B BERAIN (JEAN), dessinateur mes de chaque carrousel-BERAIN ordinaire de la chambre et du cabinet (Pierre-Martin), frère de ce derde Louis XIV, né à Saint-Mihiel, nier, prévôt du chapitre de Hazelach, en Lorraine, vers 1630, mort à l'âge en Alsace, a publié un Mémoire de 77 ans dans les galeries du Louvre historique sur le règne des trois où le roi lui avait donné un apparte- Dagobert, etc., Strasbourg, 1717, ment, est demeuré in-8°. inconnu presque jusqu'à présent. Cependant, on a de lui un volume in-fol. atlantique, sans date, sans désignation d'imprimeur, ni de lieu d'impression, et contenant les gravures de ses principaux dessins qui consistent surtout en arabesques. Ils indiquent beaucoup de facilité, un talent assez remarquable pour la perspective et une imagination tout à la fois riche et sage. On a aussi de lui des cahiers d'ornements inventés et gravés avec esprit par lui-même ; des recueils pour la décoration des appartements, etc. Cet artiste laissa un filsean), des sinateur comme lui et aussi peu connu. Les cérémonies des pompes fa nèbres faites à Saint-Denis en l'hon neur du Dauphin et de Louis XI, sont de Berain fils; c'était sur les dessins de son invention que l'on sculptait la poupe et la proue galères et des vaisseaux de l'état; il donnait aussi les dessins des costu LVIIF des B-N. BERARD, né en FrancheComté, d'une famille peu riche, entra au service dans les dragons de Conti, où il n'eut pas d'avancement. Ayant quitté ce corps, il fut employé comme régisseur dans une terre de l'Anjou, par un de ses anciens officiers, et vint joindre Cathelineau, d'Elbée et Stofflet dès les premiers jours de la prise d'armes, en 1793. Il obtint aussitôt le commandement de la cavalerie de cette sorte d'armée improvi sée. Chargé peu après de la direction d'une des quatre grandes divisions de l'armée d'Anjou, il la conduisit à l'affaire de Beaupréau. Bérard se trouva ensuite à l'occupation d'Angers, et signa la sommation adressée aux autorités de Nantes, pour les engager à se soumettre. Lors de l'attaque de cette ville, il commandait un parti sur la route de Rennes, et les boulets pleuvant de ce côté, où Cathelineau fut tué, il fit retraite avec |