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NGK LIF RAI

NEW YORK

NOUVELLE

DES CONTEMPORAINS.

BAADER (JOSEPH), ingénieur et mécanicien, né à Munich le 30 septembre 1763, étudia la médecine et fut reçu docteur; mais ayant montré d'heureuses dispositions et bientôt un talent supérieur pour le technologie, il fut nommé en peu de temps directeur des machines, conseiller des mines, et, en 1808, conseiller particulier de la direction générale des mines et salines de Bavière. Voulant augmenter et perfectionner ses connaissances, M. Baader entreprit plusieurs voyages en France et en Angleterre, et profita de son séjour à Paris pour présenter à la société d'encouragement un mémoire sur la restauration de la machine de Marly, mémoire que cette société accueillit avec distinction, et fit imprimer dans son bulletin. Il soumit, en 1810, au jugement de l'institut impérial de France, une nouvelle manière d'employer la machine à colonnes pour communiquer le mouvement à de grandes distances par le moyen de l'eau. Cette

T. II.

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machine, que l'auteur proposait pour remplacer celle de Marly, consiste en une roue à aubes, portant une pompe aspirante et foulante, au moyen de laquelle l'eau est forcée de passer dans un tube horizontal, se prolongeant à une grande distance, et de lå dans un réservoir d'air d'où elle ressort ensuite pour entrer dans un corps de pompe, tantôt dessus, tantôt dessous le piston qu'il renferme. M. Baader est auteur d'un grand nombre de mémoires insérés dans divers journaux de physique et de technologie, qui se publient en Allemagne. Il a donné aussi la Description d'un nouveau soufflet pour la fonderie, Goettingue, 1793, in-4°, avec 5 planches; une Théorie complète des pompes, Bayreuth, 1797, in-4°, avec 6 planches; Inventions pour l'architecture hydraulique, appliquées aux mines et salines, Bayreuth, 1800, in-4o, avec 16 planches; Discours lu à l'académie de Munich, sur les progrès immenses que la techno

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logie a faits dans ce siècle en Angleterre, Munich, 1798, in-4°; Description complète de diverses machines nouvellement inventées ou perfectionnées, et surtout de la pompe à feu, 1800, in-8°; Description et théorie du soufflet à cylindre anglais, pour les forges, Munich, 1805, in-4°.

BAADER (CLÉMENT-LOUIS), frère aîné du précédent, chanoine à Freisingen, conseiller du consistoire, commissaire des études, né à Munich le 8 avril 1762, auteur de différens ouvrages, dont voici les principaux: Voyage en diverses contrées de l'Allemagne, Augsbourg, 1795 et 1797, 2 vol. in-8°; la Bavière littéraire, ou Dictionnaire des écrivains bavarois du 18me siècle, Sultzbach, 1804, in-4°; des sermons, des éloges et notices biographiques, des poésies, et la description du ballon de l'armée du général Moreau, en 1796.

BÁÅDER (FRANÇOIS-XAVIER), frère cadet de Joseph, médecin, conseiller des monnaies et des mines de Bavière, né le 27 mars 1765, s'est beaucoup occupé d'économie politique. Il avait fait une étude particulière de la partie des mines, et parcouru, pour augmenter ses connaissances dans cette science, l'Angleterre et l'Écosse. Il a publié les ouvrages suivans du Calorique, Vienne, 1786, in-4°; sur le prétendu système de liberté dans l'économie politique, Munich, 1802, in-4°; Fondemens du droit naturel contre le système de Fichte; quelques mémoires insérés dans les journaux allemands, etc.

BABBET (N.), né à Tours en

1770, entra jeune encore dans la congrégation des oratoriens. Lorsque la révolution commença, il était professeur à Arras. Ayant adopté les nouveaux principes avec enthousiasme, il fut l'un des orateurs de la société populaire qui, à cette époque, se forma dans cette ville; arrêté en 1792, il n'obtint sa liberté qu'à l'approche du 10 août. Babbet fut envoyé à Bapaume en qualité d'administrateur du district, et séjourna dans cette ville jusqu'en 1794. De retour à Paris, après le 9 thermidor, il passa des bureaux du directeur Rewbel, où il était employé comme sous-chef, dans l'administration de la loterie, et fut inspecteur dans le département de la Dyle, pour la même administration. Il a fait paraître, en 1805, la Relation du voyage de Napoléon dans la Belgique. Il avait publié antérieurement une Notice sur le général Pichegru.

BABEUF(FRANÇOIS-NOEL), plus connu sous le nom de GRACCHUSBABEUF, homme qui n'était ni de son siècle ni de son pays. Démocrate anthousiaste, s'il paya ses erreurs de son sang, du moins n'en fit-il pas verser à l'époque où il a vécu, ce mérite était rare dans un chef de faction. Il naquit à Saint-Quentin en 1764. Son père, ancien militaire, avait été major en Autriche, où il séjourna trente ans, et où il fut l'un des professeurs de Léopold. De re tour en France, il se livra à l'éducation de ses fils, qui eurent le malheur de le perdre dans leur première jeunesse. Comme il ne leur avait point laissé de fortune, François-Noël, qui était l'aîné, en

ira à l'âge de seize ans chez un architecte-arpenteur, où il apprit la géométrie et l'algèbre; fit ensuite un ouvrage sous le titre de Cadastre perpétuel, 1 vol. in-8°, 1790, dédié à l'assemblée constituante, et qui fut favorablement accueilli. Babeuf avait eu des discussions d'intérêt qui amenèrent un procès avec le marquis de Soyecourt: celui-ci l'accabla de son influence et lui fit perdre sa cause. Ba beuf habitait alors Roye, arrondissement de Montdidier (Somme), où il s'était établi en qualité de - commissaire à terriers. Les approches de la révolution donnèrent à ses idées une direction politique qui devait l'appeler sur un plus grand théâtre, direction qu'il suivit avec une persévérance qui ne se démentit jamais. Dès 1789 il essaya en quelque sorte ses foreces, en écrivant contre les aides et gabelles, en demandant la suppression du régime féodal, et le partage des biens communaux. Le Correspondant Picard, feuille dans laquelle il développait ses principes démocratiques, attira sur lui l'attention de l'autorité; il fut arrêté et conduit à Paris; mis en jugement et rendu à la liberté le 14 juillet 1790, il revint dans son département après la premiè-re fédération, et refusa un emploi considérable dans les fermes. Nommé, au mois de septembre 1792, administrateur du département de la Somme, il parvint à -déjouer un complot qui tendait à livrer Péronne aux troupes prussiennes, avancées alors sur le territoire français. André Dumont, qui avait été son concurrent pour la représentation nationale, le des

titua de ses fonctions peu de temps après. Il fut dès lors aux prises avec un parti royaliste qui s'était glissé dans chacune des autorités locales. Elu ensuite administrateur du district de Montdidier, il fut accusé d'avoir, dans une adjudication qui se faisait aux bougies, et à laquelle il présidait en qualité d'administrateur du district, substitué un nom à un autre, fait qui, prouvé, constituait le crime de faux. Dans cette accusation, dont la fausseté fut juridiquement démontrée par la suite, Babeuf reconnut l'influence de ses ennemis, et ne se sentant point assez fort pour leur résister, il se réfugia à Paris : on le condamna par contumace. Il remplit bientôt après, avec le plus grand désintéressement, les fonctions de secrétaire-général de l'administration des subsistances du département de la Seine: emploi qui exigeait beaucoup d'activité, et dont le travail était très-pénible. Il dénonça alors à la France entière, par un placard affiché dans Paris, un système de famine, dont il imputa l'organisation au fameux Manuel, procureur-général de la commune; celui-ci, pour s'en venger, réveilla l'affaire qui avait fait encourir à Babeuf une condamnation, et le fit arrêter. Mais bientôt un jugement du tribunal de cassation renvoya le contumace devant le tribunal du département de l'Aisne, qui reconnut hautement son innocence. De retour à Paris, en thermidor an 2 (juillet 1794), il contribua puissamment à la chute de Robespierre, s'éleva contre le régime de la terreur, et fit paraître,

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