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pour raison des droits de lods et de cens appartenant audit chapître en l'estendue du lieu appelé le fief de Marly, où sont plusieurs maisons sises ès dites rues et environ, dont la censive appartient auxdits sieurs de St Lazard, et aux droits prétendus auxdits sieurs de St Mederic contre lesdits de Saint Lazard, tant contenus en l'exploit de demande faite à la requête desdits sieurs du chapître par Audineau, sergent, le 21 jour de feburier dernier, que actes mentionnez audit exploit, dont les partyes pourront faire demander selon les mémoires qu'ils produiront aux sieurs arbitres cy après nommez, ont lesdites partyes désiré en sortir à l'amiable, et pour cet effet, ont convenu des personnes de noble homme maistre Denis Descordes, conseiller du Roy au siège présidial du chastelet de Paris, Claude Chappelier, et (blanc) de Montholon advocat en la cour de parlement de Paris, les quels elles ont choisy et nommé leurs arbitres arbitrateurs et amiables compositeurs, pour juger et terminer tous les différends d'entre lesdites partyes concernant ladite censive et lotz de vente et autres demandes, et pour raigler et borner les territoires desdites censives et droitz qui en proviennent, sur les mémoires et articles, tiltres et pièces qui servent à ce faire par lesdites partyes ou l'une d'elles, mises et produites comme dict est, par devant lesdits sieurs arbitres ou l'un d'eux, dans la fin du présent mois de novembre, pour ce faict ou non faict, sans qu'il soit besoing d'aucun commandement ni forclusion estre rendus par lesdits sieurs arbitres, le jugement arbitral le lendemain des Roys déclaré prochain, ou plustôt, à leur commodité. Au quel jugement arbitral, lesdites partyes promettent et obligent satisfaire et obéyr comme sy c'estoit un arrest de cour souveraine, à peine, contre les contrevenants de la somme de six cents livres qui sera par eux payée aux acquiescants pour estre par eux employée à leur profit et être ladite somme payée sans forme ou figure de procès, et en vertu du présent compromis sans qu'autrement le payement de ladite somme de VI livres aulcune des partyes soit receu à appeler dire ou proposer aulcune chose contre ledit jugement arbitral, et pour l'exécution du quel et tout ce qui en déppend, ont lesdites partyes esleu leur domicilles en ceste ville de Paris sçavoir, lesdits sieurs de la congrégation en la maison de Mr Leger, procureur en parlement, scize rue du Plastre, paroisse St Severin, et lesdits sieurs du chapistre en la maison de Mr Guillaume Lorinier, leur recepveur, sise rue des Écrivains

paroisse St Jacques la Boucherie, les quels les deux ont nonobs

tant etc.

A ce faire vinrent et furent présents honorable homme Jacques de Bailly, marchand banquier, bourgeois de Paris, y demeurant, rue de la Cossonnerie, paroisse Saint Eustache, et ledit sieur Guillaume Lorinier, les quels, faisant volontairement, consentent se constituer par ces présentes caultion pour le payement de la somme de six cents livres selon que dict est, sçavoir, le dit sieur de Bailly pour lesdits sieurs de la congrégation et ledit sieur Lorinier pour lesdits sieurs du chapître, et de ce, en faire par ces présentes leur propre fait et debte, sans division ni discussion, à quoy ils renoncent, et pour cet effet, font eslection de domicile en la maison où ils sont à présent logez, qui sont celles de la confrairie des Trois Roys, et celle de Saint Cosme et Saint Damien, aux quelles iceux ils consentent et accordent tous actes et placets de justice quy seront faicts à cause des présentes soyent aultant valables comme si l'on parlait à leurs propres personnes et vrai domicille, promettant, obligeant, chacun en droit soy ès noms et quallitez. Ce faict et passé au chapître sis au cloistre de ladite esglise Sainct Mederic où les dites partyes se sont pour ce assemblées en la manière accoustumée, le lundi huictième jour de novembre mil six cens trente deux et ont signé :

VINCENT De Paul. BARRÉ. JEAN DE HORGNY.
DODART. PARIS. FOURNIER. GRANGER.

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LORINIER. NOURRY.-GAULTIER, notaires.

-

MILLERIN.

DE BAILLY.

(A suivre).

LEGS A LA CONFRÉRIE DES NOTAIRES DE PARIS

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(1450)

Nous, Jehan, seigneur de Montmerency, confessons que

« les drois des ventes et saisines à nous deus, nous ont esté..... et

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paiez [pour les] soixante-trois sols parisis de rente déclairez et

<< dont mention est faite au blanc, [par] les confrères de la con<< frarie aux nottaires de la court Monseigneur de Paris, dont << nous tenons pour contents et les en quittons, sauf nostre droit

<«<en autre chose. Escript soubs notre seing manuel, l'an mil << quatre cents cinquante-quatre, le huitiesme jour de mai ». (Signé): JEAN DE MONTMORENCY.

Ce reçu est écrit au dos d'un acte trop mutilé pour que la publication intégrale de ce qui en reste soit intéressante. Mais il peut être utile de savoir que par cet acte, Galion et Louchart, procureurs à la cour de Paris, et exécuteurs testamentaires de Roland, prêtre chapelain de la chapelle et confrérie des notaires de Paris, dont le testament est daté de 1450, et écrit de la main de Ryvart Toussains, notaire à Paris, se dessaisissent d'une rente de 63 sols parisis en faveur des prévôts et maîtres de la confrérie des notaires de Paris, à charge par ces derniers et par leurs successeurs de faire dire chaque année une messe pour l'âme du chapelain Roland, de ses parents et amis. Ladite rente est prise sur des lieux et personnes dont la désignation manque; mais nous voyons par le reçu qu'elle n'a pu être cédée sans que Jean de Montmorency, mentionné à l'acte, prélevât un droit sur la cession. Sont également mentionnés dans l'acte le baron d'Ivry, chambellan du roi et garde de la prévôté de Paris; Nicole de Villeneuve; Jean Ango.

Ce document m'a été communiqué par M. Harold Lyon, orientaliste anglais, qui l'a trouvé à Londres, dans une reliure, et qui l'a actuellement en sa possession.

Le Montmorency dont il est ici question est Jean II de Montmorency, né en 1402, mort le 6 juillet 1477. Il s'attacha au dauphin Charles, et, pour le suivre, abandonna aux Anglais et aux Bourguignons ses biens de l'Ile-de-France, de la Normandie et de la Brie, qu'Henri VI confisqua. Il devint chambellan de France en 1429.

Ses deux fils aînés, Jean et Louis, prirent parti pour les Bourguignons. Jean fonda la branche des Montmorency-Nivelle, et Louis la branche des Montmorency-Fosseux.

HENRI MALO.

UNE LETTRE INÉDITE DE RIVAROL

La lettre fort spirituelle de Rivarol (et il n'en pouvait écrire d'autre) que nous publions aujourd'hui est, autant que nous le pouvons croire, absolument inédite. Elle fait partie d'une

collection d'autographes que nous aurons souvent occasion de mettre à contribution, et qui fut formée par notre bisaïeul maternel, M. D. Frion d'Hyencourt, esprit fin et lettré, à une époque où ces sortes de choses n'étaient guère recherchées.

Selon M. de Lescure (1), il n'est passé que quatre lettres de Rivarol en vente publique; toute sa correspondance est restée entre les mains des héritiers de ceux qui avaient eu la bonne fortune d'avoir avec lui des relations épistolaires.

Notre lettre a été écrite en 1792, peu après le manifeste des principaux coalisés et peu de jours avant l'entrée de leurs armées en France. Rivarol, après s'être caché quelque temps loin de Paris, avait senti la nécessité de se mettre tout à fait à l'abri de gens qui n'auraient pas manqué de lui prendre sa tête. Il partit pour la Belgique le 10 juin 1792; c'est lui-même qui donne cette date (2). Il y écrivit sa lettre au duc de Brunswick et à la Noblesse Française; il en sortit pour aller en Angleterre et de là à Hanovre où il mourut en 1801.

Cte CHARLES DE BEAUMONT.

21 juillet [1792].

Voici quinze jours que je suis chez les Belges. Il n'y a presque plus d'émigrés à Bruxelles : la trompette qui sonne du côté de Coblentz a tout appellé; la gloire n'a laissé ici que des veuves, et quelques abbés destinés de tous tems à faire autant de cocus qu'elle peut faire de héros. Vous aurez su qu'une des premières opérations du moderne Agamemnon (le duc de Brunswik) a été de défendre absolument au général Beaulieu (3) de garder et d'employer aucun volontaire français dans son armée; de sorte que ceux de nos jeunes gens qui s'étoient d'abord avancés pour cueillir quelques lauriers de primeur, ont été forcés de se replier vers la gamele de Coblentz. Du reste, un voile impénétrable sur les opérations des armées combinées : il n'y a de certain que leur entrée en France du 5 au 10 du mois d'août. Les émigrés, loin d'être pièce principale, ne seront que très accessoires, et toujours sous les ordres du duc de Brunswik qui les remettra au Roi, si ce malheureux prince échape aux derniers coups des Jacobins. Vous savez qu'il est toujours question de le séparer de la Reine. Lukner (4) est à Paris, demandant aux Révolutionneurs de nouveaux

(1) De Lescure, Rivarol et la Société Française pendant la Révolution, Paris, 1883, in-8.

(2) Lettre à son père, citée par M. de Lescure. Ibid., p. 364.

(3) Jean-Pierre, baron de Beaulieu (1725-1819), général autrichien qui commandait les opérations.

(4) Nicolas Luckner (1722-1825), né en Bavière, entra au service de

renforts pour l'armée de la Constitution; il est parvenu à leur être plus suspect que Lafayette.

Que fait à Londres votre agréable neveu? Bruxelles lui fait donc peur? J'ai rencontré à Ostende 3 gardes du corps chargés de lettres, de prières et de 3 mille Louis par le prince de Poix (1). Le tout pour moyenner un accommodement avec les princes. Que ditesvous de cela? Saint-Réal (2) assure qu'on ne peut faire en sa vie qu'une conspiration; il me paroit que le prince de Poix a plus de tenue que l'abbé de Saint-Réal n'en suppose à tous les Révolutionnaires passés et à venir.

Adieu. Allez, je vous prie, chez Madame de Coigny (3): donnez-moi de ses nouvelles et dites-moi si elle m'aime toujours de tout son esprit. C'est la great part chez elle; Dieu lui-même eût changé avec elle les termes du premier commandement.

Je suis à Bruxelles,
Rue de la Pépinière, no 363.
C. DE RIV.

QUESTIONS

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92. Le testament de Mazarin. Pourrait-on me dire si le testament du cardinal Mazarin est inédit?

G. G.

93. Documents sur les lettres de cachet en province. Après avoir terminé une étude minutieuse sur les lettres de cachet dans la Généralité de Paris d'après les documents conservés aux Archives de la Bastille (Bibliothèque de l'Arsenal), aux Archives de la Préfecture de Police et aux Archives Natio

France et fut nommé maréchal de France en décembre 1791. Il commanda l'armée française sur la frontière du nord en 1792.

(1) Philippe-Louis-Marc-Antoine de Noailles-Mouchy, prince de Poix (1752-1819), se rendit à Coblentz en 1791, puis rentra à Paris où il se trouvait au 10 août 1792 et ne quitta la France que sur l'ordre exprès de Louis XVI.

(2) Petit-neveu de l'historien du xvII siècle, César Vichard dit l'abbé de Saint-Réal (1639-1692).

(3) Louise-Marthe de Conflans d'Armentières, mariée en 1775 à FrançoisMarie-Casimir de Franquetot, marquis de Coigny, fut l'amie de Rivarol.

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