escrire que son intention est que vous y teniez un portier, ainsy qu'on faisoit auparavant, et qu'il se pratiquoit depuis plusieurs années; au surplus, que vous continuiez à estre attentif pour empescher les mandians et tous autres désordres dans le Louvre. » (Ibid. fol. 57. v°.) MARCHÉS POUR LA CONSTRUCTION DES ORGUES DES ÉGLISES DE SARCELLES ET D'IVRY (1559 ET 1641.) Les documents que nous publions ci-dessous sont une utile contribution à l'histoire de deux églises de l'ancien diocèse de Paris, et à l'histoire, bien moins connue, des instruments de musique. Les églises de Sarcelles (Seine-et-Oise, arrondissement de Pontoise, canton d'Écouen) et d'Ivry-sur-Seine (Seine, arrondissement de Sceaux, chef-lieu de canton), ont chacune leur notice dans l'Histoire du diocèse de Paris de l'abbé Lebeuf, et dans les Inscriptions de l'ancien diocèse de Paris, de F. de Guilhermy, mais ni l'un ni l'autre de ces savants ouvrages ne contient la moindre mention ayant trait aux orgues. 19 janvier 1559. F. MAZEROLle. MARCHÉ PASSÉ PAR GABRIEL DARGILLIÈRES (1) FAISEUR D'ORGUES, POUR LA CONSTRUCTION D'ORGUES DANS L'ÉGLISE DE SARCELLES. Memoyre de ce qu'il fault faire aux orgues de Sarcelles. Et premierement: Item fault faire ung fuz de bois de chesne neuf, de six piedz de hault, doré et enrichi comme les grandes orgues de l'Hostel-Dieu de Paris. Item, fault le parement de six piedz de hault, taillé et enrichi de pareille estofe, comme ceulx dudict Hostel-Dieu. Item, fault faire ung jeu de troys piedz acordé à la double dudict parement, et ledict jeu d'estofe. Item, une grosse flute à neuf troux, de plomb. Item, ung jeu de pied et demy d'estofe. Item, une grosse simballe à la double du pied et demy. Item, ung jeu de petitte simballes, reprinse de double en double. (1) Un Antoine Dargillières était en 1557 « faiseur d'orgues du Roy» (Cf. J. Pichon et G. Vicaire, Documents pour servir à l'histoire des libraires de Paris, p. 79-80). Item, ung gros nazar de deulx piedz, à la quinte de la grosse flute. Item, ung jeu de petit nazar, pour jouer avec les flutes, pour faire ung jeu de cornetz. Item, ung jeu de saquebouttes, taillées et diapacconnées de troys piedz, à grand cornet, ayant les anches de cuyvre, aussi dix tuyaulx de hault, boys tornez, pour servir de montans ou parement. Item, ung tranblant. Item, un tanbourin. Item, deux anges ayant chacun une trompette au poin (lisez : poing), sonnant. Item, ung sainct Pierre et ung sainct Paul. Item, deulx estoilles tornant. Item, fault faire ung sommier de boys de chesne seq, bon et sufisant, pour fournir aulx jeux cy-dessus declarés et les armoiries du seigneur dudict Sarcelles. Item, ung clavier de bresil, commmençant en..... en bas, finissant en..... en hault et les faintes d'ivoyre. Item, troys soufletz, chacun de quatre piedz et demy de longueur et deulx piedz de largeur et aians troys piedz de levée, souflant à fleaulx; et lesdicts soufletz enboytez et couvertz de deulx cuyrs de mouton bon et sufisant au dire de gens à ce connoysans. (A la suite). Gabriel Dargillières, me faiseur d'orgues, demourant à Paris, rue des Filles-Repenties, confesse, en la presence de noble homme Germain Testu (?), seigneur de la Chaussée, Me Pierre Symerel, prebtre, chanoine en l'église de Clairemont, Me Philippe Tellier, demeurant audict Sarcelles, Jaques..... et....., laboureurs demeurans audict Sarcelles, avoir promis, sera tenu et promect à Jehan Descouye et Jehan Ducloz, marchans et laboureurs demeurans à Sarcelles, ou nom et comme marguilliers de l'euvre et fabricque de l'eglise dudict Sarcelles, à ce presens et aceptans de faire et parfaire bien et deuement au dit d'ouvriers et gens à ce congnoissans, les orgues et autres choses cy-dessus declarées bien jouant et acordant et de telles valleur, grandeur, haulteur, grosseur et enrichissement que celles dudit Hostel-Dieu, et pour ce faire querir et livrer toutcs estoffes et matières à ce necessaires et icelles rendre montées, atachées, bien jouant et acordant..... en l'eglise dudit Sarcelles, dans le jour de Toussaints prochain venant, à la charge que lesdits marguilliers seront tenuz faire faire les cheriages qu'il conviendra faire, pour mener et conduire lesdites orgues, fust et autres choses necessaires à icelles. Ceste promesse faicte moiennant la somme de six cens livres tournois, que lesdits marguilliers èsdits noms, ont promis, seront tenuz, promectant et gagent bailler et paier audit Dargillières, ou au preteur (?) et en ceste manière, assavoir : soixante livres tournois dans le jour de Chandelleur prochain venant; pareille somme au jour de Pasques suyvant, auquel jour ledit Dargillières sera tenu et promect livrer ausdits marguilliers, audit Sarcelles, lesdits soufflets (?) cy-dessus déclarés et pareille somme de Lx livres tournois au jour SainctJehan-Baptiste ensuivant; pareille somme au jour Sainct-Remy prochain venant ; et moictyé dudit reste an rendant lesdites orgues jouant et acordant ainsi que dict est dessus et l'autre moictyé six mois apprès la reception desdites orgues. Et a esté acordé que ledict Dargilliêres sera tenu entretenir lesdites orgues de toutes choses à ses despens par le temps et espace de troys ans, à commencer du jour de la reception d'icelles, à ce faire; vint et fut present Didier Guillemyn, huissier des Requestes de l'Hostel, demeurant à Paris, rue des Cinq-Diamens, beau-père dudict Dargillières, lequel a promis et promect avec ledict Dargillières et ung chacun d'eulx et pour le tout, sans division, de faire, entretenir et acomplir tout ce que est..... èsdits noms, chacun en droict soy; lesdicts Dargillières et Guillemyn, chacun pour le tout, sans division, ledit Dargillières...... iceulx Dargillières et Guillemyn. Faict et passé..... l'an mil voLVIII, le jeudy dix-neuviesme jour de janvier. (Signé): P. Courtilier. J. (?) Hamart ou Flamart, MARCHÉ PASSÉ ENTRE LOUIS ET JEAN DE HEMAN FAISEURS D'ORGUES, ET GUILLAUME CHARO, CURÉ D'IVRY-SUR-SEINE, POUR LA CONSTRUCTION D'ORGUES DANS L'ÉGLISE SAINT-PIERRE ET SAINT-PAUL DUDIT IVRY Furent présens en leurs personnes Louis et Jehan de Heman, frères, facteurs d'orgues, demeurant à Paris, dans le collège de Montaigne, en l'Université de Paris, parroisse Sainct-Estienne-du-Mont, lesquelz ont volontairement promis et promectent, l'un pour l'autre et chacun d'eulx seul et pour le tout solidairement, sans division ne discution, renonceans aux bénéfices desdictes division, ordre de droict de discution et fidejussion, à Me Guillaume Charo, prebstre, chappellain de la Saincte-Chappelle royalle du Palais, à Paris, curé d'Yvry-sur-Seine, à ce présent et acceptant, de faire et parfaire bien et deubement, au dire d'ouvriers et gens à ce cognoissons, une orgue de deux piedz bouchez, sonnant, de quatre piedz et composée ainsy qu'il s'ensuict: Premièrement, d'une monstre de deux pieds, ouverte d'estain fin, polly et bruny, contenant quarente thuyaulx; ladicte montre jouant. Plus, la flutte de deux piedz bouchez, sonnante, de quatre piedz, de plomb, de quarente thuyaulx. Plus, un jeu de tierce, de plomb, contenant aussy quarente thuyaulx. Plus, ung petit nazart à la quinte de la monstre, aussy de plomb. Plus, une rangée fourniture contenant quarente thuyaux, recommenceant d'octave en octave, de plomb. Plus, un jeu de cimballes, à deux thuyaulx sur chacune touche, recommenceant de quinte en quarte, contenant quatre-vingts thuyaulx. Plus, ung jeu de régales, que ledict sieur Charo a mis ès mains desdicts de Heman, pour icelluy racommoder et faire servir ausdictes orgues, laquelle régale il convient coupper en E, mi, la, au milieu du clavier. Plus, ung clavier contenant quarente touches, icelles touches d'eybène et les feintes d'ivoire. Plus, racommoder ung sommier qui est dans le cabinet, qui leur est fourny par ledict sieur Charo, et oster les empruntz qui s'y pour ront trouver. Plus, racommoder les deux souffletz qui sont dans ledict cabinet et faire en sorte qu'ils soient suffizans pour fournir (?) sans faire altérer ladicte orgue. Plus, mettre tous les jeux cy-dessus bien d'accord et le tout rendre faict et parfaict, en bon estat, au dire d'ouvriers et gens à ce cognoissans, comme dict est; et iceulx poser en l'église de Sainct-Pierre et Sainct-Paul dudict Yvry, au milieu du jubé, bien jouantz, dans le jour et feste de Sainct-Pierre-ès-Liens, premier jour d'aoust prochainement venant; le tout à leurs frais et despens, à l'exception du port et voiture, que ledict sieur Charo fera faire à ses despens. Ceste promesse faicte moyennant le prix et somme de trois cens livres tournois; sur laquelle somme, lesdicts Louis et Jehan de Heman, frères, confessent avoir eu et receu dudict sieur Charo, la somme de cent livres tournois; présens les notaires soubztignés, en escus d'or soleil et autre monnoye au poix, le tout bon et ayant cours suivant l'ordonnance, donnant, quittant etc., et le surplus, montant à deux cens livres, ledict sieur Charo promect et s'oblige les bailler et payer ausdicts de Heman, frères, ou au porteur; sçavoir, cent livres, dans le quinziesme jour de may prochain et les aultres cent livres, en fournissant ledict orgue, bien et deuement faict, comme dict est, posé au lieu susdict, jouant d'accord, comme dessus. Car aussy promettans, obligeans chacun en droict soy, renonceans d'une part et d'autre etc. Faict et passé à Paris, ès estudes des notaires soubzsignés, l'an mil six cent quarante-ung, le huictiesme jour de avril, après midy. Et a ledict Louis de Heman déclaré ne pouvoir quant à présent signer, à cause d'une grande enfleure et douleur qu'il a au bras et à la main dextre. Et lesdicts sieurs Charo et Jehan de Heman ont signé. Et a esté déclaré que leprésent marché est subject au scel, soubz les peines portées par les ecdictz et déclaration du Roy. (Signé): CHARO, JAN DE HEMAN, VASSET, GIRAULT, Original. Extrait d'un minutier parisien, QUESTIONS 69. Vitraux aux armes de la ville de Genève. En 1882, un an après la fameuse vente Bürki, à Bâle, feu l'antiquaire Elie Wolff organisa une nouvelle vente pour le compte d'un donateur parisien dont le nom ne nous est pas connu. Cette collection comportait un certain nombre de vitraux suisses; l'un d'eux aux armes de Genève, de 1545 environ, légèrement restauré, probablement peint par le célèbre Charles d'Ægeri, fut retiré par l'expert. Sait-on ce qu'il est devenu? Connaît-on d'autres vitraux aux armes de Genève? J. M.. 70 L'État, c'est moi. La question du Roi-Soleil, soulevée à la naissance même de la Correspondance (question n° 7), ne paraît pas avoir fait un pas. Tous les correspondants établissent avec beaucoup d'érudition, que Louis XIV a été maintes fois. comparé au soleil. Là n'est pas la difficulté. Il s'agit de savoir qui, le premier, s'est servi, pour qualifier Louis XIV, de cette expression elliptique et d'allure moderne le Roi-Soleil ? C'est plutôt une question de linguistique que d'histoire, Dans le même ordre d'idées, on pourrait demander si Louis XIV s'est réellement servi de l'expression: L'État, c'est moi. A-t-on la preuve qu'il ait prononcé ces trois mots? Qui fournit cette preuve? Il est bien entendu qu'il ne s'agit pas de produire des témoignages du caractère et des formes autoritaires du grand Roi, mais d'établir, pièces en mains, qu'il a textuellement dit ces mots : L'État, c'est moi. Si il ne résulte d'aucun document authentique qu'il les ait prononcés, qui a été le premier à les lui prêter? H. 71. Gabr. Nicolas de La Reynie. Je serais tout particulièrement reconnaissant à ceux de mes confrères qui voudraient bien m'indiquer des sources manuscrites ou bibliographiques concernant N. de La Reynie, lieutenant général de police de 1667 á 1697. FR. FUNCK-BRENTANO. A la fin du 72. La suppression des maladreries. XVIIe siècle et au commencement du xviiie (de 1695 à 1705 |