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du Satan, avec tous les liens du diable. Que ma prière soit exaucée par ton nom, ô Seigneur Sabaoih, Eloei, Eloei, Jao, Eiaobeiao, Sabaoth, Hrabounei, ce qui est traduit par « maîtren. C'est lui, dont tous les êtres, les anges, et les archanges se réjouissent en disant : 0 saint, saint, saint, Seigneur Sebaoth ! les cieux et la terre sont remplis de ta gloire et de ta louange. Joie à vous tous, ô êtres, car le Seigneur est ressuscité des morts le troisième jour. Il a affranchi toute la génération d'Adam. Il a anéanti les Juifs qui avaient honte de ce qu'ils avaient fait. Il a rencontré ses disciples. Il leur donna la joyeuse nouvelle, lui le grand Alpha qui se dresse au-dessus de tous.

Je vous invoque, vous qui vous trouvez aujourd'hui avec moi, afin que vous remplissiez mon cæur de tout ce qu'il y a de bien. Que ceux qui aiment le diable soient honteux! Que tous les mauvais esprits et tous les esprits impurs tombent sous cette prière. Éloignez-vous ! Jésus le Christ vous persécute. Le sang de Christ sauve tous ceux qui portent cette prière. Que la sainte Trinité soit avec nous tous ! Amen.

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LA MAGIE COPTE.

NOUVEAUX TEXTES,

PAR

M. W. E. CRUM.

être mo

Un de ces jours, les folkloristes s'aviseront de la magie copte, passablement délaissée jusqu'ici

. Le matériel déjà publié est en effet peu considérable, mais

pour deste, il n'en est pas moins curieux. Celui qui en entreprendra le classement ne manquera pas d'être frappé du groupe auquel viennent s'ajouter les deux premières des pièces qui vont suivre; c'est celui des textes imprécatoires, dont sont connus jusqu'à présent : (a) le papyrus édité par feu B. Touraiev (Zapiski de la Soc. Archéol. Russe, t. XVIII, p. 028), puis repris par M. de Lemm (Kopi. Misc., no L)(1). C'est une prière dont l'auteur dirons-nous, l'acquéreur? — supplie Dieu de le venger de trois personnes qui l'auraient malmené; (6) British Museum, catal. copte no 1224; pareille prière sur papyrus, dirigée contre quatre hommes accusés par l'auteur de son emprisonnement (2) (actuel ?); (c) British Museum, papyrus n° 12 23 du catalogue, prière dirigée par une femme contre Tnoute, autre femme (? la même qu'au

ou

(1) Ce coptologue hors ligne, dont le métier préféré fut la critique d'autrui, a livré du manuscrit une copie de beaucoup moins exacte que l'editio princeps ; qui veut s'en convaincre n'a qu'à les confronter avec la photographie. Il s'est d'ailleurs étrangement mépris sur les noms propres, Prestasia" (cf. G. Lefebvre, Rec. d'inscr., no 255), Tnou(n)te et Ebônh, qu'il s'est efforcé, en les remaniant, de traduire.

() Pour CIKNON, signum, $, voir A. A. Bevan dans Oriental Studies pour E. G. Browne, 1921, p. 71. Je compte revenir ailleurs làdessus.

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no a, ci-dessus), qui l'avait séparée de son fils. C'est ce texte qui montre le plus de ressemblance avec notre numéro ); (d) papyrus de la Bodléienne (voir Zeit. f. aeg. Spr., XXXIII, 85); prière dirigée par un nommé Jacob contre plusieurs personnes avec leurs familles; (e) papyrus publié par M. W. Hengstenberg (Beitraege zur Forschung . . . J. Rosenthal, Munich, 1914) et fort semblable au précédent : une veuve implore de Dieu justice et vengeance contre son oppresseur; (5) musée de Florence, texte écrit sur une côte humaine (voir Pellegrini dans Sphinx, X, 158). Le suppliant paraît invoquer le cadavre d'où vient cet ossement, pour qu'il frappe de maladie un certain Apollon (1). Texte d'ailleurs très fruste, qui a besoin d'être revu; cela fait, on pourra le confronter avec le numéro 399 de mes Short Texts, où l'on croit entrevoir une pensée analogue. Enfin, il existe, en dehors du copte, (g) un papyrus grec de la même classe, portant une prière malédictoire contre une femme et ses enfants (2), et, de date beaucoup plus récente, (h) une autre sur papier, en copte et en arabe(3), dont l'écrivain espère fermer la bouche à quelque médisant.

Le but d'un tel texte est clair; le mode d'emploi l'est moins. Par quel procédé croyait-on atteindre sa victime ? Tous ils sont écrits soit sur papyrus, soit sur papier, puis roulés ou pliés, tout comme les amulettes protectrices; donc aucune question de defirio, au sens propre de ce mot. Ainsi pliés, ils étaient probablement destinés à être portés sur la personne mais de qui ? Évidemment sur celle du suppliant lui-même, celle de sa victime étant inaccessible tant que vivant : car les imprécations ne visent guère les morts. Or, on a dit et répété que les tabellæ defixionum ont été tirées des tombeaux; en Egypte

(1) Un tel procédé rappelle la légende de la mort de Germanicus; on avait su glisser dans sa maison des ossements et des plaques en plomb, où furent écrits : αράς τινας μετά του ονόματος αυτού (Dio Cass., LVΙΙ, 18).

(2) C'est à l'article de M. Bell (Journ. Eg. Arch., IV, p. 97), que je dois ee renvoi. On se demande si le pap. Oxyrh. 1059 ne serait pas une imprécation du même genre.

(3) P. S. B.A., XXIV, p. 329; ib., XXV, p. 89.

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pourtant le fait d'avoir été déterré du sable, comme, d'ailleurs, la plupart des documents de la vie privée, ne prouve aucunement qu'un papyrus provienne d’un tombeau; les décombres de maisons et de couvents en ont décelé bien autant. Il est à remarquer que

le concours des cadavres adjurés dans les textes (e) et (1) précités, n'est réclamé que pour plus tard, quand la victime sera déjà dans le tombeau. Seul le texte difficile n° 399 de mes Short Texts laisse déjà mort.

En offrant les textes suivants aux folkloristes et aux coptisants, je n'ai point la prétention d'avoir tout compris, moins encore expliqué; il m'aurait fallu pour cela une bibliothèque qui n'est pas à ma portée. Maintes fois, je n'ai même pas réussi à établir une leçon inattaquable.

supposer le

personnage maudit

I

Papyrus, 15 cm. 5 x 11 cm.5, appartenant à la Bibliothèque Universitaire d'Aberdeen (1) (jadis collection Grant Pacha). Provenance inconnue. Écriture du 1ve-ve siècle (voir la planche). Plié autrefois en sept et en quatre; les taches correspondantes d'encre aux lignes 4 et g en font foi.

TWNE

ΜΑΡΙΑC | [Μι]xAHA ΓΑΒΡΙΗΛ coγλεΗλ | AKANT) PHNOY266 ENMAWWNE

2iтєКОРГн ĶNTA) |(5) AgpH AY2AEI HUZAMIE AKAUHAAT AXPH ΑγτογσλλATw€ | €ωογο ΒΝΤΑΧΡΗ ΜΑΡΘΑ | MAXAEIC ic nexCp AKHÑTU) APPH AYPAC Ale ic XCP AKA (10) -(0yX ETUEANIC ABAX THM | EXAYE Oy) ETTI NEC +++ L. 3, ou bien 266E N-. L. 4, ou HNTU).

- L. 7, 1" lettre corrigée, ? 4. – L. 8, x corrigé de 2. — L. 9, xcp corrigé. 8

(1) Je dois à l'obligeance de M. le Bibliothécaire d'avoir pu faire photographier et reproduire ce manuscrit.

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