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les contrées, il se réfugia à Janina, avec des lettres d'introduction pour Ali-pacha, qui lui fit un accueil bienveillant, non pas à cause de ces lettres, mais d'après une recommandation bien plus puissante à ses yeux, une action de bravoure. Barthélemy avait voyagé dans l'Albanie avec une caravane de 50 hommes, qui fut attaquée par 200 janissaires licenciés, devenus brigands: il prit le commandement de la caravane, et mit en fuite les janissaires, dont il tua lui-même le chef. Cependant le frère de Barthélemy, Antoine, ayant voulu le rejoindre, s'était rendu à Constantinople, où il demanda un passe-port à l'ambassadeur français. M. le marquis de Rivière ne le refusa point, mais, par une singulière prévoyance, il y fit transcrire le jugement des deux frères, avec ordre, à la gendarmerie de France, de le faire conduire de brigade en brigade jusqu'à Lyon. A Paris on n'eût pas agi avec plus de rigueur. Antoine partit pour la Perse, d'où il se rendit successivement à Alep, à Bagdad, à Bassora, et à Mascate, dans l'Arabie-Heureuse, où succombant enfin aux longues fatigues du désert, et au chagrin de son exil forcé, il mourut dans le mois de juin 1820. Quoique Ali-pacha admit Barthélemy à sa table, à boire dans sa coupe, à fumer dans sa pipe, et à d'autres honneurs

dont les Orientaux sont si jaloux et si peu prodigues, Barthélemy ne put se familiariser avec les horreurs dont le cruel pacha lerendait témoin chaque jour, souvent pour l'étonner, plus souvent pour lui plaire; car Ali-pacha l'avait pris en amitié. Il aima mieux revoir sa patrie, dût-il lui sacrifier sa tête. Après avoir obtenu un passe-port du consul anglais, il arriva sur les frontières de la France, et se constitua prisonnier afin de purger sa contumace. La cour royale de Lyon prononça qu'il n'y avait pas lieu à le poursuivre, et qu'il serait sur-le-champ mis en liberté, justice d'autant plus remarquable qu'elle fut rendue d'après les mêmes pièces qui avaient fait condamner Barthélemy à mort trois ans plus tôt. Profondément affligé de la perte de son frère, mort dans l'exil volontaire qu'il avait dû s'imposer, Barthélemy Bacheville, privé de sa demi-solde après tant de persécu. tions et de malheurs, a présenté une pétition à la chambre des députés, au mois de juillet 1821. Cette réclamation, vivement appuyée par l'un des plus zélés défenseurs de nos libertés constitutionnelles, M. de Corcelles, qui a prononcé à cette occasion un discours plein d'énergie, a obtenu de l'assemblée une recommandation auprès du ministre de la guerre.

FIN DU SUPPLÉMENT.

ERRATA DU DEUXIÈME VOLUME.

Bachelu, page 15, 1oe colonne, 14o ligne, au lieu de la jeune, etc., jusqu'à même vaisseau qu'elle, tisez : Après la mort du général en chef Leclerc, le général Bachelu partit du Cap, porteur pour le premier consul des dépêches de M. d'Aure, préfet colonial, capitaine général par interim.

Ajoutez à la fin de l'article: Le général Bachelu est actuellement lieutenantgénéral en disponibilité.

Baraguay d'HilliERS, page 73, 1re colonne, au lieu de Saint-George, lisez Sea

Horse.

BARNAVE, page 123 et suiv. Quelque soin que nous ayons mis à nous procurer des renseignemens exacts sur tout ce qui concerne l'histoire de ce défenseur et de ce martyr de la liberté, des erreurs consignées dans les autres Biographies, et non démenties par les amis de Barnave, ont été accueillies par nous comme faits avérés. D'abord son père n'était point procureur, comme on l'a dit, mais avocat consultant, très-estimé. Nous avons attribué à Barnave cette phrase célèbre : Périssent les colonies plutôt qu'un principe; et en cela nous nous fondions sur l'autorité de M. le duc de Levis (voyez dans son ouvrage intitulé Souvenirs et Portraits, l'article Barnave). Il nous a été prouvé que M. de Levis s'était trompé. Si nous relevons ici son erreur, qui est au fait d'une grave importance, c'est surtout pour réparer la nôtre. Mal à propos aussi sur la foi d'un des frères Michaud et de quelques autres biographes qui n'ont pas plus de droit à faire autorité, nous avons dit que Barnave avait épousé la fille d'un ancien conseiller au parlement de Grenoble, laquelle lui avait apporté 700,000 fr. en dot. C'est encore une erreur. Barnave, quand il fut envoyé à l'échafaud, avait du moins le bonheur d'être célibataire. Enfin il n'a jamais été maire de Grenoble.

BARRIÈRE (Jean-François), page 145. Il s'est glissé des inexactitudes dans l'article de ce jeune littérateur, dont le talent s'annonce avec éclat. M. Barrière ne travaille point aux articles politiques du Journal de Paris. Il est l'un des collaborateurs les plus estimés du Constitutionnel, et il a toujours professé les principes d'une sage liberté. Il concourt avec M. Berville à la belle édition des Mémoires écrits pendant la révolution.

BEAUCHAMP (Alphonse de), page 235, 1re et 2o colonnes, lisez Suard au lieu de Sicard; et pour plus ample rectification de cette importante erreur, voyez dans le troisième volume l'article Bonaparte (Lucien).

BEAUVAU. La Biographie des Hommes vivans, publiée par les frères Michaud, contient une notice historique sur un officier vendéen, soi-disant CharlesEugène de Beauvau, et se prétendant le fils du marquis de Beauvau, tué par l'armée catholique et royale, le 14 mars 1793, à la première affaire de Cholet, dans l'exercice de ses fonctions de procureur-syndic du district. Mais rien ne porte à croire que cet officier appartienne à la famille Beau

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vau. D'abord les divers membres de cette famille, et notamment la veuve du marquis de Beauvau, qui serait la mère du réclamant si sa prétention était fondée, cités devant le tribunal de première instance d'Angers, où il s'était pourvu en réclamation d'état, ont déclaré formellement qu'ils ne reconnaissaient point ce prétendu rejeton. En second licu, ils ont produit l'acte de décès du seul fils du marquis de Beauvau, constatant que cet enfant était mort le 2 février 1789. Enfin le tribunal a rendu, le 23 mai 1820, un jugement définitif qui confirme un jugement du même tribunal, rendu par défaut le 6 avril précédent, faisant défense au réclamant de porter à l'avenir le nom de Beauvau. Il paraît toutefois n'avoir pas renoncé à ses prétentions: il s'est récemment pourvu, auprès de la cour de cassation, contre la décision du tribunal d'Angers.

BÉGOUIN, pages 304 et 305. Dans tout cet article, au lieu de Bégouin, lisez Begouen. BEER-BING, page 302. Cet article du deuxième volume étant inexact, a été remplacé dans le troisième par un nouvel article: voir BING (J. B.)

BELLIARD (le comte), page 329, 1re colonne, supprimez ces mots : Chef d'état-major sous Dumouriez.

BERRUYER (général), page 425. A la suite de l'article de cet ancien gouverneur des Invalides, on devrait lire une notice sur son fils, maréchal-de-camp, mort des blessures qu'il avait reçues à Waterloo. Cette notice paraîtra dans le Supplément général de cet ouvrage. BERTHEZÈNE (le baron), page 429, première ligne, au lieu de : fils du précédent, etc., lisez est fils d'un propriétaire des environs de Lunel (Hérault). Au lieu de né en Provence, lisez : né dans les environs de Lunel. A la fin de Particle, au lieu de n'a point été employé, lisez a été employé, en 1819, sous le maréchal Saint-Cyr, comme inspecteur-général d'infanterie. BERTON, maréchal-de-camp. Les renseignemens relatifs à cet officier général ne nous étant pas encore parvenus, nous sommes forcés de renvoyer son article au Supplément général.

BESSIÈRES (Julien), page 457. Les faits doivent être rectifiés ainsi : M. Bessières est né à Grammat près de Cahors. A son retour d'Égypte en France, en 1798, il fut capturé par un corsaire barbaresque, conduit en Albanie, et vendu à Ali-pacha, auprès duquel il resta jusqu'en 1800. Transporté à cette époque à Constantinople, il obtint son élargissement, et rentra en France en 1801. Il fut nommé, en 1803, à un emploi dans les droits-réunis, puis préfet à Gap, en 1804; chargé d'une mission politique auprès d'Ali-pacha; consul-général à Venise, en 1806; commissaire impérial, en 1807, à Corfou, où il resta jusqu'en 1811. Tout ce qui est relatif à ses rapports avec l'espagnol Badia, soi-disant Aly-Bey, doit être retranché.

rie des lois, des vues sages, beaucoup de méthode, et un talent remarquable pour exposer ses idées.

BEYERAND (N.). Reconnu par le premier consul pour un des plus braves de l'armée, il fut envoyé dans les Pyrénées en qualité de général de brigade. Le 14 août 1795 à l'affaire de la Fluvia, ses troupes set lui se firent particulièrement remarquer. En 1796, il força avec Joubert les retranchemens du fameux camp de Céva en Piémont, et perdit la vie à la bataille de Lonado, au mois d'août de la même année.

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les membres de cette chambre que Frédéric-Guillaume III le choisit pour successeur de Mencken, conseiller du cabinet. Les préjugés de la noblesse allemande plièrent devant le savoir et le crédit de Beyme; mais les courtisans se liguèrent.contre l'élévation d'un parvenu. Ils ourdirent d'obscures intrigues dont il triompha par sa fermeté. Beyme gagna de plus en plus la confiance du roi; et chaque jour voyait s'affaiblir l'influence des ministres, dont la haine cessn.de s'imposer des bornes. Alors il supplia le roi d'apaiser cette fureur, en créant un second conseiller du cabinet. Lombard fut choisi; maís celui-ci était encore un roturier. La cour s'indigna, et l'on ne. peut prévoir ce qui serait arrivé, si l'armée française ne s'était emparée de Berlin. Beyme, devenu ministre de la justice, parut dès lors n'avoir plus aucune part aux affaires; mais il continuait à donner des conseils, que le gouver

BEYERLE (B. P. L.), ancien conseiller au parlement de Nancy. On a de lui: Traduction en français. d'une lettre allemande de M. Granmann, sur la proportian entre l'or et l'argent, sur les monnaies de France, etc., in8.788; Essais préliminaires ou bservations sur les monnaies pour servir de supplément à la première partie de l'Encyclopédie méthodique, in-4°, 1788; Pro-nement mettait à profit. Cepenjet contre la vente de l'argent, in-8°, 1791; Almanach des femmes celebres, 2 vol. in-8, 1788. De concert avec M. d'Arbigny, il a aussi composé Notice sur le nouveau système des poids et mesures, en ce qui concerne l'orféprerie, in-4°, 1799.

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BEYME (N.), né en Prusse, d'abord jurisconsulte, et aujourd'hui ininistre. Il est fils d'un chirurgien des armées. Né en 1770, Beyme a fait ses études au col"lege des Orphelins de Halle, où

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s'est distingué. Devenu, par son seul mérite, conseiller de la chambre de justice, c'est parmi

dant on le pressait d'accepter des titres de noblesse, qu'il refusa constamment, jusqu'en janvier 1816, où il se montra moins fier. En 1815, il avait été nommé grand-chancelier, et président de la commission chargée de rédiger un plan de constitution. Depuis ce temps, il a rempli différentes. missions. Beyme a une fermeté. calme, et des vues libérales et.. généreuses; malheureusement il· a rarement eu le courage de les développer et de les suivre.

BEYSSER (JEAN-MICHEL), ne se battit point en aventurier dans les Indes-Orientales, comme le

prétendent les auteurs d'une biographie; mais il y servit dans des corps français de troupes réglées. Né à Ribauvillers, en Alsace, il devint chirurgien-major dans l'Inde, passa ensuite, comme capitaine, au service de Hollande, et ne rentra en France qu'au commencement de la révolution, dont il embrassa la cause. Devenu major des dragons de Lorient, il dissipa, en 1791, les premiers rassemblemens d'insurgés dans ce département. Général de brigade, il repoussa, les Vendéens devant Nantes, et remporta plusieurs autres avantages notables. Mais ayant desapprouvé le 31 mai, il fut dénoncé par Héraut-de-Séchelles, et mis hors la loi. Rendu ensuite à ses fonctions, il battit l'ennemi, fut battu lui-même, blessé dan-. gereusement, et arrêté, sous prétexte qu'il s'était laissé battre exprès. Condamné à mort dans l'affaire d'Hébert et Ronsin, à laquelle on rattacha la sienne, il marcha au supplice comme il avait marché à l'ennemi, et chanta, avant de monter sur l'échafaud, des couplets qu'il avait composés en prison. On a remarqué que le général Beysser, qui n'avait pas 40 ans, et son accusateur, Héraut de Séchelles, étaient deux des plus beaux hommes qu'il y eût en France.

BEYTZ(JOSEPH-FRANÇOIS DE), est né à Bruges. Substitut du procureur-général du conseil de la Flandre autrichienne, et greffier en chef du magistrat de la ville de Bruges, il fut, après la réunion de la Belgique, député par le département de la Lys, au conseil des cinq-cents, où il

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prit une part assez active aux délibérations de ce corps. Il proposa l'exclusion des anciens nobles de toute fonction publique ; plaida avec énergie la cause des rentiers de l'état, que l'on voulait dépouiller; et demanda que le corps-législatif s'entourat de satellites, et le directoire de grenadiers. Dans la même séance où il avait fait, sans succès, cette proposition un peu turque, il accusa le ministre Duval d'une foule d'arrestations injustes, bien qu'elles fussent légales, et que la forme des mandats d'arrêts fût alors inattaquable. On doit sans doute attribuer cette diversité de votes et de propositions à une impar tialité qui gardait un exact équilibre entre tous les partis. Proš crit après le 18 brumaire, auquel il s'était opposé, il fut quelque temps sous la surveillance de la police, et ne sortit de cette situation pénible que pour être nou mé préfet de Loir-et-Cher. Bientôt il sollicita, en place de cette préfecture, les fonctions de com missaire du gouvernement près. du tribunal d'appel de Bruxelles, et les obtint.. Après la nouvelle organisation judiciaire, il deyjat procureur-général-impérial; rė cut, en 1804, la croix de la légion, d'honneur; fut nommé, dans la même année, inspecteur-général des études de droit à Bruxelles; puis, en 1810, procureur-génés ral près la cour impériale de La Haie, et enfin premier président de celle de Bruxelles. Les événemens de 1814 l'ont rendu à là1yie” privée..

BÉZARD (FRANÇOIS SIMON), fit d'abord avocat. Mais au commen

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