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royales était toute blanche, mais tout au bas, à droite, le plus près possible du bord du papier, se trouvait la signature Mise d'Aubigné. Elle était donc très loin et à distance, mais sur la page royale. La conclusion semble s'imposer.

A. DE M.

CHRONIQUE

A la suite de certains propos tenus sur mon confrère M. Fern. Bournon et sur moi dans la Révolution Française du 14 novembre 1894, j'ai adressé une lettre au directeur de ce recueil. L'insertion de cette lettre m'est refusée. La constatation de ce fait suffirait à me justifier de ces insinuations si, par ce qu'elles ont de ridicule, elles ne se détruisaient d'elles-mêmes.

FRANTZ FUNCK-BRENTANO.

M. de Baudot a commencé son cours d'histoire de l'architecture du moyen âge et de la Renaissance, le jeudi 24 janvier, à deux heures et demie, au Trocadéro. Il le continuera chaque jeudi à la même heure.

~ Le mardi 16 avril s'ouvrira à la Sorbonne le trente-troisième Congrès des Sociétés savantes. La séance de clôture, le 20 avril, sera présidée par M. le Ministre de l'Instruction publique et des BeauxArts. Les mémoires devront être envoyés au Ministère avant le 1er février.

La Société d'archéologie lorraine se propose de faire ériger sur l'emplacement de l'ancienne ville de la Mothe un monument commémoratif des sièges qu'elle soutint en 1634 et 1645.

~ M. Coüard, archiviste de Seine-et-Oise, a publié dans le numéro du 3 janvier de la Revue Scolaire, une consultation rédigée par deux médecins de Paris en 1727. Ce document, écrit en un latin élégant, montre que tous les médecins ne méritaient pas les railleries de Molière et que les signataires avaient une connaissance assez approfondie de cette langue.

~ Par arrêtés ministériels en date du 12 janvier, ont été nommés Officiers de l'Instruction publique : MM. G. Barbaud, archivistę du

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département de la Vendée; R. Céleste, bibliothécaire de la ville de Bordeaux; P. Marais, bibliothécaire à la Bibliothèque Mazarine et Schalk de la Faverie, sous-bibliothécaire à la Bibliothèque nationale. Officiers d'Académie : MM. H. Baguenier-Desormaux, rédacteur en chef de la revue l'Ouest artistique et littéraire; H. Creuzé, conservateur-adjoint du Musée de Semur (Côte-d'Or); S.-L. Denise, sousbibliothécaire à la Bibliothèque nationale; A.-S. Det, conservateur de la Bibliothèque de Troyes; M. Dumoulin, conservateur de la Bibliothèque de Roanne; Dunoyer de Segonzac, archiviste du département de la Sarthe; M. Imbert, archéologue, ancien élève de l'École du Louvre; P. Jamot, attaché libre aux Musées nationaux; P.-P.-H. Labrouche, archiviste du département des Hautes-Pyrénées; Lempereur, archiviste du département de l'Aveyron; P. Leprieur, attaché aux Musées nationaux; Mallet, conservateur de la Bibliothèque de Châlons-sur-Marne; F. Mazerolle, archiviste de la Monnaie, directeur de la Correspondance historique et archéologique; E.-M.-F. Prothière, conservateur du Musée de Tarare (Rhône), et Ch. Sellier, archéologue parisien.

~ Par arrêté ministériel en date du 29 novembre 1894, M. Cahun a été nommé conservateur-adjoint à la Bibliothèque Mazarine; M. P. Marais, bibliothécaire-trésorier; M. Ravaisson, bibliothécaire; MM. Baudouin-la-Londre et Manuel, sous-bibliothécaires.

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La fondation Peyrat faite à l'École des Chartes par Mme la marquise Arconati-Visconti, dont nous avons déjà parlé (t. 1, p. 220), a été approuvée par le Conseil d'État, le 17 janvier dernier.

~ Par arrêté ministériel en date du 27 décembre, M. Marc Saché, archiviste du département de la Lozère, est nommé conservateuradjoint de la Bibliothèque d'Alger.

L'abbé Ducis, ancien archiviste de la Haute-Savoie, est mort à Annecy, le 3 janvier, à l'âge de 76 ans. Après de longues années de professorat, il fut désigné pour remplir les fonctions d'archiviste de la Haute-Savoie, en remplacement de M. Lecoy de la Marche. Son prédécesseur avait eu à créer de toutes pièces le dépôt d'archives au moment de l'annexion de la Savoie; il compléta son œuvre, en réunissant une collection considérable de minutes de notaires remontant au XIV siècle et remplissant un millier de registres environ. L'abbé Ducis s'est occupé, avec une activité incessante, de l'histoire de la Savoie; il laisse un nombre considérable de travaux qui seront toujours utiles, malgré leur forme un peu négligée, parce qu'ils sont remplis de faits inédits. Parmi ses écrits les plus remarqués, signalons dans le domaine de l'archéologie gallo-romaine, dont le défunt s'était particulièrement occupé, son Mémoire sur les voies romaines de la Savoie (Annecy, 1863, in-8°) et le Passage d'Annibal du Rhône

aux Alpes (Paris, 1869, in-8°); et, pour les périodes plus récentes, Saint Maurice et la légion thébéenne (Annecy, 1887, in-8°), Questions archéologiques et historiques sur les Alpes de Savoie entre le lac Léman et le mont Genèvre (Annecy, 1871, in-8°), etc.

La plupart des recherches de cet érudit ont été publiées dans la Revue Savoisienne, organe de la Société florimontane d'Annecy, dont le défunt était vice-président depuis plus de trente ans. L'abbé Ducis était membre de toutes les sociétés savantes de Savoie. Il était chanoine honoraire de la cathédrale d'Annecy et officier de l'Instruction publique.

Son nom rappelle celui du célèbre successeur de Voltaire à l'Académie, le poète Ducis, appartenant à une famille originaire de Beaufort-sur-Doron, en Savoie, qui émigra en France au XVIIIe siècle. L'un des membres de cette famille, Pierre, alla se fixer à Versailles et eut une nombreuse famille; le futur académicien était l'un de ces onze enfants. Cette nombreuse descendance est aujourd'hni éteinte. Le chanoine Ducis, dont on vient d'annoncer la mort, était l'un des derniers petits cousins du poète. Il a publié d'ailleurs (La rue Ducis, Chambéry, 1890, in-8°), une brochure contenant de nombreux renseignements sur sa famille.

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~ A la réunion du 7 janvier de la Société d'archéologie de Bruxelles, ont été faites les lectures suivantes : E. de Munck, Proposition relative à la restauration de la Collégiale de Soignies. E. Fauvelle, Un tableau découvert récemment à Bruges. E. de la Roche, Note sur la découverte de substructions romaines à Harvengt (Hainaut).

- Les lectures suivantes ont été faites à la séance du 11 janvier de la Société d'archéologie lorraine : M. Watrinet, Notice sur Morhange (suite). M. l'abbé Jean, Le Chastel de Château-Voué. Comte Fourier de Bacourt, Charles III et les diamants de la Couronne. M. G. Save, les fouilles de la Carrière.

Par suite d'une entente avec la direction de la Curiosité Universelle, qui a cessé de paraître le 31 décembre dernier, la Correspondance historique et archéologique se propose de continuer dans la mesure du possible les traditions de cet intéressant journal, dont les abonnés pourront ainsi conserver un utile élément d'informations et de recherches.

La famille du peintre Philippe Parot, récemment décédé, et originaire d'Excideuil (Dordogne), a fait don au Musée de Périgueux d'un de ses derniers tableaux, Flore et Zéphire, qui a figuré au Salon de 1890. Ce tableau, peint dans une gamme claire et avec un grand sentiment de plein air, témoigne une évolution dans la manière de cet

artiste et, par son sentiment poétique, fait de cette idylle une de ses meilleures compositions.

~ Le Musée lorrain de Nancy vient d'être agrandi. On a ajouté une nouvelle salle à l'extrémité de la Galerie des Cerfs; elle a été spécialement consacrée à l'exposition de documents anciens relatifs à l'histoire de Nancy, tableaux, gravures, plans, jetons et médailles.

Le bureau historique des archives du Ministère des Affaires Étrangères va faire paraître très prochainement un supplément aux inventaires sommaires des Mémoires et Documents (fonds France et divers), qui comprendra le dépouillement des volumes postérieurs à 1814 et antérieurs à 1830, dont la communication aux travailleurs avait été autorisée par décret du 8 décembre 1891.

~~ La librairie A. Picard publiera à la fin du mois deux nouveaux volumes de la Collection de textes: Chronique de l'abbaye de SaintRiquier d'Hariulf, publiée par M. F. Lot, et un recueil de Textes relatifs aux institutions publiques aux époques mérovingiennes et carlovingiennes, réunis par M. Thévenin.

Signalons dans les nos 1 et 2 (1895) de la Chronique des Arts, une notice de M. P. Leprieur sur le tableau de la collection Baudot acheté par le Musée de Cologne. L'auteur considère l'attribution à Melchior Broederlam comme inadmissible; il pense que ce tableau pourrait être une œuvre française, inspirée de l'école de Cologne.

Le Musée Fol, à Genève, vient d'acquérir, grâce à de généreux souscripteurs, un gobelet d'argent qui présente un certain intérêt. Cette pièce, d'apparence un peu lourde, mais très habilement décorée d'ornements repoussés et ciselés, a été donnée par la ville d'Augsbourg à un genevois, le sieur André Falquet, qui avait eu l'occasion de lui rendre quelques services en 1703.

On était alors en pleine guerre de la succession d'Espagne; le maréchal de Villars commandait l'armée du Rhin destinée à secourir l'électeur de Bavière, allié de la France et investi par les Impériaux. Ce fut au cours de cette campagne que Villars, réduit à l'inaction par les irrésolutions de l'Électeur, dont les ministres et la famille même agissaient pour le compte de l'Autriche, se fortifia près des petites villes de Dillingen et de Lawingen, au nord-ouest d'Augsbourg; il occupa cette position depuis le mois de juin 1703 jusqu'en septembre, guerroyant de droite et de gauche. Au cours de l'une de ces escarmouches, des troupes françaises s'emparèrent d'un convoi richement chargé, à destination de MM. d'Augsbourg. Si l'Électeur était l'allié de la France, ses sujets ne se considéraient pas tous comme tels, et, les biens de la ville d'Augsbourg, dont le dévouement à la France était chancelant, se trouvaient de bonne prise. Le maréchal rendit cepen

dant les quatre chariots qui composaiant le convoi et cela sur les instances du sieur Falquet, que les Augsbourgeois lui avaient délégué, probablement à cause de sa connaissance de la langue française.

Une inscription et trois médaillons reproduisant les différentes péripéties de l'incident, sont gravées sur le gobelet; Villars y est traité de « vrai Mars » par les Augsbourgeois soucieux de se le rendre favorable.

J. M.

m Le Bulletin monumental (1894, no 3, pp. 222 et 281) donne ces deux descriptions iconographiques : « La Sainte Vierge, dans une gloire, ayant à ses pieds un religieux qui tient un scapulaire ». — « Martyre d'une sainte dans une chaudière ». Les deux attributs du scapulaire et de la chaudière permettent de nommer Saint Simon Stock et Sainte Cécile.

On lit dans la même Revue, p. 295 : « Les armoiries sont une signature et une date et deviennent ainsi souvent une indication précieuse pour fixer l'origine d'un monument. Le blason d'Innocent VI est sculpté sur la porte de la tourelle d'escalier du collège Saint-Martial (à Toulouse), fondé par lui en 1359 ». La distinction est juste; les armes peuvent révéler l'origine, mais non toujours la date d'un monument. Ici l'architecture est du XVe siècle et non du XIVe; le blason lui-même, surtout par la tiare qui le timbre, ne peut remonter au pontificat d'Innocent VI. Il s'ensuit qu'une reconstruction a été faite postérieurement et qu'on y a sculpté les armes du pape pour rappeler son souvenir.

X. B. de M.

~ Notre collaborateur Jean Trithème avait imputé à un « travailleur consciencieux » un petit péché mignon de jeunesse - une étymologie fantaisiste égarée dans une monographie locale. Mais l'auteur il s'est reconnu nous informe que le mot critiqué ne lui est pas imputable; c'est l'œuvre « d'un plagiaire qui a fait non seulement de la mauvaise étymologie, mais en plus a défiguré les phrases et le style de cette notice. »

Dont acte, que nous lui donnons bien volontiers.

~~ Deux erreurs typographiques se sont glissées dans le numéro de décembre (p. 373). A la ligne 12, au lieu de parcours, il faut lire pourtour. On doit rétablir ainsi la ligne 11 et suiv. du 2o alinéa: « Il n'a été possible, il est vrai, de reconnaître complètement les murailles que dans les terrains de la ville ».

~ On nous fait remarquer que la Society for the protection of ancient buildings, dont nous avons parlé dans le no de décembre dernier (p. 389), n'a pas pour objet la restauration des monuments anciens d'Angleterre, mais bien un soigneux entretien de ces édifices.

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