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à S. Exc. M. le Ministre de l'Instruction publique, pour servir à la rédaction du Dictionnaire scientifique de la France'. »

Nous extrayons du travail de M. Lefèvre ce qui a rapport aux institutions de secours et à l'industrie.

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1o Service des aliénés, avec dépôt provisoire à l'asile d'Orléans, au prix de pension de 1 fr. 20 c. par jour, dont la dépense moyenne, 60,000 fr. s'est élevée en 1858 à 62,334 fr. 28 c. pour 138 aliénés, 64 hommes et 74 femmes.

2° Service des enfants-trouvés, avec dépôt central a, colonie agricole b, et société paternelle c.

a.

Le dépôt central, où est le tour central, assiste en moyenne 320 enfants des diverses catégories; les dépenses de l'année 1858 se sont élevées à 50,424 fr. 23 c.

Les expositions, qui donnaient une moyenne de 84 enfants avant la suppression des tours d'arrondissement, se réduisent aujourd'hui à 18, la plupart des filles-mères conservant et élevant leurs enfants à l'aide des secours qui leur sont alloués à domicile.

b. La colonie agricole de Bonneval renfermait au 1er janvier 1859, 198 enfants, 110 au-dessous, 88 au-dessus de 12 ans, dont 125 garçons et 73 filles. Il est pourvu aux dépenses par des cotisations de fondation et un secours de 7,000 fr. alloué par le département pour frais généraux. - Au sortir de la colonie, à 16 ans, l'enfant est mis en tutelle sous une société de patronage et placé par ses soins chez des maîtres particuliers.

C.

3° Mendicité et secours au paupérisme. pas en arrière de l'assistance légale.

-

La charité privée ne reste

En 1813, les relevés officiels constataient 17,566 pauvres, dont 8,660, ou environ moitié, se livrant à la mendicité; ils évaluaient la moyenne des secours annuels à près de deux millions.

En 1844, la mendicité a été défendue par arrêté du 1er mars: le nombre des indigents était alors de 14,874, soit 51. 10 %, et celui des mendiants d'un peu plus de la moitié, 7,634, soit 26. 22 % du chiffre de la population.

La proportion tend à s'abaisser sous l'influence des institutions charitables et de la tendance au travail, déterminée par l'accroissement notable et général du prix de la main-d'œuvre.

4° Hospices et hôpitaux. 18 communes possèdent des établissements hospitaliers, comprenant 752 lits.

5o Bureaux de bienfaisance. Sont au nombre de 104 avec ressources fixes;

Le nombre d'individus secourus à domicile, en 1858, a été de 6,107,

1 Voir Procès-Verbaux, p. 269.

TOME I. P.-V.

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Elles sont en grand nombre sur tous les points du département; à ne citer que les principales :

1° Société de Saint-Vincent-de-Paul. 11 conférences comprises dans la circonscription du conseil supérieur dont le siége est à Orléans; 155 membres actifs ; 15,000 fr. de ressources moyennes; plus de 1,200 assistés.

2° Société de Charité Maternelle de la ville de Chartres. Fondée en 1824, reconnue d'utilité publique en 1850. Placée sous le haut patronage de S. M. l'Impératrice. Elle secourt les femmes pauvres en couches, et fournit à leurs premiers besoins et à ceux de leur enfant.

Dans la période de 25 années, 1826-1850, elle a admis 1,500 femmes au secours, soit en moyenne annuelle 60.

3o Congrégations. En tête, la Congrégation des Sœurs de Saint-Paul (dites de Saint-Maurice de Chartres), fondée, 1690, à Levéville-laChenard, transférée à Chartres, 1700, reconnue par le Gouvernement, an X; ses statuts approuvés par décret Impérial du 23 juillet 1811.

Les sœurs desservent les hôpitaux civils, militaires et maritimes et les pénitentiaires coloniaux, soignent les malades à domicile, et instruisent les jeunes filles pauvres.

La maison-mère générale de Chartres compte environ 1,000 membres ; elle possède 41 maisons dans le diocèse et 70 dans 11 autres : elle a une maison en Angleterre avec 12 succursales, et une autre maison à Hong-Kong en Chine.

Les recettes annuelles sont de 55 à 60,000 fr. qui balancent les dépenses. Il existe encore d'autres congrégations religieuses, parmi lesquelles : Les Sœurs de la Providence de Chartres, fondées en 1673 pour l'éducation des pauvres et des orphelines;

Les Sœurs de Bon-Secours pour garder les malades;

Les petites Sœurs des Pauvres pour hospitaliser les vieillards et les infirmes ;

Les filles de la Charité de Saint-Vincent-de-Paul qui desservent les hôpitaux et hôtels-Dieu.

INDUSTRIE.

L'agriculture est la principale, pour ne pas dire l'unique industrie d'Eure-et-Loir; sur un chiffre total de 291,074, la population agricole, suivant le recensement de 1856, comprend 166,546 tètes, soit près des 3/5. On évalue la production annuelle à cinq millions d'hectolitres de céréales de toute nature, dont 3 pour la consommation propre et 2 livrés à l'exportation.

L'avoine exceptée, les autres grains sont réduits en farine par 527 moulins, les 4/5 mus par les cours d'eau, et plus de la moitié montés à l'anglaise avec meules cannelées.

C'est là la spécialité industrielle du pays et la base de son commerce avec la halle de Paris.

Parmi les produits végétaux, deux autres branches méritent seules d'ètre signalées; d'abord les belles papeteries de MM. Firmin-Didot sur l'Avre, à Sorel-Moussel et au Mesnil, canton d'Anet, qui ont succédé à une forge-royale appartenant à la maison de Penthièvre et aliénée nationalement le 14 floréal an VI.

Ensuite l'importante filature de Saint-Rémy-sur-Avre, fondée en 1792 par l'anglais Stykes, appartenant aujourd'hui à MM. Wadington, ses héritiers, naturalisés en 1831: elle produit 440,000 kilogrammes de coton filé et des tissés communs.

Les distilleries alcooliques sont à peine naissantes: une acétique vient ́de s'établir sur d'assez larges bases près Courville.

Au compte des produits animaux, la laine tient la tête de la production du pays, entre assez faiblement dans sa fabrication, et s'exporte plus généralement sur les grands centres voisins, Louviers, Elbeuf et autres. A raison de près d'un million de tètes ovines, produisant en moyenne 3 à 4 kilos, on peut évaluer le poids de la laine à 3,500,000 kilos, et le produit brut à 8 millions.

La tannerie est représentée par une vingtaine d'établissements, s'approvisionnant communément sur place et vendant à la consommation locale.

La soie a fait l'objet d'essais sérieux, bientôt abandonnés par la difficulté de cultiver le mûrier, trop sensible au froid.

Les produits minéraux sont peu variés et d'assez faible importance. On trouve du minerai de fer dans les forêts de Senonches et de Longny, et aux environs de Courville, dont s'approvisionne le haut fourneau de Boussard, très-ancien établissement d'apanage royal, aliéné nationalement en 1793.

Les forges de Dampierre fabriquent, tout à côté et dès 1480, du fer au martinet, en essieux, bandes de roue et autres à usage d'agriculture, et, en fonte de deuxième fusion, des articles de ménage qui approvisionnent les magasins du pays.

La métallurgie comprend en outre, sur le cours de l'Avre, des fonderies de cuivre-laiton, et une tréfilerie assez considérable à la Mulotière; l'ajustage compte à Chartres une bonne usine, particulièrement affectée à la construction de turbines et à la mécanique des moulins à blé.

Les carrières fournissent sur plusieurs points, et notamment à Berchères près Chartres, Villangeard près Châteaudun, Moriers, Prasville, etc., dans la Beauce, de la pierre de taille calcaire dure, plus résistante que de belle nature; dans les berges du Loir, à partir de Châteaudun et aux environs de Nogent, elles donnent du calcaire tendre dit tufau.

Près d'Epernon on trouve des grès analogues à ceux dits de Fontainebleau et s'exploitant en pavés. La même localité offre aussi des meulières siliceuses dont on fabrique des meules pour l'exportation.

La chaux de Senonches a été pendant long-temps l'unique chaux hy

draulique connue et employée à Paris. Aujourd'hui que les chaux artificielles se préparent concurremment avec les naturelles, Senonches expédie moins ses produits au dehors, mais en approvisionne toujours d'excellents le dedans.

Cette localité fabrique, en outre, des briques et tuiles bien cuites et de la plus grande résistance. Les environs de Dreux participent de la même qualité, et tout l'ouest trouve aisément sur place, avec ses matières propres, l'abondante fabrication de ces matériaux.

Au compte de la céramique locale, notons trois faïenceries communes qui ne sortent guère du pays, et les belles argiles d'Abondant qui s'exportent pour poteries fines et couvertes de porcelaine.

La séance est levée à cinq heures.

NOUVEAUX MEMBRES ADMIS.

Membre honoraire :

M. le duc D'ALBERT DE LUYNES, membre de l'Institut, à Dampierre.

Membre titulaire :

M. l'abbé FAUCHEREAU, grand-vicaire, à Chartres.

OBJETS OFFERTS A LA SOCIÉTÉ.

Recherches sur Louis Licherie, par M. Em. Bellier de la Chavignerie. (Don de l'auteur.) — Impr.

Conseil général d'Eure-et-Loir, session de 1860. — Impr. Annuaire d'Eure-et-Loir, années 1839, 1842, 1844 à 1858, 18 vol. (Don de M. Petrot-Garnier.) — Impr.

FIN DU TOME I.

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