Pagina-afbeeldingen
PDF
ePub

banque. En 1805, juge au tribunal de commerce, il en fut le viceprésident pendant plusieurs années. En septembre 1815, présidant le collège électoral du deuxième arrondissement, cette assemblée l'élut candidat à la chambre des députés. Au mois d'octobre suivant, M. Bertin de Vaux devint secrétaire-général du ministère de la police,et, en juillet 1816, secrétaire de la commission du budget. En 1820, de nouveau président du collége électoral du deuxième arrondissement de Paris, il a été nommé député à la chambre de cette année, où il siége au côté droit. Le 16 février 1821, il a prononcé une opinion remarquable contre le projet de loi relatif aux annuités.

BERTIN-DANTILLY, fils naturel de M. Bertin, ministre des parties casuelles. Il s'occupa long-temps de littérature, sans beaucoup de succès, et donna au théâtre des Italiens, depuis théâtre Feydeau, plusieurs pièces dont les titres mêmes sont oubliés. En 1797, ses spéculations changeant d'objet, Dantilly se fit journaliste, et publia le journal intitulé le Thé, où il écrivit contre le directoire avec une violence et une licence qui le firent plus remarquer que son talent. Proscrit au 18 fructidor, il échappa à la déportation, el se retira à Hambourg. Nous ignorons ce qu'il est devenu depuis ce temps; nous ignorons même s'il existe.

BERTOLETTI (ANTOINE), d'abord officier supérieur de la garde royale italienne, et aujourd'hui général-major autrichien. Né à

Milan, vers 1776, il fut partisan de la liberté française, et s'arma, avec un grand nombre de ses compatriotes, pour défendre les Français en Italie. Ayant étudié la théorie militaire, il passa rapidement des grades inférieurs à celui de capitaine, fit avec distinction les campagnes de 1797, 1798 et 1799, et mérita l'honneur d'être nommé chef de bataillon sur le champ de bataille même. Il se trouva en Italie, avec l'avant-garde de l'armée française, et se fit encore remarquer dans les campagnes suivantes, par sa bra

voure,

ses talens et son sangfroid. En 1803, il devint colonel; en 1806, colonel-major de la garde royale; et en 1807, général de brigade. En 1808, employé dans la guerre d'Espagne, il se signala de nouveau, soit en attaquant Valence, soit en défendant Taragone. Au commencement de juin 1812, cette dernière place, dépourvue de tout, était assiégée parlord Murray,à la tête de 28,000 Anglais, soutenus par 12,000 Espagnols. Le général Bertoletti la défendait avec 1,200 braves, tous décidés à mourir plutôt que de se rendre. Le général Mathieu Maurice, instruit de la position fâcheuse où se trouvait cette garnison, entreprit de la délivrer. Bien qu'il n'eût que 7,000 hommes à sa disposition, il partit de Barcelonne, le 17 juin, et vint attaquer les 40,000 assiégeans, avec tant de vigueur, que lord Murray leva le siége avec précipitation, et regagna ses vaisseaux en toute hâte, abandonnant tout le matériel de son armée, 20 pièces de gros calibre, et un nombre im

mense de projectiles. Le général Bertoletti avait déployé dans cette occasion, comme il avait fait dans toutes les autres, autant de courage que de présence d'esprit. Aussi fut-il décoré de divers ordres français et italiens. Enfin, en 1814, cet officier supérieur est entré, comme général-major, au service de l'Autriche.

BERTON (HENRI-MONTAN), musicien-compositeur, est fils d'un compositeur également distingué, qui mourut en 1780, administrateur de l'académie royale de musique. Né à Paris, le 17 septembre 1767, Henri Berton étudia la musique dès l'âge de 6 ans, et atteignait à peine sa 13 année, quand il fut admis à l'orchestre de l'Opéra en qualité de violon. Ne voulant pas s'en tenir à l'exécution, il prit un maître de composition, pour se livrer à ce genre d'étude; mais le professeur lui déclara qu'il n'y réussirait point. Le jeune Berton loin d'être rebuté par ce pronostic défavorable, n'en devint que plus ardent à consulter les ouvrages des grands maîtres, tels que Gluck, Piccini, et Sacchini, dont il est particulièrement l'élève; et il parvint, diton, à découvrir les secrets de l'art, en étudiant la belle partition de la Frascatana, opéra de Paësiello. Jaloux de soutenir la gloire d'un nom déjà illustré, et de le rendre plus célèbre encore, il solli cita Moline de lui confier, pour le mettre en musique, le poème de la Dame invisible, opéra-comique. Sacchini, à qui cette partition fut présentée, y remarqua tant de talent, qu'il donna au jeune compositeur les plus grands

encouragemens, et l'engagea mê me à venir travailler chez lui, tous les jours. Il l'appelait son fils, et ne cessa de le guider dans ses études jusqu'à sa mort, arrivée en 1786. A la même époque, c'està-dire, à l'âge de 19 ans, M. Berton donna au concert spirituel plusieurs Oratorio de sa composition, qui obtinrent un brillant succès. La même année, 1786, il fit jouer son opéra du Premier navigateur. En 1787, les Promesses de mariage; la Dame invisi ble, sous le titre de l'Amant a l'épreuve; en 1789, Cora, en 3 actes; les Brouilleries; en 1790, les Deux Sentinelles; les Rigueurs du Cloltre, petite pièce révolu tionnaire, en 2 actes, par M. Fiévée (voyez FIÉVÉE); en 1791, le Nouveau d'Assas; les Deus Sous-Lieutenans; en 1792, Euge ne; Viala; en 1793, Tyrthée; e 1797, Ponce de Léon, en trois actes, paroles et musique du mé me auteur cet ouvrage prou que M. Berton était moins bo poète que bon musicien. En 1799 le Souper de famille; le Déno ment inattendu; Montano et St phanie (c'est le chef-d'oeuvre d M. Berton); l'Amour bizarre; Délire; le Grand Deuil; le Con cert interrompu; Aline, reine Golconde; la Romance; Délia Verdican; en 1805, le Vaissi amiral; en 1806, les Maris gar çons; en 1807, le Chevalier Senanges; Ninon chez M Sévigné; en 1809, Françoise Foix. M. Berton a fait, dep cette époque, plusieurs ouvrages entre autres, Corisandre, oper comique, joué en 1820. On doit encore quelques cantate

me

savoir: 1° Thrasybule, exécutée au théâtre olympique, dans la fête donnée par les généraux à l'empereur, lors de son sacre; 2o Thẻ sée, exécutée à Bruxelles, au passage de Napoléon; 3o Le Chant du retour, après la campagne de 1806; 4° L'Oriflamme, tableau de circonstance en l'honneur de Napoléon, représenté en février 1814, et qui avait pour objet d'exciter une levée en masse, contre l'invasion étrangère. M. Berton y a travaillé en société avec MM. Méhul et Kreutzer. 5° Une foule d'autres morceaux composés par M. Dupaty. M. Berton a donné aussi un recueil de seize canons, et un grand nombre de jolies romances. Enfin, il est auteur de trois ouvrages sur son art; ils ont pour titre :` 1o Arbre généalogique des accords; 2° Méthode d'harmonie; 3° Dictionnaire des accords. L'arbre généalogique a servi de base aux deux autres ouvrages. Dès la formation du conservatoire de musique, M. Berton y était entré comme professeur d'harmonie. De 1807 à 1809, il fut directeur de l'Opéra-Buffa, et devint ensuite chef du chant à l'académie de musique; et au mois de juin 1816, il fut chargé d'examiner la composition musicale des opéras destinés à ce dernier théâtre. Il y a peu de compositeurs, même en Italie, qui aient obtenu plus de succès variés et aussi mérités que M. Berton. Ses deux fils ont suivi également la carrière des beauxarts. L'un marche sur les traces de son père, et compose pour le théâtre; l'autre, dont la mort a brisé le pinceau, eût donné au nom de Berton une illustration nouvelle.

BERTRAND (HENRI-GRATIEN, COMTE). Ce nom est un de ceux que l'époque actuelle recommande avec le plus de confiance à la postérité. Né en Touraine, d'une famille honorable, il s'éleva de grade en grade, et par la seule impulsion de ses talens et de ses services, aux premiers honneurs militaires. Henri Bertrand avait étudié pour entrer dans les ponts et chaussées; il servait dans la garde nationale au 10 août, et se jeta volontairement dans un bataillon qui se portait aux Tuileries pour y défendre les droits de la royauté constitutionnelle. Il est à remarquer que ce même jeune homme qui se distingua dans cette journée par son courage et son dévouement, qui faillit être tué pour la défense de Louis XVI, fut proscrit et condamné à mort, vingt-cinq ans après, pour avoir donné des preuves d'un dévouement et d'une fidélité semblables au nouveau monarque que la France s'était donné, et dont la fortune venait de renverser le trône. De 1795 à 1796, Bertrand fit, en qualité de sous - lieutenant, la guerre dans les Pyrénées. En 1797, il fit partie de l'ambassade envoyée à Constantinople, Employé dans l'expédition d'Egypte, il y fortifia plusieurs places, et ce fut là qu'il se fit, pour la première fois, remarquer de celui à la gloire et au malheur duquel il a dévoué le reste de sa vie. A peine âgé de 26 ans, il reçut à la fois, en Égypte, où il était resté après le départ de Bonaparte, les brevets de lieutenant-colonel, de colonel et de général de brigade, qui lui

furent envoyés par le même vaisseau. Il se couvrit de gloire à la mémorable bataille d'Austerlitz, où le petit corps qu'il commandait s'empara de 19 pièces de canon, et fit un grand nombre de prisonniers. Ce fut après cette campagne que Napoléon l'admit au nombre de ses aides-de-camp. En 1807, il força Spandau à capituler, se distingua de la manière la plus brillante à Friedland, et reçut des éloges de l'empereur, qui n'en était pas prodigue. Ce fut le général Bertrand qui fit construire ces ponts hardis sur lesquels l'armée française passa le Danube pour se porter sur Wagram. La valeur et l'habileté qu'il déploya dans cette campagne, dans celles de Russie et de Saxe, le portèrent à un si haut degré dans l'estime de Napoléon, qu'il le nomma grand-maréchal de son palais, après la mort du général Duroc. A Lutzen, Weissig et Bautzen, le général Bertrand soutint la grande réputation qu'il s'était faite; il combattit en diverses circonstances, et presque partout avec avantage, Bernadotte et Blucher, et se trouva à la fameuse bataille de Leipsick, où il protégea la retraite de l'armée, en s'emparant de Meissenfeld, et du pont sur la Sâalh; il couvrit également la retraite, à la suite du combat d'Hanau; et après le départ de l'empereur Napoléon, il commanda les glorieux débris de l'armée française, trahie par ses alliés sur le champ de bataille; enfin l'infatigable Bertrand se trouva partout où il y avait des périls insurmontables à braver. De retour à Paris, en 1814, il fut

nommé aide-major général de la garde nationale. Après avoir partagé les faits d'armes de cette campagne en France, dont les revers égalent peut-être la gloire des plus brillans succès, le général Bertrand accompagna Napoléon à l'île d'Elbe, reparut en France avec lui, subit auprès de son chef l'arrêt de la fortune à Waterloo, et toujours plus dévoué, plus fidèle à mesure que le sort se montrait plus contraire, il le suivit sur le roc brûlant de Sainte-Hélène, où des vainqueurs d'un jour ont confiné l'homine qui les avait vaincus pendant vingt ans, et dont ils avaient adoré la puissance. Un conseil de guerre convoqué à Paris, le 7 mai 1816, a condamné à mort par contumace le général Bertrand : nous laissons à la postérité le soin de confirmer ou de casser un pareil jugement; les contemporains, sous l'influence des intérêts, des passions et des événemens qui l'ont dicté, doivent se borner au plus simple récit des faits.

BERTRAND (EDME-VICTOR), maréchal-de-camp, officier de la légion-d'honneur, naquit le 21 juillet 1769, à Gérodof, département de l'Aube. Nommé capitaine au 3 bataillon de l'Aube, le 19 août 1792, il fit les campagnes de 1792 et 1793, aux armées du Nord et de l'intérieur, comme capitaine dans le 1er bataillon de la 38

demi - brigade d'infanterie de ligne. Admis dans la 74, il y servit en qualité de chef de bataillon, à la défense de la ville du Cap, à Saint-Domingue, où il se distingua particulièrement, et où il fut blessé d'une balle qui le tra

THE STY PUBLIC LIB**

ASTOR, LANOX AND

TILDEN FOUNDATICA

« VorigeDoorgaan »