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Il se peut alors que ce ne soit pas la graisse, mais une huile empyreumatique ou une huile médicinale obtenue par le traitement des matières carnées bouillies ou macérées dans l'huile. Le remède suivant qui figure au papyrus Hearst (X, 10) : ▼(4) 1

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souris cuite mise dans l'huile jusqu'à ce qu'elle pourrisse, répond peut-être au-A: du papy

rus Ebers. Le

الحيات ment le دهن

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rappelle singulière

dont Ibn al-Baïțâr décrit la confection quinze à vingt serpents noirs sont mis dans un vase de cuivre avec quatre livres et demie d'huile de sésame (ou d'olive); on fait cuire à feu doux; on laisse refroidir et on clarifie. Pline (XXIX, 21, 2) parle aussi de la graisse de vipère cuite dans l'huile, At-Tabary (apud IBN AL-BAÏTAR, no 120) des cendres de vipères triturées avec de l'huile. Pour ce qui est du de poisson, il

semble que nous ayons affaire à une préparation de ce genre. Autant qu'on en peut juger, les huiles de poisson étaient peu connues ou usitées dans la médecine de l'antiquité. Les parties charnues des poissons ou leur squelette étaient le plus souvent calcinés, et leurs cendres, mêlées à l'huile, servaient en liniments. Les difficultés d'interprétation sont, on le voit, ici, assez grandes; mais elles tombent presque toujours lorsqu'on étudie, dans les antidotaires anciens, les remèdes tirés des animaux. On y trouve la mention d'huiles de lézard, de serpent, de crapaud et de ver de terre, qui jouissaient d'une grande réputation et dont la formule n'a pas dù varier beaucoup à travers les âges.

La nature dui.

se dénonce d'elle-même. Il en a été question plus haut, je n'y reviendrai donc

pas.

Pap. Hearst, II, 3.

(2) Pap. Ebers, LXXXII, 9.

(3) Ibid., loc. cit.

(4) L'original porte ici l'image d'une souris.

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Le est certainement une matière minérale liquide ou glutineuse. Son origine est marquée par qui, dans d'autres cas, caractérise de la façon la plus nette les minéraux. Nous avons par exemple

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(2), équivalent du copte 2мOY TOOу(3) «sel gemme", aλs opuжTós (DIOSCORIDE, V, 125), en opposition avec, litt. «sel du Nord", c'est-à-dire le sel pronant des salines situées au nord du Delta. Ce peut être soit le pétrole, comme l'a pensé M. Joachim, avec doute pourtant(), ou le naphte, váp0os (DIOSCORIDE, I, 100), mais encore la pissasphalte, πισσάσφαλτος (ibid., I, 101) ou l'asphalte, aλros (ibid., I, 99), la dernière moins probablement, à cause de sa consistance solide, qui ne correspond pas à la nature du

Un passage du papyrus Rhind permet de serrer l'identification d'un peu plus près. On y rencontre, dans la version démotique, la mention d'une certaine «huile de Syrie, merehe Khal(5), que je soupçonne être en rapport avec l'huile de Syrien, o, du papyrus Harris no 1(6), et dont le nom est rendu, dans le texte hiératique, par (). Or M. V. Loret a montré, d'une façon que je crois définitive, que la matière appelée très fréquemment citée au Rituel de l'embaumedu papyrus Rhind, est le bitume (8). Si l'on admet, ce qui paraît vraisemblable, sinon certain, que le mereḥe Khal se confond avec le

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ment, la même que le

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nous aurions affaire ici au bitume sous l'une de ses espèces, non pas au bitume solide, opaλtos,

(1) Pap. Ebers, XXII, 8.

(2) Ibid., LXXXIII, 7.

(3) É. CHASSINAT, Un papyrus médical copte, p. 273.

(4) Papyros Ebers, p. 15.

(5) H. BRUGSCH, Zwei bilingue Papyri, pl. VI, 4.

́(6) K. PIEHL, Dictionnaire du papyrus Harris no 1, p. 49.

(7) H. BRUGSCH, loc. cit.

et suiv. Le

(8) Études de droguerie égyptienne, dans le Rec. de trav., t. XVI, p. 157 figure en deux endroits du papyrus Ebers, sous des orthographes un peu différentes : (LIV, 19),,,(LXVIII,

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10). Il n'en est pas question dans les autres livres de médecine.

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mais à la pissasphalte (malthe, poix minérale), qui est pâteuse. en effet, paraît être un nom collectif se rapportant à la fois à ces deux matières. Cela semble

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résulter des variantes

fait qu'on mesurait le

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en tout cas assuré à

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, et du

et Par ሰበ] -, tan

. Le sens bitume est

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par le copte AMPн2E, EM

Pe21, que l'on a depuis longtemps, et à juste titre, rapproché de ce mot, dont il nous a sans doute conservé la prononciation véritable: "mereḥi(t), "mreḥi(t).

Le nom de

donné à la pissasphalte, ou poix minérale, trouve son corrélatif dans l'expression

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r

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graisse de pin" (ou de sapin"), fréquente au papyrus Ebers, par quoi l'on désignait la poix ou le goudron. , comme nous l'avons vu, est synonyme de de i dans de nombreux cas. Le rapprochement d'idées se fait naturellement.

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Lei 1 , huile ou graisse de foulon est plus difficile à reconnaître. On ne peut suivre M. Joachim dans la traduction « Bauernöl» qu'il a donnée (2). En fait, elle ne signifie rien et renferme, de plus, un contresens: ne veut pas dire « paysan", mais « foulon". Néanmoins, l'usage auquel ce était destiné en indique en quelque mesure la nature; et le choix ne reste pas très étendu. C'est, je pense, la terre à foulon, qui était employée en médecine (3), ou bien une sorte de savon fait avec la soude obtenue par l'incinération de certaines plantes et de la graisse.

Let' serait, suivant Ebers("), dont l'opinion est acceptée par M. Joachim (5), l'huile qui est tout en haut de la cruche (« von zuoberst des Kruges »).

(1) BRUGSCH et DUMICHEN, Recueil de monuments égyptiens, t. IV, pl. XCVI, 3.

(2) Papyros Ebers, p. 152.

(3) É. CHASSINAT, Un papyrus médical copte, p. 262.

(*) Papyrus Ebers. Die Maasse und das Kapitel über die Augenkrankheiten, P. 20, $ 26.

(5) Op. cit., p. 38.

Il s'agit en réalité de la poix dont on enduisait les jarres; cf. ampн2e pix. On se souvient que parmi les trois mots par lesquels Hippocrate a rendu figure le terme

ea qui, entre autres sens, a celui de poix servant à clore les jarres. La preuve est donc complète. Le médicament indiqué ici est la poix que l'on grattait sur les vases. Il offre une certaine analogie avec la whooa (DIOSCORIDE, I, 98), ; des Arabes (IBN AL-BAÏTAR, n° 115), la poix râclée sur la carène des bateaux (1). On ne peut guère que se livrer à des conjectures au sujet du

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e

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due

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i, et

du f. Seul, le premier offre quelques chances d'identification. Il s'agit probablement d'un ver spécial qui prenait naissance dans les corps gras; encore cette interprétation n'a-t-elle qu'un caractère provisoire, car ne paraît qu'une seule fois dans les ouvrages

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médicaux., var.

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, bien que fréquent dans les mêmes livres, n'a pas encore été expliqué d'une manière satisfaisante. Quant à, je n'en ai relevé aucun autre exemple, et son sens (particula, frustum?, suivant Brugsch (2)) m'échappe totalement.

Je n'ai pas cru devoir faire place, dans cette étude, aux - liturgiques, dont la nature est, en général, suffisamment établie. Le fait qu'ils renferment, suivant les cas, de l'huile, de la graisse, de la poix ou du bitume, toutes substances classées par les Égyptiens sous le nom de, justifie à la fois l'appellation générique qu'ils ont reçue des anciens et celles d'huile ou d'onguent"> que les traducteurs lui attribuent. Dans cette catégorie, les valeurs ἔλαιον, ἄλειφα εἰ μύρον qu'Hippocrate a appli quées au médicinal ressortent avec une égale évidence.

(1) Cf. É. CHASSINAT, Un papyrus médical copte, p. 62.

(2) Diction. hierogl., t. VII, suppl., p. 1022.

RECUEIL CHAMPOLLION,

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