culiers, & des directions fur la maniere dont on fe devoit conduire à l'égard de ces Chrêtiens infirmes d'entre les Juifs, qui confervoient un amour exceffif ponr les ceremonies Legales. C'est pourquoi nous finirons ici l'Ouverture de l'Epître aux Romains, croyant que cela peut fuffire pour en donner l'intelligence. Non qu'il ne refte encore diverfes difficultez fur divers Textes, mais dont on peut fortir aifement; parce que quand on fçait une fois le but d'un Auteur, & qu'on poffede bien la fuite de fes preuves: on ne peut pas trouver dans le refte un grand embarras. FIN. 103 ECLAIRCISSEMENS Sur la precedente OUVERTURE DE L'EPISTRE AUX ROMAIN S. L A mer & la terre qui tiennent élogné l'Auteur d'un petit livre, intitulé, l'Ouverture de l'Epitre aux Romains, n'a pas empêché qu'enfin les murmures qui fe font élevés contre ce livre & le grand bruit qu'on en a fait ne foit parvenu jufqu'à lui. II n'eft point en état de diré, que s'il eût prevû de femblables fuites de cet ouvrage, il ne l'auroit pas rendu public. Car ce n'eft point lui qui l'a publié, il n'a eu aucune part à cette impreffion, comme il fçait à peu prés comment le monde eft fait il n'avoit aucun deffein d'expofer à fes caprices, cette production toute innocente qu'il la conçoive. Il n'en avoit pas même confervé dans fon cabinet aucune copie. Au moins celle qu'il avoit gardée fort longtems s'étoit perduë, Il n'y a guere d'herefie dont on n'accuse & le livret, & l'auteur, il eft Papiste, il eft Pelagien, il eft Arminien, il ruine la pure doctrine de la grace & de la juftification. Il établit la juftification par les œuvres, il détruit la juftification par la foi, il renverse toute l'ceconomie de l'Epître aux Romains.' Enfin il fait tout, il eft tout; Et cependant il n'eft rien de tout ce qu'on dit. Il n'eft ni Pelagien, ni Semipelagien, ni Arminien, ni méme Univerfalifte. Il tient pour les Canons du Synode de Dordrecht, pris dans leur plus grande rigueur. Et voici fa confeffion de bonne foi fur la matiere de la grace. 1. Il croit que Dieu de toute eternité a fait un decret d'élection & de reprobation, par lefquels il a feparé les hommes en deux claffes; l'une d'élûs, & l'autre de reprouvez. Et que cette élection & reprobation ont eu pour objet l'homme tombé & naiffant en peché originel. 2. Que cette élection & reprobation fe font faites fans aucune previfion d'œuvres bonnes ou mauvaifes: que la foi n'eft pas la caufe de l'élection, mais que l'élection eft caufe de la foi; que Dieu n'a point élû les hommes à caufe qu'il prevoyoit le bon ufage qu'ils feroient de la grace par leur libre arbitre; Mais qu'il lesa élûs afin de leur donner la grace efficace, prevenante, vi&torieufe & irrefiftible, par laquelle ils feroient un bon ufage de leur volonté & de toutes leurs autres facultez. |