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(Sujet: Ils saluent un chef qui vient d'arriver, puis parlent de commerce.) Notre père et mère et maître étant venu ces jours-ci, l'époque est bonne, l'heure est bonne (c'est-à-dire c'est un bonheur) pour ce pays.

Vous avez bien fait de venir, c'est très-bien. Notre peuple dans cette
vallée n'a ni disputes, ni procès; tout est en paix comme autrefois.
As-tu du sel à vendre?
Moi je l'achète.
Quel prix veux-tu ? Veux-tu une peau d'antilope? Si tu veux, je puis la

J'en ai certainement.

vendre; le prix est de 1/10 d'once d'argent.

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Ton prix est trop fort. autrefois. Ton sel est-il Mesure bien ton sel, moi

As-tu un habit de laine

Je n'ai pas

Je ne fais pas un prix fort, c'est comme bon? - Mon sel est bon, il est très-blanc. je le recevrai (en présentant un vase). rouge? Moi je l'achèterai. Je donne du musc pour prix. d'habit en étoffe de laine rouge, j'en ai en laine blanche. Si tu as du musc, je puis l'acheter. Dans les montagnes de ton pays, y a-t-il beaucoup de daims musqués? Il n'y en a pas beaucoup.-Comment fais-tu pour tuer les daims musqués? Je tends (plante) des lacets. Dans le pays, y a-t-il beaucoup d'autre venaison (viande)? Excepté une ou deux, il n'y en a pas (c'est-à-dire il y en a très-peu), Dis-tu vrai? Je ne trompe pas, je ne trompe pas.

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N. B. Pour avoir plus de facilité de faire des observations, j'ai écrit le texte précédent sous forme de vocabulaire. Pour le lire, il n'y a qu'à suivre dans l'ordre vertical. Les virgules sont remplacées par de petites lignes horizontales placées entre les lignes. J'ai tâché de rendre la prononciation aussi exactement qu'elle peut l'être selon la lecture française. Quand il pouvait y avoir incertitude, j'ai quelquefois doublé une consonne pour indiquer qu'il faut la faire sonner et non lui donner un son sourd. Par exemple gninn, prononcez comme s'il y avait gnine, sans faire sentir l'e muet, et non pas comme gnien. Les signes indiquent les mots communs avec le thibétain.

A. DESGODINS,

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Missionnaire apostolique au Thibet.

BIBLIOGRAPHIE.

Lieder der Lappen, gesammelt von O. DONNER. Helsingfors, G. W. Edlung, 1876.1 vol. in-8, (vj)-164 p.

Cette très-intéressante collection de poésies laponnes, recueillies par M. Donner et ses amis ou empruntées à des publications antérieures, jette un jour tout nouveau sur une des plus curieuses races de l'Europe. Chaque morceau est suivi d'une traduction et souvent accompagné de nombreuses notes et variantes.

Les soixante premières pages sont occupées par une savante introduction où M. Donner passe rapidement en revue les publications entreprises avant la sienne; il y a fort peu d'années qu'on a commencé à écrire les poésies populaires du pays, et elles sont très-peu connues, malgré leur importance relativement considérable comme documents linguistiques. Il y en a d'ailleurs de tous les genres, et M. Donner nous donne, outre des proverbes, des fables et des sentences rhythmées, des spécimens des chants héroïques ou lyriques, et des extraits des grands poèmes épiques de la Laponie. On trouve en lapon, comme dans toutes les langues peu cultivées, un grand nombre de pièces fugitives, depuis la fable et la légende jusqu'à l'épigramme. Après un coup d'oeil sommaire sur les spécimens des diverses espèces,

M. Donner étudie le mètre et l'âge des poèmes proprement dits. Il fait voir quelles analogies ils présentent avec ceux des autres peuples finnois, principalement des Syriènes et des Mordvines; mais, tout en concluant à l'origine commune de certaines données fondamentales, il reconnaît aux Lapons une grande fécondité d'imagination et un talent tout spécial pour broder sur le fonds primitif.

Bayonne, le 30 mars 1876.

Julien VINSON.

On the Aindra school of sanskrit grammarians, by A.-C. BURNELL. Mangalore, Basel Mission depository, 1875. 1 pet. in-4, VIII-120 p.

A la fin de l'erratum qui termine ce volume, M. Burnell sollicite l'indulgence des lecteurs pour les erreurs typographiques qu'ils pourront rencontrer dans un livre imprimé à plusieurs centaines de milles de sa résidence. Il habite Tanjaour (Tanjore, suivant la déplorable orthographe anglaise; le nom tamoul est proprement Tańjâvûr), où le retiennent les hautes fonctions qu'il occupe dans la magistrature coloniale, et le livre est publié à Mangalore, sur la côte occidentale. Il y a seulement vingt ans, cela n'eût pas été possible, car les communications intra-péninsulaires étaient très-difficiles, et la poste ne transmettait presque exclusivement que des lettres. C'était le temps où un seul paquebot mensuel rattachait l'Inde à l'Europe. Les choses ont bien changé depuis les deux côtes sont reliées par des chemins de fer, et les courriers d'Europe

arrivent deux fois par semaine. La grande presqu'île va même entrer dans l'Union générale des postes. Aussi rien de ce qui se fait en Europe n'est ignoré dans ces régions naguère si éloignées; et j'ai eu le plaisir de voir la Revue de Linguistique citée dans une précédente publication de M. Burnell. Il résulte de cette situation que les travailleurs de l'Inde ont une grande supériorité sur nous, puisqu'ils peuvent, tout en se tenant au courant des progrès généraux de la science, se reporter sans cesse aux sources originales et joindre ainsi les résultats de l'expérience aux révélations de l'observation constante. Quand j'étais à Karikal, il y a quinze ans, on n'avait point de telles facilités de travail.

Mais, en lisant les écrits déjà nombreux de M. Burnell, on demeure vraiment confondu de l'étendue de son érudition. Rien ne lui a échappé. Les analogies, les références, les variantes, les corrections de texte, les dates, les noms se pressent naturellement sous sa plume. La moindre plaquette représente ainsi une somme énorme de travail et suppose une lecture prodigieuse. Ce n'est point un mince mérite pour un écrivain d'être arrivé à un tel état de science dans un pays où la température est accablante, où l'on est généralement mal secondé et peu encouragé.

La nouvelle œuvre de M. Burnell ne le cède en rien à ses devancières. M. Burnell s'est proposé de retrouver et d'esquisser les caractères essentiels d'une des huit méthodes grammaticales sanskrites, celle de l'école d'Indra, vraisemblablement la plus ancienne de toutes. Les grammaires composées par les professeurs aindra se sont perdues, mais les littératures dravidiennes en ont gardé l'empreinte assez fidèlement pour permettre d'en retrouver

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