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La constatation faite, d'une part, par von Martens 1), L.. Germain (2) et Boettger (3) que la faune du Lac Tchad ne diffère pas de celle du Nil et la communication positivement constatée, d'autre part, par Lenfant du Tchad avec le Niger permettent de conclure que, sinon la totalité, au moins une grande partie de la faune du Sénégal est identique à celle du Nil, et il sera nécessaire de reprendre les anciens noms de Spatha rubens Link Aetheria elliptica Lmk. et autres que des auteurs modernes ont modifiés sous l'impression que la faune du Nil et celle du Niger ne pouvaient être identiques.

II.

On sera peut être surpris de voir dans ce catalogue la mention d'un grand nombre d'espèces inédites de Bourguignat sans aucune description ou, simplement, une bonne figure. Comme tous les naturalistes, nous avons souffert de l'effrayant développement de la synonymie, et nous estimons qu'il faut, autant que possible, le réduire à sa plus simple expression. Or, dans le cas actuel, nous avons une excellente occasion d'éviter, pour l'avenir, d'augmenter cette synonymie; c'est tout simplement d'aviser les malacologistes qui voudront étudier la faune de l'Egypte, qu'il existe dans un des plus grands musées d'Europe, celui de Genève, la collection de Bourguignat, où se trouvent les espèces dont nous faisons mention plus loin, et que Bourguignat, dans ses publications cite le plus souvent sans aucune description parce qu'il espérait toujours entreprendre un important travail Histoire malacogique de l'Egypte que la mort ne lui a pas permis de publier.

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Mais, maintenant que nous avons essayé, de conserver à Bourguignat le légitime fruit de ses recherches, nous avons à confesser que nous ne partageons pas toujours sa manière de voir, en ce qui concerne la multiplication des espèces. Il ne faut pas croire, par ce que nous mentionnons une cinquantaine d'Unios et autant de Corbicules, que nous adoptions ces espèces comme bonnes. Là aus i une autre considération nous a fait respecter ces noms: l'expérience que nous avons des Mollusques nous a prouvé qu'il y a des séries entières où les différences entre les individus sont tellement faibles que la connaissance de l'espèce devient très difficile si l'on ne choisit pas ses types oonvenablement, de manière à ce que les différences entre deux formes spécifiques soient assez tranchées pour être sensibles sans étude approfondie.

(1) E. VON MARTENS : Süsswasser Conchylien vom Südufer des Tsadsees. in Gesellsch Naturf. Jahrg., 1903, No 1.

(2) L. GERMAIN: Note prel. moll. miss. Chevalier Bul. Mus. Paris, 1904, 407 p. 471). do. : Sur les moll. recueillis par la Mission Foureau-Lamy dans le centre Africain, (Bull. Mus. Paris, 1905 no 4, p. 249.

(3) Boettger: Nachr. Malak, Ges., 1905, pp. 25 et 26.

Or, beaucoup de naturalistes n'ayant pas eu la facilité d'établir des séries et n'ayant à leur disposition que des exemplaires isolés, ont institué des espèces qui pouvaient. être bonnes quand la série était incomplète, mais qui ne l'étaient plus lorsque toute la série était formée. Il apparaissait alors aux yeux des critiques que, si les espèces avaient été disposées autrement, il aurait été plus facile de les distinguer et de reléguer au rang de variétés, des formes qui avaient des caractères plus tranchés que T'espèce. C'est pour permettre d'établir des espèces bien caractérisées et bien distinctes que nous publions la liste des noms de Bourguignat, qui, dans notre idée, n'est qu'une simple liste de noms. C'est aux naturalistes qui feront une étude approfondie de ces groupes, qu'il appartiendra de décider quels sont ceux de ces noms qu'il faudra conserver comme types spécifiques ou comme variétés, ou qu'il faudra rejeter purement et simplement. Dans le premier cas comme dans le second, nous croirons avoir rendu un véritable service aux malacologistes en leur signalant à l'avance ce qu'ils pourront trouver dans la collection Bourguignat.

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En général, nous nous sommes borné pour les citations bibliographiques à citer la référence originale et nous avons ajouté quelques bonnes références iconographiques, ce qui nous a paru être plus utile qu'une longue suite de citations.

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Pour le classement générique, nous avons suivi, à peu de chose près, le Méthodus dispositionis Conchyliorum ertramarinum de C. A. Westerlund 1.

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Nous ne saurions terminer ces lignes sans adresser l'expression de notre gratitude à MM. le D Innes bey. René Fourtau, Pachundaki, aux RR.PP. de Bélinay, Teilhard de Chardin et Clainpanain, auxquels nous sommes redevable d'une partie des matériaux qui nous ont permis de préparer cette étude et au concours desquels nous devons de pouvoir préciser un grand nombre de points encore douteux dans l'histoire de la Malacologie Egyptienne. Qu'ils reçoivent ici le témoignage de notre plus vive reconnaissance !

Mais, malgré l'importance de ces concours, bien des choses nous seraient encore restées inconnues! Un chercheur perspicace, Juba de Lhotellerie avait fait deux longs séjours à Alexandrie, de 1871 à 1879, et il avait rapporté de cette ville une superbe collection de coquilles. Le décès de sa femme. puis le mauvais état de sa santé, l'obligèrent bien à regret de quitter ce pays. Après bien des vicissitudes, je

(1) Methodus dispositionis Conchyl., extramar in Regione palaearctica viventium, familias, genere, sub genere et stirpes sistens. Er. Actis Acad. scient, et art. Slavorum. meridion. vol. 151 Zagrabia 1902.

le retrouvai enfin à Alger et lui fis part de mon projet d'étude de la faune égyptienne. Mais souffrant déjà de la maladie qui devait l'emporter, il ne fut pas possible à ce zélé chercheur de me montrer la riche série qu'il avait amassée, et ce ne fut qu'à sa mort qu'ayant acquis sa collection, j'ai pu mettre en œuvre les matériaux amassés par lui. Grâce à leur abondance et surtout à la précision des habitats, j'ai pu me rendre compte de la variabilité des espèces et de leur dispersion. Comme, d'autre part, des naturalistes comme Bourguignat, Letourneux, Clessin et von Martens avaient déterminé bon nombre de ces espèces, j'ai été en état de résoudre bien de petites difficultés.

J'espère que, présenté dans ces conditions, mon travail ne sera pas taxé de légèreté, et je souhaite de grand cœur qu'il soit utile à ceux qui s'intéressent aux productions naturelles d'un pays si visité, mais si peu connu encore sous ce rapport.

Oran, le 1er octobre 1908.

P. PALLARY.

P.S. Je n'ai pas cru devoir consacrer un chapitre spécial à l'historique des recherches. Cette question a été fort bien traitée d'une part par Bourguignat dans la partie relative aux mollusques du « Voyage autour de la Mer Morte et dans les terres bibliques, par F. de Sauley », pag. I XIV., et de l'autre part, par C. F. Jickeli dans l'introduction de la «Fauna der Land und Süsswasser Mollusken Nord-Ost Afrika's» pp. 11 à 23.

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