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d'une maison dans un champ situé au quartier des Mâches, à proximité de la chapelle de N.-D. du Haut-Solier. Ce nouveau monument de l'art gallo-romain, a malheureusement subi de regrettables mutilations lors de son extraction. «< Il représente Eros endormi avec les attributs d'Hercule. Eros ailé, étendu sur une peau de lion, sommeille paisiblement. La tête, soutenue par la main gauche, repose en même temps sur une massue qui lui sert d'oreiller. Une mutilation de l'avant-bras droit a emporté la main, qui vraisemblablement, tenait une torche funéraire. Brisée à mi-cuisse, la jambe droite a disparu, ainsi qu'une partie de la face. Un lézard court sur le bloc qui supporte l'amour endormi... Le type de l'Eros de Ruessium emprunte aux attributs qui l'accompagnent un caractère funéraire. Il représente le génie de la mort et sa place était sans doute sur la tombe d'un enfant ».

M. Lascombe a raison. En dehors de l'Eros cité par le comte de Clarac et par MM. Daremberg et Saglio, qui se rapprochent de celui-ci, les Eros funéraires se sont retrouvés en grand nombre dans les nécropoles antiques et particulièrement à Myrina. Le marbre de Saint-Paulien, qui remonte probablement au 11° siècle de notre ère, a été acquis par MM. Falcon et Malègue qui l'ont offert au musée du Puy.

M. Lascombe signale encore la découverte de plusieurs sarcophages en brèches volcaniques de Denise qui ont été trouvés dans ce même champ des Mâches. Vu l'absence de tout mobilier funéraire et de tout caractère architectural, il a été impossible de leur assigner une date certaine; toutefois, leur forme rectangulaire indique qu'ils sont antérieurs au moyen-âge. On a rencontré également à SaintPaulien les restes d'une ancienne conduite en ciment.

Enfin, on aurait fait, entre Le Monteil et Beauzac, une trouvaille de 36 pièces d'or du xvie siècle.

Ouvrages nouveaux :

Cte Charles de BEAUMONT.

~ Denis (M. l'abbé L.J.) Cartulaire du Prieuré de SaintHippolyte de Vivoin et de ses annexes, Paris Picard, 1894, in-4o, XIV, 358 pp.

L'intérêt de ce livre, comme le dit l'auteur dans sa préface, n'est pas à démontrer. Saint-Hippolyte était, au moyen-âge, l'un des principaux monastères du diocèse du Mans. Il faut donc louer M. l'abbé Denis d'avoir réuni en un corps les chartes qui concernent cet important prieuré. Toutefois, nous croyons devoir lui adresser une critique sur sa façon de dater les documents. Par une bizarrerie difficile à expliquer, en tête de tous les actes antérieurs à Pâques, d'une part, l'éditeur inscrit le quantième du mois correspondant exactement à l'année du nouveau style, d'autre part, il maintient le millésime de l'ancien style que porte le document. Par exemple, cette

date: Anno Domini MCCXL septimo, mense januarii, die Veneris post Epiphaniam, est ainsi traduite par M. l'abbé Denis: 1247, 10 Janvier. Le 10 Janvier est bien le vendredi après l'Épiphanie en 1248, pourquoij alors conserver le millésime 1247? Les tables chronologiques placées à le fin du volume ne peuvent servir à rectifier les erreurs de ce genre qu'on trouve dans tout le Cartulaire, parce que les années y sont comptées d'une Pâques à l'autre, comme au moyen-âge.

Nous engageons M. l'abbé Denis à faire joindre à son volume une note explicative qui sera utile aux travailleurs. Ce défaut fâcheux dans la chronologie eût été évité si l'éditeur, à l'exemple de beaucoup d'érudits expérimentés, avait seulement fait suivre le millésime des dates antérieures à Pâques de la mention : a. s. ou n. s.

J. CHAVANON.

Granges de Surgères (Mis DE). · Histoire nobiliaire. 2,500 actes de l'État-civil ou notariés (xv• - xvi° siècle). Nantes, chez l'auteur, 1895, in-8° xx11 - 480 pp. Le travail colossal entrepris par M. de Surgères, est une œuvre utile s'il en fut, où tous ceux qui à un titre quelconque s'occupent de généalogie, trouveront une ample moisson de documents sur les familles de l'ancienne France, reproduits ou analysés avec soin. L'ordre alphabétique adopté facilite singulièrement les recherches, et, ce qui en fait un livre que les bibliophiles ne sauraient dédaigner, l'impression en est excellente et sur très beau papier. Ch. B.

~m Lot (F.). La date de naissance du roi Robert et le siège de Melun. 8 pp. (Extr. des Mélanges Julien Havet).

~ Quarré-Reybourbon (L.). Pierre le Monnier, voyageur lillois du xvII° siècle. Paris, impr. nationale, 1894, 15 pp. (Extr. du Bulletin de géographie historique et descriptive, 1894).

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Viard (J.).

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L'Hôtel de Philippe VI de Valois. Paris, 1895, 51 pp. (Extr. de la Bibliothèque de l'École des Chartes, 1894, 6e livr.).

Revues :

- Annales de la Société d'archéologie de Bruxelles, 1895, 1 livr. G. Cumont, Fouille d'un cimetière belgo-romain à Vesqueville, près de Saint-Hubert, p. 51 à 58, grav. et pl. -- F. Donnet, Note sur quelques achats de tapisseries de Bruxelles au XVII siècle, p. 117 à 121. - P. Verhaegen, Notice sur Charles Bailly, serviteur de la reine Marie Stuart, enterré à La Hulpe, p. 122 à 140, et grav. J.-Th. de Raadt, Le no 518 des tableaux anciens du Musée royal de peinture à Bruxelles constitue-t-il le portrait de Jean Virrot? p. 173 à 175.

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Bibliothèque de l'École des Chartes, 1894, n° 6. — H. Lacaille, Vente de la baronnie de Coucy, p. 573 à 598.

J. Viard, L'Hôtel de Philippe de Valois, p. 598 à 627. - L. Delisle, Manuscrits légués à la Bibliothèque nationale par M. Armand Durand, p. 627 à 660.

~~ Bulletin du Bibliophile, 1895, nos de janv. et févr. A. Claudin, Les libraires, relieurs et imprimeurs de Toulouse, p. 1 à 17. — L.-G. Pélissier, Quelques pages des mémoires de Al. Fauris de Saint-Vincens le fils, p. 35 à 53. Vte de Grouchy, Marché d'impression pour le bréviaire d'Angers (1713), p. 53 à 61. Abbé Tougard, Un classique de 1637, p. 67 à 72.

~~ La Révolution française, 1895, n° du 14 févr. — E. Charavay, Le général La Fayette (1757-1834), p. 97 à 118.— Ch.-L. Chassin, La mission de Lequinio et de Laignelot à Rochefort et en Vendée (1793-1794) p. 119 à 140. L. Foubert, L'idée autonomiste dans les districts de Paris en 1789 et en 1790, p. 141 à 160. A. Brette, Lettres de Thiroux de Crosne; lieutenant général de police, à Louis XVI (20-30 avril 1789), p. 161 à 181. No du 14 mars. E. Charavay, Le général La Fayette (suite et fin), p. 200 à 233. Th. Lhuillier, Laurent Le Cointre (de Versailles), député à la Convention, p. 234 à 256. - A. Métin, Les origines du Comité de sûreté générale de la Convention Nationale, p. 257 à 270. J. Durieux, Une fête aux Invalides (22 septembre 1797), p. 271 à 276.

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~ Revue de l'Art chrétien, 1895, 1r livr. A. St-Paul, La transition (2o article), p. 1 à 20. E. Rupin, Peintures murales de l'église de Tauriac (Lot), xvie siècle, p. 21 à 34 et 2 pl. — Mélanges.

J. Berthier, Un crucifix du xır° siècle [bas-relief]. lampe de l'ancienne abbaye d'Hauterive (Suisse).

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A. Durengues,

Revue de l'Agenais, 1895, 1o et 2o livr. La misère dans l'Agenais en 1774, p. 25 à 31. J.-F. Bladé, Géographie politique du Sud-Ouest de la Gaule franque au temps des rois d'Aquitaine, p. 47 à 63. — Journal agenais des Malebaysse (suite), p. 64 à 82.- Ph. Tamizey de Larroque, Guillaume du Vair à Tonneins, après sa mort, p. 83 à 85.

- Revue d'Auvergne, 1894, no 6.— M. Boudet, Villandrando et les Écorcheurs à Saint-Flour, p. 417 à 453.

Nouvelle Revue rétrospective. 1895, no de mars. Autographes de Le Prévôt de Beaumont, du général Menou, de Caroline Murat, de MM. Paccard, Demante, Guinard, Lanfrey, p. 145 à 161. Paris en 1790, Souvenirs du voyage de Kotzebue (fin), p. 162 à 168. Campagne de Madagascar (1829-1830), journal de M. Warnier de Wailly (fin), p. 169 à 216.

Les Directeurs-Gérants: F. BOURNON et F. MAZErolle.

SAINT-DENIS.

IMPRIMERIE H. BOUILLANT, 20, RUE DE PARIS.

LA CORRESPONDANCE

HISTORIQUE ET ARCHÉOLOGIQUE

MÉLANGES ET RECHERCHES CRITIQUES

FOUILLES

DANS LE CHŒUR DE LA CATHÉDRALE D'ÉVREUX

Les travaux exécutés dans le chœur de la cathédrale d'Évreux, dont la restauration ne tardera pas à être enfin terminée, ont amené, il y a quelques semaines, la découverte de substructions et de tombeaux. Les substructions sont fort intéressantes. Elles consistent en un mur curviligne d'une grande épaisseur, contre lequel se trouve appliquée une enceinte plus petite en fer à cheval. Il semble probable que ces murs, construits en pierres taillées sans régularité, mais appareillées toutefois avec un certain soin, appartiennent aux fondations d'un déambulatoire pourvu au moins d'une absidiole dans l'axe. Avant d'en rechercher la date, il faut rappeler que les mêmes travaux ont déjà mis au jour, il y a trois ans, le mur semi-circulaire du sanctuaire de la cathédrale rebâtie après l'incendie de 1119. Or, la courbe du déambulatoire supposé n'est nullement concentrique à celle de ce sanctuaire, et les deux murailles n'ont pu appartenir au même édifice.

Deux hypothèses se présentent, par suite, au sujet du déambulatoire. Ou il appartenait à l'église consacrée en 1072 et détruite en 1119, ou il a fait partie d'un chœur reconstruit au commencement du XIe siècle, après les ravages du siège de 1195, avec une largeur égale à celle du chœur actuel, commencé vers 1260.

La première hypothèse soulève deux objections. Celle qui d'abord se présente à l'esprit ne saurait être considérée comme la plus importante. Elle vise naturellement la rareté des déambulatoires au XIe siècle en Normandie. Mais de ce qu'il n'en existe plus, peut-on déduire qu'il n'en a jamais existé? Chartres, cheflieu du diocèse voisin, nous en présente encore un spécimen fort bien conservé dans l'église de son ancien prieuré de SaintMartin-au-Val. Il n'est assurément pas impossible que le chœur de la cathédrale d'Évreux ait possédé au xre siècle un déambulatoire pourvu de trois chapelles espacées. La seconde objection est incontestablement plus embarrassante. Quoi! la cathédrale du xi siècle aurait eu plus de largeur que la cathédrale du XIe siècle! Mais, dira-t-on, toutes les fois qu'au moyen âge on renouvelait un édifice religieux, c'était souvent pour l'agrandir et jamais pour le diminuer. Examinons cependant les parties. romanes de la cathédrale actuelle. Si nous sommes frappés par l'aspect très particulier d'une nef dont la largeur n'excède pas 7 m. 30, nous remarquerons en même temps, dans les piliers, des dispositions qui prouvent que le grand vaisseau fut, dès l'origine, recouvert tout entier de voûtes sur croisée d'ogives. Les constatations faites dans le choeur, il y a trois ans, ne permettent pas le doute à cet égard. N'apparaît-il pas clairement dès lors que cette étroitesse extraordinaire fut adoptée ou plutôt subie comme une condition indispensable de l'établissement de la voûte en pierre dont l'église précédente était privée ? Une autre conséquence du même parti de voûtes aurait été la suppression du déambulatoire et la construction d'une abside non pourtournée et garnie de nervures, comme celle de SaintGeorges de Boscherville, par exemple. Tout cela, il faut se hâter de le dire, ne constitue pas la preuve que le déambulatoire appartienne à l'église du x1° siècle; mais, pour notre part, nous ne voyons rien d'invraisemblable à ce que les choses se soient passées ainsi.

La seconde hypothèse mérite aussi d'être examinée. Il ne faut pas oublier qu'en 1202 le pape Innocent III accorda des indulgences à tous ceux qui contribueraient par leurs dons à relever de ses ruines l'église incendiée par Philippe-Auguste. Or, on ne trouve aujourd'hui aucune partie de la cathédrale pouvant se rapporter aux premiers travaux alors exécutés. Le chœur fut-il rebâti et agrandi à cette époque, avec un bas-côté semi-circulaire et trois chapelles absidales espacées, comme les sanctuaires

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