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fait remonter l'origine aux qualités d'aménité en même temps que d'organisation du dévoué président de la Société de gymnastique de Mâcon, M. le baron du Teil. L'Académie d'ailleurs a eu sa part dans les honneurs par l'invitation adressée à son président d'assister au banquet.

M. Pellorce ajoute que deux sociétés de Vevey et des environs sont rentrées dans leur pays la bannière ornée de la couronne du succès et que les félicitations adressées aux Sociétés étaient en partie reportées sur la ville de Mâcon.

M. Maritain dépose sur le bureau, de la part du Dr Colin, d'Épinac, un de nos membres associés, un volume de poésie intitulé la Force prime le droit, sur lequel un rapport avait été lu à une séance précédente.

M. le Président rappelle que le Conseil général de Saône-et-Loire a bien voulu, lors du vote du budget départemental à la session d'août dernier, continuer à notre Société l'allocation précédemment accordée.

M. Siraud dépose sur le bureau, de la part de M. Cordier, notre associé correspondant, professeur à l'école municipale de dessin de Louhans, une vue générale de Louhans, dessinée et gravée par l'auteur, à qui l'Académie adresse ses remerciements.

M. Lacroix rappelle que l'Académie possède une très belle gravure de la ville de Lyon qui a été jadis confiée au conservateur du musée de peinture de la ville, et qui n'est pas revenue.

Une causerie assez générale s'engage alors au sujet des objets déposés par l'Académie dans les vitrines du musée. Plusieurs membres insistent sur le fait que la propriété de l'Académie est formelle et qu'il est urgent d'établir le droit de l'Académie sur ces pièces, non pas tant pour les retirer que pour en prévenir l'aliénation possible. M. Arcelin ajoute que les vitrines elles-mêmes qui contiennent les collections ont été construites aux frais de l'Académie et que les objets ont une étiquette différente, suivant leur provenance : Académie de Mâcon Ville de Mâcon. La première appellation est sur les objets appartenant à l'Académie, la seconde sur ceux qui sont la propriété de la Ville.

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M. Lacroix fait en outre observer que plusieurs caisses contenant des ossements ou des silex de Solutré, achetées par l'Académie à la vente de M. l'abbé Ducrost, sont encore gardées à l'Hôtel de Ville.

Me Jacquier, examinant la question au point de vue du droit, propose

de faire le récolement des procès-verbaux, afin de reconnaître et cataloguer les objets appartenant à l'Académie.

Il sera en outre demandé à la ville de laisser l'Académie rentrer en possession des caisses achetées par elle et venant de M. l'abbé Ducrost. M. le Président communique à l'Académie une circulaire de M. le Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts annonçant que le 37° congrès des Sociétés savantes de Paris et des départements se tiendra à Toulouse en 1899; il distribue aux membres qui le demandent un programme des questions à traiter pendant cette session.

M. Lacroix annonce à la Société qu'un de ses membres associés, M. Puvis de Chavannes, le peintre si justement apprécié, vient d'avoir la douleur de perdre sa femme; l'Académie adresse ses condoléances les plus vives et les plus sympathiques à son éminent confrère.

M. le Président met ses confrères au courant des projets qui ont été discutés soit en réunion de bureau, soit à la séance précédente, relativement à l'insertion dans les Annales du travail de M. Reyssié, sur le Cardinal de Bouillon.

Certains membres objectent que cet ouvrage a bien peu trait à l'histoire locale et offre ainsi un intérêt restreint pour les lecteurs de nos Annales. M. Arcelin, qui avait été, de concert avec Mgr Rameau et M. Lex, chargé d'examiner l'œuvre de M. Reyssié, expose le thème du livre de notre confrère. En termes clairs et précis, il fait ressortir tout l'intérêt captivant de ce travail dans lequel l'auteur expose la lutte vive et opiniâtre qui exista entre le cardinal de Bouillon et le grand Roi, le cardinal voulant revendiquer des droits d'hérédité qui l'auraient mis sur le pied de Prince français.

L'Académie, éclairée par cette analyse qui démontre la somme de labeur et de recherches nécessitée par ce travail, formule alors sa décision par l'ordre du jour suivant dont les termes eux-mêmes sont arrêtés en séance. Désirant faciliter à notre confrère, M. Reyssié, la publication de son livre sur le Cardinal de Bouillon, l'Académie décide, à titre absolument exceptionnel, que cette publication aura lieu dans ses Annales, en deux ou trois fractions, suivant les nécessités.

M. le Secrétaire est chargé d'adresser à M. Reyssié copie de cette délibération.

La séance est levée à 4 heures.

SÉANCE DU 6 OCTOBRE 1898

PRÉSIDENCE DE M. DURÉAULT, PRÉSIDENT

La séance est ouverte à 2 heures.

Étaient présents: MM. Bernard, Biot, de La Chesnais, Duréault, Gaudet, Lex, Maritain, Pellorce, Siraud, Virey.

S'étaient excusés: MM. Lacroix, Plassard, Mgr Rameau, Bon du Teil.

En l'absence du secrétaire perpétuel, la parole est donnée à M. le Dr Biot, secrétaire adjoint, pour la lecture du procès-verbal, qui est adopté sans modification.

M. Bernard annonce à l'Académie que son travail «< sur l'acidimétrie des moûts, vins et vinaigres» a été apprécié de la façon la plus élogieuse par le doyen de l'Université des sciences de Lausanne, et que la Faculté des sciences de Dijon vient de lui décerner un 1er prix avec médaille d'or.

M. le Président, se faisant l'interprète de ses confrères, félicite M. Bernard de ces distinctions si flatteuses, et le remercie de l'honneur qu'il fait à l'Académie par ses travaux dans lesquels il sait allier à une science très profonde une valeur pratique des plus judicieuses. M. Bernard, très reconnaissant de l'appréciation de ses confrères, la considère comme un encouragement à continuer ses recherches, et ajoute qu'il étudie actuellement le dosage des alcalis par la même méthode. M. le Président dépose sur le bureau de l'Académie, de la part de M. Auguste Besset, de Chagny, membre associé correspondant, un ouvrage intitulé Chagny à travers les âges.

M. Pellorce offre à l'Académie, de la part de M. le colonel Bidault, un ouvrage intitulé Les Armées anciennes et les armées actuelles. M. Pellorce est prié de faire un rapport sur cet ouvrage.

M. le Président propose de choisir dans les poésies de M. Droux une pièce à faire insérer dans les Annales.

La candidature de M. Bovier-Lapierre, qui avait été prise en considé ration à la précédente séance, est soumise au vote définitif et réunit

l'unanimité des suffrages. En conséquence, M. le Président proclame M. Bovier-Lapierre membre associé correspondant.

De concert avec M. Lex et le Dr Biot, M. le Président propose la candidature au titre d'associé de M. Delorme, sculpteur à Mâcon, et rappelle à ce sujet le succès remporté par notre compatriote dans le concours où sa maquette de « Lamartine adolescent » a obtenu le no 1 sur huit concurrents, et le don précieux qu'il a fait de cette maquette à l'Académie.

Cette candidature est prise en considération à l'unanimité des membres présents.

Lecture est faite par le Dr Biot du rapport qu'il a adressé, comme secrétaire adjoint, en l'absence du secrétaire perpétuel, à M. le Préfet de Saône-et-Loire avant la session du Conseil général du mois d'août dernier, relatif aux travaux de la Société pendant l'année 1897.

M. le Président annonce à l'Académie le décès d'un de nos associés, M. l'abbé Gautheron, de Bissey-sous-Cruchaud, et la démission de M. Collard, que sa récente nomination éloigne trop de Mâcon pour qu'il puisse continuer de prendre une part suffisamment active à nos travaux. L'Académie s'associe aux paroles de regret que M. le Président prononce à cette occasion.

M. Maritain lit un travail sur la vraie maison où est né Lamartine. Étayant sa dialectique sur des raisons puisées à diverses sources, analysant les écrits du poète et de sa mère où ce sujet a été abordé, l'auteur en arrive à conclure que Lamartine est né non pas dans la petite maison de la rue des Ursulines, qui fait face à la caserne actuelle, mais dans la grande maison, dite maison de Cesciat, sise rue Baudron-de-Senecé.

L'Académie, vivement intéressée par cette étude, très curieuse et fort documentée, où se retrouve le cachet particulier de l'auteur qui l'a écrite, le félicite de ce travail et en décide l'insertion aux Annales.

Considérant, en outre, que, gardienne des traditions et de l'histoire locale, dont chaque détail a une importance que les événements ultérieurs grandissent parfois au delà des limites prévues, elle juge utile, malgré les réserves émises par quelques membres, pour faire la lumière aussi complète que possible sur ce sujet, de susciter une étude approfondie de la question, afin de prendre plus tard, s'il y a lieu, l'initiative de la translation de la plaque commémorative de la naissance de Lamartine.

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SÉANCE DU 3 NOVEMBRE 1898

PRÉSIDENCE DE M. DURÉAULT, PRÉSIDENT

La séance est ouverte à 2 heures.

Étaient présents: MM. Arcelin, Dr Biot, Durand, Duréault, de La Chesnais, Lex, Maritain, Plassard et Mgr Rameau.

S'étaient excusés: MM. Lacroix, Pellorce, Siraud.

En l'absence du secrétaire perpétuel, le Dr Biot, secrétaire adjoint, donne lecture du procès-verbal de la séance du 6 octobre, qui est adopté sans modification. Il énumère ensuite la liste des ouvrages reçus pendant le mois d'octobre.

M. le Président informe avec un profond regret l'Académie de la perte que viennent de faire l'art, la poésie, et l'Académie de Mâcon elle-même, en la personne du grand peintre Puvis de Chavannes.

Bien que né à Lyon le 14 décembre 1824, Puvis de Chavannes était vraiment notre compatriote par ses origines et sa famille. Son nom même (de Chavannes) est celui d'un fief dont le territoire fait partie aujourd'hui de la commune de Dommartin-lès-Cuiseaux. Son association, qui rehaussait aux yeux du monde artistique le relief de notre section des Beaux-Arts, était un honneur pour nous tous: sa mort est pour notre Compagnie une perte sensible qui sera déplorée par nous tous aussi.

L'Académie, à la suite de cette communication, charge M. le Président de prier notre confrère M. Alphonse Puvis de Chavannes de vouloir bien se faire auprès de toute la famille du grand peintre l'interprète de ses profonds regrets.

M. le Président fait part encore d'un décès auquel la Société ne peut rester indifférente, celui de M. Thomas-Frédéric Moreau, le doyen des archéologues de France (il vient de mourir à 101 ans), qui a toujours libéralement compris l'Académie dans la répartition de ses magnifiques albums des fouilles de Caranda (Aisne). - L'Académie adresse à la veuve et aux nombreux descendants de ce savant, dont la carrière a été si remarquablement remplie, l'expression de ses très vives condoléances.

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