Pagina-afbeeldingen
PDF
ePub

O créateur! lorsque dans une maison mazdéenne se trouve un chien qui ne donne pas de voix ou qui est d'un mauvais caractère, que doivent faire les Mazdéens? »

(Ici se trouvent quelques versets très - obscurs. Nous avons dit plus haut ce que nous pensions des tentatives d'explication auxquelles ils ont donné lieu, mais nous n'osons proposer aucune traduction. Il s'agit de certaines recommandations dont la dernière seule est assez claire : « Qu'on l'attache! ». Ahura Mazdâ ajoute ensuite :)

<< Si l'on n'agit pas de la sorte [et] si le chien sans voix ou d'un mauvais caractère vient à blesser une bête ou un homme, [son maître] doit expier le mal du blessé par la peine du baodhôvarsta.

<< Au premier animal qu'il mord, au premier homme qu'il blesse, qu'on lui coupe (1) l'oreille droite; au second animal qu'il mort, au second homme qu'il blesse, qu'on lui coupe l'oreille gauche; au troisième animal qu'il mord, au troisième homme qu'il blesse, qu'on lui coupe la patte droite; au quatrième animal qu'il mord, au quatrième homme qu'il blesse, qu'on lui coupe la patte gauche; au cinquième animal qu'il mord, au cinquième homme qu'il blesse, qu'on lui coupe la queue ».

(Ahura Mazdâ recommande à nouveau de l'attacher et reprend comme ci-dessus :)

« Si l'on n'agit pas de la sorte [et] si le chien sans voix ou d'un mauvais caractère vient à blesser un animal ou un homme, [son maître] doit expier le mal du blessé par la peine du baodhôvarsta.

O créateur! si dans une maison mazdéenne se trouve

(1) Au chien, bien entendu.

un chien inintelligent ou d'un mauvais caractère, que doivent faire les Mazdéens? Ahura Mazdâ répondit :

[ocr errors]

Qu'ils lui cherchent un remède comme [ils en chercheraient] pour un [homme] pur. O créateur ! s'il ne veut pas le prendre? Si [le maître] n'[agit] pas [ainsi et si] le chien inintelligent tombe dans un trou, ou dans un puits, ou dans un piége, ou dans un cours d'eau et qu'il se blesse, [le maître] devient coupable et peṣôtanus.

<«< 0 Zaratusthra! moi Ahura Mazdâ, je créai le chien qui est pourvu de son propre vêtement, de sa propre chaussure, vigilant, armé de dents acérées et qui reçoit de l'homme sa nourriture pour garder les parcs de bétail. Lorsqu'il est maître de ses facultés, lorsqu'il veille sur les parcs de bétail et lorsqu'il est habile à donner de la voix, ô saint Zarathustra ni le voleur ni le loup n'emportent rien sans qu'il avertisse ».

(Ici se trouve un verset fort obscur où il est question du loup. Nous avons recherché plus haut comment ce verset pourrait être traduit; ici nous le passons, faute de certitude. Zarathustra reprend :)

« O créateur! lequel de ces deux [genres de] loups est le plus meurtrier, ô pur Ahura Mazdâ! celui qui provient d'un chien et d'une louve ou celui qui provient d'un loup et d'une chienne? - Ahura Mazdâ répondit: O pur Zarathustra ! De ces deux [genres de] loups, le plus meurtrier est celui qui provient d'un chien et d'une louve (1).

« Les chiens gardiens du bétail, les chiens gardiens du logis, les chiens préposés à la garde personnelle, les chiens

(1) Nous avons fait remarquer plus haut, en examinant le texte luimême, que nous rendions ici, non pas le mot à mot, mais le sens général de la phrase.

dressés s'élancent, lorsque [vient] pour porter la destruction dans les parcs de bétail ce [chien-loup], plus meurtrier, plus mauvais, plus destructeur de parcs de bétail que [tout] chien. [Ils s'élancent de même lorsqu']accourt ce loup[-chien] plus meurtrier, plus mauvais, plus destructeur de parcs de bétail que [tout] autre loup.

<< Le chien a huit caractères. Celui d'un prêtre, d'un guerrier, d'un agriculteur, d'un serviteur (?), d'un voleur, d'un animal de proie, d'une courtisane, d'un enfant.

<< Il se nourrit comme un prêtre (1); il est content comme un prêtre; il est patient (?) comme un prêtre; il lui suffit d'une faible nourriture comme à un prêtre; tel est son caractère de prêtre. Il va en avant comme un guerrier.....; [il va] devant et derrière le logis comme un guerrier; tel est son caractère de guerrier. Comme l'agriculteur, il est vigilant et n'a pas un sommeil complet; [il va] devant et derrière le logis comme un agriculteur; [il va] derrière et devant le logis comme un agriculteur; tel est son caractère d'agriculteur..... Il désire l'obscurité comme un voleur; il... la nuit comme un voleur...........; tel est son caractère de voleur. Il aime l'obscurité comme un animal de proie; il... la nuit comme un animal de proie.....; tel est son caractère d'animal de proie. Il est amical comme une courtisane.....; tel est son caractère de courtisane. Il est dormeur comme un enfant; il est caressant comme un enfant; il a la langue longue comme un enfant.....; tel est son caractère d'enfant ».

La traduction de ce morceau du treizième livre du Vendidad, comme celle du morceau du quinzième livre que

(1) Voyez ci-dessus le sens que pourrait bien avoir cette phrase.

nous avons donnée ci-dessus, offre, on le voit, des lacunes et des vides. Le lecteur voudra bien se reporter au commentaire même du texte, que nous avons eu soin de toujours citer; il y trouvera des conjectures plus ou moins acceptables, plus ou moins heureuses, mais que nous ne pouvions admettre dans notre essai de traduction sans craindre de la discréditer.

HOVELACQUE.

LE PETIT POUCET ET LA GRANDE OURSE.

LÉGENDES BASQUES.

Sous ce titre, emprunté à la brochure bien connue d'un savant professeur du Collège de France, je me propose simplement de présenter ici deux contes, ou, si l'on aime mieux, deux fragments de contes basques qui ont une connexité évidente avec le fonds même du travail de M. Paris. Le premier se rapporte au fait de l'enfant avalé par la vache; le second à la transformation des voleurs en étoiles de la Grande-Ourse.

1.

Ce récit m'a été conté, à Saint-Pée-sur-Nivelle, le 3 décembre dernier, par Mme Martine Larralde, originaire de Lesaca (Espagne). Il est en haut-navarrais septentrional. Une variante m'a été indiquée, le même jour, par Mlle Claudia San-Juan, d'Irun: elle ne diffère que par le nom du héros, qui est Baratchuri ail, gousse d'ail », au lieu de Ukhabiltcho. Ce dernier est de beaucoup préférable; il signifie proprement « une petite poignée ».

Bein omen zen muttiko ttiki ttiki bat; izena zuen Ukailtcho (1). Egun batez, amak bidaldu (2) zuen beizain. Uria asi ta, Ukailtcho gorde zen aza ondo baten (3) azpian.

« VorigeDoorgaan »