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Feillet, dans son Histoire de la Misère au temps de la Fronde. Mais il y a encore beaucoup à glaner après ces devanciers, et on ne saurait trop en recommander la lecture à tous ceux qui s'intéressent à l'histoire politique et sociale du xvi1° siècle.

Il a été fait deux éditions :

a) Lettres de saint Vincent de Paul, fondateur des Prêtres de de la Mission et des Filles de la Charité. Paris, imprimé par Pillet et Dumoulin, 1880, 4 volumes in-8°, portrait.

b) Lettres de saint Vincent de Paul fondateur... Edition publiée par un prêtre de la Congrégation de la Mission. Paris, librairie de D. Dumoulin et Cie, 1882, 2 volumes grand in-8°, portrait.

L'édition a est de beaucoup préférable. Elle contient 2,078 lettres. Elle porte une dédicace « à Monsieur Antoine Fiat, supérieur général de la congrégation de la Mission ». Mais elle ne contient pas d'index alphabétique. Elle n'a pas été mise dans le commerce, et l'exemplaire de la Bibliothèque nationale (Invent. Zp. 118. Réserve) provient d'un don et non du dépôt légal.

L'édition b est moins complète; elle ne renferme que 588 lettres. Pas de dédicace. Index alphabétique malheureusement conçu et établi par l'éditeur. Elle a été mise en vente; aussi est-ce la seule qui ait été citée par O. Lorenz, L'exemplaire de la Bibliothèque nationale y est coté : Invent. Z 1807.

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Corbeil fut supprimée en 1604 et ses biens furent incorporés à

ceux de l'Hôtel-Dieu.

Dans le cours du xvш siècle, l'emplacement qu'occupait la maladrerie devint un ermitage et le premier ermite qui l'occupa portait les noms très ronflants et les titres suivants: « Amador Armand du Plessis Digné de Chivrey de Richelieu,

acolyte du diocèse d'Angers, premier hermite et restaurateur de l'hermitage d'Essonnes (1). »

Sait-on quel est ce personnage et s'il appartient à la famille du grand cardinal?

A. D.

97. Ce Le pont des belles fontaines de Juvisy. curieux monument, qui porte la date de 1718, est justement admiré par tous ceux qui le connaissent; tous les auteurs qui se sont occupés des environs de Paris en ont plus ou moins longuement parlé, mais aucun d'eux n'en a cité l'auteur, pas plus que l'architecte. On sait seulement que Coustou le jeune a sculpté le beau groupe qui décore la fontaine qui se trouve à gauche en montant et qui représente le Temps terrassent l'Envie et tenant le buste en médaillon de Louis XV. Est-il possible de retrouver les noms de celui ou de ceux qui ont présidé à ces travaux et les ont dirigés?

Les recherches faites dans ce but aux Archives nationales ainsi qu'à celles de Versailles sont restées infructueuses.

A. D. 98.- Porte de l'église Sainte-Croix de Gannat. Il m'a été rapporté qu'on avait vu au musée de la Haye (Hollande) un moulage de la porte nord de l'église Sainte-Croix, de Gannat (Allier). Ce moulage y est-il encore? F. CH.

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99. Auvent de Gannat. On a détruit vers 1872 ou 1873, à Gannat, un auvent du xvr° siècle qui faisait l'admiration des touristes. Je n'en connais ni dessin ni photographie. Quelqu'un de nos érudits collaborateurs serait-il plus heureux que moi? F. CH.

100. Portrait de Philippe-Claude de Montboissier. Connaît-on un portrait de ce lieutenant général des armées du roi, commandant en chef en Auvergne, dernier seigneur de Pont-du-Château, qui mourut en Angleterre en 1797 ? 7?

F. CH.

101. Saint René, évêque d'Angers. Ce saint a été archevêque de Sorrente. Pourrait-on nous dire s'il existe, dans les Archives d'Italie, des documents le concernant? A. P.

(1) L'ermitage était en effet situé sur la paroisse d'Essonnes, mais tout près de la ville de Corbeil, la léproserie ayant toujours appartenu à cette ville.

RÉPONSES

Le Sauvage du Roi (77). — M. Boudet, président du tribu

of an 1902, nal de Saint-Flour, est en train d'imprimer des extraits copieux p.148. des Registres Consulaires de cette ville, en langue romanoauvergnate, qui offrent une belle série chronologique, avec quelques lacunes, de 1376 à 1467. Dans les bonnes feuilles qu'il a bien voulu me communiquer, je remarque le curieux article suivant, tome Ier, page 167:

« Juin 1382. Per un pitcher de vin que donero al chavaleir Salvatge que s'apelava Moss. Raimont, XII deniers. »

Je ne puis que joindre la pièce au dossier. La note que fait à ce propos l'éditeur me paraît être tout à fait à côté de la question; je ne crois pas devoir la reproduire.

A. THOMAS.

CHRONIQUE

~~~ M. de Montaiglon est mort presque subitement à Tours, où il était en villégiature, le 1er septembre, à l'âge de soixante-et-onze ans. On s'attendait si peu au fatal dénoûment que la nouvelle en a causé une véritable consternation parmi ses nombreux amis, et nous ne doutons pas que nos lecteurs ne l'éprouvent de même. Né à Paris en 1824, Anatole de Courde de Montaiglon entra à l'École des Chartes à l'âge de vingt-quatre ans et y revint comme professeur de bibliographie et de classement des archives et des bibliothèques en 1868, à la mort de Vallet de Viriville, après avoir été successivement attaché aux bibliothèques de l'Arsenal et de Sainte-Geneviève. Sa vie fut exclusivement consacrée aux travaux de l'érudition française, et il ne cessa, à un seul moment, de justifier la belle devise de Jean Bullant, qu'il avait faite sienne : De jour en jour, en apprenant, mourant. L'archéologie, l'histoire de l'art et de la littérature furent l'objet principal de ses recherches, mais combien de fois dépassa-t-il les limites de ce champ, si vaste pourtant, appliquant sa curiosité, l'ingéniosité de son esprit, la richesse incroyable de sa mémoire à la solution des problèmes les plus variés! Au reste, la nomenclature

complète de ses œuvres a été dressée en 1891 par quelques-uns de ses disciples, qui pensèrent qu'un livre de plus dans sa bibliothèque le rendrait heureux, même si ce livre avait trait à lui. Il en reçut l'hommage dans un banquet intime et qu'il aurait voulu moins solennel encore, car sa modestie égalait sa science. Ce qui apparaît dans toutes ses publications est, sans parler de l'indiscutable valeur du fond, un souci constant du bon goût, de la beauté, de l'élégance de l'aspect matériel, souci qu'il semblait avoir concentré uniquement sur ses livres.

Depuis quelque temps, ses amis avaient constaté avec tristesse chez ce savant si parfaitement bon, resté toute sa vie si ignorant du mal, une certaine amertume due à l'âge, à la solitude relative dans laquelle il s'était plu à vivre jusque-là, à la crainte d'être forcé au repos, lui qui n'existait que pour penser et écrire, peut-être aussi à la vision tardive d'avoir parfois oublié son propre intérêt pour ne songer qu'à celui de l'érudition... C'est là, sans doute, une des causes de cette mort si soudaine, devant laquelle, maintenant surtout, nous sentons quel pieux tribut de reconnaissance mérite A. de Montaiglon, quel respect pour son admirable carrière de travail et de désintéressement, et aussi quels regrets nous garderons de n'avoir pu lui en donner l'affectueux témoignage à ses derniers moments.

FERNAND Bournon.

~ M. F. Mazerolle a reçu de M. Ed. Corroyer la lettre suivante, en réponse à la communication que nous a faite M. Brutails, insérée dans notre dernier numéro :

Mon cher confrère et ami,

Paris, le 4 septembre 1895.

J'ai lu dans le numéro 20 de la Correspondance historique et archéologique, du 25 août 1895, la réponse de M. Brutails à l'article que vous avez bien voulu publier le 25 juillet dernier. Je n'ai rien à changer à ce que j'ai écrit parce que c'est l'expression de la vérité et vous pourrez en voir la preuve dans le procès-verbal, authentique — n'en déplaise à M. Brutails - des travaux des architectes, réunis en Congrès à Bordeaux, en juin 1895, et publié, en juillet et août, dans leur journal: L'Architecture.

M. Brutails engage, au sujet de ce congrès, une discussion archéologique que je ne suivrai pas, quant à présent du moins. Je prépare une étude qui paraîtra prochainement sous ce titre : Architectes et Archéologues, dans laquelle je dirai ce que je voudrai dire, en cherchant et trouvant, je le crois, la cause de l'antagonisme existant entre Je parlerai également des coupoles, de leur influence, certaine à mon avis, sur l'architecture dite gothique et même du fameux incendie de 1120 qui détruisit une partie de l'église latine, à Périgueux.

eux.

Dans le cas très spécial qui nous occupe, et ramenant la question à l'église de Montagne, il faut constater que M. Brutails n'a pas été heu

reux dans son système d'affirmation quand même. Il a affirmé que les arcs diagonaux de la coupole centrale ont été construits après coup, mais il n'a rien prouvé et il n'a pas convaincu les architectes; ils ont approuvé la théorie que j'ai exposée devant eux en leur donnant les détails techniques que vous avez bien voulu publier le 25 juillet, théorie qui est diamétralement opposée à celle de M. l'archiviste de la Gironde, ce que je regrette sincèrement.

Il ne s'agit pas seulement d'un article de journal; la presse était représentée, à Montagne, par des écrivains de grand mérite qui se sont rangés à l'opinion exprimée par les architectes, estimant que les hommes compétents, architectes de carrière, qui ont suivi les travaux du Congrès, étaient mieux préparés que tous autres à apprécier et à juger les questions techniques qui leur étaient soumises.

Veuillez agréer, mon cher confrère et ami, l'expression très cordiale de mes meilleurs sentiments.

ED. CORROYER.

~ Par arrêté en date du 1er juillet, M. Albert Bléry, archivistepaléographe, conservateur de la Bibliothèque de la ville de Bourges, a été nommé conservateur de la Bibliothèque et du Musée d'archéologie de la ville du Havre, en remplacement de M. Bailliard, décédé.

~ Le 18 août, M. L. Levillain, élève de l'école des Chartes, a été reçu à l'agrégation d'histoire et de géographie.

~ M. Edm. Groult, poursuivant son œuvre de propagande pour la création de musées cantonaux, a fait une conférence sur ce sujet au congrès de l'Association française pour l'avancement des sciences, tenu à Bordeaux au mois d'août dernier.

La septième édition du Catalogue des objets d'art et d'antiquité du Musée lorrain de Nancy vient d'être mise en vente (in-8o, xx320 pages). Une édition, sur papier de luxe, est illustrée de vingt planches en gravure ou en phototypie.

Les lectures suivantes ont été faites à la séance du 2 septembre de la Société d'Archéologie de Bruxelles :

ALPH. WAUTERS: La Duyfhuys de Humelghem, le château de Ham, etc., à Steenockerzeel. S. DE SCHRYVER: Des assignats. J. VAN MALDERGHEM: Rôle d'armes du XIIIe siècle. J. CARLY et Baron A. DE LOE : Rapport sur les fouilles de Chameleux (Florenville). Baron A. DE LOE: Les roches-polissoirs du « Bruzel » à Saint-Mard (province de Luxembourg. Vestiges romains découverts à Masnuy-Saint-Jean.

~ Le Musée du Mans vient d'être victime d'un vol. Deux petits tableaux ont disparu ; l'un, peint sur bois, représente une Adoration des Mages, de l'école du Giotto; il mesure o m. 30 de hauteur sur o m. 20 de largeur. L'autre, peint sur cuivre, représente un amour

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