Pagina-afbeeldingen
PDF
ePub

» collines et des montagnes des Highlands de l'Ecosse. Pendant les cinquante

[ocr errors]

premières années, l'arbre peut atteindre la hauteur de 80 pieds (24 mètres) et >> au delà; et selon Willdenow, il vit de 150 à 200 ans dans le pays d'où il est » indigène. » Le même auteur donne, au même endroit, les dimensions en grosseur, au mois d'août 1837, de cinq mélèzes qui avaient été plantés en 1767 à Ballindaloch, dans le Morayshire, et qui avaient par conséquent environ 76 ans en 1837; il tenait ce renseignement de M. Macpherson, auquel ils appartenaient. Je présume que ces mélèzes étaient les plus beaux parmi un plus grand nombre de mélèzes, plantés dans une situation très-favorable sous tous les rapports. Il est facile de calculer leur accroissement annuel à 0,30 au dessus du sol, d'après le tableau que je reproduis ci-dessous.

[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]

M. Dickie, dans l'article Sur les forêts et les arbres du comté d'Aberdeen, déjà cité (Voy. p. 34, 129 et 161), donne un tableau que je reproduis ci-dessous; il a fait ses calculs sur le plus gros diamètre de l'arbre, et évalué l'âge d'après le nombre des couches ligneuses du tronc (Voy. p. 13).

[blocks in formation]

Je ne puis rien dire de positif sur l'époque à laquelle le mélèze atteint sa maturité sous le climat de Paris. Les mélèzes âgés de 94 ans plantés par mon grandpère avaient dépassé leur maturité lorsqu'on les abattit en janvier 1844; néanmoins ils étaient sains. Les 200 mélèzes âgés de 64 ans qui forment une allée

dans mon parc me paraissent approcher de leur maturité. Les mélèzes de Trianon, que je crois être âgés de 74 ans environ, me paraissent tout au plus avoir atteint leur maturité. Je présume que c'est de 70 à 80 ans que cet arbre atteint sa maturité sous le climat de Paris.

Burgsdorf (1) indique 70 ans pour l'âge auquel le mélèze a acquis son entier accroissement. Cotta (2) dit que la révolution du mélèze varie de 50 à 110 ans. Le mélèze acquiert de très-belles dimensions quand il se trouve dans des circonstances de tout point favorables; mais il est généralement inférieur sous ce rapport aux deux sapins d'Europe.

Kasthofer (3) dit que dans le canton des Grisons on trouve des mélèzes qui, avec un diamètre de 4 pieds de Berne (1",17), ont une tige de 80 pieds (23",44), et qu'il a vu sur la Tête-Noire, l'un des passages qui conduisent de la vallée de Chamouny dans le Valais, à 4,000 pieds (1,172 mètres) au dessus du niveau de la mer, un tronc creux de mélèze qui avait 21 pieds 1/2 (6,15) de circonférence. Tschudy dit (4) qu'il en a vu en Suisse qui dépassaient 120 pieds (38,97) de haut, et qui étaient bien loin de dépérir. Je ne présume pas que cet arbre puisse jamais atteindre de telles dimensions sous le climat de Paris. J'ai donné précédemment les dimensions auxquelles y étaient parvenus plusieurs de ces arbres en parlant de leur accroissement annuel.

Le mélèze acquiert de belles dimensions en Angleterre. M. Dickie, dans l'article que je viens de citer, donne dans un tableau la circonférence de quelques-uns de ces arbres à 4 pieds (1,20) du sol. Je vais reproduire ce tableau, dans lequel l'âge des arbres est évalué par le nombre des couches ligneuses; on peut le comparer avec les tableaux analogues qui ont été donnés pour les sapins et le pin sylvestre, pages 37, 131 et 163.

[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]

Loudon, à la fin de l'article Larix europea de son Arboretum, page 2399, donne les dimensions d'un grand nombre de mélèzes situés dans les parcs des plus belles habitations de la Grande-Bretagne; je ne reproduirai que ce qu'il dit de ceux de ces arbres qui avaient les plus belles dimensions.

En Angleterre. A Syon, un mélèze a 79 pieds anglais (23",70) de haut, et son tronc un diamètre de 2 pieds 8 pouces (0,80). - A Strathfieldsaye, 130 pieds (39 mètres) de haut, son tronc un diamètre de 3 pieds 6 pouces (1,05). A Donnington Park, un mélèze, planté depuis 60 ans, a 86 pieds (25,80) de haut, son tronc un diamètre de 2 pieds 6 pouces (0,75). - A Hartburn, un mélèze, planté depuis 83 ans, a 89 pieds (26",70) de haut, et son tronc un diamètre de 4 pieds (1,20). A Trentham, 100 pieds (30 mètres) de haut, son tronc un diamètre de 3 pieds 6 pouces (1,05). — A Hagley, les troncs de plusieurs mélèzes ont 4 pieds (1,20) de diamètre. — En Ecosse. A Doonside, un mélèze, âgé de 60 ans, a 80 pieds (24 mètres) de haut, son tronc un diamètre de 3 pieds 6 pouces (1,05). A Taymouth, un mélèze, âgé de 70 ans, a 96 pieds (28m,80) de haut, son tronc un diamètre de 4 pieds 8 pouces (1,40).— A Blair Drummond, un mélèze, âgé de 100 ans, a 105 pieds (31,50) de haut, etc.

VI. CLIMAT, EXPOSITION, TERRAIN. Le mélèze croît spontanément dans les Alpes de la Suisse, de la France, de l'Italie et du Tyrol; dans les monts Carpathes, dans quelques parties de la Lithuanie, dans le nord de la Russie, aux environs de la Dwina du nord; dans les montagnes de l'Oural et sur plusieurs parties des montagnes de la Sibérie. Il est digne de remarque qu'on ne trouve le mélèze ni en Suède ni en Norwège, quoiqu'il y ait dans ces pays des chaînes de montagnes qui sembleraient favorables à la végétation de cet arbre, et qu'il ne se trouve dans la partie tempérée de l'Europe que sur quelques chaînes de montagnes. Le mélèze forme quelquefois des massifs purs, mais le plus souvent il est mêlé avec d'autres arbres, particulièrement avec le picéa, et dans les parties élevées des montagnes avec le pin cembro. Le mélèze et le pin cembro sont les arbres à grandes dimensions que l'on trouve le plus haut dans les Alpes, et ils y conservent leurs belles dimensions. Kasthofer rapporte (1) que sur le Bærenboden, à 6,225 pieds (1,825 mètres) au dessus du niveau de la mer, à l'exposition du nord et quoique le sol ne fût composé que de pierres calcaires, il trouva des mélèzes d'une belle venue et qui avaient 1 pied 6 pouces (0m,44) de diamètre, avec 60 pieds (17,58) de haut.

Je ne puis dire quelle est l'exposition qui convient au mélèze sous le climat de Paris je présume que c'est celle du nord; dans les Alpes, on le trouve à diverses expositions, selon la situation des montagnes.

On peut cultiver le mélèze sur presque toutes les espèces de terrains, excepté sur ceux qui sont marécageux, et il réussit mal sur ceux qui sont trop argileux et trop secs. Kasthofer dit, page 199 du Voyage que je viens de citer, qu'il en

(1) Voyage dans les Alpes Rhétiennes et dans les petits cantons, p. 149.

a vu de superbes dans des terrains dont le sol était composé de débris de rochers calcaires. On a réussi à le cultiver dans la Bourgogne (Côte-d'Or) sur des terrains calcaires de mauvaise qualité; néanmoins il y a des terrains très-calcaires, tels que les craies de la Champagne, où l'on est parvenu à cultiver le pin sylvestre et dans lesquels le mélèze n'a pu réussir. Les terres les plus favorables au mélèze, dit Kasthofer dans l'article Mélèze de son Guide dans les forêts, sont celles qui sont meubles et mêlées de gravier et de sable.

Selon Hartig (1) « le mélèze préfère un terrain un peu profond, mêlé d'argile, » de terre noire, de sable, de gravier ou de petites pierres, et il réussit encore » dans toute autre espèce de fond, de bonne et de médiocre qualité. Mais on doit » se garder de le semer sur un terrain composé d'une argile trop dure, dans des »sables arides, près des bancs de pierres et dans des endroits aquatiques. » J'emprunte à une lettre de Decandolle (2) les renseignemens suivans sur les circonstances les plus favorables à la végétation du mélèze : La nature du sol n'exerce pas sur le mélèze une influence très-marquée, car cet arbre ne demande pas un sol particulier, et semble seulement craindre les sols extrêmes, qui sont ordinairement rares. Les terrains marécageux sont ceux qu'il redoute essentiellement, et il ne se trouve jamais dans ces sortes de terrains. Les sols légers et pierreux ne lui conviennent pas en Suisse, où l'on est sujet à de longues sécheresses pendant l'été; mais si les sables sont médiocrement humides, le mélèze y vient bien. Ce qui peut contribuer le plus à donner au mélèze une belle végétation, c'est qu'il ait à la fois ses racines dans un sol habituellement, mais modérément humide, et sa cime exposée aux rayons directs du soleil. Cet arbre croît généralement sur le penchant des montagnes de la Suisse, rarement dans les lieux plats, parce que sur les pentes des montagnes la terre conserve presque toujours une légère humidité venant des points plus élevés, et qu'en même temps les cimes des arbres ont plus d'espace et sont plus exposées à la lumière; les lieux plats sont souvent trop secs, et les arbres étant tous de la même hauteur s'ombragent mutuellement. Parmi les terrains en pente, ceux qui se trouvent au dessous de sommets couverts d'une neige perpétuelle lui conviennent le mieux parce qu'ils y sont légèrement et continuellement arrosés, et qu'en même temps leur cime est exposée aux rayons du soleil. Le rédacteur du Quarterly Journal of agriculture dit que feu le duc d'Athol avait observé aussi que les situations élevées étaient meilleures pour le mélèze que les situations basses, et que les pentes étaient préférables aux terrains plats.

VII. CREATION D'UNE FUTAIE DE MÉLÈZES. - On ne peut, sous le climat de Paris, créer une futaie de mélèzes au moyen du semis sur labour, ainsi que je l'ai

(1) Instruction sur la culture du bois à l'usage des forestiers, p. 205.

(2) La lettre de Decandolle était une réponse à des questions que lui avaient adressées des rédacteurs du Quarterly Journal of agriculture sur la culture du mélèze et sur deux maladies qui avaient détruit des plantations de cet arbre en Angleterre; elle se trouve dans le no 27, décembre 1834, p. 403 de ce journal.

indiqué pour les pins. Si l'on met en bon état de culture, par des labours et des hersages, un terrain qui convienne parfaitement au mélèze et que l'on y sème de bonne graine, elle lève bien, mais le jeune plant périt pendant les premiers mois qui suivent sa naissance il se dessèche au collet, se renverse et meurt, ce que l'on attribue à l'action du soleil; ou bien ses racines pourrissent quand le temps a été pluvieux, ce qui le fait également périr. Quelques plants pourraient échapper à la destruction, mais en trop petite quantité pour que le terrain en fût suffisamment garni. On ne réussirait pas mieux en semant dans des potets qui ne seraient pas convenablement ombragés.

Duhamel, qui faisait ses expériences dans l'Orléanais, avait reconnu aussi la difficulté de semer le mélèze en grand : « J'avoue, dit-il (1), que dans quelques » tentatives que nous avons faites pour avoir des semis considérables de mélèzes, » nous n'avons pas réussi, ce que nous attribuons à ce que le soleil brûle les » jeunes plantes lorsqu'elles sortent de terre; en effet, si on les sème dans des >> terrines, tout périt si on les laisse exposées à l'ardeur du soleil. Nous avons » réussi à élever des mélèzes en les semant dans des terrines que nous enterrions >> dans des couches : nous les couvrions soigneusement avec des paillassons » lorsque le soleil était un peu ardent, et nous les découvrions la nuit et lors» que le ciel était couvert. »

M. Evon, dans la Monographie du mélèze précédemment citée, dit qu'il a essayé plusieurs fois de semer de la graine de mélèze en pleine terre et qu'il a échoué, tandis qu'il réussissait sur le même terrain en semant de la graine de sapin argenté, de picéa et de pin sylvestre. Il rapporte que près d'Épinal (Vosges), sur des coteaux qui bordent la Moselle, l'administration des forêts fit exécuter, en 1820, un semis de mélèze sur deux grands parallelogrammes et n'y obtint que quelques individus, tandis que, dans le même lieu, les semis de plusieurs autres espèces d'arbres résineux, et particulièrement de pins sylvestres, furent fort beaux.

Dans le semis d'expérience dont j'ai parlé page 57, j'avais semé, dans une terre préparée par des labours, de la graine de mélèze mélangée avec de la graine de pin sylvestre; tout a levé, mais il n'est resté qu'un mélèze et le terrain est actuellement couvert de pins sylvestres.

Il y a, au contraire, dans les montagnes, à une élévation et à une situation convenables, des lieux où de tels semis réussissent très-bien; ainsi il y a dans les Alpes du Dauphiné et de la Suisse, dans le nord de la Russie, et dans d'autres lieux encore, des forêts de mélèzes qui se perpétuent par le semis naturel, et là le semis artificiel réussirait. Je rapporterai un seul exemple d'une forêt de mélèzes qui se maintient et s'accroît par le semis naturel. M. Lorentz, ancien administrateur des forêts, dans un article sur le reboisement des montagnes, qui a été inséré dans les Annales forestières de janvier 1842, dit, d'après ce qu'il a vu lui-même : « La commune de Saint-Vincent, département des Basses

(1) Traité des arbres et arbustes qui se cultivent en France en pleine terre, t. ler, p. 333.

« VorigeDoorgaan »