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dsi mets te su mon c.., dze te portré bin encô d'ave la revire et l'etsele.

I parteron teu t'ensin, a pi de loin i viron arbayer la moéson quoi tsomo l'home que devo recevâ la bôsse. La moéti de pôlé li donni, mais l'hôme que ne valo pas grand tsouze pri la moéti de pôlé pe la beque et le carayi dan in puits.

La moéti de pôlé se miti à tseuffer : etsele, etsele, sors de dessu mon c... L'etsele veni se mitre conte le meur du puits, a pi la moéti de pôlé sorti sans se nayer.

Vela que l'home attrapi encô la moéti de pôlé; a le fi passa pe le feuron du fôr quoi nos avos fait fornayer du trequis, et qu'éto bian tsô.

Quan la moéti de pôlé senti qui li grechio les pieumes, a dsi bian four : revire, revire, sôrs de dessu mon c... La revire sorti, le fuye fut tuyé tô d'in cô; la moéti de pôlé n'ut ran qu'inne arpion in petion grechi.

Mais l'home guéto toudze. Quan a vi que la moéti de pôlé n'éto pas petefené, a le laissi tô su sô la tsappe; mais quan i fut le sâ, que le solé éto bian tracondi, a le preni pe sa chiape et pi a le porti dans le polailli quoi y avo tô pien de grous pôlés. Ces grous pôlés tsessiron teu su la moéti de pôlé à grands côs de beque.

La moéti de pôlé dsi : renâ, renâ, sors de dessu mon c... Le renâ sorti et mandzi teu les pôlés.

La moéti de pôlé pri la bôsse. A se sauvi avui.

A pi le conte est u tsavon.

moitié de poulet dit: mets-toi sur mon c.., je te porterai bien encore avec la rivière et l'échelle.

Ils partirent tous ensemble, et puis de loin ils virent apparaître la maison où restait l'homme qui devait recevoir la bourse. La moitié de poulet lui donna, mais l'homme qui ne valait pas grand'chose prit la moitié de poulet par le bec et le jeta dans un puits.

La moitié de poulet se mit à crier : échelle, échelle, sors de dessus mon c....... L'échelle vint se mettre contre le mur

du puits, et puis la moitié de poulet sortit sans se noyer.

Voilà que l'homme attrapa encore la moitié de poulet; il le fit passer par le trou du four où on avait fait sécher du turquie, et qui était bien chaud.

Quand la moitié de poulet sentit que ça lui grillait les plumes, il dit bien fort: rivière, rivière, sors de dessus mon c... La rivière sortit, le feu fut éteint tout d'un coup; la moitié de poulet n'eut rien qu'un ongle un petit peu grillé.

Mais l'homme regardait toujours. Lorsqu'il vit que la moitié de poulet n'était pas mort, il le laissa tout seul sous le hangar; mais quand ce fut le soir, que le soleil était bien passé, il le prit par sa patte et puis il le porta dans le poulailler où il y avait tout plein de gros poulets. Ces gros poulets tombèrent tous sur la moitié de poulet à grands coups de bec.

La moitié de poulet dit renard, renard, sors de dessus mon c... Le renard sortit et mangea tous les poulets. La moitié de poulet prit la bourse. Il se sauva avec.

Et puis le conte il est au bout.

Enfin, pour terminer, citons quelques devinettes courantes du

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LE

PASSAGE DE SAINT VINCENT DE PAUL

A MACON'

(1621-1626)

Le passage de saint Vincent de Paul à Mâcon est un fait bien. connu, surtout à cause de son résultat qui a été l'établissement en notre cité de la belle et grande œuvre de la Charité. Mais les détails et circonstances sont restés dans l'ombre; or, ce sont ces détails, particulièrement intéressants pour nous, que je vais essayer de rappeler.

Vincent de Paul était curé de Châtillon-les-Dombes, en 1617. Cet homme de Dieu, en qui se révélait déjà l'ami des pauvres et des malheureux, fonda, dès le mois d'août de cette année, dans sa paroisse, une petite association de servantes des pauvres, ou de la charité, composée de femmes pieuses qui se dévouaient au soin des malades pauvres de la localité. Mais peu après, au mois de février 1619, le pieux curé de Châtillon était nommé aumônier général de toutes les galères de France, emploi qui appelait son zèle et son dévouement sur un tout autre théâtre.

Or, ce fut dans l'un de ses voyages de Châtillon à Paris que l'homme de Dieu s'arrêta à Mâcon, et y séjourna pour le moins

1. Lu à la séance du 4 août 1898.

une semaine tout entière. Et quelle en fut l'occasion? Le spectacle attristant qu'offraient les pauvres, mendiant aux portes des églises, criant au point de troubler l'office divin, étrangers à toute pratique religieuse, et étalant dans les rues leur misère et leur désœuvrement. Ému de pitié, en même temps qu'encouragé par le succès de l'oeuvre qu'il venait d'établir à Châtillon-lesDombes, il conçut aussitôt le projet d'établir à Mâcon une œuvre de même nature, mais sur une base plus large, embrassant les nécessiteux de tout genre, et ouverte au dévouement des hommes comme des femmes, du clergé et des laïcs. L'entreprise était difficile; il paraît qu'on la jugea même tout d'abord impossible. - «Chacun se moquoit de moy, écrivait-il plus << tard; on me montroit au doigt quand j'allais par les rues, et << personne ne crut que je pusse réussir. » Et cependant il réussit comme par enchantement.

Dans une Assemblée de ville, réunie le 16 septembre 1621, à l'unanimité on approuva l'oeuvre de « la Charité chrestienne », proposée par le saint prêtre, et qu'un des assitants, «< honnête Valentin Sirauldin, » salua comme une inspiration d'en haut. Séance tenante, il fut résolu qu'on nommerait dix bourgeois qui, avec deux chanoines, l'un de Saint-Vincent, l'autre de Saint-Pierre, seraient « directeurs et administrateurs de ladicte <«< Charité... que tous les dimanches, heure de midy (ils) s'as<< sembleront... et qu'en l'eglise de Sainct-Nizier se treuveront << tous les dictz paouvres pour ouyr la saincte messe, exhorta<«<tions et catéchismes, aux jours qui leur seront ordonnez ».

Dans l'Assemblée du lendemain, 17 septembre, il fut proposé que « pour commencer l'establissement de la Charité chres<< tienne... est besoing trouver deniers du moingt deux cens «< escus, attendant les aulmosnes et charitez des gens de bien ». Après quoi, il fut résolu de faire la visite générale des pauvres,

en avertissant l'évêque et en le priant d'autoriser et de bénit l'œuvre. Au même instant, on s'achemina « vers M. de Mas«con, auquel ayant esté répété ce qui s'est passé, a dict qu'il <«<loue Dieu d'une si saincte intention, authorisant dès à présent « tout ce qui a esté ou sera faict, priant les dicts sieurs vouloir <«< continuer une si bonne œuvre à laquelle il désire contribuer1». Les directeurs de la Charité, nommés dans cette Assemblée et délégués auprès de l'évêque, étaient tous des notables de la ville. C'étaient :

Mons' le lieutenant général,
Mons' le doyen CHANDON,

Me MOISSON, advocat du Roy,

Me le Prevost ARCELIN,

Mc DESBOYS, advocat,

Me Salomon CHESNARD, Recepveur du Roy,

Me Pierre DESAGIE,

Honneste Ant. DELAFONTAYNE,

Me Philibert MACHOUD, procureur,

Honneste Valentin SIRAULDIN.

Par cette

forme d'aulmosne appellée de la Charité », et

entretenue par des contributions volontaires, on se proposait d'abord de « faire un fondz pour contenir les dans pauvres << quelques termes d'une mendicité moins incommode, sans << avoir la peine de mendier et vaguer ailleurs ». C'est ce qu'on lit dans une requête des échevins adressée au Roy. Dans ce but, Vincent de Paul fit dresser une liste des pauvres dont le nombre se monta à 800 environ, et il exigea d'eux qu'ils ne mendieraient

1. Archiv. commun. BB. 84. L'évêque de Mâcon était alors Mgr Louis Dinet, neveu et successeur de Gaspard Dinet,

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