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plies jusqu'à la dissolution des conseils. Il fit accorder, en l'an 4, une pension de 2,000 francs aux veuves et enfans de Pétion, Carra, Gorsas, Brissot et Camille Desmoulins. A l'approche de l'événement du 18 fructidor, il publia un écrit sous ce titre : Déclaration à mes commettans. Il fit le rapport sur cette fameuse journée, rapport qui a été diversement jugé, et qui appartient à l'histoire. Lors d'une autre crise qui avait un caractère tout opposé, celle du 30 prairial an 7, il fit imprimer de même un écrit intitulé des Finances et des factions considérées comme causes de discrédit. Elu président, il inaugura la salle du palais Bourbon; comme membre de la commission des finances, il présenta divers rapports qui fixèrent l'attention, notamment un sur le Crédit public; parmi plusieurs projets de loi qu'il fit adopter, on remarqua principalement celui qu'il présenta dans les premiers mois de l'an 7, et qui avait pour objet le paiement des arrérages des rentes sur l'État, et le mode de transfert. Le système qu'il proposa fut adopté; c'est celui que l'on suit encore aujourd'hui, et qui a donné au crédit public et à l'administration des finances une direction absolument nouvelle, tout-à-fait conforme aux principes d'honneur et de fidélité qui conviennent à une nation telle que la France. Appelé au tribunat, lors de sa formation, il s'attacha spécialement aux matières de finances, et combattit avec beaucoup d'indépendance plusieurs mesures proposées par le gouvernement d'alors, sur

tout en ce qui touchait la dette publique. Au renouvellement du tribunat, en 1802, il fut compris dans les vingt premiers éliminés. Devenu, en 1804, directeur des droits-réunis dans le département de la Somme, il est resté onze années à Amiens, et a su, dans ce poste difficile, se concilier l'estime et l'affection de ses administrés, tout en remplissant scrupuleusement ses devoirs envers le gouvernement. Il a exercé ces fonctions jusqu'à l'époque de la seconde restauration. La conduite politique qu'a tenue M. Bailleul, est celle d'un homme dont les principes sont positifs et stables, qui a pu se tromper quelquefois, mais qui n'a jamais eu que le bien public en vue. Dans le cours de sa carrière législative, outre des écrits de circonstance en assez grand nombre, et qui obtinrent le suffrage du public, on a imprimé de M. Bailleul, comme député, beaucoup de discours et de rapports, notamment sur l'administration et sur les finances. Depuis sa retraite, il a publié plusieurs ouvrages, dont quelques-uns ont été particulièrement remarqués des bons citoyens. De ce nombre sont 1° l'Esprit de la révolution; 2° les Royalistes de M. de Châteaubriant, écrit d'une centaine de pages; 3° Examen critique des Considérations de Mme de Staël sur la révolution française, 2 vol. in-8°; 4° Situation de la France considérée sous les rapports politiques, administratifs et commerciaux, 1 vol. in-8°.

BAILLEUL (N.), était avant la révolution président du tribunal de l'élection de Belesme. En 1789,

le bailliage du Perche le nomma député aux états-généraux. Il assista rarement aux séances. Après la session, il retourna dans le département de l'Orne, dont le cidevant Perche faisait partie. En 1797, il entra au conseil des cinqcents, mais il en fut éloigné par l'événement du 18 fructidor. Depuis ce temps M. Bailleul n'a exercé aucune fonction législative.

BAILLON (EMMANUEL), naturaliste, correspondant du muséum d'histoire naturelle, membre de plusieurs sociétés savantes. Sans avoir quitté les bords de la Manche, Baillon a fourni beaucoup de matériaux pour l'ornithologie, et pour la physiologie végétale,sciences dans lesquelles il s'est montré un excellent observateur. Il a étudié avec le plus grand soin les habitudes des oiseaux de mer qui fréquentent les côtes de la Picardie. On lui doit la connaissance d'un grand nombre d'espèces, et des renseignemens précieux sur plusieurs autres. Buffon a cité avec éloge ce naturaliste, qui lui faisait habituellement part de ses recherches. C'est lui qui a fourni la première notice publiée par Buffon sur la Barnache; mais de-, puis, il a décrit cet oiseau dans un mémoire particulier beaucoup plus détaillé. Il avait un talent rare pour préparer les oiseaux; le muséum de Paris, auquel il envoyait tous les ans des oiseaux aquatiques vivans, lui doit la plus grande partie de ceux des côtes de l'Océan dont il s'est enrichi. Son Mémoire sur les causes du dépérissement des bois, et les moyens d'y remédier, in-4°, 1794, lui mérita le prix qui avait

été proposé par l'assemblée constituante. On à de lui un Mémoire sur les sables mouvans. qui couvrent les côtes du département du Pas-de-Calais, et les moyens de s'opposer à leur invasion. Cet ouvrage prouve que l'auteur a su porter dans l'étude des végétaux cet esprit d'observation qui lui avait fait un nom distingué dans une partie moins directement utile de l'histoire naturelle. Baillon y donne aussi la manière de fixer les sables des dunes, et de les rendre fertiles; il pense que le roseau des sables, vulgairement appelé hoya, pourrait être cultivé avec succès sur les bords de la Manche. Il mourut à Abbeville, en 1803.

BAILLON aîné (JEAN-ANTOINEJOSEPH), il était officier municipal de la ville du Quesnoy, lorsqu'en l'an 7, le collége électoral du département du Nord le nomma au conseil des anciens. Baillon eut assez de prudence pour ne prendre aucune part aux divisions de cette assemblée. Après. la révolution du 18 brumaire, il entra au corps-législatif. N'ayant pas été réélu en 1807, il fut nommé maire du Quesnoy. En mai 1811, le sénat le choisit pour député.

BAILLOT (PIERRE), professeur de violon au conservatoire royal de musique, est un de nos plus célèbres exécutans. Elève de Viotti, il a conservé cette méthode large et franche, ce style classique, qui forment le caractère particulier du talent de son maître, et auxquels d'autres écoles commencent à substituer des ornemens stériles et une fatigante prétention à la difficulté vaincue. Il

Sylvain Bailly) Maire de Paris.

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