68. Les de Beaumont, de Phalsbourg,

Les généalo

gistes de Lorraine et du Languedoc nous diront peut-être à. quelle famille appartenait noble Pierre-Alphonse de Beaumont, habitant de Phalsbourg, au début du xviie siècle, et pourquoi, chassé de cette ville par les huguenots, il se trouvait en Languedoc plutôt qu'ailleurs en 1617.

Voici la requête qu'il adressait, à cette date, aux consuls de Cordes (Tarn):

Messieurs les consuls de ceste ville de Cordes,

Suplie humblement noble Pierre-Alfonse et damoiselle Marguerite de Beaumont, sa femme, avec leur famille, de la ville de Falcebourg én Lorraine, vous remonstrent que, les troubles derniers et qui sont encore à présent, ladite ville de Falcebourg auroit esté prins par les hérétiques, lesquels auroient deschassé tous les habitants catholiques et rettenu toutz leurs moyens, quy est cause que les supplians implorent le secours des gens de bien. Ce considéré, Messieurs, plaira de vos grâces user de vos libéralités et charité accoustumée qu'avés envers les pauvres affligés et esloignés de leur pays et ils seront obligés grandement de prier Dieu pour votre prospérité et santé.

Veu ce dessus, est accordé aux supplians, pour leur ayder à passer leur chemin, dix sous. A Cordes, ce xvie de may 1617. MARTIN, Consul.

Archives communales de Cordes (Tarn), GG. 163.

C. P.

RÉPONSES

Carreaux historiés (49). M. Momméja trouvera à la planche XLII de l'Étude archéologique sur l'Abbaye de N. D. des Vaux de Cernay, par L. Morize (Tours, 1889) la reproduction de quatorze carreaux intéressants provenant de cette abbaye; ils faisaient partie de l'ancien dallage de l'église (Voy. ce qu'en dit l'auteur, p. 78 de cet ouvrage).

Ch. DE B.

- Dans un article intitulé: Souvenirs archéologiques de l'abbaye de Belval (Revue historique ardennaise, 1895, 1e liv. p. 5

à 7), M. Graffin donne quelques notes sur des carreaux émaillés du xii et du xvre siècles. Son article est accompagné d'une planche (4 figures), représentant des carreaux qui appartiennent à ces deux époques.

La généalogie des seigneurs de Beaujeu-surSaône. (58). — Il existe une généalogie imprimée de la maison de Beaujeu-sur-Saône, par d'Hozier (1690). Mais elle renferme des erreurs et est fort incomplète. Un érudit franc-comtois, M. le docteur Bertin, prépare une histoire de cette famille. Les recherches considérables auxquelles il s'est livré promettent un livre intéressant non seulement au point de vue généalogique, mais encore en ce qui concerne l'histoire de la Franche-Comté et des provinces voisines. Quant à la Chronique de Beaujeu, c'est un ouvrage absolument fantaisiste, composé, probablement, par le duc de Bassano.

MAX P.

CHRONIQUE

Par arrêté préfectoral en date du 30 janvier, M. Jules Chavanon, archiviste-paléographe, attaché à la Bibliothèque de l'Arsenal, a été nommé archiviste intérimaire du département de la Sarthe, pendant la durée du congé accordé à M. Dunoyer de Segonzac, archiviste du département.

Nous apprenons la mort de M. Pierre Morin, ancien officier de marine, ancien général des mobilisés de la Loire-Inférieure, conservateur de la Bibliothèque de la ville de Nantes, officier de la Légion d'honneur, décédé à Nantes, le 7 février 1895, à l'âge de 69 ans.

M. Edmond Groult, (à Lisieux), poursuit activement sa propagande pour la création des musées cantonaux; ces musées, purement régionaux, sont destinés à réunir, dans un but d'éducation populaire, les objets divers intéressant l'histoire, l'archéologie et sciences naturelles de chaque canton.

Guillon sur les

et suiv.), a été

L'article de notre collaborateur M. Ad. Fouilles de Vézelay, paru dans notre no 12 (p. 391 reproduit avec quelques variantes dans le dernier numéro (46) de l'Ami des Monuments et des Arts.

mm La Revue de l'Art Chrétien (1894, no 6), a reproduit les deux notes que nous avons données en 1894 sur l'Hôtel-Dieu de Compiègne (p. 195 et 196), et sur les travaux de restauration de l'église Saint-Jean de Mulhouse (p. 259 et 260).

Un article du Journal de la Société d'Archéologie lorraine, no de janvier 1895, signale des fouilles récemment faites à Nancy, dans l'hémicycle ouest de la place Carrière, et qui ont mis à nu plusieurs massifs de maçonnerie appartenant à deux époques et à deux monuments différents. Deux de ces massifs étaient en maçonnerie de blocage avec matériaux bruts; ils se rapportaient aux fondations de l'ancienne Collégiale Saint-Georges. Pour les autres, au nombre de quatre, on s'était servi des matériaux d'un ancien édifice; quelques fragments de moulures ou de nervures, semblaient indiquer le xve siècle; on se trouvait en présence des restes du Palais de Léopold. Bien que ces fouilles n'aient point amené de découverte importante, elles ont du moins fixé l'emplacement exact de la Collégiale et, par conséquent, de la sépulture de Charles le Téméraire, que l'on a prétendu, mais à tort, être enseveli sur la petite Carrière.

Nous apprenons la prochaine publication de la Revue des Universités du Midi. Cette revue, qui sera trimestrielle, est rédigée par les professeurs des Facultés des Lettres d'Aix, de Bordeaux, de Montpellier et de Toulouse. Elle succède aux Annales de la Faculté des Lettres de Bordeaux et se propose de centraliser les travaux des professeurs des Universités du Midi. Nous souhaitons de voir réussir cette tentative de décentralisation scientifique. Le premier numéro contiendra entre autres travaux un article de L. A. Jeanroy sur les Etymologies françaises et provençales et un article bibliographique

de M. C. Jullian sur Bordeaux et le Sud-Ouest.

Parmi les articles annoncés pour les premiers numéros, mentionnons ceux de M. Clerc sur une Inscription latine de Briançonnet (Alpes-Maritimes), de M. C. Jullian, sur la Formation des cités gallo-romaines, de M. L.-G. Pélissier, Bulletin historique régional (Bas-Languedoc), etc.

Cette revue est publiée par la librairie Feret et fils, 15, cours de l'Intendance, à Bordeaux.

~ Le musée de Cluny vient de s'enrichir de trois statues en bois: l'une, offerte par Mme veuve Édouard André, est une œuvre allemande de la fin du XVe siècle; c'est une Vierge assise et lisant dans un livre d'heures posé sur ses genoux; elle tient d'une main l'enfant Jésus. Les deux autres, de travail français, une Vierge et un saint Jean, ont été données par M. Stein; elles proviennent sans doute d'un calvaire du moyen-âge.

~ On se plaint beaucoup, à Lille, de l'humidité qui règne dans les salles du Musée archéologique de cette ville situé au Palais des Beaux-Arts; il se produit des suintements abondants non seulement

sur les vitres, mais aussi le long des murs. Ce phénomène dont la conséquence inévitable est la détérioration à brève échéance des tableaux, manuscrits enluminés, etc., qui font la richesse de ce musée, paraît causé par la condensation de la vapeur d'eau provenant des calorifères. Le seul moyen à employer pour éviter ce défaut, serait de remplacer le système de chauffage actuellement employé, par un système à air sec.

~~~~ Vient de paraître : Histoire monétaire du duché de Brabant, t. Ier, in-4o, II-213 pages, 25 pl. et grav. dans le texte. On souscrit chez l'auteur, M. A. de Witte, 49, rue du Trône, à Bruxelles.

~ Vient de paraitre : Inventaires et documents relatifs aux joyaux et tapisseries des princes d'Orléans Valois, 1389-1481, par J. Roman (Paris, Leroux, 221 pp., extrait de la série des Inventaires publié par le ministère de l'Instruction Publique et des Beaux-Arts). Quelques-uns de ces inventaires sont fort curieux; ils décrivent de nombreux objets d'art, qui ont dû, malheureusement, disparaître. Signalons, en particulier, les descriptions des tapisseries, dont quelques-unes doivent encore exister; les détails donnés par ces inventaires permettront peut-être d'en retrouver plusieurs.

On nous signale la publication prochaine, par M. Laurent, archiviste des Ardennes, d'une notice historique sur le général Pierre Jadart Du Merbion, plus connu sous le nom de Du Merbion, né à Montmeillant (canton de Chaumont-Porcien, arrond. de Rethel), en 1737. Cette notice sera suivie de documents conservés dans la famille du Général; nous mentionnerons notamment : I. — Instructions remises à Du Merbion, par Robespierre jeune, comme général en chef de l'armée d'Italie; légende d'un plan du fort de Saorgio; notes de Du Merbion sur 31 généraux de division et de brigade de l'armée d'Italie. II. - Comptabilité : appointements du général. Diplômes de civisme délivrés à Du Merbion par la Société populaire d'Antibes et la commission municipale de Nice. IV. Retraite de Du Merbion: certificat des médecins de l'armée d'Italie; états de services du Général. V. Lettres sur la campagne d'Italie, adressées à Du Merbion, postérieurement à sa mise à la retraite, par les généraux Gaultier et Rochon, et les officiers Marès, Chabran, Relin et Clausade. VI. Fragment d'un cahier de correspondance de Du Merbion, en retraite à Montmeillant (Paris, Alph. Picard et fils).

III.

M.

Laurent exprime le vœu qu'à l'occasion du prochain centenaire de la mort du général Du Merbion (25 février 1897), on accorde

enfin

une

lant.

une sépulture plus convenable à ses ossements relégués, depuis trentaine d'années, dans le grenier du presbytère de Montmeil

M. A. Maire, bibliothécaire à la Sorbonne, réunit les matériaux

d'un Manuel du Bibliothécaire et vient d'adresser à tous les bibliothécaires de France un questionnaire sur la condition de leur dépôt.

~ Par arrêté préfectoral en date du 1er février dernier, M. Paul Le Vayer, inspecteur des travaux historiques de la Ville de Paris, a été chargé des fonctions de Conservateur des collections historiques de la Ville de Paris (Bibliothèque et Musée Carnavalet). Le choix de l'administration est des plus heureux : l'érudition et l'extrême courtoisie dont M. Le Vayer a donné tant de preuves dans ses précé dentes fonctions, lui ont, depuis longtemps, assuré les sympathies de tous les historiographes parisiens. Cette nomination est, en outre, le point de départ de certaines modifications prochaines dans le service du Musée Carnavalet, le Conseil municipal ayant, à la fin de l'année dernière, manifesté la volonté de réunir ce service à celui des Travaux historiques.

mm Par arrêté ministériel en date du 7 février dernier, ont été nommés archivistes-paléographes dans l'ordre de mérite suivant : MM. Rigault. Lecacheux. Riat. Bourde de la Rogerie.

Petit. Dieudonné. Hubert.

Espinas.

Hors rang comme appartenant à des promotions antérieures: MM. Bléry. Collon. Goubaux.

~ L'histoire littéraire de la première moitié de notre siècle doit beaucoup à M. Edmond Biré. On sait avec quelle sûreté et quelle richesse d'informations procède cet écrivain. Le désir de réfuter Victor Hugo, de le prendre en flagrant délit d'inexactitude, nous a valu déjà trois volumes fort curieux. C'est le même sentiment, dont M. Biré paraît obsédé, qui lui a suggéré l'Année 1817 (Paris, Champion, in-8°, 436 p.); le thème est la critique d'un chapitre des Misérables; mais si l'on dégage l'amertume de cette critique, le livre demeure en réalité l'histoire anecdotique la plus complète, la plus intéressante des premières années de la Restauration.

Le Musée du Louvre vient d'entrer en possession du legs Malécot. Ce legs comprend un coffret en émail de Limoges, dont les plaques, représentant des sujets mythologiques, ont été peintes, vers 1560, par Pierre Courteys; il provient de la vente Spitzer (adjugé 10,000 fr.); deux brûle-parfums en porcelaine de Chine, ornés de montures du XVIIIe siècle; deux bras de lumière en cuivre doré, style Louis XV; deux statuettes et deux gourdes en faïence de Nevers et deux autres de Rouen; un oiseau en vieux Saxe; un Nessus enlevant Déjanire et un Hercule et Antée, bronzes du XVIIe siècle, d'après Jean de Bologne; deux vidrecomes en ivoire, avec montures en vermeil, travail allemand du XVIIe siècle. Quatre tableaux font partie de ce legs un déjeuner, scène de famille de l'époque de Louis XV, portant la signature apocryphe de François Boucher; une marée basse, d'Eugène Isabey; des fleurs de Saint-Jean, et un portrait de femme, d'un élève de Nattier.

~ M. le comte Maurin de Nahuys, l'auteur de l'histoire numismatique du royaume de Hollande sous le règne du roi Louis Napoléon et