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outre, la jouissance pendant quatre ans du « dessous et dessus >> d'une maison de la rue de la Barre à Mâcon. Le futur recevait de Mre Benoît Busseret, prêtre, son oncle, 10 écus d'or et la jouissance pendant six ans d'une terre de six coupées auprès de Mâcon. Il s'engageait en même temps à « enjoueller son espouse jusques à vingt livres ».

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Le 29 janvier 1578, Nicolas Janan et Michelette Faillant, tous deux de Saint-Point, contractaient mariage par-devant le même notaire. La future recevait en dot un pré et une terre à SaintPoint, « le pré contenant la place à trois charres de foing et la terre, la semence d'ung panaulx bled ou environ », plus « 13 escus 1/3, une robbe de drap de colleur de pert ou gris, bonne et honneste, 7 quarterons froment, une asnée vin, ce pour aydes de nopces, ou pour ung petit pourceau 40 solz, plus une vache du pris de 2 escus, 2 brebis, leurs suivantz, et 2 linceulx ». Le futur, lui, se voyait abandonner par ses père et mère le tiers de tous leurs biens 2.

Le 19 avril 1580, toujours devant le même notaire, Claude Couchet et Benoîte Dumont, de Saint-Point, passaient pareil contrat. Les frères de la future, Jean et Philibert Dumont, lui donnaient en dot « la somme de 33 escus 1/3, 6 quarterons bled froment, une asnée vin cléret, le tout bon, pur et net, une robbe montrable de drap de pert ou noir, bonne et honneste, 3 linceux, 4 brebis et leurs suivans, et, pour toutes autres aydes de nopces, un escu». Les parents du futur, de leur côté, lui abandonnaient tous leurs biens 3.

Nous n'avons que quelques mots à dire du type des habitations rurales de Saint-Point 4,

1. Archives de Saône-et-Loire, B. 1324, fo 153.

2. Id., B. 1327, fo 448.

3. Id., ibid., fo 422 vo.

4. Voir la planche.

La maison se compose généralement d'un rez-de-chaussée et d'un étage.

Au rez-de-chaussée il n'y a d'habitude que la cave.

A l'étage, auquel on accède par un escalier extérieur et qui est précédé fréquemment d'une galerie, se trouvent la cuisine et la chambre.

On monte au grenier par une échelle qui est soit sur la galerie, soit dans la cuisine.

Le grenier est bas et écrasé par le toit très-plat.

Les fenêtres sont petites et peu nombreuses.

Attenant à la maison est bâtie l'écurie, avec fenil au-dessus et grange à côté.

Les prénoms donnés aux enfants n'ont rien de très-particu

lier.

Beaucoup de filles, comme dans les autres parties du Mâconnais, étaient appelées autrefois : Pierrette, Michelette, Vincelette.

Nous n'avons rencontré que deux ou trois « Donats ». Le nom du saint patron de la paroisse n'était donc pas très en faveur. Au commencement du XVIIe siècle on trouve aussi des << Catherins >>.

Claude-Gabriel-Amédée de Rochefort d'Ally et Anne-Félicité Allemand de Montmartin, seigneur et dame de Saint-Point, mirent leurs prénoms à la mode au XVIIIe siècle.

2

Le patois de Saint-Point est, à quelques variantes près, celui de toute « la Montagne ». Voici la version « saint-poignarde 2 » d'un conte populaire répandu un peu partout en France 3 :

I.

On désigne ainsi la partie haute du Mâconnais.

2. Établie par notre confrère M. P. Siraud.

3. Voir notamment La Moitie de Coq, conte troyen, publié par M. L. Morin dans la Revue des Traditions populaires, 1891, in-8o, p. 481,

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n'avo ran

Y avo inne vâ in pôlé que qu'inne ôle, ran qu'inne chiape, ran qu'inne oreye, mais al éto malin quement tô.

Vela qu'in dzo, a trovi inne hôme que li dsi quement çan : ô moéti de pôlé, te vou-ti alla porté inne bôsse à inne home?

La moéti de pôlé dsi : dze vou bin. A parti tô su; al alli bian loin sans trovė neguin; pi a brati d'in chian quoi y avo inne etsele que li dsi : quoi que te va, moéti de pôlé? - Dze va porté inne bôsse à inne hôme. Te vou-ti que dz'ale d'ave tâ? Vin se

te vou.

--

Quan i feron bian loin, l'etsele dsi : ô moéti de pôlé, que dze sé-t-érenée, dze ne pou pieu alla. La moéti de pôlé dsi mets te su mon c.., dze te portré bin.

Vela qu'in petion mé loin, a trovi inne revire que li dsi : quoi que te va, moéti de pôlé ? Dze va porté inne bôsse à inne home. Te vou-ti que dz'ale d'ave tå? Ah! dze vou bin.

Quan i feron bian loin, bian loin, la revire dsi : héla, que dze sé beutene, y m'a tô niallé les tsambes de martsi. La moéti de pôlé qu'allo toudze tô guilleret li dsi mets te encô su mon c.., dze te portré bin.

La moéti de pôlé martso toudze, a ne tro ran de la tsambe.

In petion mé loin, a trovi in rena que li demandi ari quoi qu'al allo, a pi que vouli encô allé d'ave lu.

Mais quan i fu bian loin, le renâ ne pouvo pieu guegni. La moéti de pôlé

I. Prononcez ain-ne,

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Quand ils furent bien loin, l'échelle dit ô moitié de poulet, que je suis éreintée, je ne peux plus aller. La moitié de poulet dit : mets-toi sur mon c.., je te porterai bien.

-

-

Voilà qu'un peu plus loin, il trouva une rivière qui lui dit où vas-tu, moitié de poulet? — Je vais porter une bourse à un homme. Veux-tu que j'aille avec toi? Ah! je veux bien. Quand ils furent bien loin, bien loin, la rivière dit hélas, que je suis fatiguée, cela m'a tout abîmé les jambes de marcher. La moitié de poulet qui allait toujours tout guilleret lui dit : mets-toi encore sur mon c.., je te porterai bien. La moitié de poulet marchait toujours, il ne tirait rien de la jambe.

Un petit peu plus loin, il trouva un renard qui lui demanda aussi où il allait, et puis qui voulut encore aller avec lui.

Mais quand on fut bien loin, le renard ne pouvait plus bouger. La

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