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B. MOYEN EMPIRE.

L'autorité des rois de Memphis déclina alors progressivement (VIIe et VIIIe dynasties), jusqu'à ce qu'ils furent supplantés par ceux d'Héracléopolis (IXe et Xe dynasties), lesquels durent bientôt, à leur tour, céder le pas aux nomarques thébains, les Antouf et les Mentouhotep, qui fondèrent la XIe dynastie et rétablirent, non sans peine et après une assez longue période de luttes, l'unité politique de la vallée du Nil.

Avec la restauration de l'autorité royale entre les mains des puissants nomarques de Thèbes, nous voyons reparaître le contrôle étroit exercé par ces derniers sur l'aristocratie locale de l'Egypte; les recommencent à être mentionnés dans les textes, mais ils cèdent le pas cependant, en nombre et probablement aussi en importance, aux gouverneurs de la Basse-Égypte, Y. Ces nouvelles conditions politiques ont leur explication toute naturelle dans le déplacement de la capitale du royaume cette dernière étant désormais établie au cœur même de la Haute-Égypte, cette dernière région est devenue plus facile à surveiller, et c'est au Delta éloigné que les nouveaux Pharaons des XIe et XIIe dynasties doivent consacrer toute leur vigilance.

Voici, toutefois, les noms des neuf (ou dix) (1) que j'ai pu recueillir pour cette période du Moyen Empire, et qui prouvent l'inexactitude de l'opinion de M. Breasted (History, p. 165) suivant laquelle la charge de gouverneur du Sud avait alors disparu.

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1. (sa stèle au British Museum, n° 245 A Guide, etc., 1909, Sculpture, p. 72, et Hieroglyphic Texts, etc., Part III, pl. 43); on ne lit plus, en réalité, du titre d'Ameni que , et la restitution [] est fort

incertaine.

(1) Suivant que l'on compte un seul

ou deux.

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hotep à l'Ouâdi-Hammâmat: L., D., III, 149 e; COUYATMONTET, op. cit., p. 113, l. 5). Cf. BREASTED, Ancient Records, I, § 445, et A. WEIL, Die Veziere, § 3 du Moyen Empire. Il était également vizir.

3.

(sa stèle au British Museum, no 217 : A Guide, etc., 1909, Sculpture, p. 65, et Hierogl. Texts, etc., Part III, pl. 6). Le titre est écrit

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(sic), que M. Budge a transcrit mer shemā et traduit governor of the South"; il est suivi d'un autre titre,

... qui

est peut-être à rendre, comme l'a proposé M. Budge, guardian of the frontiers".

4. 1, fils du précédent (même stèle). Le titre est écrit ici et suivi également du titre 7.

...

5. (graffiti nos VII et VIII d'Haït-noub: cf. GRIFFITH-NEWBERRY, El Bersheh, Part II, p. 50-51, et pl. XXIII et XXII: ans 5 et 7 d'un roi qui paraît être Sanousrit Ier). Cf. A. WEIL, Die Veziere, § 3 du Moyen Empire; il était également vizir et nomarque du nome du Lièvre (XVe de la Haute-Égypte, Hermopolite)(").

6. - (table d'offrandes n° 23.033 du musée du Caire AHMED BEY KAMAL, Catal. génér., Tables d'offrandes, p. 26 et pl. XIV; provenance inconnue).

:

7.2 (tombe no 5 d'El Bersheh GRIFFITH-NEWBERRY, El Bersheh, Part II, p. 32, note, et pl. XIII, 1. 17). La restitution [] n'est pas absolument certaine: cf. A. WEIL, Die Veziere, p. 34, sonnage était en même temps vizir et nomarque du nome du Lièvre (XVe de la Haute-Egypte, Hermopolite).

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(1) Il se peut que ces deux graffiti concernent deux différents, dont l'un aurait été l'arrière-petit-fils de l'autre (cf. WEIL, Die Veziere, tableau généalogique de la page 35); l'an 5 et l'an 7 n'appartiendraient pas, naturellement, dans ce cas, au même pharaon.

8.-1 (inscriptions nos 147, l. 5, 149, l. 2, et 152, I. 3, de l'Ouâdi-Hammâmat: COUYAT-MONTET, op. cit.). C'est le Putoker (P-wt-ykr) de M. Breasted (Ancient Records, I, p. 225, n. c). Il est peut-être identique au signalé p. 227, ci-dessus, no 9.

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9. (tombes de Cheikh Saïd, restaurées par ce personnage L., D., II, 112 e et 113 b-c,; cf. BREASTED, Anc. Rec., I, p. 307, n. a, et § 689; GRIFfith, $ NEWBERRY, El Bersheh, Part II, p. 10 [traduction]; DAVIES, Rock Tombs of Sheikh Saïd, pl. XXIX et XXX).

Trois seulement parmi ces neuffurent en même temps vizirs. Il est à noter qu'aucun des membres de la puissante famille des nomarques du nome de l'Oryx XVIe nome), dont les tombeaux nous ont été conservés à Beni-Hassan, ne fut jamais gouverneur de la HauteÉgypte (1).

C. NOUVEL EMPIRE ET BASSE ÉPOQUE.

Le titre, assez rare à l'époque fortement centralisée des puissantes dynasties ahmesside et ramessides, semble reprendre son importance ancienne sous les dynasties plus faibles qui se disputèrent l'Égypte entre la

mort du dernier Ramsès et l'avènement de Psamtik Ier, fondateur de la dynastie Saïte. M. Breasted a encore été assez mal inspiré, lorsqu'il a déclaré que le titre en question ne reparut qu'à l'époque éthiopienne et saïte, et lorsqu'il en a limité les possesseurs au seul Montoumhat

(1) Les textes du tombeau de Khnoum-hotep à Beni-Hassan mentionnent un certain chef ( du nome Cynopolite (H) promu à la dignité de→→→ premier de la terre de Haute-Égypte », en vertu de laquelle il contrôlait quinze stèles-bornes marquant les limites de quatorze nomes. Ces quatorze nomes étaient probablement les plus septentrionaux de la Haute-Egypte, les nomes IX (Panopolite) à XXII (Aphroditopolite) inclus. Mais il ne nous est guère possible de reconnaître quelle distinction il y a lieu d'établir, sous la XII dynastie, entre le Het le 下册

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(cf. History of Egypt, p. 557 et 568). J'ai pu relever vingt et un personnages ayant revêtu ce titre de la XVIIIe à la XXVIe dynastie, et encore la liste que je présente n'est-elle vraisemblablement pas complète. Quant à savoir si le titre ne correspond plus à cette époque à une charge réelle et à une fonction effective, mais est devenu, comme le pense M. Breasted, purement honorifique, c'est une question à laquelle les documents ne nous permettent pas encore de répondre.

1. ^ (sa statue au Musée du Louvre : SETHE, Urk. der XVIII® Dyn., p. 477). Il est également vizir (cf. WEIL, Die Veziere, § 2 du Nouvel Empire).

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sous

2. (son tombeau à Gournah: VIREY, Mém. Miss. franç. du Caire, V, p. 368, et Rec. de trav., IX, p. 27 et suiv. Cf. aussi GARDINER-WEIGALL, A topographical Catalogue, n° 109). Il était également seigneur de Thinis et nomarque (ou nomarque, si l'on admet que l'adjectif puisse être sous-entendu dans ce titre), et son titre gouverneur de la Haute-Égypte est orthographié →.

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3. (son tombeau à Gournah : L., D., Texte, III, p. 278, no 70; cf. Gardiner-Weigall, Top. Catal., nos 84 et 95). Il était aussi, comme le précédent, sousnomarque (ou nomarque»?). Wreszinski (Hohenpriester, 84, a réuni à tort les deux titres et en un seul, qu'il a rendu par Oberster Vorsteher des Südens".

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4. I, fils du roi Chéchanq Ier (fragment de stèle du Ramesseum: QUIBELL, The Ramesseum, p. 21, et pl. XXX A, no 3 : le titre est écrit, et faussement traduit « the governor of town" (?) par M. Spiegelberg). Cf. aussi la statue no 152 de Karnak, d'après LEGRAIN, Rec. de trav., XXXI, p. 5, où le titre est écrit.

5., fils du roi Taklat II (stèle de l'an 11 de ce dernier au Musée du Louvre, E. 3336, l. 4 : Pier

RET, Rec. inscr. mus. égypt. Louvre, II, p. 89 [], et fragments des annales des grands prêtres d'Amon, no 7, 1. 1 LEGRAIN, Rec. de trav., XXII, p. 55 []). Voir aussi les annales du grand prêtre Osorkon à Karnak, 1. 8 et 11 : L., D., III, 256 a, et BREASTED, Anc. Records, IV, $ 765, 767 et 777.

6.

(fragments des annales des grands prêtres d'Amon, no 2, 1. 3 : LEGRAIN, Rec. de trav., XXII, p. 55). Cf. ibid., XXVI, p. 88, où le titre est traduit chef du sud ".

7. X

(ou Basa), fils de Pétoubastit, qui était en même temps chef des de la Haute-Égypte en son entier et fonctionnaire de la divine adoratrice Nitocris, fille du roi Psamtik Ier (statues, l'une du personnage luimême, l'autre de la déesse Thouéris, trouvées à Karnak et conservées au musée du Caire: DARESSY, Catal. général, Statues de divinités, n° 39.145, et LEGRAIN, Ann. Serv. Antiq., VIII, p. 266-268). Voir aussi les cônes funéraires nos 181, 191 et 281 du Recueil de cónes publié par M. Daressy (Mém. Miss. franç. du Caire, t. VIII), où le titre est développé en 1. Époque de Psamtik Jer. La tombe de cet overseer of the whole of Upper Egypt" a été découverte à l'Assassif et déblayée en 1918-1919 par M. Lansing (cf. The Metropolitan Museum of Art, The Egypt. Exped. 1916-1919, p. 18).

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8 à 12. 1↓ (II), \XL 13 (1), LIL£3 et (cinq générations successives des ancêtres d'Harpason sur sa stèle du Sérapéum, conservée au Musée du Louvre, no 278: cf. MARIETTE, Le Sérapéum de Memphis, IIIe partie, pl. 31, 1. 4 et suiv.; MASPERO, Momies royales, p. 739 [ commandant du midi»]; BREASTED, Ancient Records, IV, S 787 et 792; cf. aussi WRESZINSKI, Hohenpriester, $ 46). Legrain (Rec. de trav., XXXI, p. 6) n'accorde le titre chef de la Thébaïde qu'au dernier en date de ces cinq personnages,

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(II) et

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