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la pourpre à Coëtivy, Eugène IV protesta vivement et exprima son ressentiment contre un évêque qui osait se prévaloir de tels précédents : « Quid de eodem episcopo de premissis se jactare presumente super hoc sentiremus, diffusius expressimus. >>

Et, dans le motu proprio du 30 janvier 1446, cette bulle que nous reproduisons ci-après, Eugène IV interdit à l'évêque d'Avignon de se fonder sur les promesses passées pour se faire appeler cardinal.

Jamais, du vivant d'Eugène IV, Alain de Coëtivy ne put entrer dans le Sacré Collège.

Il ne revêtit la pourpre que sous Nicolas V, en 1448 (1). Sa disgrâce avait été motivée par le maintien de la Pragmatique Sanction.

C. DE LA RONncière.

Rome, 30 janvier 1446.

Eugène IV, qui avait promis à Alain de Coëtivy le chapeau de cardinal s'il s'employait avec ses parents et ses amis à faire révoquer la Pragmatique Sanction, lui défend de se faire appeler cardinal.

«

Eugenius, etc. Ad futuram rei memoriam. Ad romani pontificis. Dudum siquidem postquam certa Pragmatica in regno Francie suscitata et per nonnullos ecclesie emulos in sedis apostolice prejudicium adinventa etiam a jure communi discrepans emanaverat sanctio, nos tunc illi, prout ex debito pastoralis tenemur officii, occurere cupientes, ac quod tam per venerabilis fratris nostri Alani, episcopi Avinionensis, quam paren

et amicorum suorum medium, industriam, consilium et

favores tunc summoveri et ad ejusdem ecclesie integritatem reduci valeret, prout de hoc nobis spes certa dabatur, specialem in Domino fiduciam gerentes et ut episcopus et alii predicti ad premissorum fedationem et annullationem accuratius intendere deberent, nonnulla animi nostri affectionem erga ipsum episcopum et forsan ad illius cardinalatus dignitatis sublimationem exprimentia per nos seu de mandato nostro scripta processeaut inditia; fueritque per nos desuper in consistorio secreto cum venerabilibus fratribus nostris sancte Romane Ecclesie cardinalibus, dum Senis residebamus, habita collocutio, ex quibus forsan conjecturari posset, quod eumdem episco

runt

Le 20 décembre, suivant

(1) Le 16 février, selon A. Canron, o. c. 124. · Contelori, Pars altera elenchi S. R, E. cardinalium, p. 35.

pum ut talem se haberi seu pro tali haberi et reputari voluerimus. Et deinde cum nos nuper in consistorio et cum cardinalibus predictis ad nonnullorum tunc creandorum cardinalium assumptionem procederemus, nonnullis ex eisdem fratribus nostris id reminiscentibus, quid de eodem episcopo de premissis se jactare presumente super hoc sentiremus diffusius expressimus.

Nos igitur omnem in premissis ambiguitatis materiam summovere et ne super his ab aliquibus imposterum hesitari quoquomodo valeat providere ac quis in hoc fuerit nostre mentis. affectus exprimere volentes, motu proprio, non ad alicujus instantiam, sed de nostra mera liberalitate nostre intentionis fuisse et esse per quamcumque collocutionem aut alium actum per nos in eodem consistorio aut alibi gestum seu quod per scripturas aut inditia hujusmodi ipsum episcopum ad cardinalatus dignitatis honorem hujusmodi nonquam sublimari aut ut talem seu pro tali reputari voluisse neque velle, necnon ex certis rationabilibus causis animum nostrumoventibus quemcumque actum per nos in hac parte gestum per quem ipse episcopus se a nobis in cardinalatus hujusmodi honore assumptum fuisse pretendere posset seu etiam pro tali reputari, cumque ad Romani pontificis electionem sedis predicte occurente vacatione necnon cujuscumque alterius cardinalatus honoris prerogativam prorsus inhabilem existere, motu simili, auctoritate apostolica et ex certa scientia ac de potestatis plenitudine decernimus et declaramus per presentes. Et nihilominus, scripturas, litteras aut brevia privata seu publica quecumque, si qua super hiis per nos seu de mandato nostro hujusmodi fortassis emanasse aut apparuisse contigerit, de nostris scitu et voluntate nullatenus processisse illaque nullius firmitatis existere, motu et auctoritate ac scientia similibus, harum serie volumus atque decernimus, mandantes insuper eidem episcopo et precipientes ne pro tali se habere ac reputari facere presumat sub excommunicationis, suspensionis et interdicti sententiis quas ipso facto incurrere volumus ac decernentes ex nunc irritum et inane si secus super hiis a quoquam quavis auctoritate scienter vel ignoranter contigerit attemptari. Nulli ergo etc. Si quis autem etc. Dat. Rome apud sanctum Petrum, anno incarnationis dominice millesimo quadringentesimo quadragesimo sexto, tertio kalendas februarii, pontificatus nostri anno sexto decimo ».

B. Roverella, De Curia A. de Strata. (Archivio secreto du Vatican, Reg. Vatican 380, f. 48.)

CURIEUX CALCUL HISTORIQUE

Sur le tableau chronologique des rois de France, choisissons l'un quelconque de nos rois : Henri IV (le grand) quatrième du

nom

retenons ce chiffre 4 et comptons en arrière 4 règnes — nous trouvons Henri II retenons ce chiffre 2 et comptons

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retenons

2 règnes en arrière; nous arrivons à Louis XII, encore ce chiffre 12 et comptons toujours en arrière 12 règnes, nous tombons sur Philippe III; retenons encore ce chiffre 3 et comptons 3 règnes en arrière, nous trouvons Philippe II; retenons ce chiffre 2 et comptons 2 règnes nous rencontrons Louis VI (le Gros); -retenons le chiffre 6 et comptons 6 règnes en arrière, nous arrivons à Lothaire Ier; retenons le chiffre 1 et comptons I règne en arrière, nous arrivons à Louis IV;— retenons le chiffre 4 et comptons 4 règnes en arrière, nous sommes à Charles Ier (le Gros); notons le chiffre i et comptons i règne en arrière, voici Louis III; retenons le chiffre 3 et comptons 3 règnes en arrière, nous trouvons Charles II (le Chauve); - reteuous le chiffre 2 et comptons 2 règnes en arrière, nous voici enfin à Charlemagne, le véritable fondateur de la monarchie. Additionnons maintenant tous les chiffres: 4+2 + 12 + 3+2+6+1+4+1+3+2. Le total fait 40: or, Henri IV est le 40° roi qui ait règné depuis Charlemagne.

--

I

Et ce curieux calcul qui, en additionnant les numéros des souverains, ainsi comptés successivement en arrière jusqu'à Charlemagne, donne le rang qu'occupe chacun sur le tableau chronologique, s'applique à tous sans exception.

Un X.

QUESTIONS

61. Les cardinaux Bichi:

Deux personnages siennois, de ce nom et de ce titre, sont connus au xvi siècle : ils étaient oncle et neveu. Le neveu a été évêque de Carpentras et a eu la bonne idée de correspondre avec Peiresc, ce qui lui a,

par un juste retour, valu la bonne fortune de devenir un des Correspondants des Peiresc (tirage à petit nombre) du bon et infatigable érudit M. Tamizey de Larroque. Mais l'oncle? où trouver des renseignements sur l'oncle (en dehors bien entendu du classique Ciacconius)? Les rares érudits qui peuvent en connaître quelques-uns seraient sûrs de ma reconnaissance anonyme s'ils voulaient me les transmettre.

UN SIENNOIS.

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En vertu

62. Une statue de Napoléon rer à Cassel. d'un décret du roi Jérôme Napoléon, du 25 février 1810, une statue de l'empereur Napoléon Ier, coulée en métal provenant des mines westphaliennes, devait être érigée sur la place royale à Cassel.

A cause de la difficulté de trouver des artistes versés dans l'art de couler le métal, le roi décida que le marbre serait provisoirement substitué au bronze. La statue qui fut érigée et inaugurée le 12 novembre 1812 avait neuf pieds de hauteur et était une reproduction de celle exécutée par Antoine-Denis Chaudet pour le palais du Corps législatif à Paris. Le 8 novembre 1813, lorsque les troupes des alliés étaient entrées à Cassel, la statue fut enlevée de son piédestal. Pourrait-on me dire ce qu'elle est devenue?

Il existe aussi une frappe d'essai d'un revers d'une médaille commémorative à l'érection de cette statue, portant l'inscription suivante Feierlich enthüllt in Cassel den 12 november 1812, (inaugurée solennellement à Cassel le 12 novembre 1812).

La face, que nous ne connaissons pas, représentait probablement le monument. Celui qui pourrait me donner des renseignements à l'égard de cette médaille m'obligerait infiniment. Cte MAURIN DE NAHUYS.

La jolie suite

63. Médailles du premier Empire. de repoussés de Liénard représente les portraits en buste des membres de la famille impériale, des grands dignitaires, etc. du premier Empire, ainsi que de plusieurs souverains étrángers. Parmi ces repoussés, nous n'en avons pas retrouvé à l'effigie de la reine Catherine de Westphalie, épouse du roi Jérôme Napoléon, tandis qu'il est certain qu'il doit en exister. Du roi Jérôme il y en a au moins quatre variétés, et de la reine Hortense nous en connaissons trois, de modèles différents, dont un de forme ovale. Nous prions ceux qui en posséderaient à

l'effigie de la reine Catherine, de vouloir bien nous les signaler.

Nous adressons la même prière à ceux qui posséderaient la médaille au buste du roi Jérôme Napoléon, faisant partie de la collection des grands dignitaires du premier Empire en 50 milli

mètres.

Cte MAURIN DE NAHUYS.

64. Famille de Beauval. - Quelque aimable correspondant du Nord de la France pourrait-il nous renseigner sur les alliances et la généalogie de la maison des sires de Beauval, bannerets de Vermandois et Beauvoisis, qui portaient: de gueules à la fasce d'argent à une demi-fasce denchée de même en chef. Cette famille qui existait certainement encore au XVIe siècle, était déjà importante au XIV.

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CH. DE B.

68. Armoiries à déterminer. Pourrait-on nous dire à quelles familles, probablement du Nord de la France, appartiennent les armoiries suivantes: 1° d'argent (?) à 3 lionceaux de sable (ou d'azur) contournés, posés 2 et 1, à la bordure denchée de gueules, à un écusson fascé d'or (?) et d'azur de six pièces en abîme.

2o d'azur au lion d'or.

CH. DE B.

66. Les poésies de François Galaup de Chasteuil. François Galaup de Chasteuil, deuxième du nom, né en Provence vers 1626, mort à Verceil en 1678, a été l'une des figures les plus curieuses de son temps: successivement docteur en droit, chevalier de Malte, capitaine des gardes du grand Condé, esclave en Afrique, prieur des Carmes de Marseille, condamné à mort pour avoir étranglé une jeune fille, délivré au pied même de la potence par un compagnon d'armes, puis capitaine du régiment de la Croix-Blanche au service du duc de Savoie, précepteur du prince de Piémont, alchimiste et empoisonneur, il aurait, d'après le dictionnaire de Moréri, qui puise visiblement ses renseignements à bonne source, composé « plusieurs ouvrages de poësie que l'on croit encore manuscrits ». Ces poésies, où pourrait-on les trouver? Je serais curieux de lire les vers d'un pareil homme, qui m'intéresse d'une manière toute particulière pour avoir été mêlé à l'affaire des Poisons.

Fr. FUNCK-BRENTANO.

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