil. dont la restauration sera faite aux ateliers du Musée de SaintGermain.

Saint-Paul-Trois-Châteaux occupe la place de la Civitas Tricastinorum et beaucoup de personnes ignorent que la charrue y mettait fréquemment au jour des objets antiques. M. Chaper, de Grenoble, possède dans sa collection un masque applique de satyre, une statuette

de Mercure, deux bracelets de bronze, des stylets aiguilles et spatules qui en proviennent.

Avec le lampadaire, le Petit Journal a donné une assez bonne reproduction d'une patère d'argent donnée au Musée de Saint-Germain par la Compagnie P.-L.-M. Ces objets n'ont pas la même origine. Il s'agit de deux patères trouvées en Savoie il y a quatre ans à Aigue-Blanche. Elles s'emboitent exactement l'une dans l'autre et leurs manches offrent le même décor disposé en sens inverse.

Un délégué des Musées nationaux sera envoyé probablement sur les lieux lorsque les substructions romaines seront plus complètement découvertes.

On vient de vendre, à la salle de la rue des Bons-Enfants, une collection de livres et de manuscrits (1) qui nous paraît mériter d'étre signalée ici. Il ne s'agit de rien moins, en effet, que d'une partie de la bibliothèque formée par les différents membres de la famille de Nicolay; et on sait que cette famille a possédé, pendant près de trois siècles, la charge de premier président de la Chambre des Comptes. Aussi les manuscrits relatifs à l'histoire de cette cour souveraine y étaient-ils particulièrement nombreux. Nous croyons savoir qu'ils ont presque tous été rachetés par l'un des membres de la famille et qu'ils vont fort heureusement prendre place à côté des archives dont M. de Boislisle a tiré un si excellent parti (Chambre des comptes de Paris. Pièces justificatives pour servir à l'histoire des premiers présidents (1506-1791), Nogent-le-Rotrou, 1873, in-4o).

On y remarquait, à côté de répertoires, d'extraits de mémoriaux, de recueil d'ordonnances, de mémoires, etc., un très bel Armorial de la chambre des comptes, par Dubuisson (4 vol. gr. in-fol.) qui a atteint le prix de 1.050 fr. et une Collection de déclarations, édits, arrêtés, etc., relatifs à l'histoire de la Chambre des comptes de 1700 à 1789 (12 à 13.000 pièces imprimées renfermées dans des boîtes) qui a été adjugée à un libraire, au prix dérisoire de 205 fr. Il serait à souhaiter que cette collection fût acquise par un dépôt public ou servît, tout au moins, à compléter celles du même genre qui y sont conservées.

Nous signalerons, enfin, parmi les manuscrits qui se trouvaient dens cette bibliothèque, un très bel exemplaire de la traduction des Commentaires de César par Robert Gaguin. Il était orné de 9 grandes miniatures : une pour la dédicace et une pour chaque livre. La miniature de la dédicace était incontestablement la plus belle. On s'explique après cela que le volume ait excité la convoitise de plusieurs amateurs. Il a été poussé jusqu'à 5910 fr., et adjugé à M. Morgand.

(1) Catalogue de bons livres anciens imprimés et manuscrits provenant de la bibliothèque de feu M. le comte de *** [Nicolay]. Vente du 2 au 10 mai 1895. Paris, Porquet, 1895, in-8o, 558 no.

Le fascicule 4 du Manuel de l'Amateur de livres au XIXe siècle, de M. Georges Vicaire, vient de paraître à la librairie Rouquette. ~ Il vient de s'ouvrir 72, avenue des Champs-Elysées, une Expoșition historique et militaire de la Révolution et de l'Empire. On y a réuni toutes les reliques de cette époque, armes, vêtements, portraits des héros des guerres du commencement de ce siècle et une très curieuse collection de tableaux représentant leurs grands faits d'armes. A vrai dire, peu de ces toiles sont inconnues ; la plupart sont depuis longtemps popularisées par la gravure. Néanmoins la réunion dans un même local de tous les vestiges de cette époque héroïque, si fort à la mode aujourd'hui, a quelque chose d'émouvant. Les collections particulières, le garde-meuble national, le ministère de la guerre, la manufacture de Sèvres, ont contribué à cette intéressante exposition, dont le catalogue, très judicieusement et clairement composé, est précédé d'une excellente préface de M. Germain Bapst, qui est comme l'hymne de gloire chanté à ces temps épiques par ses fervents modernes.

www. On a lu plus haut (p. 140), un curieux document que la Bibliothèque de la Ville de Paris vient d'acquérir. Nous signalerons encore, comme étant récemment entré à Carnavalet, un précieux manuscrit sur parchemin des xiv, xve et xvie siècles (41 feuillets écrits), contenant les ordonnances royales et d'autres textes émanés des cours suprêmes sur la corporation des orfèvres de Paris.

Quant au musée, il s'est enrichi d'un panneau sur bois représentant Marie Stuart, attribué à Clouet et de deux beaux portraits du conventionnel Ysabeau et de sa femme.

m Le Bulletin de la Société d'Études des Hautes-Alpes (1895, Ire livr.) mentionne les deux découvertes suivantes :

En établissant la canalisation pour mener le gaz à la nouvelle cathédrale de Gap, on a trouvé, sur la place Saint-Arnoux, à une faible profondeur, un mur d'environ trois mètres d'épaisseur. On a dû employer la dynamite pour y ouvrir la tranchée.

Ce mur semble être un reste d'un très ancien rempart.

Les remparts qui ont été démolis au commencement de ce siècle et dont on voit encore une partie dans la rue Carnot (terrasse du séminaire), suivaient à peu près la direction de la rue Carnot, rue de la Manutention, boulevard de la Liberté et cours Ladoucette. Ceux que l'on vient de découvrir seraient bien antérieurs; ils se dirigeaient à peu près du choeur de l'édifice qui sert actuellement de cathédrale (ancien Odéon) vers le commencement de la rue du Collège (direction du sud au nord).

La ville était donc, à cette époque, bien moins étendue de ce côté qu'aujourd'hui, puisque tout le quartier Saint-Arey n'était pas compris dans le rempart.

Un cultivateur de la commune des Orres (canton d'Embrun), en

« VorigeDoorgaan »